L'euthanasie, les examens, les maladies (animaux)

L'âge malheureusement ...

J'ai une de mes cobayes qui m'a fait un coup de moins le mois dernier. Après une nuit horrible pour elle et moi, le lendemain matin je l'emmenais certaine que c'était finit et finalement c'est repartis sur le chemin (comme les chevaux quand on secoue un peu en van, le transit peut repartir).
J'avoue que même si j'ai beaucoup (mais beaucoup) de cobayes, elle reste ma préférée et je ne voulais vraiment pas m'acharner même si ça me déchirait le cœur comme décision ...

En règle général, je suis opposée à l'acharnement et ayant déjà assisté à des euthanasies, partir en douceur est quand même idéal ...
Très jeune, je me suis retrouvée avec qu'une ponette dans les bras à tenir et rassuré pendant que le véto piquait. Elle l'a endormi, elle était dans mes bras, elle se relâchait tout en sentant ma présence et mes caresses.
Puis je suis restée jusqu'au bout, et j'ai senti qu'elle se relâchait de plus en plus jusqu'à s'endormir pour toujours.
J'avais le cœur lourd, très lourd mais au fond de moi je savais que ça ne pouvait pas être mieux ...

punctumproximum a écrit le 29/09/2014 à 20h06: L'âge malheureusement ... J'ai une de mes cobayes qui m'a fait un coup de moins le mois dernier. Après une nuit horrible pour elle et moi, le lendemain matin je l'emmenais certaine que c'était finit et finalement c'est repartis sur le chemin (comme les chevaux quand on secoue un peu en van, le transit peut repartir). J'avoue que même si j'ai beaucoup (mais beaucoup) de cobayes, elle reste ma préférée et je ne voulais vraiment pas m'acharner même si ça me déchirait le cœur comme décision ... En règle général, je suis opposée à l'acharnement et ayant déjà assisté à des euthanasies, partir en douceur est quand même idéal ... Très jeune, je me suis retrouvée avec qu'une ponette dans les bras à tenir et rassuré pendant que le véto piquait. Elle l'a endormi, elle était dans mes bras, elle se relâchait tout en sentant ma présence et mes caresses. Puis je suis restée jusqu'au bout, et j'ai senti qu'elle se relâchait de plus en plus jusqu'à s'endormir pour toujours. J'avais le cœur lourd, très lourd mais au fond de moi je savais que ça ne pouvait pas être mieux ...

Merci pour ton témoignage Punctumproximum, c'est sûr ce n'est pas simple, moi ça me hante vraiment, je ressens beaucoup de douleur en y pensant.
C'est bête mais des fois je me dis: "j'aimerais tellement rentrer et le voir endormi sans soucis" parce que devoir prendre un décission, le tenir pendant la piqûre et le sentir partir.
J'en ai vraiment mal au coeur, c'est difficile, évidement un jour viendra mais malgré tout ce qu'a subit mon Deni est bien mentalement je le sens toujours là, c'est dur.

C'est sur mais (je vais être un peu cru) il faut savoir mettre ses émotions de côté et ne penser qu'a l'animal ...
En temps voulu, on est tous confronté à la mort et il faut l'accepter malheureusement

punctumproximum a écrit le 29/09/2014 à 20h17: C'est sur mais (je vais être un peu cru) il faut savoir mettre ses émotions de côté et ne penser qu'a l'animal ... En temps voulu, on est tous confronté à la mort et il faut l'accepter malheureusement

Oui je suis tout à fait d'accord avec ton avis, mais c'est très difficile de voir les choses de cette façon !

Personnellement je ne sais pas quoi te dire.

De mon vécu, j'ai endormi mon chien car il était clairement en fin de vie (cancer en phase terminal). Il était amorphe quand on l'a emmené. La décision fut très dure car après 14 ans de vie commune, c'était vivre la perte d'un membre de la famille. Mais au final, maintenant il ne souffre plus, il avait 16 ans, on a fini par se raisonner et se dire que c'était la fin de toute façon, qu'il avait eu une très belle vie après l'abandon et le refuge pendant ses deux premières années de vie.

Ensuite j'ai eu deux décès sans euthanasie.
Le premier : Noisette, lapine de 7 ans, patte paralysée, elle s'est dégradé petit à petit, mais du haut de mes 14 ans, je n'arrivais pas à me mettre en tête qu'il fallait mieux l'endormir. Je le regrette encore aujourd'hui.
Le deuxième très récent : Mon cochon d'inde, en quelques jours il s'est dégradé à vitesse grand V, une tumeur encore une fois, un cancer sans aucun doute. J'ai voulu l'emmener pour l'endormir mais je n'ai pas eu le temps. Il est mort dans la nuit la veille de l'emmener chez le véto. Là aussi je m'en veux un peu de ne pas l'avoir emmener plus tôt, par simple manque de temps.

Je pense que l'euthanasie est une chose relativement bonne quand elle est utilisée pour ne plus laisser un animal souffrir. On y a le droit pour nos compagnons à poils/plumes/écailles, et pas pour les humains, ce qui est malheureux quand on voit certaines personnes en fin de vie qui ne veulent qu'une chose, en finir. Ce droit, j'ai envie de dire qu'il faut "en profiter".

C'est très très dur comme décision, il faut se dire que c'est pour le bien de l'animal, pour ne pas le laisser souffrir, ou mourir dans la douleur de façon violente. Pour qu'il s'endorme doucement à nos côtés.

Courage en tout cas

Merci beaucoup pour ton témoignage Frisette95, c'est vrai mon Deni est un membre de la famille, nous faisons tout pour lui.
L'euthanasie est un "bien" pour mal si on peut dire. Mais effectivement c'est toujours ce sentiment de culpabilité qui revient en se disant: "si j'avais pu", "on aurait du", "peut-être"..
Et surtout que je ne vais pas faire les examens pour mon lapin j'aurais toujours un doute

Merci pour ton soutient

Il faut te dire que si le véto fait les examens, et qu'il trouve quelque chose d'incurable tu en reviendra au même point.

Le budget véto pour ce genre de soucis de santé est énorme, et pour un petit animal on a souvent tendance à dire que ça ne vaut pas le coup (même si parfois ça le vaut vraiment).

En même temps, quand mon chon n'allais pas bien, j'aurai voulu tout tenté pour le soigner. Quand j'ai senti la tumeur sous sa peau, j'ai abandonné l'idée.

Ton petit pinpin en a vécu des choses. 5 ans c'est un bel âge pour un lapin nain. Mon cochon d'Inde avait 6 ans.

Toi seule peux prendre la bonne décision.

denipony a écrit le 29/09/2014 à 21h01: Oui je suis tout à fait d'accord avec ton avis, mais c'est très difficile de voir les choses de cette façon !

Evidement à ton âge c'est difficile mais il faut prendre un peu de recul, son courage à demain et se demander si l'animal ne serait pas mieux endormis dans son sommeil.
Ils ont un avantage sur nous, ils n'ont pas d'appréhension de la mort telle que nous avons nous (une peur humaine) ...
Je m'imagine amorphe dans mon lit d'hôpital à souffrir sans pouvoir ne rien faire, et à ce moment là je pense que l'euthanasie sera préférable à la douleur ...

Dans ton cas, tu peux réduire le chant d'examen à une prise de sang et une osculation chez un NAC ce sera déjà beaucoup et après en fonction de ces premiers résultats aviser les autres examens ou un traitement, courage !

Visiblement, ton lapin a de gros soucis depuis un moment ... Et il n'a "que" 5 ans. Ce n'est plus tout jeune mais pas encore si vieux que ça, que sera sa vie quand les soucis liés à l'âge apparaîtront ? Des traitements, des piqûres ... Jusqu'à ce que ça ne suffise plus ?

Voilà mon expérience : jusqu'à l'année dernière j'avais un lapin, Bounty. Le 1er animal rien qu'à moi, acheté avec ma toute 1ère paie. Il ne m'a jamais quitté et plus les années passaient, mieux c'était entre lui et moi. Vers le mois de mai (2013) un de ses yeux s'est brusquement voilé. Cataracte. Il avait 6 ans. Aucun autre soucis jusque fin octobre. Jusqu'à ce que je crois remarquer une légère gêne d'une patte postérieure. Ni une ni 2 je l'emmène chez ma véto. Arthrose, probablement. Un peu d'anti-inflammatoire qui n'ont pas fait grand chose. Il se déplaçait un peu de travers pour soulager sa hanche mais vivait très bien sinon.
Je suis partie dans le sud pour le boulot et je l'ai emmené. En 15 jours il s'est totalement dégradé. Il s'est paralysé petit à petit du train arrière, se déplaçait en se traînant comme il pouvait. Mais continuait de boire, de manger, d'essayer de sauter sur mon lit ( et tombait en voulant en redescendre ).

Le véto là bas a été top, a fait les analyses pour l'encéphalitozoonose et a lancé le traitement. Résultat négatif, il n'était même pas porteur de ça. Je sentais qu'il allait falloir prendre une décision. La 2ème consultation a eu lieue 10 jours après la 1ère. 200 grammes de perdu !! Chez un lapin, c'est énorme. Alors qu'il continuait de manger. Le caecum était quasi vide autant dire un transit presque arrêté, on ne pouvait plus rien pour lui. J'ai dit stop et l'ai fait endormir.

Pourquoi je te raconte ça, parce que je pensais la décision évidente à prendre et je l'ai prise. Mais je m'en suis énormément voulu juste après. Lui qui se battait pour vivre, mangeait, moi j'ai tout arrêté. Ca a été dur de se dire que c'était la bonne décision mais maintenant je sais que oui. J'aurais voulu faire des radios, comprendre pourquoi il se paralysait mais c'était du stress et des examens inutiles. Même s'il y avait eu une cause, on aurait rien pu faire. La perte de poids, le transit au ralenti me laisse penser qu'il était sans doute malade depuis plus longtemps que je croyais. Je ne pouvais pas le laisser se dégrader plus qu'il ne l'était. Il commençait à souffrir. Il est parti avec moi, dans mes bras, on est jamais prêt à ça mais c'était moi qui avait décidé ça, je le savais je l'avais chouchouté la veille en y pensant ( sans être sûr que ça se ferait ), je l'avais gardé pour un câlin dans mes bras.

2ème exemple : je bosse en zoo. On a 2 cochons, 2 vieilles. L'une a subi plusieurs accidents qui l'ont pas mal abîmé, problème de dos, de pattes. Elle n'était plus capable de se lever seule alors on la levait 3 fois par jour. Elle avait du mal à se déplacer mais une fois qu'elle était partie c'était bon ça allait. Elle mangeait, faisait bien ses besoins, vivait sa vie de cochon quand elle était debout. Mais 1 jour sur 2, il était très dur de la lever, elle grognait et râlait tout ce qu'elle pouvait, certaines fois elle ne mangeait presque pas. Et puis le lendemain c'était reparti. Comment prendre la décision d'arrêter sa vie alors qu'une fois sur ses 4 pattes, ça allait plutôt "bien" ? On aurait pu continuer comme ça encore longtemps. Mais on a décidé de l'euthanasier. Parce qu'elle souffrait probablement chaque fois qu'elle devait se mettre debout. Chaque fois qu'elle devait essayer de grimper par dessus la petite planche (20 cm) du box. Chaque fois qu'elle tombait parce qu'une chèvre passait un peu trop près d'elle brusquement. Pourtant elle ne le montrait pas plus que ça.

C'est dur ce genre de décision. Mais on aura plus de courage et d'honnêteté à les laisser partir "tant qu'ils sont encore vaillants" que de les laisser souffrir et tirer sur la corde au maximum. Tu as raison de vouloir tout essayer, tu n'aimerais pas vraiment ton animal si c'était pas le cas.

J'ai vécu l'euthanasie de ma lapine, elle avait 10 ans. In a eu beaucoup de frais veto avec elle (5 operations) mais avec un veto spécialisé nac elle est toujours revenue en forme olympienne.
La dernière année elle s'était beaucoup affaiblie, jusqu'au jour où elle ne pouvais plus faire ses besoins, ses reins avaient lâchés. Le jour même on l'a emmené pour son dernier voyage...
j'en pleure encore parfois, pourtant c'était il y a 5 ans.

En même temps quelques années avant on avait acheté un cocon dinde qu'on avait acheté malade. Il a fini en crises d'épilepsie on a donc décidé d'arrêter ses souffrances.

Arf... J'ai une minette que j'avais dû faire euthanasier...
Ce chat je l'ai connu elle était un chaton, j'étais un bébé. Elle avait un sacré caractère, tout les chats du village la respectait, elle avait juste à faire un "mâw!" pour que les autres chats fuient... Une sacré bêbêtes!
Et puis on a eu 13 ans, j'avais senti une grosseur sur son ventre on l'a emmené chez le véto. Tumeurs mammaires, trop avancées, l'opération pourrait provoquer les métastases aux poumons.
Le vétérinaire nous a dit "quand lle arrêtera de se laver c'est qu'il sera temps de la faire partie. D'ici cet automne...". L'automne est arrivé, elle avait toujours la pêche, l'hiver, le printemps, l'été à nouveau l'automne.
Elle continuait à manger, à se laver, à faire sa loi...

Et on a eu 15 ans... Elle mangeait un peu moins mais se lavait toujours mais on voyait sa souffrance. Elle pénait à se déplacer, elle miaulait parfois de douleurs... Ma mère a prit rdv chez le véto et le lendemain alors que j'étais au lycée j'ai reçu un sms... GB ( prononcer à l'anglaise) était partie...

Des fois je ne sais pas si j'ai trop attendu ou pas assez. Le vétérinaire nous avait dit "quand elle arrêtera de se laver", mais elle était coquette! Mais peut-être l'ai-je fait souffrir inutilement?
C'est dur de se résoudre à faire mourir un animal, surtout quand on voit qu'il souffre mais qu'il reste vif et affectionne toujours ses siestes au soleil... Le seul truc qui me rassure c'est qu'elle est partie en ronronnant...
Ce n'est jamais une décision anodine qu'on prend à la légère mais à un moment il faut se dire "go".
J'en pleure tiens...

Et puis ma deuxième minette a commencé à avoir une grosseur sur les mamelles, si une ni deux: vétérinaire. C'est bien un cancer il va l'opérer...
Il nous l'a rendu patraque comme jamais pendant 1 semaine elle n'a rien mangé, ne se déplaçait pas je devais la faire boire en lui relevant la tête et en enfonçant une paille gorgée d'eau dans sa gueule... Petit à petit ça allait mieux...
Puis rebelote! Cet été à nouveau une grosseur. On change de vétérinaire il paraît qu'il y en a un autre très bien.
Le premier vétérinaire n'avait pas enlevée toutes la chaînes de mamelles d'où le fait que cela se soit à nouveau déclaré!
Elle lui fait faire des radios, l'ausculte, et l'opère deux jours plus tard...
Bon la minette fait un arrêt cardiaque en salle d'op', elle est ranimée mais on doit attendre pour la récupérer.
Quand on a pu la reprendre elle était à nouveau terne, comme avant, j'avais peur de la voir aussi fracassée que lors de sa précédente opération... La vétérinaire nous a prescrit des antibiotiques, des anti-douleurs et nous a donnée deux boîtes de nourriture pour chat spéciales "vétérinaire".
On arrive à la maison, on prévoit de la laisser se reposer sur le lit où elle a l'habitude de dormir... A peine avait-on posé la boîte qu'elle s'est jeté sur la grille, l'a faite tomber, a sauté du lit et couru se mettre dans le potager! Elle nous a fait la tronche 1 semaine mais elle va très bien désormais et le vétérinaire l'a revue 3 fois depuis son opération: elle se porte comme un charme!
Voyez plutôt:


Ne vous inquiétez pas, tout mes chats n'ont pas de cancer, seulement 2 sur un total de...heu... plus de 10!

Merci à tous pour vos réponses et votre soutien, je vois que les avis sur l'euthanasie sont tout de même différents.

En ce qui concerne mon Deni, il a passé la journée dehors, ce soir il penche un peu mais ça va, ouf.

frisette95 a écrit le 29/09/2014 à 21h18: Il faut te dire que si le véto fait les examens, et qu'il trouve quelque chose d'incurable tu en reviendra au même point. Le budget véto pour ce genre de soucis de santé est énorme, et pour un petit animal on a souvent tendance à dire que ça ne vaut pas le coup (même si parfois ça le vaut vraiment). En même temps, quand mon chon n'allais pas bien, j'aurai voulu tout tenté pour le soigner. Quand j'ai senti la tumeur sous sa peau, j'ai abandonné l'idée. Ton petit pinpin en a vécu des choses. 5 ans c'est un bel âge pour un lapin nain. Mon cochon d'Inde avait 6 ans. Toi seule peux prendre la bonne décision.

En effet je peux dépense mon argent vouloir soigner mon lapin à tout prix mais finalement si il n'y a pas de traitement curratif ou de possibilité, je n'ai rien gagné.

Certes il y a toujours le petit doute du "j'aimerais bien savoir réellement ce qu'il a" mais on verra déjà avec le traitement actuel qui révèlera peut être la présence d'un parasite.

Oui pour le moment ça va j'écarte "la décision" !

punctumproximum a écrit le 29/09/2014 à 21h19: Evidement à ton âge c'est difficile mais il faut prendre un peu de recul, son courage à demain et se demander si l'animal ne serait pas mieux endormis dans son sommeil. Ils ont un avantage sur nous, ils n'ont pas d'appréhension de la mort telle que nous avons nous (une peur humaine) ... Je m'imagine amorphe dans mon lit d'hôpital à souffrir sans pouvoir ne rien faire, et à ce moment là je pense que l'euthanasie sera préférable à la douleur ... Dans ton cas, tu peux réduire le chant d'examen à une prise de sang et une osculation chez un NAC ce sera déjà beaucoup et après en fonction de ces premiers résultats aviser les autres examens ou un traitement, courage !

Oui on me l'a déjà dit, les animaux n'appréhenderais pas la mort ou un truc du genre, tant mieux !
Comme dit après le traitement actuel (panacur+baytril+solupred) on vera déjà son état, si il a un parasite ou non.
Et sinon j'irais consulté un spécialiste NAC pour voir

lutin01 a écrit le 29/09/2014 à 22h08: Visiblement, ton lapin a de gros soucis depuis un moment ... Et il n'a "que" 5 ans. Ce n'est plus tout jeune mais pas encore si vieux que ça, que sera sa vie quand les soucis liés à l'âge apparaîtront ? Des traitements, des piqûres ... Jusqu'à ce que ça ne suffise plus ? Voilà mon expérience : jusqu'à l'année dernière j'avais un lapin, Bounty. Le 1er animal rien qu'à moi, acheté avec ma toute 1ère paie. Il ne m'a jamais quitté et plus les années passaient, mieux c'était entre lui et moi. Vers le mois de mai (2013) un de ses yeux s'est brusquement voilé. Cataracte. Il avait 6 ans. Aucun autre soucis jusque fin octobre. Jusqu'à ce que je crois remarquer une légère gêne d'une patte postérieure. Ni une ni 2 je l'emmène chez ma véto. Arthrose, probablement. Un peu d'anti-inflammatoire qui n'ont pas fait grand chose. Il se déplaçait un peu de travers pour soulager sa hanche mais vivait très bien sinon. Je suis partie dans le sud pour le boulot et je l'ai emmené. En 15 jours il s'est totalement dégradé. Il s'est paralysé petit à petit du train arrière, se déplaçait en se traînant comme il pouvait. Mais continuait de boire, de manger, d'essayer de sauter sur mon lit ( et tombait en voulant en redescendre ). Le véto là bas a été top, a fait les analyses pour l'encéphalitozoonose et a lancé le traitement. Résultat négatif, il n'était même pas porteur de ça. Je sentais qu'il allait falloir prendre une décision. La 2ème consultation a eu lieue 10 jours après la 1ère. 200 grammes de perdu !! Chez un lapin, c'est énorme. Alors qu'il continuait de manger. Le caecum était quasi vide autant dire un transit presque arrêté, on ne pouvait plus rien pour lui. J'ai dit stop et l'ai fait endormir. Pourquoi je te raconte ça, parce que je pensais la décision évidente à prendre et je l'ai prise. Mais je m'en suis énormément voulu juste après. Lui qui se battait pour vivre, mangeait, moi j'ai tout arrêté. Ca a été dur de se dire que c'était la bonne décision mais maintenant je sais que oui. J'aurais voulu faire des radios, comprendre pourquoi il se paralysait mais c'était du stress et des examens inutiles. Même s'il y avait eu une cause, on aurait rien pu faire. La perte de poids, le transit au ralenti me laisse penser qu'il était sans doute malade depuis plus longtemps que je croyais. Je ne pouvais pas le laisser se dégrader plus qu'il ne l'était. Il commençait à souffrir. Il est parti avec moi, dans mes bras, on est jamais prêt à ça mais c'était moi qui avait décidé ça, je le savais je l'avais chouchouté la veille en y pensant ( sans être sûr que ça se ferait ), je l'avais gardé pour un câlin dans mes bras. 2ème exemple : je bosse en zoo. On a 2 cochons, 2 vieilles. L'une a subi plusieurs accidents qui l'ont pas mal abîmé, problème de dos, de pattes. Elle n'était plus capable de se lever seule alors on la levait 3 fois par jour. Elle avait du mal à se déplacer mais une fois qu'elle était partie c'était bon ça allait. Elle mangeait, faisait bien ses besoins, vivait sa vie de cochon quand elle était debout. Mais 1 jour sur 2, il était très dur de la lever, elle grognait et râlait tout ce qu'elle pouvait, certaines fois elle ne mangeait presque pas. Et puis le lendemain c'était reparti. Comment prendre la décision d'arrêter sa vie alors qu'une fois sur ses 4 pattes, ça allait plutôt "bien" ? On aurait pu continuer comme ça encore longtemps. Mais on a décidé de l'euthanasier. Parce qu'elle souffrait probablement chaque fois qu'elle devait se mettre debout. Chaque fois qu'elle devait essayer de grimper par dessus la petite planche (20 cm) du box. Chaque fois qu'elle tombait parce qu'une chèvre passait un peu trop près d'elle brusquement. Pourtant elle ne le montrait pas plus que ça. C'est dur ce genre de décision. Mais on aura plus de courage et d'honnêteté à les laisser partir "tant qu'ils sont encore vaillants" que de les laisser souffrir et tirer sur la corde au maximum. Tu as raison de vouloir tout essayer, tu n'aimerais pas vraiment ton animal si c'était pas le cas.

Je ne comprends pas trop dans quel sens tu tournes cette phrase ?

Merci pour tes encouragements et ton témoignage, je vois que tu parles d'euthanasie comme si c'était plus facile que ça, je pense que c'est peut être dû à ton métier aussi.