|  | ça me fait penser au téléfilm, D'Artagnan et les trois mousquetaire. Déjà, le gars va de Paris au bord de la Manche à bride abattue sans changer de cheval... bon, si on veut. Et après, le v'là-t'y pas qui bondit dans une barque et travers la Manche en ramant à fond de train. J'étais pliée sur mon fauteuil à rigoler toute seule. Alors, d'accord, on veut de l'épique, du spectaculaire, mais (outre que ce téléfilm ne vaut pas un centime de la redevance télé) il ne faut pas pousser non plus. Les incohérences de ce type, c'est juste bon à tout casser. Quand on est mort de rire devant un film qui se veut d'action, c'est qu'il y a quelque chose de raté (et c'est malheureusement fréquent, ce genre de trucs). |
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Les téléfilms sont au niveau du reste de ce qui passe à la télévision.
C'est le même public qui regarde les téléfilms, les "films" ( les films qui sortent au ciné mais qui sont payé en grande partie par les chaine de télé, ces chaines de télé étant obligé par la lois d'investir dans le cinéma, elles ne se privent pas pour en échange de l'argent qu'elle payent, exiger que le produit finit soit... adapté à son public, rien de plus, rien de moins, c'est de la logique)
donc je poursuis la fin de la parenthèse, c'est le même public, qui regarde les téléfilms, les "films" ( les films grand public a gros budget) et les émission typique de télévision, "vie ma vie" "c'est ma vie" "ma vie, ma vie, mon nombril" "je-veut-devenir-champion-de-patisserie-ma-vie-en-dépend" et toute ces conneries.
Donc on leur sert la soupe bien pré-maché, bien dégueulasses qu'ils attendent.
C'est aussi simple que ça.
Le principe de la télé c'est tu t'assoit dans ton canapé, tu déconnecte le cerveau après ta journée harassante et tu essaye de te changer les idées.
Ce n'est pas un médium conçut pour s'abreuver de culture.
Y a arte, y a la BBC, oui c'est vrai.
Mais il y a surtout tout le reste, et ce reste il faut le remplir.
Quant un réalisateur, et plus souvent comment ça se passe en réalité : quant une équipe de pré-prodution de
5-10-15-20 personnes prépare un film ( environ 100% de ces gens ne connaissent pas les chevaux), ce qui coute cher, ce sont les journées de tournage ( prix moyen d'une journée de tournage d'un long métrage français en costume ( film qui se veut d'époque) =
80 000€ dépensé par jour.
Faut bien comprendre une chose : ce qui est le plus imprévisible et le plus enclin à faire prendre du retard sur un film comme ça, c'est la méteo, ensuite en seconde position c'est le cheval.
Pour la méteo, vus ce que les retards coutent, ils n'hésitent pas déplacer complétement un film de son contexte original vers un tout autre endroit pour éviter ces surcoût.
Mais après la méteo, le second "truc" le plus imprévisible c'est bien les chevaux. Donc ils font TOUT pour avoir des chevaux "robots" ultra-dressé qui feront les choses parfaitement en temps et en heure, pour éviter ces retards
Ca passe par des dresseurs, tu prend Lurashi, tu lui dit "c'est possible de faire ça ça ça ça ça?" lui c'est son métier, il te dit "oui, oui, oui, oui" et voila, il te fait chaque "truc" équestre sans prendre de retard sur le planing.
et pour ça ben il utilise ses trucs habituels, c'est un dressereur de chevaux, mais avant tout il fait ce qu'on lui demande.
Il vas pas dire aux gens qui l'employent "ha oui mais en fait ça c'est pas du tout naturel pour un cheval, il ne ferai jamais ça spontanément".
On s'adresse pas à des dresseurs de chevaux pour modifier le script, on s'adresse à eux pour qu'ils fassent "des trucs" et que ça s'inscrive parfaitement dans le script.
Parce que dans l'inconscient collectif, les chevaux représentent des choses, portent des symboliques typiquement humaines, très anciennes ( animal puissant, courageux, prestigieux, patati et patata)
La ménagère de moins de 50 ans, derrière sa télé après 9h de boulot et 3h de tache ménagères, elle allume la télé a 20h45 pour essayer de s'aérer l'esprit, elle vois des chevaux qui se cabrent face a des flammes, tout vas bien tout est normal pour elle. On ne peut pas lui jeter la pierre non plus.
Je veut dire si ce qu'on trouve à la télé avais du sens, le moindre sens, ça se saurai. Donc les films "équestre" sont au niveau du reste, ni plus ni moins.
Le cinéma est une industrie très standarisé, car très lourde.
Le cheval, lui, n'est rien de tout ça, il est ce qu'il est.
Dans le cinéma depuis 3 ans il y a un gros débat autour de ce système de financement par les chaînes de télé.
Concrètement quasiment les seuls trucs qui fonctionnent fort en film français, ce sont les comédies. ( marche fort au cinéma, enfin parfois, et surtout marche très fort à la télé ensuite)
Ca ne coûte absolument pas cher en frais réel technique de production ( pas de grosses scènes d'action, pas des milliers de figurants, en réalité ce ne sont pas des films lourds a produire)
MAIS les grosses stars de la comédies veulent être payé en fonction de la rentabilité des films.
Ca donne des gens ( des "comiques" et personnage en tout cas sympathique, Français, trés connus et très apprécié du grand public) qui touchent des salaires plus élévé que certaines star du cinéma américain
( cinéma américain qui s'exportent lui dans le monde entier, alors que le cinéma français lui il s'exporte surtout entre Brest et strasbourg, et entre dunkerque et marseille, hein, voila.)
pendant que les techniciens sur ces grosses comédies continuent d'etre payé eux, normalement.
Hors ce système de mettre 30 millions d'euros dans une comédie qui en réalité pourrai etre produite avec 10 fois moins, ça fait grincer quelques dents, car en réalité ça montre une chose : ce sont les chaînes de télé qui décident de ce qu'est le cinéma, et ça fait un paquet d'année que ça dure.