J'ai été exactement dans le même cas que toi. Après une chute grave qui m'a valu une hospitalisation (traumatisme crânien, bon, ça aurait pu être "pire"), j'ai commencé à avoir une peur bleue de sauter. Alors qu'avant, j'étais beaucoup plus guerrière, voir même en fait inconsciente à monter de tout et n'importe quoi, chevaux dans le sang, chevaux de proprios que je ne connaissais pas et avec lesquels je partais en balade. Une chute durant ces balades avec un cheval qui m'est passé sur l'épaule en plein galop ne m'a même pas arrêtée. Mais la chute sur les barres, ça a été celle de trop. Ma mère en était malade de me voir continuer à monter à cheval malgré mes prouesses

, et petit à petit, j'ai développé une peur quasi-incontrôlable. J'ai arrêter de monter, puis j'ai repris dans un nouveau club depuis Septembre dans un club trèès axé compèt' et des chevaux dans le sang qui pètent régulièrement des plombs, beaucoup plus susceptibles que ceux de mon ancien club. Mon objectif étant de sortir en concours, je me fais parfois violence pour aller sauter, j'ai un mono très exigeant qui n'accepte pas qu'on refuse d'aller sauter. J'ai donc parfois été obligée de passer des obstacles à 1m voir 110, puis voyant que j'ai pas encore été une seule fois déculassée, je me dis que finalement, c'est possible !

Après toute personne réagit différemment, un mono comme ça en ferait fuir plus d'un, moi cela me permet de me dépasser, surmonter ma peur et être fière à la fin du cours. Le plus dur étant de se dire "allez, on y va, au pire, tu te pètes une bonne gamelle et la semaine prochaine, tu ramèneras un bon gâteau". Certaines personnes réagiront différemment à la peur, mais à mes yeux, elle est surmontable, et il ne faut pas la laisser prendre le dessus, à défaut on se gâche la vie. Il faut essayer de se dire que tout est dangereux dans la vie, qu'aussi bien on peut se mettre au tas avec notre voiture et que les conséquences peuvent être bien plus graves. Profitez de la vie, donnez-vous au nom de cette passion qu'est le cheval, n'ayez pas de regrets dans quelques années, lorsqu'il sera trop tard, de ne pas avoir réalisé vos rêves.
Malgré ma peur, je fais mon premier concours officiel dans 15 jours, j'ai déjà une boule dans le ventre car comme certaines d'entre vous ici, j'ai peur du regard des gens et de surcroît n'a aucune affinité avec l'équipe concours car ne les connaissant pas, j'irais donc on mode "lonely" à ce premier. Mais c'est justement relever des défis qui nous donnent cette satisfaction de surmonter notre peur, dire "Merde" une bonne fois pour toute à cette boule qui nous tort le ventre...
Alors à cheval !