| | mais tout évolue, c'est normal. Même la langue, premier support de la culture et de la pensée, change (pas toujours en bien, je l'accorde, mais c'est pour cela qu'il faut contrôler le changement. Parce que ne rien faire, rester camper sur ses positions, à tendance, soit à tuer, soit à induire un changement venu de la base beaucoup plus radical). Évoluer ne veut pas dire dénaturer. On peut changer des choses, doucement, en respectant les valeurs d'origine.
D'ailleurs, on n'a plus les mêmes chevaux aujourd'hui qu'il y a 100 ans, ou même simplement 20 ans. Donc, très logiquement, on n'a plus les mêmes parcours en CSO, les mêmes attentes en dressage...
De la même façon, la considération pour le cheval et son mode de vie change. On recherche plus de "naturel", par exemple. Il est donc logique que l'état d'esprit autour des disciplines qui s'y rapporte bougent un peu, même lentement.
Enfin, tant pis si le hunter veut rester fermé sur lui-même. C'est juste très dommage pour tous ceux qui pourraient profiter de l'apport non négligeable de cette discipline et qui ne le feront pas à cause de certaines règles un peu trop exclusives.
Ou alors, il faudrait créer des épreuves de cso "spéciales" fonctionnant comme des hunter (avec des nombres de foulée, la position, le geste, les transitions...) mais sans ce folklore strict derrière qui rebute du monde. |
|
|
ça c'est ton avis, curieusement, les américains y trouvent leur compte, c'est une de leur discipline phare avec une vraie mécanique économique et éducative qui motive les foules, dès les plus jeunes.
Faire des pions et natter la queue en restant sobre, c'est pas le bout de monde, je serais toujours fasciné par cette faculté des gens à rejeter tout ce qui demande un effort supplémentaire en le qualifiant d'amblé d'effort conséquent ce qui ne l'est pas.
Les juges sont déjà très souples en France par rapport au standard américain de la discipline, tu ne vas pas te faire huer parce que tes boudins sont pas parfaits, les fanons pas taillés ou que tes bottes sont pas assorties aux cuirs. Ils savent rester souples et compréhensifs mais un damier ou un cheval inadapté à la discipline pose problème dans le jugement. C'est le fondement même du hunter qui est remis en cause en ne faisant pas l'effort de coller au sujet.
La psychorigidité que tu avances n'existe pas.
Il est juste question de préserver la discipline et son fondement, si tu penses que le hunter n'a pas évolué, tu connais mal cette discipline.
Ce n'est pas non plus juste une discipline éducative, ça reviendrait à affirmer que l'équitation baroque est du dressage moderne, c'est bien différent pourtant même si dans le fond c'est du dressage.
C'est être psychorigide selon toi?
Je rajouterai que le toilettage en hunter n'a pas qu'une visé esthétique, c'est indispensable pour juger le cheval qu'il soit bien dégagé de l'arrière main et de l'encolure dans la sobriété, ça aide à se concentrer sur l'essentiel du jugement comme les allures, l'équilibre, l'orientation du cheval, les actions de mains etc...