Bon, c'est un peu lassant d'avoir l'impression de parler à un mur .je vais essayer de faire clair et d’éviter le répétitions.
1) tu parles de création d'entreprise, moi je parle de reconnaissance du statut d'agriculteur .
Depuis le début tu assimiles le fait d'exercer une activité réputée agricole au statut d'agriculteur , mais ce n'est pas systématique, je t'ai déjà mis ce lien qui l'explique très bien .
http://www.gaecetsocietes.org/maj/upload/documents/9Vn1m8.pdf
extrait :
" En un demi-siècle, l’exercice de la profession d’agriculteur a connu d’énormes évolutions.
Du modèle de l’agriculteur organisé sous la forme individuelle et familiale, l’agriculteur est passé à une logique d’entreprise et les formes sociétaires se sont multipliées.
[...]
[color=Blue]Ces évolutions juridiques ont eu pour effet de créer une diversité de statuts sociaux au sein
de cette profession. Certains agriculteurs choisissent dorénavant un statut de chef d’entreprise salarié en exerçant leur activité à travers une société de forme commerciale (SAS, SARL, SA) alors que les autres restent dans le schéma classique de chef d’entreprise
non salarié.
Toutefois, ce choix de statut social de chef d’entreprise salarié emporte des conséquences importantes pour un agriculteur puisqu’il entraîne, de fait, la perte de sa qualité
d’agriculteur au sens commun.
En effet, aujourd’hui, en agriculture, il existe une césure très nette entre le salariat et le statut de chef d’exploitation. Une qualité est quasi-exclusive de l’autre : il n’existe pas de
chef d’entreprise agricole salarié vraiment reconnu en tant qu’agriculteur au sens des diverses règlementations.
Actuellement, l’agriculteur qui fait le choix du salariat est, au regard de toutes les branches du droit agricole, traité comme un salarié. Il en va ainsi de sa protection sociale, qui motive souvent le choix opéré, de son statut professionnel (contrôle des structures, statut du fermage, aides économiques nationales, indemnités compensatoires de handicaps naturels, aides à l’installation…), de son statut fiscal (perte du régime des bénéfices agricoles attaché
au choix de certaines formes de société) et d’une manière générale, de tous les attributs d’un « véritable agriculteur ». Ainsi, il perdra même la reconnaissance de ses pairs puisqu’il
votera dans le collège salarié aux élections chambres d’agriculture comme à la MSA.
Il existe une étanchéité quasi-totale entre les deux statuts alors que dans les autres secteurs d’activité (artisanat, commerce…), le statut de salarié n’est pas inconciliable avec celui de chef d’entreprise, bien au contraire.
C’est pourquoi, ce schéma de chef d’entreprise salarié peut être amélioré au niveau juridique afin d’assouplir les conditions d’exercice de la profession d’agriculteur." [/color]
Un dirigeant d'entreprise agricole salarié n'a pas le statut d'agriculteur, statut lié dans le domaine agricole avec le statut social de "non salarié agricole" et donc l’adhésion obligatoire à l'AAEXA et à L'AMEXA .
Créer un fond agricole n'accorde pas systématiquement le statut d'agriculteur, c'est ce que j'essaie de te faire comprendre et je sais que c'est bizarre et unique comme situation (par rapport par exemple aux commerçants)
je te remets un extrait d'un article sur lequel toi même tu t'es précédemment appuyé :
Article L311-2
Il est tenu, dans des conditions fixées par décret, un registre des actifs agricoles où est inscrit tout chef d'exploitation agricole répondant aux critères suivants :
1°[color=Blue] Il exerce des activités réputées agricoles au sens de l'article L. 311-1, à l'exception des cultures marines et des activités forestières ;
2°
Il est redevable de la cotisation due au titre de l'assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, mentionnée à l'article L. 752-1, ou bien il relève des 8° ou 9° de l'article L. 722-20 et détient, directement ou indirectement, la majorité du capital social de la société.
Les informations contenues dans ce registre sont regroupées au sein d'une
base de données administrée par l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture mentionnée à l'article L. 513-1.
Pour alimenter cette base de données, les caisses de mutualité sociale agricole mentionnées à l'article L. 723-1
ainsi que les centres de formalités des entreprises des chambres d'agriculture fournissent les informations requises qu'ils possèdent ou qu'ils traitent en raison de leur compétence. Les caisses de mutualité sociale agricole restent propriétaires et responsables des informations qu'elles transmettent et sont chargées de les mettre à jour et de les corriger si nécessaire. Les centres de formalités des entreprises des chambres d'agriculture sont responsables de l'envoi conforme des données qui leur sont communiquées par les exploitants agricoles.
L'inscription au registre des personnes remplissant les critères mentionnés au premier alinéa du présent article est automatique.
L'Assemblée permanente des chambres d'agriculture transmet à l'autorité administrative la liste des personnes inscrites au registre des actifs agricoles.
[/color]
Avant que tu ne le cites je ne connaissais pas cet article du code rural, et il dit exactement ce que je te dis et que tu conteste plusieurs fois .
Je pense aussi que pour clarifier la discussion et montrer combien le sujet est imprécis, il faut dire que jusqu'à présent le Registre Agricole répertorie les détenteurs de fonds agricoles et les entreprises individuelles à responsabilité limitées uniquement . Le récent nouveau Registre des Actifs Agricoles (et peut être pas encore mis en application , j'ai pas suivi ça ces derniers temps) qui a pour but justement de répertorier les agriculteurs professionnels actifs (une sorte de registre du commerce en agriculture ) et devrait permettre d'inclure les chefs d'exploitation salariés sous certaines conditions.(liées a une vraie activité et pas à l'appartenance à la société).
2) Je t'assures que les MSA , petites caisses, n'ont pas à courir après un supposé agriculteur qui ne serait pas affilié .
Pourquoi ?
parce que ce pauvre agriculteur ne peut pas exercer sans avoir sans cesse à justifier de son affiliation MSA .
Alors soit il fait pousser 3 salades et élève 2 poulettes pour vendre ses œufs au marché du coin et il ne répond pas aux critères d'affiliation (surface /temps de travail ) et s'il est vraiment honnête va déclarer son petit revenu quand même, soit il ne peut tout simplement pas travailler !
Quelques exemple :
- s'il a besoin de produits phyto il doit obtenir le certyphyto , et justifier de son affiliation pour prouver son activité agricole, et suivre la formation nécessaire qui est financée par la formation continue et ne le prendra en charge que s'il a cotisé.
- S'il doit traiter un jour avec la safer :
http://www.terresdeurope.net/agriculteur-en-france.asp
- s'il veut faire une déclaration PAC cette année par exemple pour demander certaines aides il faut justifier de sa qualité d'agriculteur en 2013 en fournissant la preuve de son affiliation MSA
etc etc ...
La MSA cherche les salariés non déclarés, les faux arrêts de travail , les prestations perçues à tord, c'est ça qui lui coûte cher . Le pauvre agri non immatriculé ne lui coûte rien puisqu'il n'a droit à rien (à part peut être au RSA s'il l'a demandé !)
3) les autorisation d'exploiter :
http://www.terresdeurope.net/autorisation-exploiter-agriculteur.asp
4) l’amendement : il a été rejeté justement .
Il s'agissait d'une proposition pour justement inclure au registre des agriculteurs actifs dont on a parlé plus haut les agriculteurs salariés .
Mais pour ce qu'il illustrait ( l'affiliation MSA pour être reconnu non salarié agricole et donc agriculteur ) , c'est au texte d'origine non modifié , que l'amendement reprend en bas de page que je faisais référence .
Pardon, je n'ai pas bien précisé mon idée , qui justement était de démontrer qu'à ce jour il faut obligatoirement être non salarié agricole pour être inscrit au registre .
5) non non , un centre équestre ne doit pas obligatoirement faire de l'enseignement !
s'il propose cette prestation elle doit être assurée par une personne diplômée, mais un centre équestre peut tout a fait ne proposer que des prestations d'animation ou de location d'équidés , qui je le précise se font avec ou sans encadrement (cheval loué pour faire une promenade accompagnée sur la plage par exemple encadrée par un Accompagnateur de tourisme équestre et non par un enseignant)
Comme quoi, la location, selon le contexte, est à considérer plus largement qu'au sens stricte que tu lui donne (juridique ? ) ... encore une fois c'est l’interprétation qui est faite des mots qui prête à mauvaise compréhension et ne colle pas à la réalité du terrain si les personnes qui traitent du sujet ne sont pas spécialistes de la question.
https://www.guichet-entreprises.fr/Id095968/
et oui préparer des chevaux pour faire des promenades est une activité de dressage et d'entrainement , comme préparer des chevaux pour l'enseignement .
Donc dans ton exemple de location de poneys , aucun doute , l'association exerce bien une activité agricole et peut prétendre à un bail rural (mais par contre aucun de ses membre n'a le statut d'agriculteur et ne bénéficie des avantages qui en découlent , c'est l'association qui est agriculteur pas les personnes et ça dans la pratique ça fait une énorme différence !)
Ce sera ma dernière intervention sur ce sujet .
Je n'ai aucun goût particulier pour les copier/coller mais au moins ces petites recherches me réconfortent un peu, je ne paie pas ma cotisation au centre de gestion pour rien, il ne racontent pas des bêtises . (je me répète peut être, car j'ai déjà pensé ça, mais je ne sais pas si je l'ai écrit)
Bon dimanche à tous et merci à l'auteur du sujet d'avoir laissé autant dévier sa question.