Salut ! Pour répondre à ta question, il faut savoir que lorsque tu fais un prêt bancaire, tu souscris une assurance décès invalidité qui va servir à garantir que si demain tu es dans une phase d'invalidité ou pire si tu décèdes, le prêt sera pris en charge. C'est une garantie pour la banque puisqu'elle sera remboursée même si tu n'en est plus capable suite à un souci de santé par exemple, mais c'est aussi une sécurité pour toi: si tu es invalide et que tu n'as plus à payer pour ton logement, c'est un budget que tu auras pour assumer tes soins.
C'est aussi une sécurité pour tes héritiers: si demain tu décèdes, la dette n'entre pas en succession pour eux.
Partant de là, les compagnies d'assurance vont proposer des contrats "groupe": elles proposent différentes garanties, différentes modalités d'application, des exclusions (ce qu'elles ne veulent pas couvrir), et des prix.
Pour qu'une assurance soit compétitive niveau prix, elle va mettre des barrières de sélection à l'entrée et à la sortie: afin de garantir le meilleur prix au plus grand nombre, elle va poser des questions permettant de filtrer qui représente statistiquement un grand risque, et elle va mettre plus ou moins de limites à sa prise en charge.
Evidemment, on peut tous passer demain sous un bus, mais nous sommes tous plus ou moins égaux devant cette "faute à pas de bol", alors que malheureusement quelqu'un ayant une maladie dégénaritive ou des antécédents de soucis de santé a de plus fortes probabilités d'être encore concerné par la suite.
En fonction des réponses au questionnaire médical, l'assureur va donc prendre une des options suivantes:
- assurer au prix prévu pour toutes les garanties du contrat
- assurer au prix en excluant certaines garanties (ex: maladies dorso lombaires exclues suite à des antécédents de sciatique)
- assurer en augmentant le prix et / ou en excluant des garanties
- refuser d'assurer
Maintenant que vous avez le "processus" de couverture, voici les éléments concernant directement ta question.
La convention AERAS permet aux personnes présentant des risques de santé aggravés d'accéder à des informations sur mesures, et d'être mis en relation avec des assureurs spécialisés selon le besoin. Par exemple, mon beau-frère ayant un syndrome de Crohn, il a pu être assuré grâce à un regroupement de personnes atteintes, et quasiment sans surcoût.
La loi est en train d'être réformée pour permettre que les futurs assurés n'aient pas à déclarer des incidents de santé sur leur vie entière (on s'arrêterait par exemple aux 10 ou 15 dernières années), mais pour l'instant le projet de loi n'est pas passé.
Il faut savoir quand même que pour que l'équilibre financier des assurances soient viable, il faut un juste rapport entre les cotisations demandées et les sinistres pris en charge. Le débat est donc là: si à terme on demande aux assurances de prendre statistiquement plus de risque en élargissant l'accès à tous aux mêmes couvertures, cela signifie que nous risquons à terme tous d'un peu plus cotiser même si individuellement nous ne nécessitons aucune prise en charge, et cela pour couvrir ceux qui vont coûter. C'est un peu comme les mutuelles: on cotise tous même si on n'en a pas tous besoin, et comme certains abusent sur les prestations, à terme les cotisations grimpent (en plus du désengagement de l'Etat, mais c'est un vaste débat).
Pour faire un parallèle avec les assurances auto: ceux qui ont des sinistres ont des malus, ils paient plus cher pour les mêmes garanties, parce qu'ils coûtent plus en prise en charge. Evidemment, il y a des gens négligents en voiture alors qu'on ne choisit pas sa santé, mais il y a aussi ceux qui n'ont pas de bol, et qui payent plein pot parce qu'ils se pris 3 personnes dans le derrière de la bagnole en 4 ans
Désolée pour le pavé, j'espère que c'est plus clair pour comprendre comment ça marche.
Je suis ravie que tu vois le bout du tunnel, et c'est chouette d'avoir de beaux projets par la suite ! Sois rassurée, tu trouveras toujours des solutions, même si cela supposera sans doute des démarches et des choix
