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La renomée des galops
Posté le 18/07/2015 à 18h54
elysia
Posté le 18/07/2015 à 18h54
On m'a validé (je choisi bien ce terme) mon galop 7 il y a douze ans, j'avais 14 ans. J'ai dit "validé" parce qu'à l'époque j'avais fait un stage, dans lequel on a fait du dressage, du cross, du saut, et sûrement de la théorie aussi. Mais j'ai pas souvenir d'avoir déroulé une reprise devant des juges (oui j'ai travaillé les exercices de la reprise, et je l'ai déroulée comme "entrainement" peut etre le deuxième jour), enchaîné un tour etc. Bref. J'ai pas eu d'examen....
A l'époque je m'en fichais un peu des galops, j'étais juste la gamine motivée, qui passait son temps libre au club a faire les soins, les boxes, monter les jeunes imbéciles (et les voir vendus), et qui, si on la foutait sur un maitre d'école allait sur 110 sans trop poser de questions. Je sortais en concours (a l'époque c'était encore les entraînements, en E1), montais sur des tours plus petit, mais au pied levé des chevaux sur lesquels j'étais jamais montée parce Martine s'était tétanisée devant le paddock de détente.
Bref, après ce dit stage j'ai eu mon galop 7 et je me suis demandée comment ? J'ai pas plus cherché, j'étais contente, j'étais dans le cours galop 6-7 mais surement la seule galop 7. Je montais souvent le même cheval et on évoluait ensemble. M'en fichais...
Pourtant après ca, j'ai fait une colo cheval, et là la monitrice m'a dit "ça fait pas longtemps que tu l'as ton galop 7 si ?" Avec un air aussi inquiet que condescendant... alors en stage, en colo ou autre, quand tu dis ton galop, on te file un peu des chevaux branquignoles qui sont pas nets et qui te tapent un ecart a chaque touffe d'herbe.... du coup, ca se gère mais c'est pas très académique le premier jour.
Du coup ce jour la, je me suis dit que je méritais pas mon galop... sans parler que d'avoir toujours les jeunes en cours, ceux a lancer etc. Que finalement on stagne. Et surtout, j'ai fini par avoir un prof qui nous enseignait tres techniques d'enchainement, mais pas mecanisation ou reflexe. Du coup j'ai fini par avoir peur sur la hauteur (enfin, ne plus etre habituée), et blasée du cso. J'ai ete dans une ecurie de dressage et je me suis rendue compte que j'étais une bille, et j'ai progressé en autodidacte.
Tout ca pour dire que maintenant que je ne monte plus, si on me demande mon galop je reponds "je sais plus". Je sais pas si un jour j'ai eu le niveau. Quand je l'avais en courage je ne l'avais probablement pas en technique, quand je l'ai eu en technique j'étais vite impressionnée, et après j'ai été plus loin dans une autre discipline que le saut, qui selon moi était trop négligée dans l'enseignement club que j'ai reçue... donc en gros, j'ai beau avoir eu un galop 7 un jour je n'ai jamais cessé d'apprendre. Mon souci c'est que j'ai jamais été trop esprit concours. Quand les autres sortaient moi j'étais avec mes 4 ans qui mettaient pas un pied devant l'autre. Quand on me motivait a sortir en dress, je préférais m'amuser dans la carrière, pour moi et sans stress....
Et j'ai fini par avoir a monter des maîtres d'école qui finalement apres deux ou trois seances m'ont permis de joindre un peu tout, a un niveau correct, non sans erreurs etc.
Je pense finalement que y a pas de "galop 7" tous identiques. On peut avoir un cul (ou un cheval) d'enfer le jour de l'examen et dérouler une jolie reprise etc et ne pas payer de mine en vrai. Et on peut aussi se sentir depassé sur un jeune qui pète en l'air.
A vrai dire, rare des galop 7 adulte et non compétiteurs que je connaisse sont de "vrais" galop 7. Parce qu'ils font de l'équitation comme ils aiment et puis c'est tout