Du nouveau dans mes recherches.
La mort dans l’âme, j’abandonne ma Paloma. Oui, j’aime les ibériques, oui le contact s’est bien passé. Oui je me projetais bien avec la puce en question.
MAIS : je souhaite faire quelques concours saut, et j’ai peur de jouer à la loterie avec ce genre de jument.
MAIS : la jument est ONC mais si ce n’était absolument pas un problème, de très nombreuses interventions sur le forum me font douter de la pertinence d’acheter un cheval sans papier.
MAIS : de plus en plus de personne me disent que les lusi sont des chevaux de travail, avec beaucoup de sang, qu’il faut savoir canaliser convenablement.
Bref, au revoir Paloma ! J’espère que tu trouveras un cavalier digne de toi.
Sinon, reprise de mes recherches de mon cheval de loisir. Donc passage obligé à la ferme du faux miroir. Oui OBLIGE ! Parce qu’il semblait que chercher un cheval de loisir sans aller faire un coucou à Chantal était du niveau du sacrilège.
Donc dimanche matin, il n’était pas 6 H que ma voiture démarrait. Près de 7 heures plus tard, j’arrivais dans la Meuse… et mon portable qui me servait de GPS tombe en panne. Génial ! Dès lors, le moindre pré me mettait en joie. «
Oh ! Voici des pies ! Je suis presque arrivée ». «
Oh, le joli cremello ! Je ne dois plus être très loin ». 7 demi-tours, 4 arrêts pour demander mon chemin et 30 kilomètres plus tard, j’arrivais enfin à la ferme du Faux-miroir. (Il s’avèrera plus tard que les chevaux en question n’avaient rien à voir avec l’élevage. Pas Faux-miroir mais Vrai-Mirage

)
Les portes s’ouvrent et je découvre enfin Chantal. Depuis le temps que j’en entends parler sur CA, j’ai presque l’impression de me retrouver face à une star. Je résiste donc à l’envie de lui demander un autographe et préfère un thé à son célébrissime café. Commence une longue conversation. Deux bavardes qui parlent chevaux ne peuvent que s’entendre.
On prend la voiture et on part dans le premier pré voir la pouliche qui me plait beaucoup : Envie Folle. Une belle Isabelle. Première test : éviter les taureaux, qui se trouvent dans le même près. Serrer les f****s et se rassurer. Je m’encourage intérieurement «
Allons Alicia ! Tu n’as pas peur des taureaux, non ? ». Puis Chantal m’avoue qu’elle n’est pas trop rassurée face à ces monstres à cornes. Ah… Au temps pour moi. Fort heureusement, ces bovins resteront loin des quelques bébés.
Envie folle est encore plus belle que sur la présentation du blog. Très claire avec son poil d’hiver, sa crinière et sa queue sont tout simplement sublimes. Je pourrais d’ailleurs disserter sur le sujet (sa queue), puisque la demoiselle, toute princesse qu’elle est, me snobe complètement, ne me montrant que ses fesses. Elle semble dire : «
Ah ? Une fille ? Rien à faire, elle ne vaut pas une touffe d’herbe
».
Un peu déçue, je remonte en voiture. Direction un second près, où se trouvent les 2 ans. Dans le lot, m’intéressent Diva, Divine comédie, Darling et Dolce Vita. Cette dernière, bien que très très belle, est croisée Gipsy. Je cherche un peu plus de sport donc Chantal me la déconseille. Divine comédie, que j’aimais beaucoup est une géante toute dégingandée. Chantal m’avait prévenue. Elle sera plus tardive que les autres. Ça ne me dérange pas. Si je suis capable d’attendre avec un E, je peux aussi attendre avec une D. Mais, plus timide que les autres, Divine n’approche pas. Je peux la comprendre facilement: Les juments sont agitées et ça bouge pas mal. Sans doute les chasseurs qui les ont énervées. Et puis, il y a Destinée qui est du genre collante et exclusif. Tant pis pour les autres.
Je commence à faire connaissance avec Darling, la propre sœur d’Envie Folle. Ma main se promène, de grattouilles en grattouilles, je la découvre. Et elle, elle découvre… mon pull. D’ ailleurs, ce fameux pull en a intrigué plus d’une. Tout poilu, les jujus se demandaient qu’elle était cette herbe qui ne se mangeait pas.
Diva, délicate pouliche baie, s’interpose «
Hé !! Tu voulais aussi me voir, non ? Laisse-moi ma chance ». Mais à peine ai-je commencé les gratouilles de la belle que Darling passe la tête par-dessus: «
Ah, non ! Les gratouilles c’est pour moi ! ».
On commence à bien s’entendre, elle et moi. Mais comme on ne parle pas la même langue, Chantal a la gentillesse de me servir de décodeur.
Petite anthologie :
- Jument qui cherche mes mains.
Ce que je comprends :
T’as pas des friandises.
Réalité :
Pourquoi elles sont là et pas sur mon encolure ?
(En plus, les chevaux de Chantal ne connaissent pas les bonbons, donc rien à voir)
- Jument qui me montre ses fesses.
Ce que je comprends : Attention, danger ! Jument qui botte.
Réalité :
Grattouille-moi les fesses.
-Jument qui me recule dessus.
Ce que je comprends :
Et la grosse, tu me bloques le passage.
Réalité :
Bavarde si tu veux mais continues les grattouilles sur les fesses !
- Jument qui lève la tête.
Ce que je comprends:
Mais t’es qui toi ?
Réalité :
Fais-moi un bisou !
Fort heureusement, je décode très vite les réactions de la louloute, qui recule quand je ne la grattouille pas au bon endroit : «
Les oreilles, miss. Pas l’encolure, les oreilles!! »
Et ses regards du côté de Chantal, quand celle-ci s’éloigne de nous : «
Bon, je reste avec la miss, mais t’éloignes pas trop, maman… ».
En attendant, le calme est revenu dans le troupeau. Même Destiné et Dracena, très câlines, se sont éloignée pour brouter. Seule Darling garde sa tête relevée. L’herbe ne l’intéresse plus. La nuit est tombée. Pas le temps de voir Evening Star, qui me plaisait bien, ni Full of Star, que Chantal voulait me montrer.
Un dernier thé et retour à la maison. 7 heures de route, seule avec mes souvenirs de Darling et une décision à prendre ... et à prendre vite : Chantal a beaucoup de visites de prévue. Ma tâchue pourrait bien partir dès mercredi.
J’en suis toujours à la réflexion. Très (trop?) rationnelle, j’ai peur de me précipiter. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de la situation.
Merci Chantal pour cette superbe après-midi!
PS : Photos bientôt.