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Je ne trouve pas ma place dans mon club
Posté le 24/10/2015 à 08h34
Salut!
Alors voilà. J'ai commencé l'équitation, il y a trois ans. J'avais 40 ans. J'avais peur des chevaux. Et comme je suis loin de ma famille, je me suis dit que si mes sœurs montaient me voir, ce serait dommage ne pas pouvoir partir en ballade à cheval avec elles sur les grandes plages de la région où j' habite. Aussi, l'hiver arrivant, j'ai décidé au mois de décembre, de prendre un cour. Je n'étais pas fier. L'idée était que mes rares expériences équestres avaient failli se terminer en catastrophe: ballade avec des amis, au galop... Alors que je n'avais jamais mis les fesses sur le dos d'un cheval. Bref, je m'adresse à des pros: le Club de ma ville.
Çe premier cour a été parfait: monitrice à l'écoute. Cheval calme et généreux, je n'ai fais que du pas et du trot. Je suis ressorti trempé de sueur de la tête au pied. Je n'avais pas été à l'aise du tout, mais j'avais le sourir et la monitrice aussi en sortant du manège. Equitation pluvieuse, equitation heureuse. Je étais partagé. Recommencer ou terminer sur le constat que je n'étais pas fait pour être sur un cheval. Bref, mes objectifs étaient clairs et peu ambitieux. Je reprends rendez vous pour une autre séance.
Cette deuxième séance se termine sur une foulé de galop, accroché comme un désespéré à la bouche de ma brave et généreuse monture. Mais là n'est pas la question: en descendent de cheval, la question précédente avait disparu. Toujours en sueur, presque apeuré par cette experience ( une foulé de galop...), j'étais sûr que je reviendrai.
Les séances se poursuivent. 30 minutes en selle. Je ne suis pas rassasié. Je demande alors si je peux rentrer dans un cour collectif. Mais voilà, les cours adultes, peu nombreux dans le club se passent le matin. Hors à l'epoque, je ne pouvais pas monter en matiné, car je travaillais tous les jours. Ils ne restent que les cours du mercredi et samedi après-midi. Il y a ceux des 7-10 ans. Et ceux des 15 ans, plus ou moins. Me voilà donc parachuté dans l'adolescence.
Je suis plutot d'un naturel optimiste et avenant avec les gens. Les filles, car je suis le seul mâle de la reprise. Se connaissent, vont à l'école et se fréquentent hors du club. C'est donc normal qu'elles restent entre elles. Néanmoins, si je ne fais pas parti de la bande, je suis accepté et montent avec elles deux fois par semaine pendant deux années. Plus souples, plus vives d'esprit, plus malléables, elles me tirent vers l'avant. Je regardent, onbserve et apprend à leur contact. J'essaie aussi de m'intégrer, avec plus ou moins de succes. Mais je dirais plus. Les efforts viennent de moi: se suis l'anachronisme du cour. Mais surtout, j'ai la niaque! Je m'applique: tout ce qu'elles font naturellement avec le talent de leur jeunesse, je le prends sur moi par le travail, mes lectures, mes observations. Si je ne suis pas intégré, différence d'âge oblige, je suis accepté et personne ne discute ma présence. Les monitrices du club jouent aussi le jeu. Et ça aide! En clair, je ne suis pas leur ami, mais je fais bien parti du groupe. La consécration viendra de la troisième année oû nous partirons ensemble en concours.
En conclusion: on ne peut rien faire contre la différence d'âge, nous n'avons pas les même préoccupations, mais à cheval, on est tous sur le même bateau. Ceux qui on le mal de mer descendent ou attendent courageusement de s'habituer. Les gens t'observent. Moi, je ne lâchait rien. Toujours présent, toujours de bonne humeur. Et le travail paye. C'est à toi de faire les efforts pour t'intégrer. C'est difficile. Tu te plantes, fais des erreurs, mais habituellement, on apprécie ceux qui en veulent. Donc, si tu aimes l'équitation et que le groupe, dans lequel tu ne te retrouves pas ( pas encore...) est distant, continue et ne lâchent pas tes objectifs. Ils seront bien obligé de t'accepter. Même, si tu n'as pas toujours l'amitié et les échanges espérés.
Et garde toujours le sourir: sinon, tu fais chier le monde. Et ça, c'est pas bon.