L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !

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Kokolabricot

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 05/12/2015 à 10h56
On est le 1er février 2014, pour quelqu'un qui voulait "juste regarder" ça fait déjà sept petits jours que je scrute dans les moindres détails les annonces de chevaux à vendre. Tous les sites y passent : le bon coin, equirodi, Facebook, chevalannonce, shf market, paruvendu, find your horse, et même les associations telles que crins de liberté ou cheval avenir.

En observant chaque annonce, je ne peux m'empêcher de rêver mon cheval idéal. Ce serait une belle jument d'un mètre soixante cinq, entre 7 et 10 ans, dotée d'une magnifique robe isabelle, ou peut-être alezane brulée. Niveau caractère elle serait simple, dans le sang, mais surtout passe-partout afin de pouvoir aller admirer des paysages d'exception avec elle. Passionnée par le saut d'obstacle, le coup de saut et le respect de la barre est indispensable. Je me fais aussi la réflexion que je n'ai aucune idée de la race qui m'intéresse.

Je ne sais plus ou donner de la tête, les chevaux sont tous plus beaux les uns que les autres, avec des qualités propres à chacun, des caractères bien différents, et ils méritent sûrement tous de trouver une bonne famille; cependant je n'ai pas de coup de coeur. Avant de quitter Internet, je décide de poster une annonce sur Facebook avec mes critères de recherches, qui sait, peut-être qu'une personne détient ma perle ?

Les heures passent, et ma demande reste sans réponse. De toute façon, pourquoi je stress ? pourquoi ça me tient tant à coeur ? et pourquoi mes yeux regardent l'écran toutes les 42 secondes ? un cheval alors que je suis encore étudiante et que je vis chez mes parents, il faut vraiment que j'arrête de rêver...



La nuit qui suivit n'était pas des plus reposante.

Au petit matin, les flocons de neige caressent encore les branches d'arbres nus d'un automne dévastateur, et je m'approche doucement de cette fenêtre pour apprécier le paysage. Laissant mes habitudes de côtés, j'allume mon ordinateur à la vitesse de l'éclair, et je m'étonne d'un message en réponse à mon annonce. Lecture attentive, la dame me propose de venir à son élevage rencontrer une "pouliche" qui correspond apparemment à mes attentes. L'élevage étant exactement à 4 minutes et 27 secondes de chez moi, j'accepte. Le rendez-vous est le jour même, un peu plus tard dans l'après-midi.

Je trépigne d'impatience, beaucoup (trop) de questions se permettent d'envahir mon esprit et mon diable et mon ange font même leur apparition. Une conversation brèves entre les deux compères s'ébruite dans ma tête; mon ange me dit que ce n'est pas le moment d'acheter un cheval, que malgré mon petit salaire d'étudiante par alternance je ne peux pas subvenir à ses besoins, et que que tout vient à point à qui sait attendre, que je l'aurai, mon cheval. Mon diable intérieur se permet de détruire les arguments de mon ange intérieur, en affirmant que le folie guide une vie, que cette pouliche est peut être mon cheval rêvé, et que les questions redondantes ne suffisent pas à faire le bon choix.

Il est déjà 15 h 45, le coeur battant je décide de prendre la route ...
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Édité par kokolabricot le 24-04-2017 à 23h28

Kokolabricot

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Posté le 10/02/2016 à 21h27
Les jours passent, je vais voir Bilbao cinq jours sur sept il est très heureux. Sa vie de petit poney à l'air de lui convenir, on varie les exercices, on touche un peu à tout, je fais beaucoup de balades à pied où l'on passe par des endroits totalement improbables.
Je n'ai jamais appris à longer, je ne connais pas les enrênements qu'il faut et ça ne m'intéresse de lui mettre un surfaix et autre, mais je décide de tenter une longe, chose que je n'ai jamais faite avec lui. Allez un filet une longe et on verra bien ce que ça donne. Je me rend vite compte que Bilbao me test, s'arrête et part en coups de cul dans l'autre sens, hum ça va pas être simple toute seule.
L à la rescousse (éthologue pour les nouveaux ). Au bout de quelques séances, et sans enrênements comme je le souhaitais, Bilbao est métamorphosé, il répond aux mouvements du corps, à la voix, et se montre très bon élève. Je sais maintenant comment le longer, mais je ne le fais pas souvent, je préfère quand il est en liberté.

Des conseils pour la longe ??



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Posté le 15/02/2016 à 18h12
C'est parti pour le concours du mois de juin, avec deux tours également. La mi saison est passé, et je le sais le parcours sera plus difficile et les côtes levées de 5 cm, mais pas de panique, Bilbao est très respectueux il ne devrait pas y avoir de problème à sauter 5 cm de plus. Premier tour, il y a beaucoup de vent, mais le poons n'a pas l'air plus perturbé que ça et tant mieux ! On fait notre tour, et on termine à 8 points. Un peu déçue forcément, mais Bilbao m'a fait des sauts comme jamais (mais comment j'ai bien pu faire 8 points sur ce tour d'ailleurs?) bref première barre pour nous deux, j'arrive pas sur la bonne foulée, Bilbao fait ce qu'il peut pour sauter en étant aussi prêt de sa barre et sa touche, tant pis, deuxième barre sur l'entrée du double, un bel oxer carré que Bilbao n'a pas vu venir !!
Deuxième tour, on sort du parcours à 4 points, qui sont 100% pour moi puisque je pars avec mes épaules une foulée trop tôt, allez savoir où j'avais la tête, en tout cas pas sur mon tour !! Bilbao a été exemplaire, saute extrêmement bien, met de la marge, à la tête froide, n'a peur d'aucun sous bassements, bref je suis fière de lui


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Posté le 26/02/2016 à 23h58
En attendant le prochain post, je vous montre Bilbao prêt la veille des concours. Le lendemain c'est une cata, il manque la moitié des pions, ses tâches blanches sont jaune, sa queue pleine de paille et emmêlée, enfin bref j'ai un champion qui n'aime pas être beau je crois







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Posté le 01/03/2016 à 17h32
Juste un petit message pour vous dire que depuis le 8 février 2016 ça fait deux ans que j'ai Bilbao, c'est impressionnant comme le temps passe vite. Je suis ravie, émue, et en même temps fière et comblée des progrès qu'effectue Bilbao chaque jour, de l'équilibre qu'il m'apporte, il est mon épaule remonte moral, mon petit clown qui émerveille mes journées.



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Posté le 04/03/2016 à 11h03
Allez je vous annonce la bonne nouvelle, étant donné que Bilbao s'en sort très bien en concours, qu'on a déjà 115 points, j'ai décidé de participer aux championnats de France (si je suis qualifiée) en attendant je vais à la finale régionale qui a lieu à Pompadour début juillet. Il me tarde de vous raconter ce périple, je ne suis jamais partie avec Bilbao un week end complet, à moi de le gérer en entier, nourriture, boxe, sorties, détente... Bientôt la suite En tout cas nous on est prêt



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Posté le 06/03/2016 à 13h37
Allez je vous raconte les championnats régionaux. Ils ont lieu le 11 et 12 juillet à Pompadour. Surexcitée à l'idée de partir en totale autonomie avec Bilbao je prend bien soin de faire une liste avec toutes les affaires à prendre. F, une amie à moi amène sa jument pour les cycles libres, ils feront le trajet ensemble, et nous aussi. Sur place, on a réservé deux boxes, pour deux nuits, et pour nous deux chambres chez une mamie qui habite en face du site de pompadour donc c'est le top.

On embarque les poney, tout se passe bien, ils montent tranquillement, et c'est parti pour 2 h 30 de route. On est quatre dans la voiture, il y a F et son copain, puis C une amie à moi qui m'accompagne. L'ambiance est cool, on parle un peu du concours, on regarde nos épreuves avec nos horaires de passage, et très vite mes yeux se ferment et je m'endors. Il faut dire qu'en voiture soit je dors soit je suis malade donc je préfère dormir.

Lorsque je rouvre les yeux on est sur le point d'arriver. Encore cinq petites minutes et nous y sommes. On fait descendre les deux loulous pour les mettre au boxe qu'ils puissent s'abreuver. Les boxes sont immenses, en tout cas pour Bilbao, il aura de la place pour s'étaler de tout son long, je suis contente. Je paille, je met un seau d'eau en plus de l'abreuvoir avec un peu de sirop de banane dedans, il aime bien en concours sinon il ne boit pas beaucoup, et hop on va faire un tour en piste. Le site est splendide, je m'émerveille face à tout ce qui m'entoure, les allées sont très propres, beaucoup d'arbres encerclent les carrières, le soleil commence à se coucher et c'est encore plus beau. Je vais chercher Bilbao pour le faire marcher un peu, qu'il se détende, je le laisse brouter, on dirait presque que c'est les vacances.

Allez, on donne la ration du soir, du foin pour la nuit, on va nous même manger dans un petit restaurent juste à côté, et au dodo, demain une longue journée s'annonce, début des épreuves à 8 heures pour ma part...







Qui est là pour la suite?

Édité par kokolabricot le 06-03-2016 à 16h33

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Posté le 07/03/2016 à 17h53
Samedi matin, il est 6h00 lorsque le réveil sonne, et oui même si mon épreuve n'est pas de suite, il faut bien aller nourrir poney qui doit m'attendre de sabot ferme dans son boxe. C m'accompagne, on est encore en pyjama, c'est plutôt drôle comme situation. On prend le temps de déjeuner, notre mamie hôte nous a préparé des tartines de beurre, avec café et chocolat chaud, c'est le pied.

Allez direction des écuries, Bilbao doit m'en vouloir, tous semble avoir eu leur ration, sauf le mien, qui me boude tout au fond du boxe et ne veut pas venir me dire bonjour. Je lui donne sa ration, et il oublie vite sa rancune envers moi, pour mon plus grand plaisir. Le temps qu'il mange, on va reconnaître avec C, le tour n'a pas l'air compliqué, les côtes ne sont pas énormes je suis rassurée. Une fois le parcours ancré dans ma tête, je file préparer Bilbao. J'ai sorti mes plus belles affaires, c'est pas rien des championnats régionaux, on doit faire bonne impression. Les pions refait, Bilbao sellé, et moi en tenue, je me met en selle et direction le paddock de détente.

Il fait pas très chaud encore, le soleil a du mal à passé au travers de tous les arbres et je préfère garder ma veste. Je commence à détendre Bilbao, il est bien un peu énervé celui là dis donc, on va rigoler. Effectivement je n'avais jamais vu Bilbao aussi enthousiaste, il n'est pas méchant, bien au contraire il montre une joie tant débordante que j'ai du mal à le tenir. Tout se passe bien, on fait quelques sauts, on monte légèrement les barres, et rien à signaler, on peut aller sur notre tour confiant.

J'arrive en piste, le cavalier précédent termine sont tour sans faute, et de mon côté le stress commence à m'envahir. Je respire profondément, Bilbao fait le crabe, il attend qu'une chose que j'ouvre mes doigts et que je lui demande de partir au galop. Je redresse je place mes aides et c'est parti.

Je vous laisse regarder le résultat sur la vidéo
Les sauts ne sont pas tous très académiques, il faut savoir que Bilbao fait un peu comme il le veut, et maman dessus elle se démerde
Et je suis d'autant plus fière que Bilbao a passé la rivière sans problème pour la première fois.




Mettre la vidéo en HD pour une meilleure qualité






Édité par kokolabricot le 07-03-2016 à 17h55

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Posté le 08/03/2016 à 18h20
Après une première journée de sans faute pour F et moi, on prend le temps de chouchouter nos loulous. Bilbao broute tranquillement l'herbe de Pompadour et je m'attèle à refaire les pions qui n'ont pas survécu à se périple. J'entend une voix derrière moi "excusez moi, bonsoir", je me retourne et aperçois une dame qui doit avoir la quarantaine, elle s'adresse à moi.

"J'ai vu le tour que vous avez fais ce matin avec votre poney, il saute vraiment bien", je la remercie et pense que ça va s'arrêter là mais elle reprend : "ma fille à 10 ans, on lui cherche un poney de sport pour sortir sur des épreuves poney, est ce que le votre est à vendre ?". Effectivement, à Pompadour beaucoup des poneys présentés sont à vendre puisque c'est le but des épreuves d'élevage, le revalorisation des chevaux et poney, mais Bilbao n'est absolument pas à vendre, ce que je lui dis gentiment. Après un peu d'insistance de sa part et une somme d'argent proposée qui me surprend, elle me laisse finalement sa carte de visite si jamais je change d'avis, cette carte à finie à la poubelle, il est hors de question que Bilbao me quitte!

Revenons en à notre concours, Bilbao est propre, je lui douche une dernière fois les membres car il fait chaud et je le remet dans son boxe avec sa ration et du foin. Pour nous c'est aussi l'heure d'aller manger, et surtout d'aller se coucher, la journée a été longue et éprouvante.

Il est 7 h 00 quand le réveil sonne, on s'est permise de se lever un peu plus tard étant donné que mon épreuve ne commence qu'à 11h. C'est F qui s'est occupé de nourrir les chevaux ce matin, Bilbao ne me fera pas la tête la journée ne peut que bien commencer. Après un déjeuner express, on file aux écuries pour s'occuper des poneys. Les épreuves des cycles libres ont déjà commencé, et on arrive pile à temps pour regarder F passer. Elle termine à 4 points, le tour était très agréable à regarder et F est fière de sa jument, en même temps il y a de quoi.

C m'aide doucement à préparer Bilbao, on est un peu en avance mais j'ai des tests à passer, des tests mais quels tests ? et bien on doit trotter et galoper en carrière avec des capteurs un peu partout sur le cheval pour répertorier l'amplitude des chevaux par race, mais également leur temps de récupération, leur équilibre, enfin j'ai pas tout compris. Je me met en selle et je vais faire cette batterie de test, Bilbao n'étant absolument pas détendu je trotte et je galope mais c'est une catastrophe, tant pis les tests seront fossés mais je m'en fou royalement.

Direction le paddock de détente, on est plus nombreux que la veille, et je vois pas loin une ponette pie baie et je m'empresse d'aller parler à sa cavalière pour en savoir plus. C'est une taille C également, mais elle a un an de plus que Bilbao, c'est rare de trouver un poney même race, même taille, même robe que Bilbao puisqu'il est déjà pas commun. Après un peu de papotage avec elle, je commence ma détente. Mon petit diable est calme aujourd'hui, beaucoup plus que la veille et j'en suis ravie. Les quatre petits sauts du paddock se passent bien, je n'ai pas voulu le faire sauter plus car déjà un peu fatigué. C'est à notre tour, on s'élance sur la piste, on oublie tout se qui se passe autour de nous, on se concentre et c'est parti.



La personne que vous voyait au milieu c'est Bernard Clôt, j'ai réalisé plusieurs stage avec lui de 2014 à 2015, et comme il habite à Pompadour, il a gentiment accepté de me coacher les deux jours.



Avec ce petit quatre points on ne participe pas à la remise des prix, forcément un peu déçue de ne pas y être, mais tellement fière de Bilbao qui m'épate de jour en jour, et je trouve mon tour d'aujourd'hui beaucoup mieux que celui de la veille. Je vais le marcher pour le faire souffler, c'est déjà la fin, on va devoir rentrer, reprendre le cours de nos vie, alors qu'un week end on s'est senti transporter ailleurs, c'était tellement bien. Lorsque je reviens aux écuries je desselle Bilbao et vais le doucher. Il fait très chaud et l'effort du concours fait que Bilbao a beaucoup transpiré. C arrive en courant, elle m'appelle et je vois à son large sourire qu'elle va m'annoncer une bonne nouvelle. "Regarde ce que j'ai négocié, ils ont pas voulu me donner la plaque mais le flot ils ont accepté", je rigole et vois le très beau flot qu'elle me tend. Bon même si je n'ai pas été sur le podium, j'ai quand même un très beau souvenir de ce concours, grâce à C, je vous le dis, les copines c'est le top !!

Le retour sonne déjà, on range toutes nos affaires, on va remercier grandement notre mamie exceptionnelle qui nous a chouchouté durant ses deux jours, un dernier regard sur la piste, on embarque les chevaux et direction la maison.

Dites moi quel tour vous avez préféré

Édité par kokolabricot le 08-03-2016 à 18h29

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 11/03/2016 à 12h31
De retour à la maison, Bilbao parait être en grande forme, je le lâche au paddock et s'en suis un coup de folie monumental. Sûrement très heureux de retrouver ses copains, je le laisse profiter alors que le soleil commence à se coucher. Je range tout mon matériel, je raconte ce week end chargé d'émotions à ma coach qui est très fière de ce qu'on fait. C'est vrai que je suis chanceuse, et je m'en rend compte tous les jours.

Maintenant repos pour Bilbao, les championnats je ne sais pas encore si on vais les faire, je ne sais même pas si nous sommes qualifiés, donc en attendant, il va faire du paddock, de la balade, et du travail à pied principalement, même si les semaines de Bilbao ne sont chargées, je n'en n'oublie pas son jeune âge et il me donne tellement, je ne voudrais pas gâcher ça.

Petit avant/après de Bilbao

Février 2014 (Il venait d'arriver aux écuries)



Mars 2014 (Avant la mise au pré)



Août 2014 (Shooting photo voir page 8)



Décembre 2015 (Lors d'un stage Bernard Clot, mais ça vous ne le savez pas encore )


Édité par kokolabricot le 24-03-2016 à 13h46

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Posté le 14/03/2016 à 18h44
Après des semaines d'attentes le résultat tombe enfin, nous sommes qualifiés pour les championnats de France qui se dérouleront fin Août 2015. Je suis fière de Bilbao, de nous, du chemin parcouru ensemble.

En attendant la suite des aventures qui vont, j'en suis certaine, vous surprendre, je vous met une photo des championnats.


Édité par kokolabricot le 14-03-2016 à 18h45

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Posté le 17/03/2016 à 20h50
Les jours passent, et le début des championnats se rapproche à graaaaaaand pas, mais un problème se pose, je n'ai toujours pas trouvé de transport pour Bilbao. Le stress se fait ressentir, je passe mes journées à appeler des locations de camions, très peu sont disponibles et à des prix beaucoup trop élevés pour moi. Je désespère un peu, et je commence même à me dire que je ne vais pas pouvoir y aller avec mon loulou.

Pour rester positive, je décide de m'engager, qui sait peut être qu'un transport va me tomber sur la tête? Epreuve jeune poney 4 ans C, je valide, mais je vois aussi une autre épreuve intitulée "NEP" mais quesako ? Direction le règlement CSO poney, mon fidèle ami. Surprise, nous sommes maintenant à deux semaines des championnats et je découvre que les 4 ans ont une épreuve de dressage mais également une note modèles et allures. Bon va falloir s'organiser, trouver un transport, préparer sa reprise de dressage, ne pas oublier les entrainements de saut, des balades et trotting pour le moral, mais aussi la présentation à pied... ça fait beaucoup quand même.

Le lendemain matin de cette "réjouissante" surprise, à dos de poney, papier de la reprise en main, on attaque en la déroulant au pas pour commencer. Elle n'est pas difficile en sois, loin de là, mais des détails comme la mise sur la main, l'impulsion, l'engagement, sont très importants et peuvent rapporter des points supplémentaires. Bilbao est un poney plutôt facile, pourtant, dès que je commence à prendre le trot et à vouloir le décontracter, il se défend. Ressent-il mon stress ? C'est possible, j'essai également de me détendre, et pour une première fois à tous les deux, ce n'est pas une catastrophe, on fera mieux les jours suivants.

Justement, les jours qui suivirent étaient synonyme de routine, le dressage n'étant pas du tout à la hauteur, on a beaucoup travaillé sur les cercles, surtout ceux à main droite où Bilbao à toujours eu plus de mal, l'engagement des postérieurs, mais aussi le galop-trot qui n'est pas totalement acquis.

Il ne reste qu'une semaine, j'ai enfin trouvé un transport, un éleveur qui amène cinq poney à lui dans son trèèèèèèèèèès grand camion me garde une place pour Bilbao, et je prendrai ma voiture à côté pour amener le matériel, foin... Sur place je retrouve des personnes que je ne connais pas, enfin très peu. L'une des filles fait également le championnat en épreuves E avec son poney, et devinait quoi? C'est le demi-frère de Bilbao par le père, je suis ravie de la retrouver sur place et puis elle m'a aussi beaucoup rassurée sur le déroulement des cinq jours car ce n'est pas la première fois qu'elle y va, moi si.


Les derniers préparatifs sont de mises, je check ma liste une nouvelle fois pour ne rien oublier. Avant de partir, ma père m'annonce qu'il viendra me voir avec ma soeur et son copain pour le saut, donc le vendredi et le samedi, je suis contente de ne pas être seule et que ma famille puisse me rejoindre. Ma cousine sera aussi de la partie, elle va rester du vendredi au dimanche avec nous.
Bilbao est prêt, enfin je l'espère. Pour l'occasion je l'ai retondu, et je le trouve très beau. La dernière reprise déroulée s'est très bien passée, ce qui est plutôt rassurant. Pour le saut, je ne m'inquiète pas, je n'ai jamais eu de problème sur ce point là. Une fois dans le camion, je laisse l'éleveur s'occuper de lui, et je prend la route direction Lamotte-Beuvron...


Photos dans le beuvron (je suis vraiment trop gentille de vous mettre des photos en avance )







Avec ma cousine


Édité par kokolabricot le 17-03-2016 à 20h54

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Posté le 21/03/2016 à 20h36
Il est 18 h 20 lorsque j'arrive à Lamotte-Beuvron, je suis surexcitée, contente d'être arrivée, et de découvrir ce fameux site dont tout le monde m'a parlé. Je retrouve N et ses amis qui sont déjà bien installé. Je ne les connais pas, mais ils sont déjà très accueillant, je suis donc rassurée (N si tu passes par là je savais que vous étiez top ). Bilbao est encore sur la route, tant mieux ça me laisse le temps de m'installer tranquillement, et de préparer son boxe. Une fois que ma tente est mise en place et le matelas gonflé, je vais voir où se trouve le dodo de mon poney. On est pas très loin des boxes, il est au tout début d'une allée, à côté de son demi frère. Je commence à pailler, je met un seau d'eau, et avant de pouvoir faire plus je reçois un appel de F, le transporteur de Bilbao, qui m'annonce être arrivé vers les boxe rouge. C'est à l'opposé, nous sommes dans les vert, il faut donc que je me bouge un peu pour aller récupérer mon gros poney.

J'aperçois le camion, je m'empresse d'aller retrouver Bilbao qui n'a pas encore été descendu. Je le retrouve, il n'a pas l'air perturbé pour un sou, pas de transpiration, rien. Je le détache, et on commence à descendre le pont qui est assez élevé, une première pour Bilbao qui n'en a jamais descendu des aussi raides, et connaissant son enthousiasme à sortir le plus vite possible, j'appréhende légèrement. Et effectivement, toujours trop pressé ce monsieur il dévale le pont et se retrouve au sol sur les genoux. Je regarde si tout va bien, les genoux sont bien égratignés, et le canon du postérieur gauche bien ouvert. Je remercie F, et je ramène Bilbao vers les boxes vert.
La fin de soirée se passe tranquillement, on donne les grains, je remet de l'eau dans le seau, je nettoie bien sa plaie et je bande pour que son postérieur n'engorge pas car demain c'est la reprise de dressage, et que tout poney blessé est éliminé. Deux trois caresses, et on va se coucher tous bien fatigués.

Il est 6h 30 quand mon réveil sonne, j'ai eu froid toute la nuit, je ne pensais pas qu'avec des journées à 30 degrés il ferait aussi froid et humide la nuit. Je prend mon vélo, les yeux encore fermés (c'est une expression bien sûr qu'ils étaient ouverts ) pour aller donner sa ration à Bilbao. Il m'attend, comme d'habitude au fond de son boxe, et ne s'approche que lorsqu'il m'aperçoit. La première chose que je fais est de regarder sa blessure, le postérieur n'est pas enflé, mais on voit bien qu'il est ouvert, il va falloir camoufler ça du mieux qu'on peut. Après un déjeuner rapide, je file me doucher et me préparer.

La journée se passe tranquillement, je passe à 17h 17 (oui oui c'est précis), donc j'ai le temps. Je visite, je vais regarder les autres sauter, je fais brouter Bilbao...
Il est temps de préparer le monstre et de se mettre en selle pour prendre le temps de faire une bonne détente et ne pas arriver en catastrophe sur la carrière de dressage. Je trouve Bilbao très tendu, il ne descend pas le bout du nez alors qu'à la maison il le fait très facilement, il regarde à gauche, puis à droite, il hennit. J'ai du mal à la garder concentré, mais en même temps je ne peux pas lui en vouloir, il y a beaucoup de poney autour de nous, du monde, du bruit, c'est une tout autre ambiance que sur des CSO extérieurs. C'est à mon tour de passer, je sors du paddock de détente pour entrer dans la carrière de dressage.

Mon entrée se fait au trot, bien entendu Bilbao à la tête levée. Je m'arrête en X, salut et on repars au trot. Il n'est toujours pas détendu, et du coup moi non plus. Je joue un peu dans mes doigts et j'obtiens de temps en temps une légère mise sur la main qui ne dure pas mais c'est déjà ça. Les cercles ressemblent plus à des ovales, Bilbao coupe ses virages, les coins n'en parlons pas en ayant la tête à l'extérieur c'est sur que ce n'est pas facile, bref je ne me décourage pas et enchaine ma reprise comme je l'ai apprise et répétée tant de fois. Mon petit diable commence à se détendre, je le sens mâchouiller son mors, se décontracter dans son dos, il est plus à mon écoute. L'allongement du trot se fait super bien, on voit surtout la différence quand je repasse sur un trot de travail. Les départs au galop sont exécutés à la perfection, par une erreur de se côté là, je suis contente. A la fin de ma reprise, on doit s'arrêter devant le jury, descendre et remonter sur le poney sans que le poney avance, et je crains se passage car Bilbao bouge beaucoup au montoir. Et bien la pas du tout, est ce qu'il était trop occupé à regarder à l'extérieur pour penser à avancer ? Je ne sais pas, mais en tout cas je suis ravie.

La partie dressage est terminée, le stress peut redescendre. On se dirige maintenant vers la carrière modèle et allures, trois chevaux sont devant nous et heureusement car je ne sais absolument pas comment présenter Bilbao, quel tour de carrière je dois exécuter (oui on voit que j'ai beaucoup révisé ), si je dois rester au pas, ou prendre le trot... Je descend de poney, on enlève la selle, le filet, je lui passe le licol et on entre en piste. Après un tour au trot où Bilbao déploie de superbes foulées, on s'arrête devant le jury aux deux mains. Un "merci" me fait comprendre que c'est fini. Je sors plutôt satisfaite, ma canaille est resté sage, très à l'écoute, je le récompense par des caresses et le ramène au boxe pour une bonne douche.


Il est 20h 45 et les résultats viennent d'être affichés à l'accueil du parc équestre. Pour le dressage Bilbao et moi obtenons 13, 30 en dressage, et 15 au modèle. Avec une moyenne de 13, 90 on se classe 6 ème sur 18 au classement provisoire, je suis très fière de mon gros loulou, je ne pensais pas obtenir d'aussi bonnes notes, même si ce n'est pas parfait il m'a prouvé que je pouvais lui faire confiance.

Rendez-vous demain pour le saut d'obstacle...





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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 23/03/2016 à 13h39
Vendredi matin, deuxième jour d'épreuve, le moins stressant pour nous, notre saison de concours s'est bien passée, il n'y a pas de raisons que ce soit différent ici. Le réveil se fait en douceur, Bilbao est couché dans son boxe j'en profite pour me mettre à côté de lui pour une séance câlin et détente. Ce matin c'est séance photo avec "maindru photo", et oui j'ai des copines en or qui malgré le fait qu'elles ne soient pas présente m'ont offert ce cadeau pour un souvenir inoubliable de ces championnats. Je suis ravie et légèrement (trèèèèèès) pressée. Pour passer le temps je pomponne Bilbao et le fait tout beau, et je vais également me préparer et essayer de faire quelque chose à ma tête qui pourrait rendre bien sur les photos ^^.

C'est l'heure, on part tous les deux à pied trouver ce stand photo, mais que c'est grand Lamotte... Après un peu de marche on fini par trouver, Bilbao est directement prit en charge sur place, et on me demande un peu ce que je souhaite comme couleur de fond, comme photos. Même si les "poses" sont prédéfinies, je demande si c'est possible d'essayer de coucher Bilbao pour des photos au sol. "Bien entendu", tant mieux j'aurais non seulement des souvenirs, mais des souvenirs personnalisés. La séance photo commence, Bilbao est très sage, il me fait rire car il joue avec mes cheveux, bave un peu partout sur mon haut BLANC, bref je ne m'ennuie pas. Pour le coucher ce n'est pas une grande réussite, dans un environnement clôt, sous une tente, je pense qu'il ne se sent pas trop en sécurité et se relève aussitôt. Une fois la séance terminée, je vais choisir les plus belles photos, celles que je préfère. C'était un moment très sympa, je remercie encore mes amies pour ce très beau cadeau qui nous a bien détendu pour le reste de la journée.

Il est midi, et l'arrivée de mon père, ma soeur, mon beau frère et ma cousine me remplit de joie. Je leur montre notre emplacement tente, où ils installent d'ailleurs les leurs, puis on va voir Bilbao. Il est dans son boxe, tout calme. Je lui donne ses grains et nous partons nous aussi manger. On a beaucoup de chose à se dire, et la conversation tourne étrangement qu'autour des championnats. Confiante pour la suite des évènements, j'espère briguer une petite place sur le podium pour finir cette saison de concours en beauté. Le temps passe à une vitesse folle, c'est déjà l'heure de se mettre en selle.

Il fait très chaud aujourd'hui, je ne veux pas user trop Bilbao, il sera fatigué bien assez vite sous cette chaleur, je me mets donc en selle au dernier moment. A peine après le début de notre détente, la reconnaissance s'ouvre aux cavaliers. Je confie Bilbao à ma cousine, et je vais reconnaître avec N. Le tour est simple, les côtes ne sont pas "gigantesques", je tilte juste sur l'obstacle numéro 5, un beau bidet bien voyant et bien en profondeur nous attend, les bidets la hantise de Bilbao et moi, qui les saute à chaque fois par courage mais pas sans les regarder correctement. Mais bon j'ai confiance, je n'ai jamais eu de problèmes avec lui, il est très courageux et très froid dans sa tête.
Je me remets en selle et on continu notre détente où Bilbao se montre un peu froid à la jambe, même si il exécute parfaitement ce que je lui demande. Les sauts se passent également très bien, il attaque ses barres, toujours les oreilles en avant, j'arrive facilement à le reprendre et le canaliser, je suis confiante.

On entre en piste, après une présentation au micro par le jury la cloche sonne. Je prend le galop, je raccourci mes rênes, et je m'engage sur le premier obstacle. Je manque un peu de galop sur les trois premiers sauts, je serre mes mollets, et ça repars aussitôt. Le quatrième saut fut décapsuleur, je me redresse à l'approche du numéro 5, le fameux bidet, et bien vous savez quoi? Je l'ai vu de près ce bidet, Bilbao m'a littéralement déposé comme une m**** dessus. Tout se fait très vite, je ne sais toujours pas ce qui se passe, j'entend les jurys au micro "vous allez bien Anaïs?", je répond pas un hochement de tête que tout va bien. Je me relève, la cloche sonne, c'est donc l'élimination sur ce tour. Je sors de la carrière, N me dit de me remettre en selle, qu'il arrivait sur la bonne foulées, les oreilles en avant, qu'il a juste voulu me la mettre dans le dos et qu'il a réussit. Je remonte sur son dos, et on se relance sur des sauts dans le paddock de détente. Tout se passe bien, il saut bien, comme si rien ne c'était passé.

Je suis déçue, forcément, pour moi, mais aussi pour ma famille qui est présente et qui me voit tomber et ne pas finir mon tour. C'est la première fois que je tombe à l'obstacle, et c'est une grande déception de tomber durant les championnats. Tout le monde me remonte un peu le moral, il faut que je retrouve la niak il reste le tour de demain, le matin cette fois. La fin de journée se passe dans le calme, ma tête ne fait que réfléchir, je suis épuisée. Beaucoup de questions traverse mon esprit, j'essaie de me repasser le tour dans ma tête, voir si c'est moi qui est fait une erreur, lui qui m'a planté, tous les deux ?
La nuit ne sera pas de tout repos, mais je vais quand même essayer de me détendre au maximum pour être le plus en forme demain matin pour ma revanche.




















Édité par kokolabricot le 17-07-2016 à 17h17

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 24/03/2016 à 12h31
Déjà le troisième jour d'épreuves, le temps passe beaucoup trop vite. Je me lève tôt ce matin, il est 6h 00, car je passe pour mon second tour en saut vers 8h 50, et entre le foin, le grain, me réveiller, me préparer... c'est du boulot tout ça!! Je suis un peu à plat lorsque je me lève, j'ai beaucoup rêvé cette nuit, et je ne me suis pas assez reposée, la journée va être très longue. Hier soir j'ai oublié la boite de pansage dans le boxe de Bilbao, et à mon arrivée ce matin, pas de surprise la boite est démolie au milieu de la paille, avec des brosses et soins un peu partout. Allez ça commence bien, monsieur me regarde du fond de son boxe l'air de dire "elle m'a attaqué je me suis juste défendu". Je lui donne sa ration, lui met du foin, et je vais déjeuner avec mon papa qui a eu le courage de se lever en même temps que moi.

On reparle un peu de la veille, je lui explique que ma plus grosse déception est de ne pas le rendre fière, il est venu pour nous car il croit en nous, et c'est difficile de se dire qu'on lui a "offert" ce spectacle hier. Mais bon aujourd'hui est un autre jour, ma coach N se lève à son tour pour m'expliquer un peu comment je devais me comporter aujourd'hui. C'est vrai que Bilbao est très intelligent, et il n'aura pas oublié son petit tour de manège de la veille, il faut que je me méfie.

Une fois le loulou prêt, on se dirige vers le paddock de détente, il est à peine 8h 25 donc on a du temps devant nous. Mais surprise de très mauvais goûts lorsque l'on arrive, les épreuves ont déjà commencé, et je passe dans 15 minutes. Le stress m'envahit, déjà j'ai peu par rapport à hier, et en plus je n'ai pas le temps de détendre correctement Bilbao. Courage, on entame de trotter pour ne pas perdre plus de temps, N est au milieu du paddock à me guider. J'ai déjà fais la reconnaissance hier soir, c'est pour ça que ce matin je me suis permise de ne pas retourner la faire une seconde fois, cependant je regarde deux concurrents pour vérifier que rien a changé. Tout est bon, on commence à sautiller quand le jury m'appelle au micro, c'est à moi déjà ??? N prévient le jury que je n'ai pas encore sauté, et comme on est obligé de passer dans l'ordre je fais patienter tout le monde encore quelques minutes. Je vous avoue que la détente fut express, c'est complètement angoissée que j'arrive sur mon tour. Entre la veille, la blessure de Bilbao, cette détente beaucoup trop rapide, je me demande bien ce qui m'attend pour la suite.

La cloche annonce mon départ, Bilbao a les oreilles bien pointées en avant, même si il regarde une fois à droite, une fois à gauche, je le sens plus attentif que la veille. Je me redresse, place mes aides, et je sens son dos monter pour la première foulée de galop. Je fais un cercle avant le premier obstacle, ce que je ne fais que très rarement, ça me permets d'équilibrer le poney, et de prendre un bon galop de concours. Ma tête pivote pour regarder l'obstacle numéro, plus que trois foulées, plus que deux foulées, et plus rien, j'ai une nouvelle fois les fesses par terre. J'entend ma soeur crier "oh non Anna", la cloche retentit dans mes oreilles, les championnats s'arrêtent là pour nous. Je sors de la carrière avec les larmes qui coulent le long de mes joues, je suis énervée contre Bilbao, mais aussi contre moi, en fait je suis énervée contre le monde entier. Je ne comprends pas ce qui s'est passé, pourquoi il s'est encore arrêté ? Je n'ai même pas le courage de me remettre en selle, je donne le poney à N, et je m'en vais le plus loin que je peux me détendre.

Il est bientôt midi lorsque je retrouve tout le monde, Bilbao est dans son boxe, et ma famille sur la parcelle en train de m'attendre. Tout le monde est déçue pour moi, et c'est normal. Je m'excuse auprès de mon papa, même si je sais qu'il est plus dégoûté pour moi que pour lui mais je m'en veux quand même. Après quelques paroles réconfortantes, c'est l'heure pour eux de reprendre la route et de rentrer à la maison. M, ma cousine, me fait la surprise de rester avec moi jusqu'au dimanche, je pourrais la ramener en voiture, je suis très contente de terminer les championnats avec elle.
Une fois tout le monde parti, on fait un débriefing avec N. Elle m'explique plusieurs chose. La première que j'étais déjà découragée avant même d'y aller, et elle n'a pas tort. Ensuite, elle me dit que Bilbao et sa grande intelligence se sont montés contre moi, qu'il avait bien compris que la veille une fois que j'étais à terre et bien qu'il retournait tranquillement au boxe et qu'on lui foutait la paix. Effectivement, aujourd'hui rien ne lui a fait peur, dans sa manière de faire on voyait vraiment que c'était du vice et qu'il voulait me mettre au sol. Ne voulant pas rester sur cet échec, je décide de m'inscrire à une warm up
pour retourner sur un tour complet et qu'il n'est pas ce souvenir de me faire tomber à Lamotte. J'ai réservé la carrière d'entrainement a 18h 30 quand il fera un peu moins chaud, et pour 30 minutes.

La journée se passe dans le calme, et la remise en question bien entendu. On en a profiter pour aller baigner les poneys dans le Beuvron (photos page 21) et se détendre avant de retourner sur le ring.
S, ma monitrice en auvergne me téléphone, je lui explique tout ce qui s'est passé et elle me confirme que je dois faire la warm up. Elle le connait bien Bilbao, et elle me dit qu'avec son caractère de cochon et le fait qu'il soit très malin, ça arrive très vite ces choses là. Je suis un peu rassurée par ce qu'elle me dit, j'aurais tellement aimé qu'elle soit là pour m'accompagner jusqu'au bout.

Rendez-vous sur la warm up, je suis en selle sur mon petit monstre et tout le monde m'accompagne. Je ne connaissais pas ce principe, mais on se met en condition d'un concours. La détente se fait sur une petite carrière à côté, et après on vient faire notre tour sur la grande carrière, qui normalement ne dure même pas 5 minutes, je comprend mieux pourquoi l'organisatrice à fait une grimace lorsque je lui ai dis que je voulais réserver la carrière pour 30 minutes. Peu m'importe, je veux sortir de mon tour fière et rassurée, le reste je ne m'en préoccupe pas. On commence la détente, Bilbao chauffe beaucoup, je suppose qu'il commence à en avoir marre de sauter. Je suis beaucoup plus offensive que ce matin, bien décider à lui faire comprendre qui décide à ce petit merdeux. Mais comme à chaque fois la détente se passe bien, et je n'ai rien à redire, alors direction la warm up.

Je mets pied à terre le temps de la reconnaissance et on se met d'accord sur la hauteur avec N. Le double ne sera pas haut, le bidet non plus, les oxer autour de 85 cm et le reste vers 80 cm, le but n'étant pas de lui faire peur mais de le remettre en confiance et moi aussi par la même occasion. C'est la première fois que je ne suis pas en confiance sur mon poney, c'est la première fois que je doute de lui et du tour que l'on va faire. Je m'élance sur la premier saut, et comme je pouvais m'y attendre Bilbao refuse de sauter, sauf que dommage pour lui je suis restée en selle. Après une correction, je reviens sauter, et la coup de cravache juste avant la battue fait comprend au nain qu'il ne va plus avoir le choix. La machine est lancée, et on enchaine des morceaux de parcours avant de le faire en entier. Je suis complètement tendue sur son dos, mes mains et mes jambes ne sont absolument pas fixes, je crois que j'ai besoin de me rassurée et de retrouver la franchise de nos débuts.
On commence à enchainer le tour entier sans faire de pauses, ça ne se passe pas trop mal, j'ai un refus sur l'entrée du double, et deux barres, impressionnant venant de Bilbao. N me dit qu'il a compris et me demande ce que je veux faire. Bilbao est trempée, il souffle fort, mais tant que ce n'est pas parfait, il ne sortira pas de cette carrière. Je suis barbare ? Sûrement, mais je ne suis absolument pas satisfaite de notre tour, et il s'est bien reposé depuis deux jours donc un tour de plus ne devrait pas le tuer. Je m'élance, me concentre, je tiens Bilbao dans mon couloir de rênes et dans mes jambes et les sauts se passent tous un à un correctement, même le bidet et le double qu'il me sort en deux foulées au lieux de trois. Le dernier saut passé, je lâche mes rênes et m'effondre sur l'encolure de mon poney, évacuant tout ce stress que je gardais pour moi depuis ces deux jours. Je suis rassurée, rassurée que Bilbao ne soit pas planté au saut, rassurée d'y être arrivé, qu'il me fasse toujours autant confiance pour se lancer sur les sauts, rassurée de retrouver mon poney qui ne recule devant rien, tout simplement je suis rassurée.

Le soir venu, je m'éloigne avec Bilbao pour le faire brouter, et réfléchir sur ces championnats qui sont désormais terminés. J'aurais appris beaucoup de choses, c'est une expérience très enrichissante. J'ai compris que rien n'est acquis, qu'un cheval reste imprévisible, et malgré l'amour et la confiance qu'on leur porte il faut de temps en temps se fâcher pour ne pas se laisser dépasser par les évènements. Je pense que je me suis rendu compte de l'importance du dressage pour sauter, moi qui n'aime pas trop dresser, je vais m'y mettre sérieusement. Est ce que c'était une erreur de participer aux championnats de France avec un poney aussi jeune et avec si peu d'expériences pour lui et moi? Absolument pas! Si je pouvais revenir en arrière et recommencer, je ne changerai rien, car on apprend de ses erreurs et la remise en question est souvent nécessaire pour progresser.

Demain c'est le retour, je vais profiter des derniers moments sur le site équestre de Lamotte Beuvron, et croyez moi, je reviendrai l'année prochaine pour prendre ma revanche




Édité par kokolabricot le 24-03-2016 à 13h11

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 25/03/2016 à 18h46
On est sur le chemin du retour. Malgré des championnats légèrement chaotiques, je suis ravie de cette expérience. Bilbao arrivera plus tard que nous, vers 22 heures seulement, ça va être long d'attendre surtout que je suis complètement dead. La route me permet de réfléchir, penser, débriefer avec ma cousine sur ces cinq jours. J'y retournerai, c'est certain, sûrement avec plus de préparation et mature pour lui comme pour moi, mais c'est tellement magique que Lamotte me manque déjà.


Il est 18 heures 30 lorsque l'on arrive à la maison, le temps de tout décharger, de nettoyer la voiture, de ranger les affaires, j'ai peu de temps pour me reposer. Je m'installe sur le canapé le temps de manger un petit bout et attendre un peu le retour de Bilbao.

J'ai rouvert les yeux à 22 heures 49, que pasa? Mince Bilbao !!!!!!!!!! Je regarde mon téléphone, j'ai quelques appels en absences et un message de ma coach "j'ai récupéré le colis, pas perturbé pour un sous il mange son foin, repose toi bien à demain bisous". J'ai vraiment une coach en or dis donc, je suis tombée comme une masse, je ne me suis même pas senti m'endormir, mère indigne que je suis. Bon du coup si tout va bien je retournerai aux écuries que demain matin, en attendant je retourne me coucher.


Le rêve éveillé de ces cinq jours est officiellement terminé, et ce fut un matin barbouillé pour moi. Je me prépare tranquillement avant de rejoindre mon poney aux écuries pour le chouchouter. Il a vite repris ses habitudes, il s'est encore enfui du boxe ce matin pour aller dire bonjour à ses copains d'écurie, avant d'être rattrapé par le palefrenier, qui, comme beaucoup de matin, le remet dans son boxe un peu désespéré.
A peine arriver sur le parking que S m'embarque déjà boire le café. J'ai le droit à 1000 questions à la minutes et m'efforce de répondre au plus juste pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé.


Après cette discussion sans réponses concluante, je vais m'occuper de Bilbao. Je suis fière de lui, c'est vrai il a fait une bonne saison, à très bien progresser, il est très gentille, se montre volontaire... J'avais déjà un peu réfléchi mais ma décision est prise, il va partir au pré en face de chez mon papa au repos avec deux vieilles juments déjà la bas. Ces vacances ne pourront que lui faire du bien, il va se reposer, et il reviendra avec un moral au top.
Je verrais combien de temps il va rester au pré, mais 6 semaines minimum. Je fais part de ma décision à S qui ne peut être que d'accord avec ce choix, il ne faut pas oublié qu'il n'a que 4 ans, et je tiens à ce que son moral reste aussi bien qu'actuellement. On est le 24 août, il rejoindra le pré le 28. Durant cette semaine on va faire que de la balade, et une séance de saut pour vérifier qu'il a bien retenu la leçon.


(Je m'efforce de vous mettre au moins une photo à chaque poste, mais c'est pas fameux à chaque fois, il a une tête énorme sur celle la )



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