L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !

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Kokolabricot

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 05/12/2015 à 10h56

On est le 1er février 2014, pour quelqu'un qui voulait "juste regarder" ça fait déjà sept petits jours que je scrute dans les moindres détails les annonces de chevaux à vendre. Tous les sites y passent : le bon coin, equirodi, Facebook, chevalannonce, shf market, paruvendu, find your horse, et même les associations telles que crins de liberté ou cheval avenir.

En observant chaque annonce, je ne peux m'empêcher de rêver mon cheval idéal. Ce serait une belle jument d'un mètre soixante cinq, entre 7 et 10 ans, dotée d'une magnifique robe isabelle, ou peut-être alezane brulée. Niveau caractère elle serait simple, dans le sang, mais surtout passe-partout afin de pouvoir aller admirer des paysages d'exception avec elle. Passionnée par le saut d'obstacle, le coup de saut et le respect de la barre est indispensable. Je me fais aussi la réflexion que je n'ai aucune idée de la race qui m'intéresse.

Je ne sais plus ou donner de la tête, les chevaux sont tous plus beaux les uns que les autres, avec des qualités propres à chacun, des caractères bien différents, et ils méritent sûrement tous de trouver une bonne famille; cependant je n'ai pas de coup de coeur. Avant de quitter Internet, je décide de poster une annonce sur Facebook avec mes critères de recherches, qui sait, peut-être qu'une personne détient ma perle ?

Les heures passent, et ma demande reste sans réponse. De toute façon, pourquoi je stress ? pourquoi ça me tient tant à coeur ? et pourquoi mes yeux regardent l'écran toutes les 42 secondes ? un cheval alors que je suis encore étudiante et que je vis chez mes parents, il faut vraiment que j'arrête de rêver...



La nuit qui suivit n'était pas des plus reposante.

Au petit matin, les flocons de neige caressent encore les branches d'arbres nus d'un automne dévastateur, et je m'approche doucement de cette fenêtre pour apprécier le paysage. Laissant mes habitudes de côtés, j'allume mon ordinateur à la vitesse de l'éclair, et je m'étonne d'un message en réponse à mon annonce. Lecture attentive, la dame me propose de venir à son élevage rencontrer une "pouliche" qui correspond apparemment à mes attentes. L'élevage étant exactement à 4 minutes et 27 secondes de chez moi, j'accepte. Le rendez-vous est le jour même, un peu plus tard dans l'après-midi.

Je trépigne d'impatience, beaucoup (trop) de questions se permettent d'envahir mon esprit et mon diable et mon ange font même leur apparition. Une conversation brèves entre les deux compères s'ébruite dans ma tête; mon ange me dit que ce n'est pas le moment d'acheter un cheval, que malgré mon petit salaire d'étudiante par alternance je ne peux pas subvenir à ses besoins, et que que tout vient à point à qui sait attendre, que je l'aurai, mon cheval. Mon diable intérieur se permet de détruire les arguments de mon ange intérieur, en affirmant que le folie guide une vie, que cette pouliche est peut être mon cheval rêvé, et que les questions redondantes ne suffisent pas à faire le bon choix.

Il est déjà 15 h 45, le coeur battant je décide de prendre la route ...
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Édité par kokolabricot le 24-04-2017 à 23h28

Kokolabricot

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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 05/12/2015 à 18h34

J'arrive chez l'éleveuse, j'ai l'impression de m'être transportée directement de chez moi à chez elle tant le trajet fut court. Son domaine est très beau, une allée d'arbres enneigés mène à d'immenses prés où les habitants mangent du foin pour certain, et cherchent la moindre brindille d'herbe pour les autres. Je ne sais pas où me diriger, je suis un peu perdue et gênée de m'introduire ainsi dans sa propriété. Je m'arrête donc sur le côté pour lui téléphoner.

On se retrouve peu de temps après devant sa maison, une belle maison embellie de pierres et de plantes grimpantes, de grandes baies vitrées laissent entrevoir une cheminée allumée, et je m'émerveille face à cette ambiance chaleureuse lorsque la porte s'ouvre.

L'éleveuse se présente (je l'appelle N), qu'elle est jeune et souriante, je ne m'attendais pas à rencontrer une jeune femme, je me réjouis de la situation. Elle m'annonce que la pouliche est au dernier pré avec sa mère et d'autres chevaux, qu'il va falloir parcourir les précédents prés et s'armer de courage pour traverser cette marre de boue. Déterminée, je suis N qui est déjà loin devant moi. Mes pieds pèsent à présent 4 kilos de boue chacun et je m'enfonce de plus en plus dans le champs. Essayant de ne pas y laisser une botte, j'arrive tant bien que mal à rattraper N, et elle commence à me parler de la pouliche. Elle n'a qu'un an, isabelle de robe, et noir de chaussettes et crins, elle m'explique que D.I est une pouliche très curieuse, attachante, et pot de colle. D'après N, elle fera une très bonne jument de loisir et de sport, car son père concoure sur des P1 et Pélite, et que sa mère fait beaucoup de randonnée. Je tilte immédiatement sur les épreuves de saut d'obstacle et lui demande si D.I est une ponette. Effectivement elle ne sera pas aussi grande que mes espérances, mais N pense qu'elle toisera dans les 155-160 cm.

On arrive enfin au pré de D.I et je souris immédiatement lorsque je vois la petite recouverte de boue s'approcher de nous. N a raison, elle a l'air très curieuse et intriguée, même si maman n'est pas bien loin pour la rassurer. Je la caresse, lui fais deux trois gratouilles et je continue à parler avec N. J'apprend que c'est les welsh qui sont à l'honneur dans son élevage, mais c'est quoi les welsh ? un peu honteuse de lui demander, je ne pose pas la question et fais mine de comprendre.

Je reste 20 bonnes minutes avec D.I à la contempler, elle est vraiment belle, une tête très fine malgré le mode nounours actif, des crins bien garnis comme je les aime, et une petite goutte rose sur son nez qui fait sa différence. On décide de retourner chez N pour discuter un peu plus mais au chaud.

Sur le retour je me pose quelques questions; c'est vrai que je voulais une jument mais ça fait maintenant deux ans que je ne monte plus et reprendre l'équitation avec son cheval, mais une aussi jeune je ne suis pas sur d'en être capable. Et puis je fais quoi de la pouliche pendant encore deux voir trois ans ? mes questions me paraissent légitimes je décide donc d'en parler à N qui se montre très compréhensive, et m'explique que j'ai le temps pour réfléchir, que ce n'est pas une décision à prendre à la légère.

On s'entend bien toutes les deux, elle a presque le même âge que moi, à cinq ans près, et ses conseils me sont très utiles. J'avale littéralement tous les mots qu'elle dit et j'essaie d'imprimer le plus d'informations possible dans ma tête pour ne rien oublier.

Avant de partir, je lui demande, sans abuser de sa gentillesse, si une petite visite guidée de son écurie est possible. Bien entendue, me répond-t-elle. On se dirige donc dans l'écurie, il fait sombre et froid, l'odeur envahit mes narines et je sens un frisson parcourir mon corps entier. Il n'y a pas de chevaux, ils vivent tous au pré sauf les plus vieux qui sont rentrés la nuit pour se reposer au chaud. On fait demi tour lorsque j'entend hennir au bout de l'écurie, je regarde N qui me dit que je peux aller voir. Je me dirige donc vers ce boxe mystère...

Édité par kokolabricot le 06-12-2015 à 13h20



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 06/12/2015 à 21h09

Je ne vois rien, la nuit est tombée, et je marche à tâton jusqu'au dernier boxe de l'écurie. Un cheval est là, mais je ne distingue ni sa taille, ni sa robe; je m'avance doucement en restant prudente. Sa palpitante respiration et le grincement de ses dents sur le bois me fait comprendre qu'il est apeuré. Je chantonne docilement pour le prévenir de ma présence et j'obtiens aussitôt son attention; aucun bruit ne tourmente ce moment, son souffle s'est même apaisé. J'imagine ses oreilles s'agiter d'avant en arrière tant je le sens attentif et intéressé. Je tente une approche et je tend ma main jusqu'à la poser délicatement sur son front; je devine à la finesse de sa tête et la hauteur à laquelle je porte ma main qu'il s'agit d'un poulain, ou peut-être d'un poney, en tout cas il n'est pas grand.

La lumière s'allume avant que je n'ai eu le temps de continuer mon chemin vers son encolure et je peux enfin découvrir l'apparence de ce cheval.

N me rejoint, et je m'empresse de la questionner sur ce résident. Il est hongre depuis la veille, d'où son isolement au groupe. Du haut de ses trois ans, il a un caractère bien à lui, très joueur, N m'explique qu'il ne porte que peu de respect à l'homme. Sa "belle gueule" attire bon nombre d'acheteurs potentiels, mais une fois hors du boxe, sa brutalité est telle qu'aucune personne ne veut tenter l'expérience avec lui. C'est inattendu, je ne trouve pas une once de méchanceté en lui, je prends le temps de le regarder. Je le trouve beau, ce cheval, mais il est à milles lieux de mes attentes.

Il se fait tard, je décide de rentrer et préviens N que je vais réfléchir pour D.I.


Ce soir-là toutes mes pensées sont occupées par le petit cheval du fond de l'écurie, et il m'est impossible de le chasser de ma tête. De nombreuses questions se permettent d'investir mon esprit, des questions auxquelles je n'ai pas de réponse.
La nuit porte conseil, je décide donc d'aller me coucher, laissant place à l'imaginaire et la rêvasserie...





Édité par kokolabricot le 06-12-2015 à 21h16



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 09/12/2015 à 14h58

Vendredi sonne déjà. Après de longues réflexion avec moi-même je décide de ne pas retourner voir D.I que j'estime trop jeune. J'appelle N pour lui donner ma réponse et, juste avant de raccrocher, elle me baragouine un "et le petit cheval?".

Il est 17 heures lorsque j'arrive au domaine de N. Comme vous pouvez en attester j'ai décidé de retourner voir le cheval mystère qui m'a tant fait rêvé cette semaine. Je l'aperçois au fond d'une carrière aménagée, prés de N. Elle me fait signe de la rejoindre.

Il est aussi beau que lorsque je l'ai vu dimanche, et même s'il fait un peu "claquette" du fait de son jeune âge, il me fait complètement fondre. N commence à le faire trotter et le petit cheval, un peu joueur et amusé, déploie des foulées amples et majestueuses, il parait fier la tête haute, la queue légèrement relevé, qu'il est beau, me suis-je dis.
Curieuse de sa génétique, N me parle de ses parents. Sa mère est une jument ONC, calme et gentille, elle est montée par des débutants comme des cavaliers plus confirmés. A l'aise en dressage et en saut d'obstacle, elle est également agréable pour le loisir et la balade. Son père, Farchynys Phoenix, est connu dans notre région, sauteur de qualité mais caractériel, il n'est pas de tous les jours.
N soumet l'idée de le faire sautiller un peu que je puisse me rendre compte de son "coup de saut", j'accepte. Une fois les barres installées, elle fait venir le petit cheval sur les barres au sol puis sur un petit vertical. Il ne sait pas trop comment s'y prendre, ses pattes semblent plus l'empêtrer qu'autre chose, mais il se montre volontaire et exécute parfaitement ce qu'on lui demande. Je constate qu'il est très respectueux et se prend en charge devant l'obstacle pour ne jamais toucher les barres.

Une fois la démonstration terminée, je m'avance vers le petit cheval pour le féliciter et le caresser, j'ai l'impression qu'il apprécie, il ferme ses yeux et je savoure ce moment d'apaisement.

Une fois relâché au pré, il s'empresse de retrouver ses copains, et s'ensuit un numéro de ruades où le petit cheval se montre plutôt généreux dans cette discipline. Le divertissement terminé, et sans arrières pensées, je me renseigne sur le prix de vente du petit cheval. Il me plait beaucoup, et je dois me poser les bonnes questions avant de faire mon choix.
Le soir venu, et à l'inverse de ce que je pensais, mon esprit ne me torture pas, je ne me pose pas milles questions. Ma décision est prise, je prend le téléphone et appelle N ...









Édité par kokolabricot le 09-12-2015 à 16h37



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 09/12/2015 à 22h17

Ma décision est prise, ce sera lui et pas un autre. Vous dire si c'est moi qui l'est choisi, ou si c'est lui qui m'a trouvé, j'en suis incapable; ce qui est sur, c'est que ce petit cheval changera ma vie, j'en suis certaine.

Tout se fait très (trèèèèèèèèèèèèèèèèèès) vite, Bilbao arrive dans sa nouvelle pension, il attire déjà tous les curieux de l'écurie. Le transport l'ayant un peu chambardé, je le met dans son boxe et le laisse s'imprégner des lieux. Hongre depuis peu, les deux juments attenantes à son boxe lui font perdre la tête; je m'amuse de le voir aussi enivré et enjoué, et je patiente quelques minutes le temps que tout ce beau monde daigne se calmer.

Je connais bien cette écurie ainsi que les propriétaires, c'est grâce à eux que j'ai eu ma première demi-pension, un hongre de seize ans, qui en paraissait dix physiquement, et cinq mentalement; que j'ai passé mes sept galops, et que l'amour du cheval ne m'a jamais quitté. S, ma monitrice, est enchantée de me revoir et semble touchée que je choisisse son écurie pour mon cheval.

Je retourne voir Bilbao, il s'est apaisé et mange son foin sereinement, je dois avouer que je suis rassurée. L'abreuvoir automatique étant un objet inconnu pour lui, se rapprochant plus du pistolet à eau qu'autre chose, je lui met un seau d'eau pour qu'il puisse étancher sa soif. Une fois rassasié, mon petit démon laisse place à l'ange, et je profite de cette accalmie pour lui faire un bon pansage, et croyez moi ça va bien me prendre la fin de journée.

Il est temps de partir, je reviendrai le voir demain, m'occuper de lui, et commencer à réfléchir aux choix qui s'offrent à moi. Il va aussi falloir que j'organise son débourrage que N avait déjà commencé. Je lui fais une caresse sur l'encolure, lui donne un peu de pain et lui dit à demain.

C'est par un coup de coeur et un coup de folie que je suis devenue propriétaire de Bilbao le 8 février 2014.




Édité par kokolabricot le 10-12-2015 à 17h59



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 10/12/2015 à 17h53

Mère de Bilbao jument ONC 145 cm :






Père de Bilbao entier welsh B 129 cm :








Édité par kokolabricot le 10-12-2015 à 18h01



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 12/12/2015 à 20h03

C'est mon premier jour en tant que propriétaire, j'arrive aux écuries vers 11 heures, le silence règne dans les allées. J'aperçois Bilbao la tête enfouie dans son foin, il n'a pas l'air perturbé pour un sous. Après un bonjour douceur, je range les quelques affaires ramenées de chez moi : un filet taille poney, un tapis, ma boite de pansage plus remplie de friandises que de brosses, et un licol.

Des prés individuels (le luxe) sont à disposition, je décide donc d'emmener Bilbao se défouler. D'autres chevaux sont déjà libres et bouillonnent d'impatience de voir le petit nouveau. J'ai du mal à tenir mon petit diable, il est remplit d'énergie, je sens sa force et son entêtement à vouloir rejoindre les copains. Je m'empresse de le lâcher et très rapidement il laisse exprimer sa joie de retrouver un espace de verdure où il peut exceller dans sa discipline favorite que vous connaissez déjà. Je m'amuse de le voir jouer avec les autres chevaux, et me réjouis qu'il soit heureux.

Je rejoins S dans la salle club pour parler du débourrage de Bilbao. Celui-ci étant déjà commencé, S me conseille de le poursuivre dès le lendemain. Je laisse alors les rênes à ma coach en qui j'ai une confiance absolue. En stage pendant cinq jours, je ne pourrais revenir que vendredi. S me promet de me donner des nouvelles régulièrement et de m'envoyer des photos du débourrage; même si je suis un peu déçue de ne pas pouvoir suivre l'évolution de Bilbao, je me rassure car je sais que le travail sera bien fait.

La fin de journée s'achève par un bon pansage et beaucoup de carottes. Bilbao est une vraie sangsue, ce qui n'est pas pour me déplaire. Après de nombreuses caresses, je rentre chez moi un peu cafardeuse de ne pas pouvoir le voir cette semaine.

Pour me remonter le moral, N m'envoie des photos de Bilbao prises par une professionnelle, il était âgé de deux ans. Les clichés sont tous très beaux, ils me tiendront compagnie jusqu'à vendredi...
















Édité par kokolabricot le 12-12-2015 à 20h13



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Posté le 14/12/2015 à 11h20

Histoire de patienter un peu









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Posté le 15/12/2015 à 18h14

Je suis rentrée tard la veille, trop tard pour aller voir mon petit monstre aux écuries. S m'a dit que le débourrage c'était bien passé, que Bilbao avait été très sage et qu'il n'avait pas chiner une seule fois. Je suis contente que tout se soit déroulé comme prévu, et je connais S, je connais ses méthodes de débourrage et je les approuve totalement. Je suis impatiente de voir Bilbao et que S m'en dise un peu plus sur cette semaine.

Il est 14 heures lorsque j'arrive aux écuries, Bilbao est au pré, il est calme, il ne se jette pas de tous les côtés comme un imbécile inconscient poney fou, et il s'approche même vers la porte lorsqu'il m'aperçoit. Un éclatant sourire illumine mon visage et je m'avance d'un pas actif le rejoindre. Il est plaisant à regarder, son port de tête est admirable, il a le regard étincelant, je le trouve un peu plus beau chaque jour.

Je le ramène au boxe pour m'occuper de lui quand je croise S. On discute de cette semaine et de son débourrage. S m'explique que Bilbao n'a pas bougé un sabot, elle a réussi en une journée à lui mettre l'équipement complet. N avait déjà commencé ce travail et Bilbao acceptait déjà le tapis et la selle, mais apparemment le filet et la sangle n'ont pas posé plus de problèmes que ça. Ensuite elle me commente la phase montée. Encore une fois il n'a rien dit, un peu de pas et de trot en selle, quelques virages et c'était fait.
S ajoute qu'elle a rarement vu un poney aussi calme et paisible, et m'affirme que Bilbao a une confiance aveugle en l'homme. Je suis ravie d'entendre ces mots, moi qui avais des craintes sur son irrespect suspecté par N, me voilà rassurée.

S me propose de me mettre en selle pour une petite balade. J'accepte volontiers et m'empresse d'aller préparer Bilbao. Je lui met d'abord le tapis, puis la selle, il tourne légèrement la tête pour me regarder faire, et j'imagine le discours qu'il se fait dans sa tête; "mais qu'est-ce que tu fais? j'étais bien au pré avec les copains, ramène moi au pré, sttttttttp", je glousse toute seule avant de le sangler. Je prend le filet et commence à lui mettre, mais Bilbao n'est pas trop d'accord avec moi et lève la tête le plus haut possible, dommage pour lui il n'est encore pas encore assez grand et j'arrive tant bien que mal à lui mettre le mors.

Il ne bouge pas au montoir, et reste sage lorsque je règle mes étriers et ressangle. Deux trois caresses pour le féliciter et nous voilà partis pour une h... euh cinq minutes de balade. C'est agréable d'être sur son dos, il marche d'un pas énergique, il est attentif à tout ce qui se passe autour de lui, je le laisse analyser les "choses" qui pourraient faire peur comme une poubelle, une pancarte, Jazou le chien des écuries qui nous a suivi, il est plutôt curieux, et courageux. La balade se passe dans la décontraction et l'évasion, je crois que je n'ai toujours pas assimilée que j'étais enfin propriétaire.

Sur le retour, on décide de trottiner quelques mètres et Bilbao montre un enthousiasme débordant. Il prend le galop "à sa guise" et je termine deux trois fois dans le champs en essayant de l'arrêter. Rien de grave, je ne suis pas tombée, et Bilbao s'est enfin calmé. On rentre tranquillement au pas pour laisser les poneys récupérer.

Je fais un bon pansage à Bilbao, avec friandises et câlins.
Je remercie S pour cette journée, c'est merveilleux de pouvoir monter son cheval, et ce n'est que le début. Après réflexion, j'explique à S que le loulou va partir au pré avec des copains pour six mois, S n'est pas trop de mon avis mais je souhaite qu'il continue sa croissance sereinement, et qu'il cogite sur cette semaine chargé de rebondissements pour lui. Elle me propose de le mettre en "pré/boxe", une formule qu'elle propose à ses client. Je lui demande quelques renseignements complémentaires car je ne connais pas ce principe. Je trouve que c'est un bon compromis, il sera un pré H24, mais pourra s'abriter en cas de mauvais temps, c'est ok, il partira en pré/boxe dès demain matin.


Lors du débourrage



Première fois montée


Édité par kokolabricot le 15-12-2015 à 18h31



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Posté le 15/12/2015 à 20h05

Aujourd'hui c'est le déménagement dans le pré/box. J'arrive un peu anxieuse, il ne fait pas beau, il pleut et le vent s'est également invité. Je ne suis pas rassurée de laisser mon cheval seul, dehors, au vue de la météo, j'attend donc que le mauvais temps prenne congés pour amener Bilbao dans sa nouvelle maison.
Le pré n'est pas immense, mais bien suffisant pour lui tout seul. Il a un contact direct avec sa voisine "Noce" ainsi que sept poulains qui logent dans un très grand pré attenant au sien. Je remarque que des poubelles avec des fourches sont à dispositions, j'en conclus donc que les crottins doivent être ramassés pour laisser l'endroit propre.
Une fois libre, Bilbao ne prend même pas le temps de visiter les lieux, il se précipite manger le foin, qu'il a à volonté je précise. Je reste le regarder durant une bonne heure, il jongle entre embêter sa voisine, et venir me réclamer des gratouilles.
Le départ est difficile, j'espère qu'il ne sera pas trop déboussolé pour sa première nuit "seul". S me promet de me tenir au courant au moindre problème.



Les mois suivants sont synonyme de routine. Vous saviez qu'un cheval pouvait faire jusqu'à 30 crottins par jour ? Je passe mes journées à nettoyer le pré, à panser Bilbao pour son plus grand bonheur et à le regarder manger son foin. On fait des balades en main qui sont de plus en plus longues, il n'a peur de rien, même les quads ne l'inquiète plus. Amis, famille, tout le monde défile pour faire la rencontre du petit nouveau. Bilbao a également vu le maréchal, il n'a pas bronché et s'est montré très serein.

Cette période de calme m'aura permis de créer une vraie relation avec Bilbao, la confiance qu'on s'offre l'un à l'autre est la base solide de notre couple cavalier/cheval, et j'ai enfin compris que j'étais propriétaire de ce beau poney quand j'ai du mettre à jour les vermifuges et les vaccins, choses dont je ne me préoccupais pas auparavant.

L'hiver laisse place au printemps, l'herbe commence à refaire surface, et Bilbao se défait doucement de son manteau de fourrure. Il est de plus en plus joueur, curieux de tout je fais avec lui des séances de désensibilisation; entre les bâches, les rubans de couleurs, les ballons gonflables... plus rien ne le surprend.



J'ai apprécié ces quelques mois à pied, j'ai appris à écouter les besoins de mon cheval, à le comprendre, à jouer avec lui. Mes journées auprès de Bilbao, bien qu'elles se ressemblaient, m'étaient indispensables, mon quotidien me remplissait de bonheur. J'ai découvert qu'être propriétaire était bien plus qu'une envie, derrière toute cette joie se cache de grandes responsabilités, beaucoup de remise en question et bien plus encore.



On est le 12 juillet, les vacances sont terminées pour Bilbao, il est tant de se mettre au travail, pas trop non plus...



Avalanche de photos pour cette période



































J'ai préféré vous faire un bref résumé car ce n'est pas une période des plus intéressante et mouvementée.
Bientôt la suite avec l'évolution de notre couple et surtout celle de Bilbao.

Édité par kokolabricot le 15-12-2015 à 20h07



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Posté le 15/12/2015 à 21h49

Un saut dans le temps pour vous montrer ce qu'il est devenu


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Posté le 18/12/2015 à 19h21

Je crois que je suis la plus heureuse de commencer le travail avec Bilbao. Lors des séances montées, je découvre un poney adorable, il ne bouge pas au montoir, ne cherche pas à me mettre à terre, il est très attentif à mes demandes, et même s'il reste un peu froid à ma jambe il cherche toujours à bien faire. Bilbao a une bouche sensible, il est en mors verdun à roulette, je crois que ça lui plait, je l'entend jouer avec sa langue. Il a des allures souples, un trot plus que rebondit et je le trouve très équilibré au galop malgré son jeune âge. Les séances avec lui sont courtes, rares sont celles qui dépassent les vingts minutes.

Un semaine type se définie ainsi; trois jours de repos, deux jours de plat, et deux jours de balade. Je trouve que c'est un bon rythme pour un bébé, en tout cas il n'a pas l'air bien perturbé et je reste encadrée pour travailler dans le bon sens.

Les semaines passent et Bilbao commence doucement à se muscler, il a beaucoup de force et j'ai de plus en plus de mal à me faire respecter. Lorsque je suis sur son dos tout se passe bien, toujours à l'écoute et avec l'envie de bien faire on progresse très (trop) vite. Mais à pied c'est un tout autre poney; l'appel de la verdure étant plus forte que tout, je termine invariablement au milieu du champs où monsieur fait le plein d'herbe fraiche.

N'appréciant guère cette situation, je décide de m'adresser à une éthologue pour recevoir un peu d'aide. J'espère que ses compétences et ses connaissances me permettront de me faire respecter à pied. La première séance est programmée pour le jeudi 7 août, il me tarde déjà de découvrir les secrets de ce métier...


Nos débuts








Édité par kokolabricot le 18-12-2015 à 21h06



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Posté le 20/12/2015 à 22h41

C'est notre première séance d'éthologie. Je suis impatiente et curieuse de découvrir cette discipline que je ne connais pas, et il me tarde de voir la réaction de Bilbao face aux nouvelles méthodes de "respect" que nous allons essayer de lui inculquer. L (éthologue) arrive à 9 h 30, j'ai pansé le p'tit monstre, et on est prêt à travailler. Elle me conseille de débuter dans le rond de longe, l'endroit semble parfait pour canaliser Bilbao ainsi que pour sa concentration.

L lâche Bilbao dans le rond de longe, et elle commence à m'expliquer le but de l'éthologie, pourquoi et comment. Je comprends que l'éthologie instaure des bases de respect à pied, qui serviront ensuite à se faire respecter à cheval; mais l'éthologie passe avant tout par le jeu, un lien de confiance et de complicité va se créer ou se renforcer grâce à des jeux qui stimulent l'équidé, et ce lien permet d'être connecté à son cheval par "un fil transparent" afin de réaliser des choses toujours plus impressionnantes. Ne nous emballons pas, Bilbao est arrêté au milieu du rond de longe et on commence par les "7 jeux de Pat Parelli" revisités par L.

Tout d'abord, L me montre comment mobiliser les hanches et les épaules de Bilbao. Il faut savoir que loulou a vu l'ostéo en rentrant du pré et qu'il était bloqué à la hanche droite, je dis bien était. Cependant, Bilbao va mettre du temps à comprendre qu'il n'a plus mal à sa hanche qu'il a protégé pendant des années; et en effet, il a beaucoup de mal à mobiliser ses hanches de gauche à droite, il ne croise pas les postérieurs et se défend même. Avec de la patience de la part de L et beaucoup d'encouragements de la part de sa fidèle supportrice : moi, Bilbao nous donne un pas. Victoire !!!!! On le caresse fort et on change d'exercice.

Viens le jeu du "yo-yo" qui consiste à faire reculer le cheval par l'énergie de son corps et à le faire revenir vers nous en l'invitant à avancer. Bilbao a très vite compris le principe, je le vois beaucoup mâchouiller et sortir sa langue, c'est bon signe. Etant pot de colle, il a un peu de mal à s'arrêter à un mètre de L, et préfère venir se coller pour quémander des câlins. L ne souhaite pas le blaser dès la première séance, et me montre vraiment les bases que je vais devoir retravailler de mon côté.

Dernier exercice pour aujourd'hui, et le plus difficile pour mon petit poney fou qui ne cherche qu'à péter en l'air : le marche à l'épaule. Le but étant que le cheval s'adapte à notre vitesse de marche, au pas, puis au trot, et pour les plus expérimentés au galop. Bien entendu nous avons commencé au pas. Bilbao à tendance à dépasser L mais elle le reprend vite. Lorsqu'elle s'arrête, il fait de même, et quand elle avance, il la suit. Bilbao comprend doucement ce qu'on lui demande, et la séance se termine sur un très bel arrêt carré.

Je suis ravie d'avoir découvert l'éthologie et le travail à pied. C'est à la fois intéressant, changeant, et intriguant; le cheval se calme peu à peu au fil des exercices, et il tourne une oreille attentive dans notre direction malgré sa tête et son regard distrait;
"Demander souvent, se contenter de peu, récompenser beaucoup", cette phrase restera ancrée dans mon esprit à chaque instant, à chaque demande, car c'est avec patience et encouragement que l'on obtiens le meilleur de son cheval.




Édité par kokolabricot le 20-12-2015 à 22h49



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 03/01/2016 à 16h48

Bonjour tout le monde Je vais sûrement en décevoir certain mais je n'ai plus assez de temps pour raconter mon histoire comme je le fais depuis le début, cependant je vais continuer le post avec notre évolution, des petits textes, photos, et si je peux des vidéos aussi
J'espère que vous serez encore nombreux à nous suivre et à faire vivre le post, toutes remarques et conseils sont bons à prendre alors n'hésitez pas




Premier cours de saut avec Bilbao, un poney plutôt franc, qui n'a pas dérobé, ni refusé une seule fois, et qui lève bien les pattes pour être sur de ne pas toucher.
C'est très difficile de trouver sa place sur un poney surtout quand c'est un bébé qui ne connait rien et qu'en plus on est un peu grande pour lui, mais la séance s'est bien passé, après trois sauts Bilbao a eu le droit à une bonne douche et paddock avec les copains.






Édité par kokolabricot le 07-03-2016 à 18h48



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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 04/01/2016 à 18h00

Mi-août nous avons fait un shooting photo avec une photographe amateur, c'était top, je me suis éclatée, j'ai passé ma journée à rire

Quelques photos de cette journée inoubliable !!






















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L'histoire d'un poney pie : Saison 2017 en avant !
Posté le 07/01/2016 à 20h28

Lorsque j'ai acheté Bilbao, une amie de N, qui dessine extrêmement bien, m'a offert deux dessins de mon loulou. Je la remercie encore une fois, les dessins sont sous plastique et décorent mon armoire/sellerie




Édité par kokolabricot le 07-01-2016 à 20h30



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