Proche alcoolique... comment réagir ?

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Haarcline

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Proche alcoolique... comment réagir ?
Posté le 18/12/2015 à 06h46




Je voulais juste savoir si des personnes étaient confrontés à des proches alcooliques...

Si c'est le cas, qu'elles est votre façon de réagir, de les aider et d'essayer de les sortir de là ...

Souvent la personne ne ce rend pas compte de son mal être et ça rend la chose encore plus compliquée ...

Comment lui faire comprendre que quelque chose ne va pas sans la braquer ?


Merci d'avance

Gaby790

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Proche alcoolique... comment réagir ?
Posté le 18/12/2015 à 07h31

Les relations avec des proches atteints d'addictions, c'est toujours compliqué.

La première étape, c'est déjà qu'il reconnaisse sa maladie. Ça peut prendre longtemps mais c'est seulement une fois que la personne en a pris conscience et en parle, qu'elle peut avancer.

A partir de ce moment-là l'entourage peut l'orienter vers des spécialistes de l'addiction.

Maintenant, il est possible que la personne ne veuille pas s'en sortir parfois. Et là, on ne peut rien faire d'autre qu'attendre qu'elle se décide car tout ce que vous pourrez lui dire va le braquer et lui passer au dessus. En fait, ça dépend vraiment de la personne. Je comprends que tu veuilles l'aider, mais il faut que la décision de s'en sortir vienne de la personne concernée et pas des proches, parce que ça ne règlerait pas le problème de fond.

Souvent, il faut également effectuer un suivi psychologique aussi, en parallèle du traitement de l'addiction, car le réel problème ce n'est pas l'addiction en elle-même mais les faiblesses de la personne qui l'ont amené à tomber dedans.

Enfin, ce que toi et ses autres proches peuvent faire, c'est l'amener en douceur à prendre conscience de sa maladie. Lui faire remarquer que vous trouvez parfois qu'il boit trop et que ça vous inquiète. Après, tout dépend de la personne.

Bon courage car ce n'est jamais simple ce genre de situation

Édité par gaby790 le 18-12-2015 à 07h31



Sahyss

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Proche alcoolique... comment réagir ?
Posté le 18/12/2015 à 08h03

Bonjour
je suis dans ce cas. Mes parents boivent et ne peuvent pas faire un repas sans une bouteille (au minimum)
Même quand ils ne sont que tous les 2.

Comme dit Gaby, si tu lui direct qu'il/elle est alcoolique, la personne va se braquer. (je l'ai fait peut être pas aussi franchement mais pas loin)

Et puis un jour. ma maman me dit qu'elle a fait ses courses a l'intermarche du coin surtout pour que à carrefour, ils ne croient pas qu'elle est alcoolique. parce que tu comprends elle achète des bouteilles quasiment tous les jours.
Ils n'ont pas réduit leur consommation mais ils commencent à se dire qu'ils achètent trop et trop souvent, que cela va éveillé les soupçons.

Pour moi, j'ai vécu ça comme un grand pas en avant. Je ne désespère pas. Le médecin de famille est au courant, il tente lui aussi petit à petit de leur faire prendre conscience.
Malheureusement à part tendre la main encore et encore, rester, aider petit à petit à prendre conscience sans jamais aller à l'affrontement face à face.

Il va y avoir des jours où tu auras envie de jeter l'éponge, des jours où tu auras l'impression d'avoir reculer des 10 pas sans avoir rien fait.
Le chemin va être long, semer d'embûches mais un jour... il y aura un pas en avant puis un autre et ainsi de suite...

Édité par sahyss le 18-12-2015 à 08h38



Miamiam

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Posté le 18/12/2015 à 08h45

Je dirais tout dépend de l perosnnalité de l personne malade.

Il y a souvent une souffrance  la base, peut être essayer de parler de ca pour extérioriser le mal etre.

On dit souvent que les proches ne sont pas les mieux placés pour aider qu'il vaut mieux en parler au Medecin.

Je connais une personne qui en a pris conscience grâce à une prise de sang faite dans le cadre d'un suivi médical au travail, quand il a vu le taux de gamma GT, il a été scotché, Âlors qu'on essayé de lui dire qu'il se mettait minable trop souvent sans succes
Sa femme lui en parlait pas mais elle ne le supportait plus donc tension supplémentaire engueulade et lui buvait de plus en plus.

Heureusement pour lui, son travail est très important pour lui pas question de le mettre en danger, cela a été le déclic pour lever le pied. En parallèle il sait pourquoi il est malheureux mais ca c'est plus compliqué

En tout cas c'est une vraie maladie, le proches doivent aussi se protéger car au quotidien c'est très dur.

Haarcline

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Proche alcoolique... comment réagir ?
Posté le 18/12/2015 à 08h57


gaby790 a écrit le 18/12/2015 à 07h31:
Les relations avec des proches atteints d'addictions, c'est toujours compliqué.

La première étape, c'est déjà qu'il reconnaisse sa maladie. Ça peut prendre longtemps mais c'est seulement une fois que la personne en a pris conscience et en parle, qu'elle peut avancer.

Et malheureusement c'est le plus compliqué .... On à l'impression d'être face à un mur .... Le problème c'est que je bosse dans le vin, donc j'ai un côté professionnel vis à vis de l'alcool qui me permet de voir ce genre de dérive assez facilement .... Mais quand la personne nie tout en bloc ...

A partir de ce moment-là l'entourage peut l'orienter vers des spécialistes de l'addiction.

Maintenant, il est possible que la personne ne veuille pas s'en sortir parfois. Et là, on ne peut rien faire d'autre qu'attendre qu'elle se décide car tout ce que vous pourrez lui dire va le braquer et lui passer au dessus. En fait, ça dépend vraiment de la personne. Je comprends que tu veuilles l'aider, mais il faut que la décision de s'en sortir vienne de la personne concernée et pas des proches, parce que ça ne règlerait pas le problème de fond.

C'est vrai .... Mais ce qui me fait peur c'est le moment de "non retour" où la personne est tellement plongé dans ses mal et ses maux qu'elle ce rend même plus compte de l'abus de l'alcool ... Qu'elle nie tout en bloque, qu'on doit pas "s’inquiéter" que c’est pas vrai ... Bref. Braquage total

Souvent, il faut également effectuer un suivi psychologique aussi, en parallèle du traitement de l'addiction, car le réel problème ce n'est pas l'addiction en elle-même mais les faiblesses de la personne qui l'ont amené à tomber dedans.

Pour le coup je les connais ... Problèmes d'argent récurant, abandon du père jeune bref .... Effectivement il faudrait un bon psy .... Si la personne accepte


Enfin, ce que toi et ses autres proches peuvent faire, c'est l'amener en douceur à prendre conscience de sa maladie. Lui faire remarquer que vous trouvez parfois qu'il boit trop et que ça vous inquiète. Après, tout dépend de la personne.

C'est ce qu'on fait ... Après, étant à l'étranger je ne peux que suivre de loin ce qui ce passe en France ... Mais ... Rien n'y fait ... C'est comme pisser dans un violon

Bon courage car ce n'est jamais simple ce genre de situation


Merci beaucoup pour ta réponse

Haarcline

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Posté le 18/12/2015 à 08h59


sahyss a écrit le 18/12/2015 à 08h03:
Bonjour
je suis dans ce cas. Mes parents boivent et ne peuvent pas faire un repas sans une bouteille (au minimum)
Même quand ils ne sont que tous les 2.

Comme dit Gaby, si tu lui direct qu'il/elle est alcoolique, la personne va se braquer. (je l'ai fait peut être pas aussi franchement mais pas loin)

Et puis un jour. ma maman me dit qu'elle a fait ses courses a l'intermarche du coin surtout pour que à carrefour, ils ne croient pas qu'elle est alcoolique. parce que tu comprends elle achète des bouteilles quasiment tous les jours.
Ils n'ont pas réduit leur consommation mais ils commencent à se dire qu'ils achètent trop et trop souvent, que cela va éveillé les soupçons.

Pour moi, j'ai vécu ça comme un grand pas en avant. Je ne désespère pas. Le médecin de famille est au courant, il tente lui aussi petit à petit de leur faire prendre conscience.
Malheureusement à part tendre la main encore et encore, rester, aider petit à petit à prendre conscience sans jamais aller à l'affrontement face à face.

Il va y avoir des jours où tu auras envie de jeter l'éponge, des jours où tu auras l'impression d'avoir reculer des 10 pas sans avoir rien fait.
Le chemin va être long, semer d'embûches mais un jour... il y aura un pas en avant puis un autre et ainsi de suite...




Merci pour ton témoignage ! Effectivement le jour ou la personne prend déjà un peu conscience de ce qui ce passe, c'est un grand pas !

Pleins de courage pour la suite

Haarcline

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Posté le 18/12/2015 à 09h06


miamiam a écrit le 18/12/2015 à 08h45:
Je dirais tout dépend de l perosnnalité de l personne malade.

Il y a souvent une souffrance  la base, peut être essayer de parler de ca pour extérioriser le mal etre.

On dit souvent que les proches ne sont pas les mieux placés pour aider qu'il vaut mieux en parler au Medecin.

Je connais une personne qui en a pris conscience grâce à une prise de sang faite dans le cadre d'un suivi médical au travail, quand il a vu le taux de gamma GT, il a été scotché, Âlors qu'on essayé de lui dire qu'il se mettait minable trop souvent sans succes
Sa femme lui en parlait pas mais elle ne le supportait plus donc tension supplémentaire engueulade et lui buvait de plus en plus.

Heureusement pour lui, son travail est très important pour lui pas question de le mettre en danger, cela a été le déclic pour lever le pied. En parallèle il sait pourquoi il est malheureux mais ca c'est plus compliqué

En tout cas c'est une vraie maladie, le proches doivent aussi se protéger car au quotidien c'est très dur.



Le fait de dire que les proches ne peuvent pas trop trop aider c'est pas bête ... J'ai déjà essayée d'en parler et ça c'est fini en engueulade ....

Et oui malheureusement .... Mon boulot c'ets de vendre de l'alcool et d'en fabriquer ... C'est une vrai maladie qui fait beaucoup de ravage parce que beaucoup de gens ne pensent pas en être atteint ....

Horse35

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Posté le 18/12/2015 à 09h14

Effectivement, tant que la personne ne réalise pas qu'il y a un problème et ne décide pas de se prendre en main, c'est compliqué.

Après il faut aussi savoir un truc. L'alcoolisme est une addiction maladive. Bref, si dans son environnement, quelque chose lui fait ressentir le besoin de boire, il aura beau se soigner, si il retourne dans cet environnement, son cerveau va se rappeler, inconsciemment. A partir du moment où il revivra ce qui le poussait à boire avant, dans sa tête ça fonctionnera comme avant.

Je sais pas si je suis très claire

Pour moi, avant de soigner un alcoolique, il faut essayer de comprendre ce qui le pousse à boire.

Haarcline

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Posté le 18/12/2015 à 09h25


horse35 a écrit le 18/12/2015 à 09h14:
Effectivement, tant que la personne ne réalise pas qu'il y a un problème et ne décide pas de se prendre en main, c'est compliqué.

Après il faut aussi savoir un truc. L'alcoolisme est une addiction maladive. Bref, si dans son environnement, quelque chose lui fait ressentir le besoin de boire, il aura beau se soigner, si il retourne dans cet environnement, son cerveau va se rappeler, inconsciemment. A partir du moment où il revivra ce qui le poussait à boire avant, dans sa tête ça fonctionnera comme avant.

Je sais pas si je suis très claire

Pour moi, avant de soigner un alcoolique, il faut essayer de comprendre ce qui le pousse à boire.



Très clair le truc, c'est que je sais ce qui ce passe .... Mais comme dit plus haut, sans un bon psy pour un peu lâcher tout ça ça va être compliqué

Geriko42

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Posté le 18/12/2015 à 09h37


miamiam a écrit le 18/12/2015 à 08h45:
Je dirais tout dépend de l perosnnalité de l personne malade.

Il y a souvent une souffrance  la base, peut être essayer de parler de ca pour extérioriser le mal etre.

pas forcément, cela peut être une habitude familiale installée depuis l'adolescence

On dit souvent que les proches ne sont pas les mieux placés pour aider qu'il vaut mieux en parler au Medecin.

ce fut le facteur déclencheur de mon homme : le médecin

Je connais une personne qui en a pris conscience grâce à une prise de sang faite dans le cadre d'un suivi médical au travail, quand il a vu le taux de gamma GT, il a été scotché, Âlors qu'on essayé de lui dire qu'il se mettait minable trop souvent sans succes
Sa femme lui en parlait pas mais elle ne le supportait plus donc tension supplémentaire engueulade et lui buvait de plus en plus.

l'épouse doit être soutien et non juge (ou partir si trop compliqué, mais c'est vrai que c'est la plus mal placée pour le "reproche")

Heureusement pour lui, son travail est très important pour lui pas question de le mettre en danger, cela a été le déclic pour lever le pied. En parallèle il sait pourquoi il est malheureux mais ca c'est plus compliqué

En tout cas c'est une vraie maladie, le proches doivent aussi se protéger car au quotidien c'est très dur.



Pour la phrase en gras, c'est pas toujours évident mais c'est une réalité

Haarcline

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Posté le 18/12/2015 à 09h41


geriko42 a écrit le 18/12/2015 à 09h37:


Pour la phrase en gras, c'est pas toujours évident mais c'est une réalité



C'est vrai ... Malheureusement

Horse35

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Posté le 18/12/2015 à 09h46


haarcline a écrit le 18/12/2015 à 09h25:



Très clair le truc, c'est que je sais ce qui ce passe .... Mais comme dit plus haut, sans un bon psy pour un peu lâcher tout ça ça va être compliqué


Ah oui c'est clair qu'un psy c'est la meilleure solution.
Mais il faut qu'il y aille de son plein gré...

Sahyss

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Posté le 18/12/2015 à 09h58

Un psy, tu le reconnaît ce sera pas simple.
J'ai dû mettre mon fils aîné chez la psy et s' était pas simple. Alors y emmener mes parents. ..

Vu ce que tu dis, la situation n'est pas simple. Il va te falloir de l'aide, un médecin qui le connais bien? Des connaissances?
Même pour toi, te sentir entourée

Leolette

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Posté le 18/12/2015 à 10h14

Je vais témoigner un petit peu de ce que j'ai vécu.

Mon compagnon était dans la Marine, enfant du divorce ayant vécu toute son adolescence avec son père comme deux collocs, les filles, la fête...
Puis il est rentré dans l'armée, deux ans en outre-mer, deux ans à fumer des joints comme des clopes et à boire du rhum encore et encore...

A son retour en métropole, il a crû qu'il ne s'adapterait jamais, il s'est sevré tout seul à coup de pied au derrière de son père qui l'a ramassé dans le caniveau un jour.
Je l'ai rencontré, on a vécu deux ans à distance. Il avait 23 ans, issu d'une famille où quand on se retrouve tous on boit beaucoup, beaucoup. Par exemple je me suis levée à 8h après une soirée chez sa famille, il était avec son frère, il descendait une bouteille de whisky avec du coca ou pur si pas de coca.

Et on va dire que la Marine Nationale ne fait rien non plus pour lutter contre l'alcoolisation massive de ses marins (si si il faut dire la vérité), le jour du beaujolais nouveau, je vous explique pas, c'est à volonté à la cafet.

Un jour alors qu'on habitait pas ensemble je l'ai retrouvé tout seul en pleine nuit à la table de sa mère ivre mort il avait descendu toutes les bouteilles.
Ce n'est plus jamais arrivé. C'était il y a deux ans.

Ensuite on a emménagé ensemble, on prenait l'apéro souvent, très souvent. Quand je prenais un verre, il en prenait deux. Puis encore un ou deux quand j'allais me coucher.

L'alcoolisation n'était pas systématique, il pouvait ne rien boire pendant des semaines mais dès qu'il était parti il ne pouvait plus s'arrêter.

Et puis un jour, cet été, on a été à une énorme soirée. Alcool, herbe etc. Je l'ai ramené au bout de 12h de soirée, j'ai dû lui faire comprendre que non il ne monterait pas avec sa bouteille de despé remplie de rosé à deux balles dans ma voiture, qu'il était 7h que j'étais claquée. Tout d'un coup il s'est senti mal, est devenu tout pâle et n'a plus dit un mot, trempé de sueur. J'ai mis ça sur le compte du trop plein d'alcool.

Je l'ai couché, me suis douchée. Je l'ai retrouvé en larmes dans le lit à me dire qu'il était qu'une merde, que le démon de l'alcool le rongeait de l'intérieur, qu'il avait mal à l'âme. Il parlait à moi et à lui-même. Ça a duré une heure. Une heure que j'ai passé à pleurer avec lui et à lui mettre des gants de toilette sur le front.

En attendant, ce jour là il a compris. Il a compris qu'il était victime de cet alcoolisme des jeunes. Non on ne boit pas en se levant le matin mais on boit pour l'apéro et tout est prétexte. On boit festivement mais on ne s'arrête pas. Jamais. On arrive pas à s'arrêter.

C'est une des raisons pour lesquelles il a quitté l'armée. Le médecin lui a effectivement dit que la façon dont il buvait, c'est l'alcoolisme moderne très répandu chez les jeunes.

Il n'a plus touché à une goutte depuis.
Enfin une bière de temps en temps pour un anniversaire ou une fête mais une seule et c'est allez 3 fois l'année.
Il doit prendre rdv avec l'alcoologue.

J'espère qu'on est sorti de tout ça. J'avais conscience de toute ça mais j'ai jamais su comment lui dire, je me suis un peu voilée la face.

Maintenant je le pousse pour qu'il consulte effectivement un alcoologue, au moins une fois.

Mais j'avais que dès qu'il va à une soirée ou chez son père et avec les fêtes qui approchent, je peux pas m'empêcher d'avoir une petite pointe d'inquiétude même si j'ai confiance en lui et que je sais qu'il a pris conscience de son problème avec l'alcool et surtout il en est dégoûté.
Mais si je sens qu'il rebascule je laisserai pas faire les choses et surtout, surtout on en parle ...

Nous il aura fallut une soirée où il aura beaucoup, beaucoup, beaucoup trop bu au point qu'il en soit dégoûté pour qu'il comprenne... Mais son souci majeur est qu'il a toujours trop bien tenu l'alcool...


Édité par leolette le 18-12-2015 à 10h16



Tinangebleu

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Posté le 18/12/2015 à 10h32

Tenter de lui montrer innocemment un reportage sur les ravages de l'alcool sur le corps ?

J'ai connu quelqu'un que cela a calmé net d'un coup , il était tombé par hasard sur une émissions montrant les effets de l'alcool sur le corps à court et long terme!

Djebeldesierra

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Posté le 18/12/2015 à 10h37

Malheureusement on ne peut pas aider une personne qui ne veut pas être aidée...
Il y a des mettings liés aux Alcooliques Anonymes, mais pour les proches, je ne sais plus le nom. Ca pourrait peut-être t'aider à comprendre ton proche et ils pourraient t'aiguiller pour avoir les bons réflexes.

Après je peux pas t'aider, j'ai essayé pendant des années d'aider une personne. Au final, pas de changement. Il faut absolument que ce soit l'alcoolique qui prend l'initiative de chercher de l'aide, sinon elle va juste se refermée et possiblement te tenir en faute de "l'accuser" d'être alcoolique... Donc là tu n'auras plus aucun recours.

Pour le psy, je suis pas forcément d'accord... Il faut trouver le bon psy, et trainer une personne qui ne se croit pas malade de psy en psy, c'est pas aussi facile qu'il n'y parait...
Si tu veux lui donner des brochures des Alcooliques Anonymes, pour que la personne sache au moins quel numéro appeler si elle veut se faire aider...

Je ne glorifie pas les AA, le fait qu'ils incluent la croyance en dieu dedans m’horripile pour être franche, mais parler à des gens avec un vécu similaire, c'est quand même très utile, et je sais que ça a aidé l'alcoolique que je connais.

Edit : Leolette, un alcoologue c'est un médecin spécialisé, c'est ça ? Peut-être que ça pourrait être bien pour mon "proche"

Édité par djebeldesierra le 18-12-2015 à 10h50



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