Bonsoir Cavaliere66,
Je t'ai fais une réponse-roman
Je vais rejoindre les avis critiques sur l'usage des enrênnements
Même réglé large, un enrênnement reste une contrainte mal venue, ce n'est pas la réponse que l'on doit apporter lorsqu'un cheval pose un problème, quel qu'il soit.
Aucun enrênnement n'est jamais incitatif.
Seul la main savante peut être incitative car c'est une relation du vivant au vivant de la bouche.

La main est sensée avoir une lecture intelligente que n'aura jamais aucun outil. Même une main inexperte vaut mieux qu'un enrênnement lâche de mon point de vue.

Car le cheval aura encore la possibilité de s'en défendre si elle est impolie, d'exprimer les erreurs de son cavalier, lui permettant ainsi d'essayer de s'améliorer. C'est très important, de toujours préserver ce fil de discussion car il permet au cheval de communiquer.
Lorsqu'on cherche une équitation respectueuse et surtout à l'écoute de son cheval comme tu sembles le vouloir Cavaliere66, et comme semblent le vouloir les intervenants de ton post, il est impératif de ne pas masquer l'expressivité de son cheval et de travailler sur soi pour améliorer sa main, sa technique, son équitation. Plus les chevaux sont délicats, compliqués, posent des problèmes plus ils nous apprennent pour peu qu'on reste seul avec eux. Seul, c'est à dire sans outil qui limiterait leur expression.
L'enrênnement est d'une insensibilité total. Sa réponse est unique avec une intensité identique.
L'enrênnement place le cheval dans une posture qu'il n'est pas apte à prendre. Il ne fait rien d'autre. Il n'apprend rien, il impose. Il empêche le cheval de mettre sa tête là où il a besoin de la mettre pour répondre à des demandes impossible à satisfaire, en le tirant vers le bas.
Du coup, non seulement il est contraint à prendre une posture dont il n'est pas capable (même si l'enrênnement est lâche il l'oblige malgré tout) mais en plus il doit utiliser des muscles pour résister à cette contrainte
Imagines-toienfermé dans une boite 10 cm plus petite que tataille... C'est sûr que tu tiendras plus longtemps que dans une boite qui en fait 30 de moins mais 10 cm manquants vont déjà vite être douloureux à tenir, d'autant plus si la boite n'est pas assez large pour te permettre de t'asseoir... Impossible de négocier avec le carton de ta boite, il ne te t'entendra pas dire que c'est dur que ça tire dans ta nuque, il ne réfléchit pas... Alors que si tu es libre et que je tedemande de pencher la tête tu le feras sans te crisper, puis tu te redresseras lorsque ce sera trop dur.
L'enrennêment tient la tête du cheval dans une attitude contre nature, il ne s'adresse qu'aux muscles qui tiennent la tête, puis lorsque ceux ci sont trop contractés, ça se répercute sur le reste de la chaine musculaire. Il ne s'agit que d'une organisation compensatrice en réaction à une contrainte.
Même si la contrainte est faible, c'est une contrainte. UN cadre contraingnant. Alors que le cadre des aides naturelles, de tes mains, de tes jambes, de ton assiette, ce cadre est sensible, émotif, en lien direct avec ta pensée qui saura capter toutes les difficultés de ton cheval , tu pourras donc ajuster le cadre, ouvrir des portes, en fermer d'autres, récompenser, inciter, guider, seconde par seconde...
L'enrênnement fixe produit donc une organisation musculaire artificielle, totalement dissocié de la disponibilité physique réelle du cheval et de sa disponibilité mentale. Le cavalier n'éduque pas sa main, ne développe pas sa technique puisque l'enrênnement limitent les informations que pourraient lui adresser le cheval. Visuellement, la posture rassure le cavalier car elle ressemble à ce qu'il faudrait obtenir. Mais ce n'est qu'une apparence.
Plus un cheval est compliqué, plus il nécessite de temps et de technique. Seul le tact et la patience doivent donner au cheval la capacité à progresser vers une posture de travail aboutie.
Si ton cheval est musclé à l'envers, il faut d'abord qu'il se déconstruise pour éliminer toute les structures musculaires inutiles puis il faut le reconstruire.
Comme cela a judicieusement été dit, s'il manque en plus d'impulsion, l'enrênnement ne va rien arranger.
D'aprés les photos de lui monté, il faut surtout le laisser s'ouvrir et se remonter un peu. Avancer et monter un peu tes mains en pliant tes coudes, tes mains devraient plutôt rester au dessus du pommeau de la selle. Relâches tes épaules, ouvrent les vers l'arrière. Surtout, surtout, retires au plus vite cette muserolle croisée, laisse ton joli loulou libre devant, pour qu'il retrouve le goût d'avancer, il faut libérer sa bouche, son nez, sa tête. Laisse le te donner toutes les informations qu'il veut pour te permettre de trouver les bons exercices et les bonnes aides pour les lui demander.
Citation :
Oui pourquoi pas, mais quel mors va favoriser le fait qu'il prenne le contact ?
Ce n'est pas un mors qui favorisera le contact, c'est ta main et le travail adapté que tu proposeras.
Aucun accessoire ne fera le travail d'équitation qui permet à un cheval de se décontracter, de s'assouplir, d'aller de l'avant avec envie, de se plier, de porter son cavalier sans préjudice, de se muscler correctement. Un mors simple, à la bonne taille, bien réglé, et à l'autre bout, une main attentive toujours prête à s'améliorer.
Le petit baucher de Maev-Ghost, avec une muserolle simple si tu tiens à la muserolle, c'est vraiment un très bon choix. Un mors simple, un peu encadrant.
Il faut travailler son équitation et apprendre de chaque cheval. Ceci demande beaucoup de temps mais c'est ce qui fait grandir les cavaliers
Je trouve que les enseignants se dédouanent bien vite en conseillant des enrênnements dès qu'un cheval nécessite un peu de travail approfondit, plutôt que d'apprendre aux cavaliers quoi mettre en œuvre techniquement. Peut-être ont-ils peur que les cavaliers deviennent trop autonomes et qu'ils ne perdent ainsi des clients ? Peut-être n'ont-ils pas assez confiance en la capacité des cavaliers à consacrer le temps qu'il faut au travail des chevaux
Les cavaliers sont souvent inquiets de voir leur cheval « pas en place » ou « à l'envers » lorsqu'ils n'ont plus d'accessoires pour leur faire croire le contraire. Mais, je peux t'assurer @cavaliere66 que les chevaux se font bien moins mal en étant dans le désordre librement que contraint dans ce qui ressemble à l'ordre.
Il faut les laisser s'occuper de leur devant tout seul et nous occuper de leur derrière ! Peu à peu, si le derrière est bien géré, le devant finit toujours par être dans le bon sens. Et c'est parce que le cheval a pu y venir « seul » que le cavalier a alors la confirmation que son travail est juste.
Dans ton programme, il y a trop de longe par contre lorsque tu décris le contenu d'une séance, c'est très bien. Varié et adéquat. 2 séances par semaine me semblerait bien. Ne jamais longer sur le mors. Un caveçon c'est idéal, ça permet de garder de la précision et ça préserve la bouche.
Le cuivre dans les mors provoque un effet électrolyse au contact de l'humidité présente dans la bouche. Cette réaction chimique provoque une salivation réflexe qui n'a rien à voir avec la décontraction réelle de la bouche.
Ce n'est pas parce qu'un cheval produit de la salive que cela le décontracte. C'est l'inverse qui doit se produire : la décontraction, permet une légère salivation que le cheval va avaler (cession de mâchoire). S'il salive sans avaler, il n'est pas décontracté. Donc, comme pour l'enrênnement, mieux vaut surveiller si le travail provoque une légère salivation et des cessions de mâchoires pour en valider l'efficacité plutôt que d'avoir recours à des outils qui créent l'illusion des choses.
Voir aussi les bons conseils de travail de @zaccharie.z
Pas de secret, il faut beaucoup gymnastiquer sur du deux pistes au pas, puis progressivement au trot. Cadencer sur des cercles, huit de chiffre, agrandir rétrécir comme tu le fais en longe, travailler des transitions lorsqu'il est bien échauffé et assouplit. Ne pas négliger le reculer avec des départs au trot pour bien mettre l'arrière main au travail et les extensions comme cela t'a également été conseillé.