Je n'ai pas dit que juridiquement la pension était tenue de quoi que ce soit il me semble ?!

J'ai parlé de "bon sens", et j'ajouterai même qu'il s'agit là pour le gérant d'entretenir le rapport de confiance et de courtoisie.
Prenons la situation autrement. Je suis propriétaire et je fais venir le vétérinaire ou le maréchal pour mon cheval. Afin de partager les frais de déplacement j'informe les autres cavaliers de mon écurie de son passage et leur demande si certains en ont besoin. Une propriétaire me répond alors qu'elle ne peut se rendre disponible mais que son cheval doit être vacciné et si le vétérinaire à le temps (donc pas d'urgence) il peut en profiter pour pratiquer une copro.
J'accepte de prendre le cheval en charge, me déplaçant pour le mien et allant réaliser une économie sur ma propre facture. En acceptant de prendre en charge son cheval, j'accepte aussi de m'en occuper comme si c'était le mien et donc de rassurer, tenir, gronder s'il le faut ET de prévenir le propriétaire de tout ce qui sortirai de l'ordinaire comme j'aimerai qu'on le fasse dans le cas inverse.
Pourtant juridiquement je ne suis tenue de rien... je pourrai laisser ce cheval se faire shooter pour un acte banal et sans caractère d'urgence. Pour autant, si la propriétaire venait me voir ensuite en m'expliquant que j'ai déconné de ne pas l'avoir prévenue et qu'elle aurait préféré s'en charger elle même pour éviter les risques d'une sédation je ne trouverais pas cela aberrant.
Ce n'est pas parce que "juridiquement" on n'est pas tenu de quelque chose que par gentillesse/sympathie/courtoisie on doit se passer de le faire. Juridiquement rien ne m'impose de tenir la porte lorsque quelqu'un arrive derrière moi, ni d'aider la grand mère qui aurait trébuché devant moi, pour autant cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas que je le fasse. Et je trouve que cela s'applique d'autant plus à un gérant de pension qui doit normalement essayer de faire au mieux pour entretenir de bons rapport commerciaux avec ses clients
Je trouve cela dommage que dans notre société on oubli parfois les règles de savoir vivre sous prétexte qu'elles ne sont pas codifiées juridiquement.