horse25 a écrit le 12/05/2016 à 10h11:
Coucou :),
Alors pour commencer quels sont les gros soucis avec tes parents ? Sans vouloir être indiscrète, tu n'es pas obligée de répondre ou tu peux répondre par MP...
Mais de ce que j'ai compris, toi et ton père ne vous entendez pas (plus ?) et avez les 2 un fort caractère. Ta mère a l'air "blasée ou désintéressée" (peut être les 2 car l'un entraîne l'autre) de la situation et ne s'en mêle pas.
Es-tu sure qu'il n'y a pas de violences physiques ? Dans ce cas, j'attire ton attention sur une remise en question de ta part et une prise de recul.
J'ai connu des conflits avec les parents (les mêmes paroles que "c'est pas chez toi ici" et bien pire) et voilà ; parfois il y a des engueulades pour X raisons, qui font que ça tourne à de fortes tensions, des cris, parfois insultes et parfois une baffe. Certes, on est tous différents de caractère, on ne prend pas tout de la même façon, mais pour ma part j'ai pas du tout un fort caractère et je m'en suis largement remise. Dans tout, il y a des hauts et des bas...
Sinon, j'en avais marre de la ville, des conflits, de pas avoir mon indépendance etc... Comme toi, je voulais m'éloigner. Et je suis partie en appart à 17 ans (pour mes études et je bossais à côté).
Sur le coup je me pensais mature, responsable, et je pensais aussi que j'avais laissé mes conflits derrière moi, que j'en étais débarrassée. Et résultat : année d'étude loupée, j'ai fréquenté des "potes" un peu mal orientés eux aussi, on s'est tous entraînés vers le bas et on a fait que des conneries (je te passe les détails)... Ma plus sage décision dans tout ça, a été de revenir chez mes parents, me retrouver confrontée à mes conflits (pas que avec eux) et les régler un à un, même si j'en avais pas toujours envie et que ça a valu des pleurs, des cris, des longues discussions... Finalement, le fait d'avoir tout raisonné tant bien que mal, m'a permis de me sentir mieux (tout n'est pas encore réglé, comme la question des études, mais avec les parents tout va mieux on discute calmement maintenant).
Tout ça pour te dire que si j'ai un conseil à te donner : Gardes tes sous de côté, ils te seront bien plus utiles plus tard. Sinon payes toi le permis, une voiture avec !
Règles tes soucis avec tes parents, même si c'est dur ça peut prendre du temps et des grosses discussions mais c'est parfois mieux que de fuir
Et pour tes études, ne les lâches surtout pas pour le 1er job qui te permettrait de t'enfuir !
Bon courage et Mp si tu veux
Alors pour expliquer vite fait les principales tensions avec mes parents, je vais le faire sur le post directement dans les grandes lignes car je crois que ça éclairera tout le monde :
- mon père... Je ne le supporte pas. J'ai beau essayé de me forcer pour faire plaisir à ma mère, les périodes de paix ne durent pas longtemps et les clashs sont nombreux. Déjà au niveau de sa personnalité il est complètement dans son monde, et porte peu de considération à son entourage. Style il te pose une question mais n'écoute pas du tout la réponse, tu peux répéter 15 fois ça rentre pas, il ne fait même pas semblant d'écouter... Ça paraît idiot dit comme ça, mais à force tu te sens transparent.
Par rapport à moi par exemple au collège il venait me chercher tous le soirs au çentre équestre de la Villette où tous les chevaux sont alezans. 4 fois par semaines au moins il rentrait dans le club. Et au bout de plus d'un an, il me demande de quelle couleur est le cheval que j'ai monté ce soir. Déjà, s'il cherche à faire la conversation (rare), il pourrait me demander ce que j'ai fait à cheval parce que bon la couleur tu demandes ça au gamins, mais admettons que cela l'intéresse vraiment et que ce détail soit crucial... Eh ben, TOUS les chevaux sont "marrons" et il les voient quasi chaque jour donc... WTF. Il pouvait aussi me demander si j'avais des devoirs en ... Juillet. Ou s'étonner de me voir à la maison l'après midi quand il rentre à l'improviste (oui papa c'est mercredi, le jour des enfants (au collège), ou quand j'étais au lycée : Ben oui papa ça fait déjà un an et demi que je suis horaires aménagés et que donc je n'ai JAMAIS cours l'après midi). Ou quand je regarde du dressage (équin) à la télé, il me demande si c'est de l'agility (sachant qu'à cette époque je montais 12h par semaine (dans un autre CE, où j'allais et venais seule) on aurait pu s'attendre à ce qu'il s'intéresse un peu à ma passion... Mais non, le dressage olympique sur équidia c'est de l'agility. D'ailleurs ni mon père ni ma mère ne sont venu me voir monter alors que le club était à 15 minutes à pied et que je montais tous les jours à pleins de créneaux horaires différents, et mon père ne m'a jamais demandé comment s'était passé ma séance, ce que j'avais fait... Ma mère parfois mais pas trop car ça lui fait trop peur alors elle préfère pas savoir, plutôt que de prendre sur soi pour que je lui raconte ou qu'elle vienne me voir.)
Toujours par rapport à la personnalité de mon père, il y a son côté hautain : il regarde les gens de haut, raciste sur les bords, n'écoute pas et a toujours raison et n'hésite pas à abaisser, écraser ou se moquer pour affirmer sa position et sa "supériorité". Bon là ce serait trop long de donner des exemples. Enfin aller un exemple pour la route, qui me touche directement : "De toute façon si ne fais sciences po comme moi ou une grande école de commerce, tu sera toujours stupides, bornée, sans opinions valables, sans aucun esprit". Ce qui m'a atteint profondément.
Par rapport à son comportement maintenant : je n'aime pas sa manière de conduire (trop vite, trop près des autres, après trop de Ricard et de vin... Ça m'énerve car ça me fait peur et il s'en fout, donc il s'en fout de la sécurité de sa famille en fait. Sinon une fois il nous a fait très peur sur une petite route montagneuse d'Espagne de nuit : ma mère a pris le volant parce qu'il était bourré et alors qu'on arrivait à un carrefour, mon père, de son siège passager, a attrapé le volant l'arrachant à ma mère ce qui a failli nous envoyer dans le décor, ce qui aurait pu très mal finir... Parce qu'il voulait faire demi tour pour aller à la fête foraine.bref). J'aime pas non plus qu'il se cure le nez en permanence, qu'il ne se lave pas les mains en sortant des toilettes (mais s'essuie quand même sur le torchon de la cuisine BERK quoi!), qu'il jette ses papiers par terre dans la rue... Et quand on lui fait une remarque il dit que ça l'amuse, sur un ton ironique et provocateur. Par contre nous si on fait un truc qui lui plaît pas il réagis à outrance : pour réviser mes bacs blanc je m'étais installée au salon (table plus grande, meilleure lumière...) et cet "étalement" n'a pas plu à mon père qui a sorti tous ses caleçons sales, chaussettes, et les as balancé dans tous l'appart. Oui oui. Il fait pareil quand les jouets de mon chien traînent (je peux pas tous les ranger H24 tout le temps non plus, donc une fois il a suspendu en hauteur les jouets style sur la télévision pour que mon chien ne puisse plus les attraper. Oui, oui., etc. )
Par rapport à ses coups de sang : il pète un câble pour rien. Il peut hurler et menacer de me baffer ou me jeter des serviettes de table à la figure, m'attraper par les poignets, (par contre le truc de m'attraper par le cou c'était la première foi.) Ex : si je fais mon repas ou celui de mon chien pendant que eux mange il peut pêter un câble (parce que ça fait du bruit) mais bon il passe une heure à table et j'ai un emploi du temps aussi, alors c'est bon je passe pas l'aspirateur non plus quoi, ça me prend 10 minutes Max et je fais attention... Mais non s'il est dans la cuisine de 21h à 23h, je dois attendre 2h pour manger et faire manger mon chien sous peine de clash ! Une fois aussi en vacances en remplissant la gamelle d'eau de mon chien j'ai renversé un peu d'eau sur le carrelage de la cuisine. C'est rien, mais j'ai même pas eu le temps d'essuyer qu'il pête un plomb, m'insulte, hurle, menace de me baffer, me barre le passage... Si bien que j'ai passé la moitiée de la nuit dans le jardin avec mon chien tellement j'ai flippé (oui je prend toujours mon chien avec moi dans ce cas là car il serait capable de s'énerver sur lui). Une autre fois en Espagne on s'est engueulé mais je ne sais plus du tout pourquoi mais ça a fini par qu'il me secoue et me pousse, ce qui a fait que je me suis cognée la tête contre un coin de lit superposé en métal. Une fois à New York on avait des chambres séparées à l'hôtel et j'étais hyper malade la nuit genre je gerbais tout mon corps et même du sang, des douleurs à me tordre le ventre, alors je vais toquer chez mes parents en pleine nuit pour voir ma mère rapport à mon état et mon père est sorti de ses gonds parce que je lui gâchais ses vacances comme je le réveillais en pleine nuit ! Il s'en foutait que je tienne à peine debout, il nous a barré le passage à ma mère et moi pendant qu'il hurlait et m'insultait si bien qu'on ne pouvait pas sortir de la chambre car il bloquait la porte, m'attrapant pour nous bloquer. Ma mère a réussi à le calmer et à nous faire sortir mais c'était affreux comme situation. Pis y a eu le truc de l'autre nuit comme je vous ai dit, et d'autres j'ai pas tout en tête.
Quand à ma mère j'ai une relation très forte avec elle c'est pourquoi le fait qu'elle prenne le parti de mon père l'autre nuit m'a atteint au plus haut point. D'ailleurs parfois je n'aime pas comment mon père se comporte avec ma mère (aucune violence mais son attitude, ses mots) et je défend alors ma mère, qui m'engueule moi ensuite ! Certes c'est pas mes oignons mais j'aime pas qu'elle se laisse faire ! Ce qui en arrive à parler de moi : je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Même si je m'énerve pas dès que mon père m'agace (sinon ce serait invivable), je suis quelqu'un qui réagis. Mon père adore me provoquer pour m'énerver, ça l'amuse (c'est pas une idée, ma mère le dit et lui même aussi l'admet parfois), donc si il m'insulte, je l'insulte, cet. Certes c'est pas intelligent et les enfants sont censés respecter leur parents, mais moi si on me manque de respect je ne respecte pas la personne en face, c'est à dire que je ne respecte plus mon père. En revanche ma mère jamais je ne l'ai insulté, je la respectais, jusqu'à l'autre nuit... Maintenant je les met dans le même panier.
Voilà pour le tableau, en gros. Les tensions c'est très fatiguant, usant et ça dure depuis des lustres...
Mais non, il n'y a pas de violences avérées, et il y a des cas de famille bien pire.
Sinon ceci est déjà un énorme pavé mais pour répondre rapidement au reste de ton message : merci pour ton témoignage, et oui je me rend bien compte que ce serait idiot de ne pas garder mes économies mon futur salaire d'alternance pour mon avenir... Mais c'est vrai que l'autre soir j'étais tellement à bout que je me voyais plus cohabiter, du tout.