lilou77310 Ce que tu décris ressemble bien à une dépression . Si tu trouve que tu t'enfonce de plus en plus , malgré le suivi psy' , tu devrais peut-être aller voir un psychiatre ou ton médecin traitant pour expliquer ce que tu nous as expliquer . Après , il décidera , ou non , de te prescrire des médicaments et tu pourras les prendre , ou non .
Alors , pour l'expérience . Enfant déjà , j'avais des tendances dépressive ( très lourd passé ) , j'étais pas mal anxieuse et je me faisais du mal ( enfoncer les ongles dans la peau , me pincer , me mordre ) , mais ça allait quand même dans l'ensemble . Par contre , à l'adolescence c'est là que tout a vraiment commencé . Vers 15 ans , j'ai commencé à être vraiment dépressive et à avoir des idées suicidaires . De plus , je suis entrée dans l'automutilation ( grattage à sang puis scarifications ) , je le faisais quasiment tous les jours . J'ai commencé à faire de la phobie scolaire et j'ai fini par arrêter les cours en Première . Je suis par ailleurs entrée dans l'anorexie avec de petites crises de boulimie . Je voyais que ça n'allait pas fort fort , mais pour moi ça allait quand même ( je suis autiste , j'ai de gros problème à décrypter mes émotions ) . A chaque nouveau foyer , j'avais 2 rdv avec un psychologue obligatoire , qui ne m'ont nullement aidé comme à l'époque j'ai mutique la majorité du temps .
Arrive la majorité , je retourne vivre chez mon père , je n'allais pas mieux . Seulement , là ont commencé les crises d'angoisses-de tétanie très violente . Plusieurs fois je pense , plus sérieusement à me suicider , alors une amie virtuelle appelle les flics . Ils sont venues 4-5 fois en 2 ans , je leurs disais que ça allait , que je ne savais pas qui avait appelé ( ce qui était vrai , je ne l'ai su qu'après ) . J'étais incapable de saisir ses perches . Jusque là , de toute manière , pour moi les psychologue , les psychiatre , les médicaments et surtout l'hôpital c'était juste hors de question et rien qu'y penser m'angoissait .
20 ans , je commence un Bac pro dans les chevaux . Je commence à aller mieux . Grâce à l'aide de quelques personnes ( prof' et élèves ) je diminue et fini par arrêter l'automutilation . Je retrouve une alimentation normale et je n'ai plus d'idée suicidaire . Mais je reste dans une dépression légère .
22 ans et demi , ça se termine . Je replonge , ma situation ( de vie de l'époque ) n'étant pas fait pour aidé . Je recommence à me mutiler et les idées suicidaires reviennent . Mais je tiens , je m'accroche à mes animaux .
Mars 2014 , suite à une violente crise d'angoisse-tétanie , je fini aux urgences un vendredi soir . J'y reste jusqu'au lundi car ils voulaient que je vois la psychologue et l'assistante sociale . J'accepte . Pendant le week-end j'écris beaucoup , et le lundi je donne mes écris à la psy' . Elle m'envoie au CAC ( urgences psychiatrique ) j'y reste quelques jours , mais je refuse de prendre des médicaments .
J'entame un suivi avec la psychologue , qui m'a beaucoup aidé à accepter mon passé . Au bout de quelques mois , la psychologue s'inquiète et me renvoie au CAC . J'y reste quelque jours et refuse toujours les médicaments .
Novembre 2014 , c'est tordu mais je fais une TS en me ratant exprès ( ce qui m'empêchait de passe à l'acte c'était cette peur de me rater et la réaction qu'aurait les gens autour de moi ) . Urgences puis CAC . Au CAC je ne vois pas la psychiatre habituelle , en qui j'ai confiance mais un autre . Je me braque et refuse les médicaments . Le psychiatre me dit ok , mais m'en prescrit quand même ( que j'ai pu refuser ) , devant son comportement je fugue de l'hôpital .
Avril 2015 , TS aux médicaments . Une amie me trouve bizarre ( je tenais pus debout ) et m'envoie aux urgences . Mon état se dégrade , je fini en déchoquage et je frôle la mort . Une fois stabilisé , je vais au CAC et là , j'accepte le traitement ( antidépresseur , anxiolytique et somnifère ) . J'entame donc un suivi avec la psychiatre ( qui ne travaille plus au CAC mais à l'hôpital psychiatrique ) .
Juin 2015 , je déménage à 40 km ( dans la ville du CAC donc je peux continuer le suivi psychiatrique ) et je dois donc arrêter le suivi avec la psychologue .
Octobre 2015 , j'ai de fortes envies suicidaire avec scénario , une amie prévient ma psychiatre , qui me propose un rdv en urgences le lendemain matin à la première heure . J'y vais , elle me propose d'aller au CAC et les appelle pour prévenir que j'arrive . J'y vais , je suis hospitalisé quelques jours et comme ça ne va pas mieux on me propose l'hôpital psychiatrique , j'accepte . Je suis hospitalisé pendant 40 jours , mais je fais 3 services ( donc 3 psychiatres différents et pas le temps de pouvoir être aidé - je suis autiste , la communication est très difficile pour moi ) . Je rentre chez moi .
10 jours après , après avoir prévenu une amie virtuelle ( on avait un pacte , je devais la prévenir si je passais à l'acte car elle voulait être présente pour mes dernières heures , en contre partie , elle devait me laisser faire ) je me rends dans la forêt avec une corde . Je grimpe dans l'arbre , attache la corde à l'arbre et fait le nœud de l'autre côté de la corde . Mon téléphone sonne , c'est la psychiatre de l'hôpital qui a été prévenue par la dite amie . Elle essaie de me dissuader et me dit qu'il y a une place dans son unité . Au bout de 30 minutes je finis par accepté d'aller à l'hôpital . Je reste hospitalisé 70 jours .
L'hospitalisation ne m'a pas vraiment aidé , une fois sorti j'avais de nouveau de fortes envie suicidaire . Cependant , cette fois ci , la psychiatre ne voulait pas me laisser sans suivi et j'avais donc un rdv pour être suivi par l'hôpital de jour un mois et demi plus tard .
A l'heure actuelle , je suis suivi à l'hôpital de jour . J'ai moins d'envie suicidaire et beaucoup moins forte . Depuis ma sortie de l'hôpital psychiatrique , il y a 3 mois et demi , je ne me suis automutilé que 2 fois ( à l'hôpital j'étais à plusieurs fois par semaine ) et là ça fait 1 mois que je n'ai rien fait ( je suis fière de moi ^ ^ ) . Et j'ai eu mon diagnostique d'autisme , qui explique mes difficultés , ce qui m'a soulagé .
Je suis , pour l'instant , sur la bonne voie .
Bref : Tout ça pour dire que la dépression , mieux vaut la prendre en charge le plus tôt possible . Et qu'il n'y a aucune honte à voir des psychologue , psychiatre , que les médicaments peuvent être une aide ( même si sur moi les anti dépresseurs ne marchent pas , mais le reste oui ) et qu'en cas extrême l'hospitalisation peut aussi aide , du moins mettre en sécurité ( je ne dis pas ça pour toi ; ) ) .
En tout cas , si toi , ou d'autres , veulent parler , ma boite à MP est ouverte
Bon courage en tout cas !