Premier cours en presque 4 mois.

Vraiment très intéressant, poney fidèle à lui même, mais rude. La grosse claque psychologique, je suis dépitée.
Il a fait 30 Minutes de plat depuis vendredi. Ça lui va pas du tout. J'avais l'impression de commencer à l'avoir comme je voulais à 5 séances par semaine. Bref
On commence par un petit tour au pas en extérieur pour les marcher. Détente en carrière, j'arrive pas à l'avoir comme je veux, il est figé dans la bouche. C'est pas la mort, y'a eu pire. Le coach veut le voir plus bas, alors j'essaie de l'étendre un peu plus.
Je trouve pas ma place sur les premiers sauts au trot, j'arrive pas à l'avoir droit.
On a un travail monstre à faire sur sa technique à l'obstacle. Je le bloque devant, donc il baisse le garrot, saute creux, baisse les genoux, saute la tête vers lui au lieu d'avancer le nez... Bref ça va pas du tout. C'est vraiment le truc qui coince dixit le coach, parce que côté tracer et galop, les tours du 26 étaient impec. Mais on manque beaucoup de technique.
J'essaie de ralentir, et d'avancer franchement les mains, c'est un poil mieux. On a quelques sauts pas si mal que ça
On se met à travailler sur une ligne de gym : croix 1 foulée oxer 1 foulée vertical 3 foulées oxer.
J'ai du mal à me caler dedans, j'ai l'impression que si je ne le pousse pas un peu il ne se passe rien, mais je le bouscule trop.
Les chevaux du pré d'à côté sont nourris, il ne répond plus à la jambe, je suis obligé de demander mon départ au galop à coup de talon
On fait quelques passages correctes, mais c'est jamais nickel non plus.
On refait un saut au trot sur le vertical avec la barre de réglage du début, histoire de l'obliger à prendre le temps de sauter.
Puis je vais sauter un oxer. Que j'ai du sauter 3 fois avant d'avoir un passage satisfaisant.
Puis un mini enchaînement vertical, courbe à droite vertical, à gauche oxer. Pas top à mon goût.
En fait je suis complètement paumée. On me demande de le monter beaucoup plus bas, le coach le trouve trop haut, il veut le voir bas, et beaucoup plus lent. Mais au printemps quand j'ai travaillé comme ça j'étais incapable de le remonter en suite, et une reprise de dressage c'est la nuque au point le plus haut. J'ai l'impression que si je ralentis, je vais perdre le cul, et il sait très bien faire semblant de bosser.
On me demande de lui lâcher complètement la grappe devant ses barres, de ne jamais remettre la main devant, sinon je le fige. Mais j'ai l'impression de me faire promener dans les dernières foulées si je ne le tiens pas, d'être un passager clandestin à l'abord.
J'ai pris l'habitude de le monter assez droite à l'obstacle, très près de ma selle. Lui me veut beaucoup plus en équilibre.
En fait c'est une autre équitation. Ma coach me faisait monter très droite, plutôt derrière que devant, du galop, et tendre devant. Lui est plus du style en équilibre, on pose vraiment la main, la seule chose à mettre c'est la jambe, et on ne touche à rien, que les chevaux osent se tendre au dessus de leurs sauts.
Je suis dépitée parce qu'on a vraiment besoin de travailler, et qu'on ne peut pas. C'est pas le genre de soucis que je peux régler seule. J'ai besoin d'un regard extérieur, j'ai besoin qu'on me dise comment je peux l'avoir bas pour l'aider à se tendre à l'obstacle, mais pas trop pour réussir à le remonter en dressage. J'ai besoin qu'on me dise comment je peux passer de ma position de sécurité cross très droite avec un cheval très tendu entre mains et jambes, à une position beaucoup moins "contraignante" pour lui.
J'ai besoin d'un coaching hyper complet.
Sauf qu'au mieux, je vais réussir à prendre 1 cours / mois faute de transport. Et que le reste du temps, à max 3 séances par semaine en solo, bah on va rien faire, et tous les samedi je vais galérer à me le remettre en route.
Il a besoin de régularité, de répéter souvent et bêtement.
Voilà, on en revient toujours au même problème, manque d'encadrement, manque de travail, et tout coince.
C'est déprimant.
J'ai pas acheté un cheval pour ne rien en faire. Psychologiquement je peux pas, j'ai besoin de travailler, de progresser, de sortir... C'est censé être un loisir, j'al envie de me faire plaisir. Ça devrait pas être des séances de torture psychologique sur fond de "imagine tout ce que tu pourrais faire, mais que tu ne fais pas"
Le point positif de l'histoire, c'est qu'il hésite de moins en moins avant de monter dans le van

Bientôt il ne s'arrêtera même plus devant avant de monter !
