skynet
je tente de te répondre
Citation :
- sur l'extension d'encolure d'opiummarie l'attitude est bonne de ce que j'ai compris mais je ne vois pas le soucis avec la photo où sa jument est presque de face
Pour la photo de face, la jument est un peu trop plongeante,un peu trop fermée et sur les épaules.
Je répète car il n’est pas question ici de critiquer bêtement

: l’instant n’est pas obligatoirement révélateur d’un travail ou d‘une évolution.
L’image doit juste ici servir de support pour essayer d’identifier les éléments significatifs d’un équilibre, d’une locomotion, d’une attitude juste ou non, dans l’absolu. Il y a largement pire comme défaut d’attitude que ce que présente cette jument au moment de cette photo.
Ce qu’il faut retenir, c’est que dès que le bout du nez passe derrière la verticale du chanfrein, le cheval n’est pas dans une bonne attitude de travail.
Ceci associé à l’observation des appuis et de la ligne du dos et de l’encolure permet de voir l’orientation des forces et l’équilibre.
Mais, il faut aussi garder en tête que lorsqu’on récupère des chevaux extrêmement enfermés, il n’est pas raisonnable de tout de suite essayer de les avoir dans une attitude correcte. C’est trop difficile pour eux. Donc, il va falloir les relever et les ouvrir progressivement. Ce qui aura pour conséquence que le cheval va continuer à avoir l’air d'être dans une mauvaise attitude alors qu’il s’en éloigne progressivement et retrouve un bon sens de travail.
Globalement, mieux vaut avoir un cheval un peu ouvert qu’un peu fermé. Il existe des exceptions, comme toujours, souvent lié à des phases transitoires dans le travail, mais il faut bel et bien les considérer comme telles et ne pas en faire des exemples.
Citation :
Pour continuer sur l'extension d'encolure le cheval doit-il avoir un rythme qu'on lui impose ou faut-il mieux le laisser prendre "son" ryhtme?
Normalement, on cale le rythme, on décontracte et on propose la descente. Le rythme ne doit pas varier. La proposition doit être mesurée, c’est finalement le cheval qui va demander à aller plus loin s’il se sent bien. En aucun cas, l’équilibre et la cadence ne doivent se modifier sinon l’intérêt gymnastique de la descente n’existe plus. La difficulté pour le cavalier est donc de mettre son cheval dans un préalable de travail permettant au cheval de répondre à cette descente.
Citation :
Comment peut on voir lorsqu'on est à cheval si le cheval s'est "enfermé" et du coup quelles sont les aides pour permettre que le chanfrein revienne en avant de la verticale ?
un petit repère : l’attache des oreilles disparait plus ou moins de la vue du cavalier car l'arrondi de l'encolure la masque, souvent la bouche lâche la main d’une façon ou d’une autre (derrière ou dessous) si c’est le cheval qui s’encapuchonne ou s’enferme de lui-même… ce n’est pas toujours facile à évaluer si le cheval s’encapuchonne ou s’enferme discrètement… ça se sent surtout.
L’œil extérieur est important. Il ne faut pas hésiter à se faire filmer ou photographier pour affiner son analyse et mettre les sensations sur l’attitude réelle.
Pour corriger cela, il faut avancer délicatement les mains. Le faire trop sèchement ne ferait qu’abandonner la bouche. Si le cheval est au contact et qu’on avance délicatement, il va être plus enclin à suivre la main, donc à avancer son bout du nez. Cette seule action n’est pas suffisante pour être efficace car il faut aussi s’adresser à la locomotion du cheval pour réorienter ses forces vers le haut et vers l’avant.
Pour cela, il faut soi-même avoir des épaules bien ouvertes, un dos tendu et orienter son plexus solaire vers le haut et vers l’avant. Une légère action des jambes/ou de l’assiette impulsive peut venir encourager le cheval à s’engouffrer dans cette ouverture.
Le cavalier doit veiller à ne pas contrarier la poussée et le désordre que ces corrections pourraient provoquer. Car le cheval n’est pas forcément en capacité à retrouver immédiatement une locomotion maitrisée dans cette nouvelle attitude.
Il faut encourager les tentatives du cheval et doser ses aides pour accompagner le cheval dans une attitude intermédiaire à sa portée s’il n’arrive pas à s’installer dans l’attitude finale visée.
C’est important ne pas le laisser évoluer lorsqu’il se renferme mais de constamment l’inviter à s’ouvrir.
Citation :
Pareil comment faire en sorte que la nuque soit toujours le point le plus haut par ce que à pied c'est relativement facile à voir mais à cheval
Même aides quasiment que précédemment mais ce n’est pas l’avancée de la main qui va primer. Relever la nuque, c’est potentiellement abaisser les hanches. Donc plutôt que d’agir avec les mains sur la tête, on agit avec ses jambes et son dos pour ramener les appuis correctement sous la masse. Pas pour faire accélérer mais pour tonifier le geste du cheval, pour l'inviter à se porter mieux. Alors la nuque va remonter, alors les mains vont venir pour apporter quelques touches supplémentaires, si besoin.