En fait ce n'est pas vraiment entre chevaux que se sera dominant dominé, mais vis à vis d'un prédateur potentiel, ce que nous sommes, il montre une forme de mépris.
En même temps, celui qui croit encore que le cheval voit en nous un prédateur mérite effectivement le mépris
On n'a RIEN du prédateur... Faut arrêter avec cette thèse absurde ! On arrive de façon très visible vers le cheval, on l'appelle, on montre le licol, parfois on a un bout de pain... Bah si tous les prédateurs des chevaux se dressaient sur leurs pattes en criant "Petit Tonneeeeerre ! Chouchou d'amour tu vieeens ?", ça se saurait !
Pour agir comme un prédateur (et un prédateur des plaines puisque le cheval est un animal des plaines ! donc sans arbre pour qu'on se "jette sur son dos tel un jaguar d'Amazonie fondant de toutes sa masse sur un tapir pour planter ses crocs dans son échine"... d'où le fait qu'il n'a aucune peur instinctive qu'on lui monte sur le dos puisque ce n'est pas un mode d'attaque des prédateurs des plaines), déjà il faut en porter l'odeur (ce que nous n'avons pas). Ensuite, il faut chercher à s'aplatir au sol depuis trèèèèèès loin pour ne pas être vu. Ensuite, il faut avancer lentement, face au vent pour ne pas se faire repérer, et tenter de s'approcher le plus possible par derrière... Avant de se propulser pour une course à 60-80km/h afin de rattraper l'animal et le terrasser.
Donc non, nous ne sommes pas des prédateurs... La méfiance du cheval pour nous vient du fait de notre langage brouillon et envahissant qu'il peut avoir du mal à tolérer (nous nous persuadons que tout nous est dû, nous sommes souvent trop demandeurs sans respecter l'intégrité et la nature du cheval).
Nous sommes une espèce juste "curieuse", tout comme une vache ou un cochon le seraient pour le cheval qui les découvre. Désolée pour votre ego, c'est moins flatteur pour le coup, je comprends bien