Vie nomade et bien être du cheval

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Arthesia

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Vie nomade et bien être du cheval
Posté le 03/03/2017 à 22h25

Bonsoir à vous CA !

Alors que j'étais enfermée à l'intérieur grâce au climat belge, en train de rêver devant des images de paysages photoshopées sur Pinterest, je me suis demandée si une vie de bohème et être propriétaire pouvaient s'accorder.

Mettons qu'un jour je décide de partir pendant quelques mois faire le tour de l'Europe et que je prenne mon cheval (imaginaire) avec.

Je me demandais si on pouvait offrir une belle vie à ce cheval et je ne parle pas du point de vue technique d'un tel voyage (logements, transports, etc...) mais plus d'un point de vue psychique.
Il semble y avoir tellement de problèmes avec un tel voyage : changements fréquents de l'environnement, du climat, des compagnons, stress de transports, etc...

Alors, comment faire pour permettre à un cheval ayant une vie pareille d'être "heureux" ? Est ce seulement possible ou imposer une telle vie à son cheval relève-t-il de l'égoïsme ?

Kimm

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Posté le 04/03/2017 à 12h50

arthesia Mais, non, relis : je ne te parles pas uniquement de quand tu es dessus, mais aussi de quand tu marches devant eux ...
De toute façon, il vaut mieux que tes chevaux aient confiance en toi et te suives sans trop de mal si tu veux mener à bien ce voyage.

Non bien sûr tu ne vas pas partir avec 10 chevaux ! Comment veux-tu gérer à toi seule tout ce monde, et comment les nourrir (et vive les frais de maréchal pour 10 !) ?

Arthesia

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Posté le 04/03/2017 à 13h32

kimm Oui, oui ! J'avais bien compris quand tu parlais de marcher devant eux, et sur ce point là, je suis tout à fait d'accord avec toi Je faisais juste la distinction entre être leader à pied et à cheval.

Bien sûr c'est impossible à faire, à moins de partir à plusieurs cavaliers (dans l'idéal un veto, un ostheo et un maréchal )

Ptitebailey

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Posté le 04/03/2017 à 13h53

Tu en as qui voyage entre les pays et se font des road trips à cheval.

Donc oui en soit c'est possible.

Il te faut le cheval pour par contre, pas un gaga sanguin qui réagit et sursaute au moindre truc, ni un pèpère un peu fainéant traine savate.
Un cheval franc, robuste, pieds sur, que tu connais, qu'il ai confiance en toi.

Et puis niveau préparation, équipement, soins ect ça va te faire un sacré paquets de bagages !!

Comme dis, avec 1 seul cheval c'est pas réalisable.

Kimm

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Posté le 04/03/2017 à 14h05

Tim Cope et ses chevaux : pour que tu visualises un peu les bagages.
Bon après en tour d'Europe tu en auras sûrement moins, surtout si tu le fais à la belle saison.

Il a eu par moment seulement deux chevaux, mais 3 c'est quand même mieux je pense. Pour les endroits difficiles à passer (les montagnes entre la Mongolie et le Kazakhstan), il a dû ferrer ses chevaux, et les décharger tous les deux en prenant un guide et un chameau. Ça a permis aux chevaux de ne pas s'épuiser en montant les cols et en étant chargés.




EDIT : Il n'a pas pu garder les mêmes chevaux durant tous le voyage, car les chevaux mongols faisant partis du patrimoine mondial de L’UNESCO, ils sont interdits à l'exportation. Néanmoins en Europe tu n'auras pas ce genre de problèmes

Édité par kimm le 04-03-2017 à 14h08



Arthesia

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Posté le 04/03/2017 à 14h14

ptitebailey Merci pour ton avis ! Le choix des chevaux semble en effet, être le point essentiel d'un voyage pareil !

Arthesia

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Posté le 04/03/2017 à 14h19

kimm Merci pour le partage des photos, et pour toutes tes réponses !

Ca donne une bonne idée du nombre de bagages qu'il faut. L'idée de faire venir un intervenant extérieur (ici le guide et son chameau) pour les passages difficiles est très bonne, et je n'y avait pas pensé. Par contre, je pense que les fers doivent pouvoir être remplacés par des hipposandales si le cheval a de bon pied à la base, non ?

Badmonster

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Posté le 04/03/2017 à 14h26

Pas sûre que les hipposandales soient suffisantes. Si lui, qui a l'air de faire ça de manière carrée, donc sûrement avec des chevaux avec de bons pieds a du ferrer... A mon avis il faut l'envisager.

Si tu fais ça, je te conseille d'apprendre plein de choses sur les soins véto et idem pour le parage, et de pratiquer au maximum.

Par contre, je suis surprise de lire qu'un cheval pourrait aimer l'inattendu, déjà, ça fait un peu anthropomorphisme, et vu l'instinct de proie du cheval, à mon humble avis, moins on le surprend, mieux il se porte.

Kimm

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Posté le 04/03/2017 à 14h27

arthesia Pour le chameau pas dit que tu en trouves en Europe, mais oui si besoin n'hésite pas à faire venir de l'aide, se serait dommage de devoir abréger le voyage par ego.

Pour les hypposandales aucune idée, je n'en ai jamais utilisé ... Là c'était des chevaux mongols qui marchaient dans les plaines mongoles, donc ce n'était pas nécessaire autrement que dans la montagne, mais en Europe si tu fais pas mal de route ou de chemins, oui il te faudra faire quelque chose pour les pieds.

Arthesia

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Posté le 04/03/2017 à 14h49


badmonster a écrit le 04/03/2017 à 14h26:
Pas sûre que les hipposandales soient suffisantes. Si lui, qui a l'air de faire ça de manière carrée, donc sûrement avec des chevaux avec de bons pieds a du ferrer... A mon avis il faut l'envisager.

Je ne sais pas pourquoi il a décidé de ferrer et non pas une autre solution. Peut être simplement car il n'en a pas trouvé d'autres, je ne pense pas que les hipposandales soient très répandues en Mongolie et peut être que lui n'en avait pas véritablement connaissance non plus. Après oui, il est probable que le fait de mettre des fers soit inévitable.

Si tu fais ça, je te conseille d'apprendre plein de choses sur les soins véto et idem pour le parage, et de pratiquer au maximum.

Il est évident que je ne compte par partir du jour au lendemain avec mes connaissances actuelles, il ne s'agit pour l'instant même pas d'un projet mais d'une simple idée. A l'heure actuelle mon "projet de vie" est de faire des études de vétérinaire afin de pouvoir déboucher sur éthologue (les vrais ). Si un tel voyage doit se faire, c'est sans aucun doute après mes études qu'il se fera. De plus dans l'idéal , j'aimerais apprendre les bases du parage afin d'être en partie autonome avec mes chevaux.

Par contre, je suis surprise de lire qu'un cheval pourrait aimer l'inattendu, déjà, ça fait un peu anthropomorphisme, et vu l'instinct de proie du cheval, à mon humble avis, moins on le surprend, mieux il se porte.

Si on parle vraiment d'aimer l'inattendu, et par conséquent la surprise alors non, un cheval n'aimera jamais ca, bien au contraire. Cependant si on part du principe que, comme l'a dit kimm le cheval n'est pas un animal territorial, dans ce cas la nouveauté ne devrait pas le déranger (je n'irais pas jusqu'à dire qu'il aime ça).

Badmonster

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Posté le 04/03/2017 à 15h38

Bon si tu fais véto ça sera déjà ça de pris
En tout cas c'est une super idée de projet, j'espère que tu pourras le faire un jour :)

Arthesia

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Posté le 04/03/2017 à 17h25

badmonster Merci beaucoup !

Mraaw

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Posté le 04/03/2017 à 19h21

J'ai lu les précédentes réponses et ne vais pas rebondir sur toutes mais sur certains points :
- la question des fers/hipposandales/pieds nus
Pour moi, c'est en fonction du cheval et du terrain, le "problème" des hipposandales c'est que tous les modèles ne vont pas à tous les chevaux, il faut du temps pour trouver les bonnes et assurer un très bon suivi des pieds pour qu'elles soient adaptées. Et mine de rien, ça s'use aussi ! Moins vite qu'un fer mais, sur un tour d'Europe donc en plusieurs mois, c'est à prendre en compte.

-la partie troupeau/leader/place du cheval
Combien de voyageurs sont partis dans des pays d'Asie centrale en achetant des chevaux sur le marché juste pour leur conformation physique ? Ils n'ont pas pris le temps de faire un essai, ne connaissent de leur caractère que ce qu'ils voient en 3min et n'ont encore moins mis les chevaux ensemble pour voir si le troupeau "fonctionne". Ca marche et puis c'est tout !
Je ne dis pas qu'il faut aller jusque là, et le rapport à l'animal est très différent du notre mais je pense que parfois on se pose beaucoup de questions.
Mais dans ton cas, tu as le temps de te préparer toi et de préparer tes compagnons de route alors autant en profiter et trouver le groupe qui fonctionnera le mieux. Mais cela prend du temps et on a parfois (souvent !) des imprévus qui changent la donne. Alors on fait avec ce qu'on a.

-cheval seul/rapport à l'homme/inattendu
Je pense que cela dépend du cheval en question, c'est une question d'habitude, d'éducation mais surtout du lien qu'il entretient avec "son" humain. Je doute que tu prennes le premier cheval trouvé dans un pré pour partir 3 jours plus tard en ne connaissant que son nom (qui pourrait n'être d'ailleurs qu'un surnom) donc tu auras le temps de construire une relation. Pour moi, il faut qu'elle soit basée sur la confiance mutuelle, la communication et la compréhension.
Je fais part de mon expérience personnelle :
2 semaines de randonnée avec mon cheval, France, départ depuis le lieu d'habitation du cheval.
Nous nous connaissions depuis 6 ans.
Notre relation est forte dans le sens où chacun veille sur l'autre et prends soin de l'autre. Chacun a ses besoins naturels qui sont plus ou moins forts. Notamment pour le cheval le coté grégaire. Et dans cette relation, nous avons pu nous reposer chacun notre tour, "faire du grooming", se protéger des insectes, communiquer etc... Pour les moments difficiles, le rôle de leader pouvait changer, quand l'un se trouvait en difficulté, l'autre relançait le mouvement et prenais le leadership. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il me considère comme un congénère, parce que ce serait faux. Mais comme membre d'un groupe d'éléments de natures différentes. Ainsi il a pu mieux supporter sa solitude et n'a pas "sauté" sur le premier cheval croisé.
Nous avons fait étape dans des écuries, où il a été mis au paddock proche des autres chevaux. Il n'a pas cherché à s'en rapprocher.
Au retour à la maison, il n'a pas été mis directement avec les chevaux, mais il n'a pas cherché à aller les voir non plus.
Pour le côté inattendu, et bien ce même cheval apprécie beaucoup plus les sorties dans des endroits qu'il ne connait pas. Les balades qu'il connait le "blasent", il s'ennuie. Alors je ne dirai pas qu'il aime l'inattendu (qui serait une surprise) mais plutôt la découverte et la nouveauté.

Attention, c'est bien MA vision des choses.

Édité par mraaw le 04-03-2017 à 21h14



Kimm

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Posté le 04/03/2017 à 20h10

Exactement, des fois il ne faut pas trop se prendre la tête.
Je vais encore citer Tim Cope en exemple, puisque je suis en train de finir son livre, mais il est parti avec des chevaux, achetés à deux éleveurs différents, qui donc ne se connaissaient pas.
Lui n'était monté à poney qu'une fois enfant, dans une fête foraine.
Au fil du voyage, il a eu a changé de monture, en échanger, en revendre, ... et pourtant ça l'a fait !

tu as encore le temps d'organiser tout ça, du coup ne t'en fait pas trop !

Cherchour

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Posté le 04/03/2017 à 20h51

Ca me fait rêver ces histoire de voyages à cheval. Plus modestement, j'envisage un jour de descendre ou remonter la Loire à cheval, je ne sais pas dans quel sens mais c'est un projet que je garde dans un coins de ma tête pour dans quelques années

Édité par cherchour le 04-03-2017 à 20h51



Arthesia

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Posté le 05/03/2017 à 10h58


mraaw a écrit le 04/03/2017 à 19h21:
J'ai lu les précédentes réponses et ne vais pas rebondir sur toutes mais sur certains points :
- la question des fers/hipposandales/pieds nus
Pour moi, c'est en fonction du cheval et du terrain, le "problème" des hipposandales c'est que tous les modèles ne vont pas à tous les chevaux, il faut du temps pour trouver les bonnes et assurer un très bon suivi des pieds pour qu'elles soient adaptées. Et mine de rien, ça s'use aussi ! Moins vite qu'un fer mais, sur un tour d'Europe donc en plusieurs mois, c'est à prendre en compte.

A vrai dire je ne m'y connais pas vraiment en hipposandales. Je ne connais pas leur longévité et ne sais si elles peuvent remplacer les fers en toutes circonstances. Le fait qu'elles nécessitent que le pied du cheval soit d'une forme précise est effectivement un gros point négatif. Cela reste donc une option à creuser, afin de voir si elle est envisageable ou non et si cela sera plus bénéfique que les fers.

-la partie troupeau/leader/place du cheval
Combien de voyageurs sont partis dans des pays d'Asie centrale en achetant des chevaux sur le marché juste pour leur conformation physique ? Ils n'ont pas pris le temps de faire un essai, ne connaissent de leur caractère que ce qu'ils voient en 3min et n'ont encore moins mis les chevaux ensemble pour voir si le troupeau "fonctionne". Ca marche et puis c'est tout !
Je ne dis pas qu'il faut aller jusque là, et le rapport à l'animal est très différent du notre mais je pense que parfois on se pose beaucoup de questions.
Mais dans ton cas, tu as le temps de te préparer toi et de préparer tes compagnons de route alors autant en profiter et trouver le groupe qui fonctionnera le mieux. Mais cela prend du temps et on a parfois (souvent !) des imprévus qui changent la donne. Alors on fait avec ce qu'on a.

Il est vrai que je me pose peut être trop de questions et qu'il est préférable, parfois, d'y aller à l'intuition. Cependant nous ne sommes pas des chevaux et ce qui d'après nous, pourrait leur apporter du bien être n'est pas forcément le cas. Je pense que, dans le cadre d'une telle aventure, il est préférable de se poser trop de questions que trop peu.
De plus, je ne suis pas sûre que dans l'exemple que tu présentes, les bien être des chevaux ait été pris en compte.


-cheval seul/rapport à l'homme/inattendu
Je pense que cela dépend du cheval en question, c'est une question d'habitude, d'éducation mais surtout du lien qu'il entretient avec "son" humain. Je doute que tu prennes le premier cheval trouvé dans un pré pour partir 3 jours plus tard en ne connaissant que son nom (qui pourrait n'être d'ailleurs qu'un surnom) donc tu auras le temps de construire une relation. Pour moi, il faut qu'elle soit basée sur la confiance mutuelle, la communication et la compréhension.
Je fais part de mon expérience personnelle :
2 semaines de randonnée avec mon cheval, France, départ depuis le lieu d'habitation du cheval.
Nous nous connaissions depuis 6 ans.
Notre relation est forte dans le sens où chacun veille sur l'autre et prends soin de l'autre. Chacun a ses besoins naturels qui sont plus ou moins forts. Notamment pour le cheval le coté grégaire. Et dans cette relation, nous avons pu nous reposer chacun notre tour, "faire du grooming", se protéger des insectes, communiquer etc... Pour les moments difficiles, le rôle de leader pouvait changer, quand l'un se trouvait en difficulté, l'autre relançait le mouvement et prenais le leadership. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il me considère comme un congénère, parce que ce serait faux. Mais comme membre d'un groupe d'éléments de natures différentes. Ainsi il a pu mieux supporter sa solitude et n'a pas "sauté" sur le premier cheval croisé.
Nous avons fait étape dans des écuries, où il a été mis au paddock proche des autres chevaux. Il n'a pas cherché à s'en rapprocher.
Au retour à la maison, il n'a pas été mis directement avec les chevaux, mais il n'a pas cherché à aller les voir non plus.
Pour le côté inattendu, et bien ce même cheval apprécie beaucoup plus les sorties dans des endroits qu'il ne connait pas. Les balades qu'il connait le "blasent", il s'ennuie. Alors je ne dirai pas qu'il aime l'inattendu (qui serait une surprise) mais plutôt la découverte et la nouveauté.

Merci pour ton partage d'expérience vis à vis de cela ! Il est intéressent de constater que tu cheval n'aime visiblement pas la routine, du moins dans le cadre des balades. D'ailleurs, qu'est ce qui te montre qu'il s'ennuie ?

Attention, c'est bien MA vision des choses.
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