8 j'aime
Du poney club à chez marcus ehning
Posté le 09/03/2017 à 23h18
Je m’essaierai à ce genre de compétitions environs 2 ans , intégrant l’équipe de concours de mon poney club. Un privilège pour moi, le sentiment d’appartenir à un groupe exclusif, d’être membre VIP.
La chance :
J’ai 12 ans et je tanne mes parents pour avoir un poney à moi. Un poney que je n’aurai pas à partager avec d’autres cavaliers, que je pourrai monter tous les jours, sans qu’il ne soit attribué à quelqu’un d’autre.
Après de fausses résistances, pour tester mon envie peut être, s’assurer que je ne jetterai pas mon dévouement sur un ballon de basket, ou une meilleure conjoncture financière, mes parents me font le cadeau, de m’offrir un compagnon à quatre sabots.
Il s'appelle Jimini, il est gris pommelé avec une petite crinière en brosse, il est magnifique et c’est ma toute première histoire d’amour. Je suis un peu timide mais heureuse devant mes amies. Le poney lui, n’a que 6 ans.
C’est un rêve enchanté, je le monte tous les soirs après l’école, je passe la totalité de mon temps libre à ses côtés, tous les week-ends, toutes les vacances scolaires. Rien ne me fait plus plaisir que de lui consacrer mon petit bout de vie, de mon cahier de devoirs aux murs de ma chambre.
Les cours d’équitation sont parfois difficiles, mais rien ne ternit mon enthousiasme , d’apparence. Je mets un point d’honneur à m’occuper de Jimini dès que c’est possible. Les compétitions sont rudes, mon poney à un très joli style et saute très bien, moi j’ai peur et parfois il s’arrête. Mes éliminations que je vis comme de véritables humiliations ne me font cependant pas quitter les terrains de concours.Je répond présente à chaque sortie. Les refus se rapproche de plus en plus et Jimini lui, se métamorphose petit à petit en poney planté.
J’ai terriblement honte.La petite fille à papa n’est même pas foutue de sauter avec son cheval, elle est nulle. Si d’autres avaient sa chance ils seraient Champion de France.
D’ailleurs Lamotte Beuvron moi, je connais j’y étais par deux fois avec mon cher gris pommelé et je suis éliminée. Par deux fois.
Mes petits partenaires :
Notre histoire s’arrêtera là, quand j’ai commencé à ne plus vouloir sauter je crois. J’étais un peu triste et déçue de moi mais finalement, la balade c’est pas si mal non ? J’acceptais de tirer un trait sur ma carrière morte née de cavalière CSO, et ne le vivais pas si mal.
Et puis Etoile est arrivée. Une jument de 11 ans, grise truitée. Une couleur qui ne sortait de nul part, un toupet indomptable et un dos biplace.
La sale gosse en moi réclamait immédiatement son Jimini Barbie, tandis que la jument devait se dire la même chose, en me regardant.
Etoile c’était le caractère d’Isabelle, dans le corps d’Usain Bolt. Et elle m’a appris que le concours ça pouvait être vachement sympa.
Mes parents l’auront mise sur mon chemin pour 1 an. Le temps de soigner un peu ma confiance je crois, et j’ai adoré le traitement !
J’ai croisé la petite Miss , une bombe. 6 ans également, mais moi j’avais un peu grandit et cette fois-ci j’ai réussi à lui montrer un bout du chemin.Elle est championne de France en 2016 poney D élite minime à l’âde de 16 ans. Que des souvenirs incroyables.
Ma carrière de cavalière poney se terminera sur un grand pie. Atypique, il m’a offert de gravir des montagnes à la maison. Nous nous envolions sur des verticaux à 145. En compétition je lui ai parfois fait de mauvaises blagues, j’ai du dérégler son GPS et il m’amenait toujours à la même destination : la porte.
J’ai regretté de ne pas connaître un éthologue à cette époque là, qui nous aurait peut etre permit de retrouver confiance l’un dans l’autre, plutôt que de rajouter Nonix au catalogue des chevaux fin rétifs.
Un bilan mitigé, je ne suis pas fière et pourrie de culpabilité mais je ne peux plus m’arrêter.