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Hana & moi. Fin d'un rêve ??
Posté le 26/03/2017 à 01h55
Alala je vois que jsui pas la seule à être accro ^^
Je monte depuis mes 12 ans.
Ma mère voulait absolument que je trouve une activité à faire. Physique ou mentale. Elle voulait que je fasse du piano. J'ai choisi le poney à son grand désespoir xD
Je prenais un petit cours de temps en temps, que j'attendais avec impatience !
Mais voilà, avec l'école, puis le collège, ma mère voulait que je me concentre sur mes études et les activités de l'enfance devaient se terminer.
Hors de question !
Au collège j'ai été inscrite dans un club où je montais une fois par semaine.
Je soulais tout le monde à la maison pour y aller 1h en avance. Et ma mère klaxonnait comme une bargot sur le parking parce que je mettais des plombes à revenir après m'être occupée du cheval ^^
Elle savait que ça me plaisait énormément, mais n'a jamais compris à quel point c'était quelques choses de positif pour moi que d'être près des chevaux.
Sentir leur odeur, toucher leurs poils, jouer dans leur crinière.
C'est comme si c'était innée. Une sensation dont on ne peut se passer.
En déménageant à la campagne, avec le club au coin de la rue, évidement je suis allée m'inscrire.
Mais j'étais au lycée, les sorties entre amis, le petit copain, les cours, j'allais monter mais ça n'était pas rare que je loupe des cours parce que "oh la flemme, aujourd'hui il pleut, pfff j'ai mal au ventre".
J'ai arrêté de monter 6 mois. Puis j'y suis retournée, comme un insecte attiré par la lumière.
Une grosse chute et un an d'arrêt. J'y suis retournée encore, toujours attirée d'une manière incohérente par ces gros animaux.
Avoir mon propre cheval, c'était un rêve de gamine. Certainement ce que toutes les petites filles se disent le jour où elles posent leurs fesses sur un poney lors de leur premier cours.
Ça relevait plus du fantasme en fait. Je ne pensais pas vraiment que ça arriverait véritablement un jour.
Et puis un jour, ça s'est fait. Je me suis dit "et pourquoi pas moi en fait ?"
J'ai cherché et en moins de 2 semaines, mon cheval est arrivé.
Maintenant c'est un acquis. Et parfois je regrette mon comportement et mes pensées quand je me dis "pfff jsui bien au chaud chez moi, pas le courage de m'habiller et de me taper la route pour y aller !"
Je culpabilise énormément sur ça. Parce que je repense à toutes ces petites filles dont c'est le rêve ultime et dont j'ai fait partie. Qu'elles aimeraient tellement être à ma place et que je gâche tout ça par flemme.
Que je ne mérite pas mon cheval.
Mais quand je me décide enfin à bouger, il me suffit de l'apercevoir pour que toute ma flemme s'envole aussitôt. Et je retrouve petite fille à nouveau. Sauf que cette fois il n'y a plus ma mère pour klaxonner sur le parking. J'ai mon propre véhicule et si je veux passer la journée posée là à le regarder, rien ne m'en empêche.
Et ces dans ces moments là que je réalise que j'ai une chance juste inouïe de l'avoir. Rien qu'à moi. D'avoir réalisé mon premier véritable rêve. De ceux qu'on pense qu'ils ne resteront que ça. Des rêves.
Parce que maintenant que je l'ai, je ne vois plus la vie sans lui.
Je peux tout perdre. Mais pas mon cheval. C'est mon seul pilier dans ce monde.
Et malgré toute cette flemme, malgré mes soucis financiers, malgré ma peur parfois de tomber, malgré que parfois j'ai envie de faire autre chose. Chaque seconde passée avec lui est un pur moment de joie et de bonheur qui resteront gravé à jamais.
Parce que c'est ça l'équitation, c'est plus qu'un sport, plus qu'une passion, c'est une philosophie de vie. Un choix qu'on fait délibérément et que seuls les vrais passionnés peuvent comprendre. Les accros, les mordus, ceux qui chaque jour pensent à leur cheval, à leur compagnon.
Il est tard, je me lève à 8h demain pour aller faire un trotting avec une amie.
Quand mon téléphone va sonner, je vais pester, je vais essayer de trouver une excuse bidon pour pas y aller. Je le sais.
Et puis finalement, je vais me traîner hors de mon lit jusqu'à ma voiture. Je vais me taper les 40mins de route, tjs en râlant.
Et puis je vais le voir, je vais voir sa robe grise/blanche/jaune/sale de loin, je vais l'appeler, voir sa tête se lever, ses oreilles se pointer en avant et son attention se fixer sur moi.
Et tout va disparaître. Ne restera que l'intense bonheur de le savoir avec moi, et que rien ne pourra changer ça.