"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi

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My.chestnut

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 19h56

Bonjour, bonsoir CA.
Je vais aujourd'hui vous parler de quelque chose qui me suit depuis toujours mais plus particulièrement depuis deux ans, mais surtout cette année, où je monte "sérieusement", régulièrement dans le but de progresser ...

Je ne suis pas le genre de fille très bien dans mon corps, très bien dans ma tête, très bien dans ma peau. Et l'équitation soulève mon manque de confiance en moi comme peut-être jamais un autre sport ne pourrait le faire mieux (dans mon cas).
Je me trouve nulle, nulle et re-nulle. Voilà. C'est ce que je pense de moi et j'essaie de me forcer à m'en foutre de mes erreurs (d'en apprendre sans m'attarder dessus) mais non j'y arrive pas. Je suis nulle, je ne sais pas monter, voilà. Ma monitrice en a certainement marre de voir tous ses efforts qui ne paient pas car je ne progresse pas.
Et je vois tous mes camarades qui montent comme des chefs, super, je suis contente pour eux, mais pour moi, ça m'enfonce plus qu'autre chose et ça me fait prendre conscience de ma nullité permanente.
Presque tous mes cours, depuis un an, je rate. Je ne sors pas du cours avec le sourire, je sors du cours avec de la haine envers moi et de l'envie envers ceux qui y arrivent si bien, ceux à qui l'on jette des fleurs car wow, ils ont un emploi des aides si précis naturellement, ils ont tant progressé, tant grimpé en si peu de temps, ils ont le bon sentiment d'un bon cavalier qui sait quoi faire quand son cheval fait ci et ça, wow, wow, wow. Et moi. "Non mais c'est pas de ta faute, faut pas te dire que t'es nulle, toi aussi un jour tu vas progresser, c'est normal, tu n'as pas le niveau d'une galop 7, tu n'es que galop 4, tu apprends...." etc, comme ma monitrice me rassure. Mais en fait ça me rabaisse également plus qu'autre chose mais elle ne le sait pas. Si je "ne suis qu'une galop 4 et que j'apprends", alors pourquoi tous ils y arrivent, pourquoi tous ils progressent tous les mois et moi je stagne ou régresse, pourquoi ? Je dois être un poids pour elle.

Je suis incapable d'accorder mes aides, de faire des choses différentes avec ces dernières en même temps, incapable d'avoir une bonne position en équilibre au galop, et ne parlons pas de celles du saut (d'autant plus ma manie de lever la tête à m'en casser les cervicales sans m'en rendre compte ce qui est relativement ridicule et qui "fait rire" donc certaines personnes).

Je suis incapable d'enchaîner dix obstacles. Car je suis également incapable de retenir un parcours d'obstacle, prepa 50 club 4 ou club 3. Une fois sur le parcours, je regarde même pas mes obstacles, et je fais n'importe quoi, même pas capable d'aller sur l'obstacle qui suit alors qu'il est limite sur la même ligne que celui d'avant, car je retiens pas mon parcours et que j'ai pas regardé en face de moi.

C'est mon troisième concours et troisième fois que je rate, troisième fois que je me ridiculise et m'enfonce bien, troisième fois que je rentre chez moi le moral à 0. Je ne prends plus de plaisir en fait. Pourtant j'adore monter, j'adore ce sentiment de réussir quelque chose mais vous savez, quand vous ne réussissez jamais, vous finissez peut-être à perdre goût à la chose que vous aimez pourtant le plus. Quand je rentre, j'ai juste envie de monter le lendemain pour me rattraper. Mais une fois dessus, je ne me rattrape pas, c'est pareil ou même pire, et je ne prends donc pas de plaisir. Et j'en ai vraiment marre, je n'arrive pas à me dire que ce n'est qu'un passe-temps et que cela ne doit pas jouer autant négativement sur moi-même, mais j'en suis incapable, je suis trop faible, je le prends trop à coeur, j'ai mal, j'ai mal de voir ces gens réussir et s'éclater, mal de me voir pleurer et échouer, mal de ne pas y arriver. Parfois je me demande même pourquoi je suis moi, pourquoi je ne suis pas cette fille là qui a ce talent naturellement de ressentir les choses, ou ce gars qui a progressé si rapidement et si bien. Moi je suis celle qui galère et qui galère, (je ne dis pas que les autres n'ont pas galéré), qui n'y arrive pas et n'y arrive pas, et quand on recommencera, j'y arriverai toujours pas, et les autres réussiront, et les autres pourront progresser, et moi je serai là, à essayer de sortir du sable mouvant sans continuer à m'enfoncer encore plus.

Je me compare trop aux autres, oui, sûrement. Mais même sans me comparer. Je fais trop d'erreurs. Je fais trop n'importe quoi. Je gâche peut-être même les poneys. Je me fous la honte à moi-même, j'ose y croire alors que c'est toujours la même issue. Je fais n'importe quoi. Quand je corrige un défaut en voilà 5 autres qui apparaissent.

Je ne sais pas si un jour je progresserai. Ce sera peut-être trop tard quand je commencerai enfin à améliorer, au moment où je devrais aller faire mes études et que je ne pourrais plus monter, en fait. Donc je me serai démenée pour rien. De toute manière, qu'on se le dise clairement, voilà, je suis nulle.

Je suis vraiment désolée, je ne sais pas si ce sujet à sa place, mais voilà ce que ressent actuellement une cavalière en échec permanent, moi, qui n'inspire peut-être ici que de la négativité mais purée j'en ai marre. J'en peux plus. Et je sais ce que vous allez dire. Que je prends tout ça à coeur. Mais encore une fois je suis trop faible, je n'arrive pas à le prendre autrement... Je suis mal.

Je pense que l'équitation a pris une place dans ma vie trop importante.

Édité par my.chestnut le 05-07-2017 à 20h32

Maijtm

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 21h24

Alooooooors, j'ai toujours manqué de confiance en moi, et ça en a été meme maladif (je ne détaillerais pas pour ne pas donner d'idée, ça n'a pas sa place ici), jusqu'au très grave, durant 8 ans (j'ai 21 ans, ça fait très long), je parle bien du maladif, la confiance en soit ça viendra jamais Avec l'age on relativise beaucoup, enfin je suis pas très objectifs puisqu'en meme temps de grandir, je suis sortie de ma maladie, mais je pense que l'age nous aide tout de meme, la sortie du lycée etc.

Bref concrètement aujourd'hui j'en suis à un point où quand je réussis à l'école c'est "oui mais c'est facile" ou "c'est un coup de chance", quand il se passe quelque chose de bien avec mon poney c'est en général "merci poney" dans ma tete, d'ailleurs mon poney fait tout, pourtant je l'ai eut à 4 ans, mais concrètement j'ai pas fait le boulot dessus, c'est mon coach par ses conseils ainsi que le mental facile du poney qu'ont fait le boulot, et maintenant j'ai un poney parfait qui fait ses parcours tout seul, ma seule fierté c'est de l'avoir changé d'écurie. Et j'en aurais tellement des exemples comme ça, je suis passée par la case je suis nulle, j'y arriverais jamais etc etc, là je me contente au "arf merci la vie d'etre favorable avec moi", je relativise tout, et je me dis au pire tant pis.

Et pour te donner une idée concrète, je fais des concours depuis 2010, des saisons très complètes la plupart du temps, j'ai 10 classements à mon compteur, et c'est vraiment rien, dont 6 sur une saison où j'avais que des tontons de club. 10 classements c'est ce que font les cavaliers moyens en une saison, c'est la vie, et pourtant je suis très concours, mais ça me réussit pas (par contre je stresse pas pour un sou).

Blandinegabriel

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 21h46

maijtm
Tu n'as pas "que le galops 4" tu as un galop 4 ! je trouve ça déjà super bien ! moi je suis loin de l'avoir si ça peut te rassurer (entre 2 et 3) et j'ai l'impression d'avoir le galops 0 c'est temps ci .....
Je pense que personne n'est nulle, mais juste que tu n'as pas confiance en toi. Le jour où tu comprendras vraiment ce que c'est la confiance en soi, tu déplaceras des montagnes ! (je suis en train d'y travailler et c'est vraiment pas facile ... ) je me retrouve dans tes mots, mais sache qu'il ne faut pas que tu dises ni pense que tu es nulle, car c'est sûrement l'inverse, mais tu ne le sais pas
un conseil, les compétitions je ne vois pas l’intérêt pour l'instant et change tes objectifs: monte à cheval pour te faire plaisir et non pour progresser, et tu verras avec le temps tu vas obligatoirement progresser car tu es encadrée par des cours, même si tu t'en rends pas compte !

Amafli

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 21h48

"On a tous des moments de régression dans la progression".

Voilà la phrase de mon moniteur qui m'a fait réfléchir.
J'ai été comme toi pendant quasiment 2 ans : à cause de chutes à répétitions, je commençais à avoir peur, et je faisais littéralement que de la m"""""". Des choses toutes simples que je faisais avant très bien, et bien impossible de les faire... Je voyais mes amis monter super bien, tout réussir... Un ami était seulement à sa 2ème année (moi ma 6è à l'époque), et il montait 10 000 fois mieux que moi, la honte je me disais... J'avais l'impression d'être un poids pour mon moniteur, que même lui ne savait plus quoi faire de moi. J'ai perdu totalement confiance, au point que ça m'atteigne sur ma vie personnelle. Je ne prenais plus aucun plaisir à monter, je ne progressai plus, je régressai même... Pour te dire, j'ai fait un an en 3/4 qui s'est super bien passée, puis j'ai refait une année et après plusieurs chutes et des blessures j'ai dû repasser en 2/3 pour reprendre confiance en moi. L'année dernière je suis donc passée en galop 3 (galop que j'avais validé il y a 4 ans !), autant te dire que j'ai fais des bons en arrière...

Et puis mon moniteur m'a sorti cette phrase, et j'ai commencé à réfléchir. Et puis il m'a proposé de changer de discipline pour faire du TREC.
Au début, j'ai hésité, parce que j'allai monter en grande carrière (immense carrière placée à côté d'une nationale, donc du bruit, et puis bah c'est pas un manège quoi !), en extérieur... J'étais sceptique. Et puis mes 2 meilleurs amis au club ont décidé de se lancer alors j'ai suivi.
Et bien c'est la meilleure décision que j'ai prise depuis que j'ai commencé à monter !!!!
Au début, pas rassurée du tout... Au premier cours ma jument bouge énormément, a les fesses légères, bref... Je n'adhère pas. Mon moniteur me propose alors de monter le papi du club. A 19 ans, et après 15 ans de club dont une bonne dizaine d'année en TREC, il savait ce qu'il faisait le poney ! Au début, j'apprenais la discipline, donc je n'étais pas hyper rassurée... Et puis j'ai commencé à reprendre confiance, et surtout à reprendre plaisir à monter !!!! Et à partir de là, j'ai recommmencé à progresser comme une malade !

Pour te dire, après un an, j'ai un bon niveau galop 4, j'aurai même pu le passer cette année si j'avais voulu, alors que ça faisait 3 ans que j'essayais d'avoir le niveau pour le passer ! Aujourd'hui, j'enchaine des parcours d'obstacles, je cross, je tiens bien mieux à cheval même quand ça bouge. J'ai également commencé les concours. J'en ai fait 3 et sur les 3 il y en a 2 où je suis tombée, mais je ne me suis jamais autant amusée ! Même les chutes, qui étaient ce que je redoutais le plus, et bien maintenant j'en rigole ! J'ai appris à dédramatiser !
Là où je veux en venir, c'est que tant que tu n'auras pas retrouver le plaisir que tu avais à monter, tu n'arriveras pas à progresser.
Et à partir du moment où tu sauras pourquoi tu montes, et que prendras du plaisir, à ce moment là alors tu progresseras.

Se comparer aux autres, ça te permettras que de te rabaisser. On a pas tous la même progression, certains en 3 ans auront déjà un niveau galop 4 (j'exagère un peu mais à peine). Toi tu progresses plus lentement, ba c'est pas grave ! Tu auras encore plus de mérite quand tu auras atteint un super niveau !
Tu n'es pas nulle, tu es juste rentrée dans un cercle vicieux où tu te rabaisses sans arrêt.

Peut-être faire une petite pause pour prendre du recul peut être pas mal. Ou changer de discipline comme j'ai fait : tu repars complètement de zéro ! Tu réapprend tout donc fini le cercle vicieux !

J'ai fait un gros roman et je m'en excuse mais il était important pour moi de te partager mon histoire, car ayant été à ta place, je sais ce que c'est de se sentir nulle, et je veux que tu arrives à sortir de cette mauvaise passe...
Sur ce, je te souhaite plein de courage et gros bisous, tu vas y arriver !!!

Blandinegabriel

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 21h49

maijtm
euh désolée fausse manip c'était pour l'auteur, je me suis aperçue que après, et je ne sais pas supprimer ou modifier les réponses .....

Badmonster

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 21h56

Mais il n'y aucune honte à passer quelques temps dans un cours d'un niveau en dessous :) Il vaut mieux que tu reprennes confiance, que tu réussisses, et ça va devenir un cercle vertueux. Plus tu réussiras, plus tu auras confiance, et mieux ça se passera, etc etc :)

Lisonetnora

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 22h15

Alors je suis comme toi mais une simple image m'a aidée. Tu j'espére que tu l'as comprendras ^^

Manon0312

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 05/07/2017 à 23h30

Ce qui m'a sauvé c'est d'avoir mon poney où j'ai osé voir d'autres disciplines... notamment du travail à pied et de prendre des cours particuliers. C'est un amour de poney... vraiment... mais qui m'oblige aussi à faire des efforts pour avancer.
J'ai aussi mûri, essayé de la nouveauté pas que pour le cheval. Je me suis mis un gros coup de pied aux fesses à un moment donné...
Je sais pas un jour j'ai eu plus ou moins un déclic... impossible à expliquer.
Concrètement je suis pas bien douée... il me faut du temps pour assimiler... j'ai toujours peur pour sauter même... mais avec le recul... Je m'en fous de pas réussir là... de la dédramatisation... voilà
En tout cas l'idée d'écrire un truc positif dans un carnet c'est pas idiot ! Je regarde aussi beaucoup de comédies ou des blagues... enfin des éléments qui vont me donner le sourire...
Bref il y a pas mal de pistes... mais il faut de la volonté aussi... sinon c'est pas vraiment possible de se sortir de la spirale "je suis nulle et je n'arriverai à rien"... (j'en sors gentiment...)

Celia33

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 07h02

my.chestnut Si ton manque de confiance en toi est dans tout ce que tu fait, peut-être voir pour faire des séances de kinésiologie ?... Sincèrement ça m'a beaucoup aidé, voir pour prendre des fleurs de bach aussi, parce que ton soucis c'est plus dans ta façon de penser que dans celle de monter j'ai l'impression, si tu pense que tu n'y arrivera jamais et que tu n'est jamais satisfaite tu restera toujours au même point, je pense que travailler le fond t'aidera beaucoup a progresser autant sur toi qu'en équitation

Smarti21

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 07h21

maijtm
bonjour
tu décris exactement le profil d'une personne pour qui, le fait de réussir n'est du qu'à la chance... alors que c'est totalement faut.
Si tu en es arrivée là ce n'est que grâce à tout ce que tu as accompli, aux choix que tu as pris
Aucune honte à être fier de ce qu'on a fait.
Essaie de prendre sous ta coupe une personne qui te semble en difficulté face à qqchose que tu maîtrise...Tu lui décris comment faire, montre l'exemple...sois un peu son tuteur et tu gagnera en assurance ds la vie.

Mooxis

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 09h48

Je vais te donner mon ressenti, en espérant que ça pourra t'aider d'une façon ou d'une autre :

Certains ont le "tact équestre" ils ont donc une grande facilité naturelle à cheval.
D'autres pour qui ce n'est pas inné mais qui l'obtiennent avec un minimum de pratique.
Puis il y a ceux qui ne l'ont pas, ceux là devront d'autant plus travailler sur eux, dans l'idéal plutôt avec des cours particuliers pour mieux comprendre et assimiler la pratique.

Le problème du ressenti et du tact, c'est qu'un prof ne peut pas nous l'apprendre, c'est à l'élève de trouver et de comprendre, certains ont besoin de plus de temps que d'autres, c'est tout


Du coup il n'y a pas de secret : Tu pars du principe que tu es nulle et que tu n'y arriveras pas donc forcément.. Tu n'y arriveras pas ! Nous sommes ce que nous pensons, commence par voir les choses autrement, dis toi que tu vas essayer et y arriver mais sans te mettre la pression pour autant

Bref, arrête de penser que ci, que ça, que là, que machin fait mieux, que tu n'y arriveras pas, etc...
En équitation, moins tu te prends la tête, plus tu y arrives facilement !

Mais surtout.. C'est une passion donc la pratique doit rester un plaisir. Si tu ne prends plus plaisir à aller monter, il vaut mieux faire un break, autant pour toi que pour les chevaux.
Et faire du yoga et de la méditation pour t'aider à te recentrer sur l'essentiel et à prendre confiance en toi avant de reprendre pourrait être une vraie bonne idée

Manu6601

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 10h22

Moi aussi je progresse lentement!
J'ai (re)commencé l'équitation à 47 ans alors que plus jeune je n'avais fait que des balades où au galop, je m'accrochais à la selle pour ne pas tomber.
De plus j'ai eu des mono peu qualifiés pendant 2 ans. Donc ça fait 2 ans en gros que j'apprends la technique. Et puis je suis peureuse. Il me faut un vrai gentil et je ne fais que du dressage petit niveau.
J'ai monté un papy pendant 1 an. Quand il est parti à la retraite, j'ai vraiment eu des moments de doute. Je montais alors un très gentil cheval mais il a le gros défaut d'être peureux... donc deux peureux ensemble, ça faisait la paire. J'ai eu des crises d'angoisse, des engueulades avec ma mono qui a du mal à comprendre mes peurs, des moments où monter n'était plus un plaisir. Et pourtant j'aimais ce cheval peureux avec lequel j'ai fait de la désensibilisation et qui me donnait beaucoup.
Depuis avril je monte un poney connemara que j'ai pris en dp. Et j'ai retrouvé le plaisir de monter. Il est loin d'être parfait et comme il a quelques raideurs j'ai parfois du mal à obtenir des choses propres en dressage mais il est mignon comme tout et je l'adore. Il me redonne confiance!!
Je suis aussi arrivée à la conclusion que je n'irai pas bien loin en équitation mais que peu importe. Ce que j'aime dans l'équitation c'est de faire du sport avec un copain à quatre pattes et de passer du temps avec lui.
Mon joli poney:

Superponey74

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 10h40

Comme d'autres te l'ont dit, la façon de penser est très importante et dans tous les domaines.

Pour les concours, pense fort "je vais arriver à mémoriser mon tour", tu y arriveras en te concentrant bien. Petite méthode pour mémoriser un parcours: tu le fais a pied avec ton moniteur en écoutant bien, tu refais a pied seule en répétant les conseils devant les obstacles ("ici on se redresse, là on relance un peu"..), et ensuite tu refais le parcours dans ta tête ou sur ta main depuis le paddock d'échauffement. Avant daller sur ton parcours, essaie de voir au moins un tour.

Quand je vois ma soeur et mon copain m'accompagner voir mon poney et en avoir peur, je peux te dire que monter sur un poney/cheval en reprise, cest déjà énorme pour la majorité des gens. Et je ne parle pas de marcher, trotter, galoper, sauter!

Un petit exercice pour toi: prends une feuille et écris toutes les choses que tu sais faire à cheval même élémentaires. Exemple passer l'etrille, curer les pieds, brider, faire du pas, s'arrêter... Tu écris tout. Après contemple cette liste et vois tout ce que tu sais faire.
Reprends déjà confiance en toi et ensuite dans un 2e temps, fixe toi des objectifs précis que tu peux réussir à court terme. Ensuite tu verras sur du plus long terme.

Manu6601

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Posté le 06/07/2017 à 10h43

J'ai fait un tour dans tes posts.
Je pense que comme moi tu es peureuse et tu redoutes les chutes, ce que je peux comprendre car tu es tombée sur le cross et cela t'a négativement marquée.
Je ne peux que te conseiller de monter un très gentil cheval et de tisser un lien de confiance. Pourquoi pas une dp?, tu dois être en vacances maintenant (comme moi car je suis prof de français en Italie). Profite de ce temps pour reprendre les bases avec une assurance vie. Tu verras que les progrès arriveront plus tôt que prévu.
Bon courage

Lakchmi

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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 11h21

On t'a dit, déjà, de très bonnes choses.




my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je ne suis pas le genre de fille très bien dans mon corps, très bien dans ma tête, très bien dans ma peau. Et l'équitation soulève mon manque de confiance en moi comme peut-être jamais un autre sport ne pourrait le faire mieux (dans mon cas).

Je commence par m'arrêter là.
Le cheval, c'est un miroir, tu le sais probablement. L'équitation aussi, dans un sens ! On ne peut pas y tricher, on s'expose nu(e) avec le cheval... Et parfois, tout ce que que tu arrives très bien à contenir dans le reste de ta vie ressort là.
Je te dis ça parce que dès que quelque chose ne va pas dans mes journées, ou dans ma vie en général, ma relation avec les chevaux se dégrade, et mon équitation aussi.
Peut être n'es-tu pas aussi "bien dans ton corps, dans ta peau, dans ta tête" que ça. Je ne veux pas te juger, je ne veux pas non plus que tu nous expliques tout ça en public, mais demande toi si tu as autre chose à sortir.

Tu as 17 ans, en théorie tu as fini ta puberté... Et si tu l'as terminée tu as passé cette période "gauche" où on ne sait plus trop quoi faire des différentes parties de son corps. Parfois on met beaucoup de temps à s'adapter, personnellement j'ai eu une période où je ne maîtrisais pas bien mon corps, où j'étais tout le temps maladroite... Forcément en équitation ça n'était pas le top. C'était entre 15 et 18 pour moi (après ma puberté...).



my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je me trouve nulle, nulle et re-nulle. Voilà. C'est ce que je pense de moi et j'essaie de me forcer à m'en foutre de mes erreurs (d'en apprendre sans m'attarder dessus) mais non j'y arrive pas. Je suis nulle, je ne sais pas monter, voilà. Ma monitrice en a certainement marre de voir tous ses efforts qui ne paient pas car je ne progresse pas.

Personne n'est nul, et, surtout, personne ne mérite de se traiter soi-même de nul. Tu n'es pas nulle. La bienveillance envers soi-même n'est pas facile à atteindre mais elle ne te fera que du bien lorsque tu y arriveras.
Attarde toi sur tes succès ! Attarde toi sur le plaisir que tu ressens avec les chevaux. Pas seulement dessus, mais aussi avec.
Ta monitrice... C'est son travail de faire apprendre. Si tu as un bon contact avec elle, tu peux aller lui demander si elle en a marre : personnellement je pense que si un jour elle en a marre des élèves, il faut qu'elle change de métier...
Tu crois qu'une institutrice de CP en a marre de ces petiots qui n'arrivent pas à apprendre à lire ?




my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je ne sors pas du cours avec le sourire, je sors du cours avec de la haine envers moi et de l'envie envers ceux qui y arrivent si bien, ceux à qui l'on jette des fleurs car wow, ils ont un emploi des aides si précis naturellement, ils ont tant progressé, tant grimpé en si peu de temps, ils ont le bon sentiment d'un bon cavalier qui sait quoi faire quand son cheval fait ci et ça, wow, wow, wow. Et moi. "Non mais c'est pas de ta faute, faut pas te dire que t'es nulle, toi aussi un jour tu vas progresser, c'est normal, tu n'as pas le niveau d'une galop 7, tu n'es que galop 4, tu apprends...." etc, comme ma monitrice me rassure. Mais en fait ça me rabaisse également plus qu'autre chose mais elle ne le sait pas. Si je "ne suis qu'une galop 4 et que j'apprends", alors pourquoi tous ils y arrivent, pourquoi tous ils progressent tous les mois et moi je stagne ou régresse, pourquoi ? Je dois être un poids pour elle.

Quand je te lis j'ai sérieusement envie de te faire un câlin de réconfort.
Tu es très dure avec toi-même non ? Je ne peux pas te comparer avec tes camarades de cours mais je suis sûre qu'eux aussi ont des difficultés à cheval, que tu ne vois peut être pas. Et sûrement même qu'il y a quelque chose que tu fais ou sais mieux qu'eux...
Par exemple, j'ai toujours été une grande lectrice, je dévorais tous les bouquins et les magazines sur les chevaux que je pouvais trouver. Alors certes je n'étais pas souvent dans les meilleurs de mon cours, mais par contre j'ai souvent été celle qui maîtrise le mieux la théorie, y compris dans les différentes disciplines...



my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je suis incapable d'accorder mes aides, de faire des choses différentes avec ces dernières en même temps, incapable d'avoir une bonne position en équilibre au galop, et ne parlons pas de celles du saut (d'autant plus ma manie de lever la tête à m'en casser les cervicales sans m'en rendre compte ce qui est relativement ridicule et qui "fait rire" donc certaines personnes).

Tu veux que je te dise ? Moi j'ai un niveau galop 6 en dressage, et je ne sais toujours pas trouver une bonne position en équilibre à l'obstacle. Je l'ai su il y a quelques années. Aujourd'hui, je suis sûre que tu me bats sur un parcours d'obstacles .
L'accord des aides sera un travail de longue haleine, et tu auras toujours l'impression de ne pas y arriver : plus on progresse, plus on est exigeant (j'y reviendrais plus tard).
Pour l'instant, je te conseillerai d'abord de voir si tu es suffisamment détendue à cheval. Plus tu te mets la pression, moins tu y arrives...


my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je suis incapable d'enchaîner dix obstacles. Car je suis également incapable de retenir un parcours d'obstacle, prepa 50 club 4 ou club 3. Une fois sur le parcours, je regarde même pas mes obstacles, et je fais n'importe quoi, même pas capable d'aller sur l'obstacle qui suit alors qu'il est limite sur la même ligne que celui d'avant, car je retiens pas mon parcours et que j'ai pas regardé en face de moi.

Ce que ça dit de toi, à mon avis, c'est que tu es mangée par le stress...



my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
C'est mon troisième concours et troisième fois que je rate, troisième fois que je me ridiculise et m'enfonce bien, troisième fois que je rentre chez moi le moral à 0. Je ne prends plus de plaisir en fait. Pourtant j'adore monter, j'adore ce sentiment de réussir quelque chose mais vous savez, quand vous ne réussissez jamais, vous finissez peut-être à perdre goût à la chose que vous aimez pourtant le plus. Quand je rentre, j'ai juste envie de monter le lendemain pour me rattraper. Mais une fois dessus, je ne me rattrape pas, c'est pareil ou même pire, et je ne prends donc pas de plaisir. Et j'en ai vraiment marre, je n'arrive pas à me dire que ce n'est qu'un passe-temps et que cela ne doit pas jouer autant négativement sur moi-même, mais j'en suis incapable, je suis trop faible, je le prends trop à coeur, j'ai mal, j'ai mal de voir ces gens réussir et s'éclater, mal de me voir pleurer et échouer, mal de ne pas y arriver. Parfois je me demande même pourquoi je suis moi, pourquoi je ne suis pas cette fille là qui a ce talent naturellement de ressentir les choses, ou ce gars qui a progressé si rapidement et si bien. Moi je suis celle qui galère et qui galère, (je ne dis pas que les autres n'ont pas galéré), qui n'y arrive pas et n'y arrive pas, et quand on recommencera, j'y arriverai toujours pas, et les autres réussiront, et les autres pourront progresser, et moi je serai là, à essayer de sortir du sable mouvant sans continuer à m'enfoncer encore plus.

Je suis certaine que tu as tes talents avec les chevaux. Parfois ça se découvre très tard.
Il a fallu attendre mes 21 ans pour que je sois fière de moi de temps en temps à cheval.
Et mes 23 ans pour que j'ai le sentiment d'être "douée". Puis le sentiment est parti (j'avais monté en niveau d’exigence !).



my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je me compare trop aux autres, oui, sûrement. Mais même sans me comparer. Je fais trop d'erreurs. Je fais trop n'importe quoi. Je gâche peut-être même les poneys. Je me fous la honte à moi-même, j'ose y croire alors que c'est toujours la même issue. Je fais n'importe quoi. Quand je corrige un défaut en voilà 5 autres qui apparaissent.

Tu ne gâches pas les poneys. Ils sont là pour t'apprendre à monter, comme ta monitrice.
Tu sais pourquoi cinq autres défauts apparaissent ? C'est parce que tu deviens plus exigeante en progressant. Tu vois un truc, tu parviens à le corriger, mais le corriger ou te pencher dessus te fait te rendre compte d'autres choses qui étaient déjà là avant mais que tu ne pouvais pas voir !


my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je ne sais pas si un jour je progresserai. Ce sera peut-être trop tard quand je commencerai enfin à améliorer, au moment où je devrais aller faire mes études et que je ne pourrais plus monter, en fait. Donc je me serai démenée pour rien. De toute manière, qu'on se le dise clairement, voilà, je suis nulle.

A la fin je vais te raconter mon histoire de cavalière, tu vas voir qu'au contraire, ce n'est pas trop tard et que parfois ça fait du bien de s'arrêter pour les études. Je suis devenue meilleure cavalière après un arrêt de deux ans.


my.chestnut a écrit le 05/07/2017 à 19h56:
Je suis vraiment désolée, je ne sais pas si ce sujet à sa place, mais voilà ce que ressent actuellement une cavalière en échec permanent, moi, qui n'inspire peut-être ici que de la négativité mais purée j'en ai marre. J'en peux plus. Et je sais ce que vous allez dire. Que je prends tout ça à coeur. Mais encore une fois je suis trop faible, je n'arrive pas à le prendre autrement... Je suis mal.

Je pense que l'équitation a pris une place dans ma vie trop importante.

Tu n'es pas faible, au contraire. Tu contiens un grand nombre d'émotions négatives et c'est courageux d'y faire face comme tu le fais.
Je ne sais pas si tout le monde est passé par ce genre de phase, mais moi oui. Je vais faire un double post pour ne pas poster trop long...

Édité par lakchmi le 06-07-2017 à 11h22



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"Je n'y arriverai jamais", peu de confiance en moi
Posté le 06/07/2017 à 11h43

En fait j'ai stagné au niveau galop 3/4 pendant des années. J'avais l'impression de ne jamais progresser. Et pourtant, je pense que ce sont pendant ces années que j'ai consolidé mon futur niveau de cavalière...

A 13 ans, je démarre dans un nouveau club, galop 3.
A 14 ans, ma prof dit de moi que "j'ai la niaque" (c'était un compliment) : en fait je m'agite beaucoup, je fonce, j'y vais fort pour compenser mon manque de technique. Mais ça passe toujours. J'ai l'impression d'affiner un peu mon équitation mais je perds en "niaque" du coup.
Je passe mon galop 4 dans ces eaux là.
Vers 15-16 ans ça a été la dégringolade peu à peu. A partir de 16 ans je tombais à TOUS les concours et à un cours d'obstacles sur deux. Je tombais tout le temps. En cross, en obstacle, même sur le plat parfois. Je me trouvais molle. Ma prof m'engueulait, elle me disait que j'étais molle, que je n'étais pas réactive, que je n'avais pas d'instinct de survie même . (avec le recul j'en rigole, mais sur le coup j'étais assez démoralisée...).

Ce qui ma sauvé c'est que les étés je faisais des stages dans un autre centre équestre, où je progressais beaucoup. Mais là bas on me disait que j'étais bien trop loin du niveau du galop 5 pour le passer (oui, c'était un club sérieux, on refusait de te présenter à l'examen si tu n'avais pas le niveau).
Je revenais toujours boostée de confiance en moi.

Jusqu'à 17-18 ans donc je suis restée "nulle" en obstacle. En fait je pense que j'étais tellement crispée et maladroite dans ma vie en général que je ne maîtrisais pas grand chose, ça faisait trop à gérer pour moi (le tracé, le cheval, l'allure, la direction, ma position...).
En dressage par contre je progressais par petites touches. A côté j'avais obtenu l'accord d'un propriétaire pour panser son cheval régulièrement (mon grand bonheur), ça me rassurait dans le fait que les chevaux me faisaient du bien.

De 18 à 20 ans pas d'équitation à cause de mes études.

Je reprends à 20 ans, dans un club orienté CCE. Là bas j'ai beaucoup progressé et j'ai repris confiance, mais clairement, j'ai découvert que l'obstacle je n'y avais vraiment pas de "talent"... Tant pis, je me débrouillais suffisamment bien. Mais à chaque CCE que j'ai fait je me suis fait éliminer sur le cross . On ne faisait pas vraiment de dressage, juste du "plat".

A 22 ans je pars à l'étranger, nouvel arrêt. Je reprends à 23 ans dans un cours orienté dressage, le prof me fait des éloges, je tombe des nues. Je n'étais pas montée depuis un an et je ne me trouvais pas terrible... Bah lui me trouvait une assiette extraordinaire. Et à vrai dire, en plus il m'avait donné un cheval de rodéo . Je peux te dire que j'étais sur le cul, moi qui m'étais toujours trouvée très moyenne, j'étais devenue la star du cours de dressage...
En fait c'est là que j'ai réalisé que de mes 14 à 18 ans, quand j'avais l'impression de faire le tape-cul et que je tombais tout le temps, c'est là que j'ai construit ma position à cheval et mon assiette. C'est là que j'avais trouvé la souplesse à cheval, moi qui n'étais naturellement pas vraiment souple...
Pourtant je peux t'assurer qu'à l'époque j'avais juste l'impression d'être la dernière des nulles ! Mais tout ce que mon corps a appris à l'époque m'a été bénéfique sur le long terme.

De là j'ai repris confiance. J'ai démarré une DP avec une prof particulière orientée dressage. Un an de progression, de galères aussi, mais quand on sort des clubs et des cours collectifs on se compare beaucoup moins aux autres... Mais je me trouve "bonne cavalière" (du moins pas dégueu) depuis cette DP.
A 25 ans j'ai acheté mon cheval... Et malgré les galères je ne me trouve pas moins "bonne cavalière". Peut être pas très très douée, je n'ai probablement pas le "sens" naturel de certains, mais tant pis. Je progresse quand même.
Alors certes en obstacle on ne vole pas haut, alors certes mes appuyers ne sont pas très réguliers... Mais à moi seule j'ai réussi à former ma jeune jument pour qu'elle soit passe-partout et agréable en balade. Et ça, je le dois à moi . Et là encore, c'est une résultante de toutes les galères par lesquelles je suis passées...



Un dernier mot, sur l'échelle de progression en sport : On progresse beaucoup par à-coups, par marches, par palliers !
1) A chaque fois que tu as atteint un niveau de progression, tu tombes sur une marche horizontale plus ou moins longue. Cette marche représente d'abord le temps dont tu as besoin pour t'approprier complètement ce que tu viens juste d'apprendre. Et ça peut prendre du temps...
2) Lorsque tu t'es bien appropriée ça, tu vas si bien maîtriser le dernier pallier que tu vas te rendre compte de tout ce qui te manque pour atteindre le suivant. Un peu comme si on t'avait juste ouvert les yeux sur des défauts que tu ne voyais pas avant...
3) Une fois que tu as ouvert les yeux, tu vas intellectualiser le truc, visualiser ce qui ne va pas, notamment en regardant les autres et en te comparant à eux. Tu vas vouloir faire "bien" mais ne pas y arriver, parce que si le cerveau croit avoir compris, ce n'est pas encore passé dans le corps.
4) Ca va prendre un certain temps mais à un moment, tout ça passera dans le corps. De "je dois desserrer mes genoux", un jour tes genoux vont se desserrer. Tu vas y arriver. Là tu vas passer à la marche suivante !
5) Et encore plus tard tu vas faire ça naturellement. Mais au moment où tu y arriveras enfin naturellement, tu te seras rendue compte d'autres failles et tu seras de retour au point 2 !
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