Mon cas est un poil différent du tien parce que j'ai une jeune jument... Et que c'est de moi et uniquement de moi que venaient ses mauvaises habitudes.
J'avais une main un peu dure donc ma jument a appris à se battre contre moi. Puis une main qui se délie mais qui du coup devient beaucoup trop mobile donc là ma jument a appris à se méfier de la main...
Heureusement ma prof qui montait ma jument de temps en temps pour "vérifier" mon travail l'a remarqué très rapidement et on a pu remettre les choses dans l'ordre.
Mais durant de nombreuses séances je me battais tout le temps pour la faire céder... Elle cédait 2 secondes, je relâchais... Bim elle repartait, je devais recommencer.
Au fur et à mesure j'ai réussi à la faire revenir de plus en plus vite, en me battant de moins en moins longtemps et de moins en moins durement, et à la maintenir dans une bonne attitude de plus en plus longtemps.
Aujourd'hui j'arrive la faire venir en place avec mes jambes.
Mais (et, je le répète, à cause de mon niveau, pas du cheval, si ma prof avait été sa seule cavalière, elle n'aurait pas eu besoin de tout ça) :
- on est passées par une muserolle combinée. Pour s'échapper de ma main ma jument ouvrait la bouche... Aujourd'hui les deux muserolles sont bien relâchées et je vais enlever prochainement la muserolle allemande qui ne sert à rien.
- on est également passées par des rênes allemandes : pas pour la saucissonner vers le bas mais pour bloquer le mouvement "tête en haut". Donc rênes allemandes relachées dès qu'elle est dans une bonne attitude.
Ca me donnait plus de "poids" pour négocier quand elle cherchait à échapper à la main. Donc elle restait dans une meilleure attitude, donc moi aussi, donc je me stabilisais, donc elle se relâchait, donc... Les rênes allemandes se relâchaient aussi !
- pendant 3 séances ma prof l'a prise en Pelham. Ma prof, pas moi (donc avec une main beaucoup beaucoup plus fixe et légère que la mienne). Pour la décoller de la main et lui faire stopper cette habitude de s'appuyer que je lui avais donné. Moi j'avais le droit de la monter 5 minutes à la fin pour "sentir" le résultat.
En théorie on ne devrait pas avoir besoin de ces artifices. Mais... Ces artifices m'ont aidé à retourner dans un cercle vertueux.
Ca n'a pas été facile pour moi, le jour où ma prof l'a montée et m'a dit "quand tu l'as achetée elle avait une super bouche, toute fine... Aujourd'hui ça fait 3 mois et elle a une bouche beaucoup moins sensible, on va devoir reprendre ça" je me suis pris un grand coup au moral (et à l'égo !).
C'est pour ça que à mon sens ton prof est dans le "bon" : il a l'air d'avoir le même type de logique que ma prof : les contraintes et enrênements ne sont pas là pour servir de cache-misère et ne sont pas une fin en soi, mais aident de façon ponctuelle à résoudre un problème.
krikrak a écrit le 11/09/2017 à 11h26:
On commence le travail donc premiere chose, l'attitude, on me demande d'être très au contact avec le cheval et beaucoup d'impulsion, ca porte ses fruits cheval en place qui monte son dos, qui engage bref ça se passe plutot bien mais j'ai vraiment l'impression de passer mon temps a me battre avec mon cheval.. moi qui ai toujours été douce avec très peu de contact ( mais du coup la tête en l'air qui ressemble à rien..) j'ai un peu du mal avec ça.
C'est normal que tu te battes beaucoup au début en effet. Qu'Est-ce que j'ai pu me battre avec la mienne à un moment !
Plus tu engages ces négociations (donc ne t'autorise pas une seule fois à refaire une séance gueule en l'air, même si c'est dur et que tu as envie de te relâcher), et
plus tu les gagnes vite, moins tu auras besoin de négocier.
Aujourd'hui je les ai, mes "2 grammes dans chaque main" ! (enfin pas au galop... Ca va venir !)
krikrak a écrit le 11/09/2017 à 11h26:
On commence un peu les deplacement lateraux, ça j'ai bien aimé, j'ai toujours eu dans l'idée qu'il fallait en passer par la avant de chercher a placer un cheval mais du coup la je fais plutot l'inverse
Non, si le cheval les fait la tête en l'air ça ne sert pas à grand chose
krikrak a écrit le 11/09/2017 à 11h26:
Moi ce qui me plait dans l'equitation c'est vraiment d'avoir la possibilité de tenir mes rênes du bout des doigts si je veux, de monter avec les jambes, d'etre la plus douce possible, bref d'être legere quoi et la pour l'instant ben j'ai plutot des ampoules au doigts et je suis vraiment epuisée en fin de séance. ( je comprend maintenant pourquoi tous les dresseur mettent des gants !)
T'inquiète pas, ça va venir !
Pendant quelques semaines (2 cours / semaine) j'avais mal aux mains, aux épaules, aux bras pendant la séance... Aujourd'hui je peux tenir les rênes du bout des doigts pendant mes cours.
krikrak a écrit le 11/09/2017 à 11h26:
Je me doute que c'est beaucoup de travail pour y arriver et d'ou ma question est ce que le dressage de competition par exemple et l''equitation dites "de legereté" sont vraiment differentes dans les bases ?
Pour moi l'équitation de légèreté est pratiquée par les bons cavaliers de dressage... Après je ne regarde pas les concours, je n'ai aucune idée de ce qui se pratique à haut niveau. Dans mon idée un bon cavalier devrait être "léger".
Mais si un cavalier pratique "l'équitation de lourdeur" et fait de la compétition, Est-ce qu'on peut dire que c'est du dressage de compétition ?
krikrak a écrit le 11/09/2017 à 11h26:
Ou Est ce que dans tous les cas je devrai vraiment en passer par cette etapes difficile pour y arriver et pouvoir enlever tout artifice (muserolle ..) ?
A mon avis, si depuis plusieurs années ta jument est habituée à travailler comme tu le disais, ou tu la fais monter uniquement par quelqu'un avec une main suffisamment fine pour y arriver sans artifice, ou tu utilises des artifices. Avec objectif de les enlever toujours hein !