Pour le coup je ne suis pas totalement d'accord avec Mibava et rejoins assez quelques avis précédents.
Sans donner raison à 100% à ton moniteur, ce que tu décris ne me choque pas énormément. Sauf la muserolle qu'on n'est pas toujours obligée de serrer. La déserrer d'un trou est pas mal, je garde toujours en tête les deux doigts préconisés dans mon Galop 1...et bien souvent là où j'ai monté, on la serrait dans le but de ne laisser aucun espace :/
En effet, tu demandes des choses à ton cheval qu'il ne connaît pas, donc vient forcément en défense. Comme tu dis, tu montais un peu trop "légère" (dans le sens "pas beaucoup de contact") et ton cheval ne pouvait pas travailler correctement. Là, il découvre que là-haut, il y a des mains, et qu'au bout de ces mains, il y a des rênes, qui viennent titiller son mors. Donc forcément, ça change et ça peut perturber.
Toutefois, contact ne veut pas dire violence ou main dure. Ca ne veut pas dire non plus "tire-pousse" ou "pique-et-tire".
Des cavaliers qui me font parfois travailler (école française, voire école de légereté si j'en déduis de ce qu'ils m'apprennent) m'expliquent qu'il ne faut pas hésiter à "rentrer dedans" : pas en mode brute, évidemment, mais en mettant un vrai contact. Des rênes flottantes à moitié ne sont pas du contact, des rênes dont la longueur est choisi par le cheval - top confort et parfois zéro boulot - n'en sont pas non plus.
Il faut discuter avec la bouche et pour cela, faire comprendre au cheval que cette petite phase désagréable va permettre, plus tard, de discuter correctement...et légèrement.
Mais ça ne se fait évidemment pas sans jambe et encadrement par les jambes ! Les miennes sont constemment présentes, et viennent se serrer si le cheval se relâche, et encadrent le cheval dans son travail. C'est l'impulsion qui amène le cheval à engaget et se tendre.
Et puis... "main sans jambe, jambe sans main" veut aussi rappeler qu'on ne fait pas ces deux actions en même temps.
En bossant ainsi, j'ai pu avoir des chevaux avec 10gr dans chaque main, d'autres qui mettaient plus de temps à s'installer, mais aux résultats visibles vers la fin de séance.
Pour moi, avoir du contact n'est pas incompatible avec la douceur: "main de fer dans un gant de velours". On m'a fait bosser dessus le mois dernier, et j'étais au contact, cheval bien mis, qui poussait, qui rassemblait, et pourtant, j'avais une main très souple, qui savait rendre lorsqu'il fallait, qui savait détendre les rênes à bon escient, et qui ne tire pas, ou qui ne brusque pas. J'ai vraiment eu cette sensation de discuter avec le cheval.
C'est un cheval déjà dressé, donc idéal pour bien ressentir ces choses, et il est évident que c'est plus difficle avec un jeune. Mais c'est pour te rassurer: contact ne veut pas dire main dure. Et main douce ne veut pas dire rênes à la couture.
Je pense aussi qu'on se trompe un peu sur le terme de légèreté: pour moi, ça n'est pas une question de poids ou de tension, mais de justesse et de communication entre le cheval et le cavalier. Je me trompe peut-être, mais du coup, il n'y aurait pas qu'une seule manière de monter, mais plusieurs, qui savent trouver cette communication.
Après, peut-être que ton prof n'est pas au top non plus. C'est aussi à toi d'arriver à faire la part des choses : parfois, les profs disent des choses très justes, mais nous font faire l'inverse. Tu peux donc aussi écouter ce qu'il te dit, voir si cela te semble juste, et tendre vers cet objectif proposé.
Par contre je n'ai pas compris ce passage:
Citation :
On commence un peu les deplacement lateraux, ça j'ai bien aimé, j'ai toujours eu dans l'idée qu'il fallait en passer par la avant de chercher a placer un cheval mais du coup la je fais plutot l'inverse
Il te fait faire des déplacements latéraux ou justement non ? Car tu dis que vous commencer, mais que vous faites l'inverse
Pour le coup je suis d'accord avec toi, les déplacements latéraux et surtout, le travail sur deux ou trois pistes aide le cheval, l'assouplit, lui fait faire un peu de gymnastique. Perso, ça m'aide beaucoup avec des chevaux raides, ça les fait venir tranquillement sur ma main.
Enfin, pour ce qui est du dressage et de la compétition... Je n'y connais pas encore grand chose aux compétitions, mais j'ai souvent entendu dire qu'en haut niveau, il fallait montrer ce que les juges voulaient voir.
Demain, sur un même niveau de dressage et sur une même reprise, tu mets un couple complétiste et un couple dresseur sur le carré, je pense que le complétiste se fait laminer dans ses notes. L'attitude est radicalement différente - et je préfère d'ailleurs largement voir un dressage de complet qui est moins compacté et apparaît plus souple...et puis tout ça en filet, je dis waou ^^
C'est donc possible que ton prof te fasse travailler sur ce que les juges voudront voir dans quelques temps. Donc forcément, ça complique les choses.
Après, légereté et carré de dressage ne sont heureusement pas incompatibles. Pour ma part, ces cours que je peux avoir me permettent beaucoup plus de précision, car une fois passés ces petits moments de discussions entre bouche/mains, j'ai un cheval dans mes jambes, je peux travailler sur des esquisses de pirouettes au galop sans changer mon contact léger, il allonge sans s'appuyer, etc... évidemment, ceci sur un cheval dressé, mais en gros, ça n'est pas incompatible.
Et pour les chevaux qui bavent trop, en effet, ça peut être à cause de muserolles trop serrées, et donc incapacité à déglutir. Après, il y a aussi des chevaux qui salivent rapidement, mais généralement pas à ce point ^^