Bonjour!
Je n'ai pas pris le temps de lire toutes vos réponses mais je trouve le sujet très intéressant donc dès que j'ai un peu de temps je m'occupe de tout lire!
Je vais donner mon avis:
Pour moi les 2 extrêmes sont néfastes:
J'estime qu'un cheval est constitué de manière adaptée à son environnement naturel. Ainsi, trop rendre son lieu de vie "artificiel", je trouve cela mauvais pour la santé d'un cheval.
En revanche, il ne faut pas oublier qu'à l'état naturel, un cheval qui meurt c'est un cheval en moins, mais rien de bien "grave". Or pour nous, c'est bien plus grave que ça (car on y est attaché) . Ainsi, quelque fois il est nécessaire d'adapter quelques éléments. Pour moi, cela se traduit notamment par la médecine et le confort pour un cheval à un âge avancé.
Il est indispensable aussi de penser qu'il est impossible de donner à un cheval un milieu de vie complètement naturel: il aura forcément des "contraintes" supplémentaires telles que par exemple les clôtures. Ainsi, il est nécessaire d'adapter pour compenser.
Par exemple, le manque de place pourra être compensé par un apport en foin, le manque de cours d'eau naturel par un abreuvoir.
Par contre pour moi le milieu de l'équitation ne favorise pas du tout la durabilité du cheval ( je parle bien sûr en règle générale, il y en a toujours quelques uns qui font vraiment attention) . Mais ne serait- ce que la tonte que l'on compense avec des couvertures par exemple, je n'ai jamais compris... A l'état naturel, lorsque le cheval a chaud, il perd ses poils, quand il a froid il en fait. Or avec une couverture, le pauvre n'a qu'à subir... Or l'Homme ne peut pas savoir à la place du cheval ce dont ce dernier a besoin. Si le loulou fait du poil, on le tond à nouveau. S'il a chaud, bah... tant pis.... A part si quelqu'un voit qu'il transpire.
De la même façon, selon le moment de la journée, le cheval adapte son poil ( "l'ouvre" quand il fait chaud, le "referme" quand il a froid). Mais avec la couverture, il lui est impossible de faire cela, et il sera couvert de la même façon le matin que l'après midi, à l'aube qu'à la tombée de la nuit ( même si souvent la couverture est changée pour la nuit, le changement est "brutal" et peut être pas adapté à ce qu'aurait fait le cheval avec ses poils). Par ailleurs, si un jour le cheval a le malheur de recevoir le moindre courant d'air sans la couverture il tombe de suite malade car fragilisé. Par contre dans le cas d'un cheval qui a un problème de santé ou un cheval âgé qui n'a pas les moyens de faire son propre poil, je suis tout à fait d'accord dans le sens où dans la nature il serait très certainement déjà mort. Nous avons les moyens de lui permettre de survivre sans souffrir, donc autant déployer ces moyens.
Un bébé trop couvert ou pas assez pleure, un cheval subit....
Pour ma part je préfère de très loin adapter le travail l'hiver ( monter dans la journée dès que possible et non pas le soir, travailler de manière moins intensive pour limiter la transpiration, passer du temps à sécher après la séance, utiliser une couverture séchante, ...) que de faire subir au cheval une "aliénation" que lui portera H24, 7j/7, juste finalement pour "mon" confort, puisque c'est moi qui vais pouvoir le monter encore et encore, qui vais pouvoir partir de suite après être montée en me contentant de lui remettre ses épaisseurs de couverture... J'ai souvent entendu dire que c'est pour le confort du cheval, puisque ce n'est pas agréable pour lui d'être tout transpirant... Je serais tentée de dire que ce ne sont que des belles paroles qui permettent de "se cacher" la vérité. En effet, ce n'est pas agréable non plus pour un animal de porter je ne sais combien de kg de couverture.... Or il les porte H24 7/7 alors que la transpiration a vite fait de sécher avec une séchante et un peu d'huile de coude...
Ensuite, pour ce qui est de surprotéger le cheval au travail...
Personnellement je me contente du minimum pour mes chevaux... : Equipement adapté. Pour moi, la seule chose importante c'est de protéger le cheval mais seulement par rapport à ce qui est rajouté à son mode de vie naturel: un équipement adapté.
Pour ce qui est des protections, moi je n'en utilise jamais pour la seule raison qu'à l'état naturel le cheval se déplace et doit se déplacer sans se blesser. Donc à partir de ce moment, qu'il ait quelqu'un sur son dos ou non c'est pareil. Au pire une petite égratignure, on soigne et voilà, la prochaine fois il fera sans doute plus attention.
En revanche tout ce qui est fourreau de sangle, fourreau de muserolle, je dis pourquoi pas éventuellement au début de l'utilisation de la sangle et du filet, parce que par expérience, au début ça blesse un peu, mais l'idéal reste de s'en débarrasser au plus vite dès que la peau s'est renforcée....
Plus on protège, moins le cheval sera rustique.
Je crois avoir fait le tour, donc pour résumer, pour moi le mode de vie du cheval doit rester au maximum semblable à celui du naturel, sous peine de le sensibiliser.
Parfois des adaptations doivent être réalisées pour compenser l'impossibilité. Cependant, pour un cheval qui a des soucis particuliers, si ce qui serait pour un cheval lambda qualifié de surprotection peut s'avérer utile, mais toujours en gardant en tête que moins on protège, mieux le cheval se porte.
J'ai donné mon avis, mais ce dernier peut changer, par exemple quand je lirai les réponses déjà données et celles à venir.
Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, je suis toute ouïe
car je n'ai pas la science infuse et un avis n'est jamais figé, la remise en question est un élément clef de l'équitation. Voir différents points de vue pour se forger son propre avis c'est très important.
J'espère ne pas être partie trop loin
