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Le coeur.. ou la raison !
Posté le 11/02/2018 à 23h40
Hello une simple gamelle en carrière avec une mauvaise réception sur la cheville. La chute les pieds les premiers, ça finit souvent mal. J'ai une double malléolaire, avec un trait de fracture qui est remonté un peu dans le tibia (juste un peu). J'ai 40 ans je précise. Plutôt une condition de jeune fille si on excepte des genoux qui commencent à couiner sur le running. Mais bon je suis en pleine forme, pas épaisse, ça allait bien.
J'ai deux vis en interne et une plaque en externe, la chir conseille vivement de garder. Je suis déplâtrée depuis le 26 janvier et il me faut une attèle de marche quatre semaines encore avec remise en charge de la jambe.
A droite j'ai plus rien bien sûr: plus de mollet, plus de jambier antérieur plus de quadri, plus d'abducteur. Pour l'instant j'ai disons une centaine de degrés de mobilité en flexion/extension. En flexion, ma pointe de pied remonte nettement moins qu'à gauche, nécessairement. Je ne suis qu'à deux semaines de rééduc alors j'ai le temps de voir, mais je réfléchis déjà à mon emploi des aides. Ca tombe bien je montais trop avec les talons, ça va forcément changer. Ma jument a 5 ans. Elle a fait une petite poussée de fin de 5 ans quoi, rien de plus, assez pour m'envoyer valser haut et fort, mais elle est gentille pour de vrai.
Je m'interroge vraiment sur l'usage que je vais pouvoir réaliser de ma jambe droite et effectivement je me dis qu'il faut que je sois reformatée dans les aides. La jument elle va s'adapter, elle a sur le dos mon instructrice pour plusieurs mois encore. Je crains de ne plus être du tout d'aplomb à cheval si j'appuie moins à droite qu'à gauche par contre.
Après moi à cheval j'ai toujours été au minimum vigilante. J'ai peur du fixe depuis ado, peur des barres depuis la fin de la vingtaine, je peux aller dehors et en terrain varié (ce dernier nécessite beaucoup de coaching technique). A la reprise si on reprend dans le délai prévu de six mois je vais me sentir en situation d'"accident interdit" et j'ai peur que ça freine. En gros j'ai peur d'avoir peur.
Même sans enfant bonjour le quotidien d'une telle convalescence. J'ai une ponette en retraite anticipée, je peux pas aller sur place pour ses parages, ni vérifier que ça va. J'ai aussi des chats, si l'une est malade, je peux pas décider de l'horaire de véto, je dépends d'un conducteur. Pas moyen d'aller chercher du pain, ni même d'aller dans le jardin, encore moins de prendre du bois pour la cheminée derrière la maison, des trucs complètement bêtes et quotidiens de l'ordre du réflexe. Je vis à la campagne, je suis à 15 minutes de la ville à peine mais dans une région très rurale. Les transports en commun c'est plus que limité.
Avec un fémur tu es plâtrée à l'aine j'imagine? Sacrée galère. Mon père a eu ça quand j'étais bébé. Il avait une fracture tibia-péroné mais à l'époque (1977) sur ce type de fracture après chirurgie et pose de plaque, on te plâtrait jusqu'en haut. Ca a été un calvaire, et il n'a pas travaillé pendant presque un an au final. Les mouvements dans la maison avec la jambe prise jusqu'en haut, une belle galère. J'étais bébé, donc, et ma soeur aînée avait 4 ans. La totale! Ma mère n'avait pas le permis de conduire!!