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Le coeur.. ou la raison !
Posté le 11/02/2018 à 20h11
Bonjour,
J'ai de la ferraille dans la cheville moi aussi depuis deux mois, et je suis en rééducation pour l'instant. Certains jours ça me questionne, de savoir si je vais avoir le mental pour reprendre dans de bonnes conditions ou pas, et si je vais récupérer une bonne mobilité ou pas. Je suis censée garder la ferraille et ne pas la faire retirer.
Je suis épatée de voir que tu peux crosser avec une articulation de la cheville bloquée, ouaouh. Je suis dresseuse donc a priori je penx me contenter de moins d'amplitude sur l'articulation et pourtant je me demande ce qu'il va se passer.
Le fémur c'est une sacrée convalescence aussi. En tant que dresseuse, je citerai Hubert Perring, garde républicain, cavalier olympique qui a eu une triple fracture du fémur mais a repris le plus haut niveau. Il n'était pas tout jeune quand c'est arrivé.
La famille, sauf à être dans le milieu équestre ou pratiquante, dur pour elle de comprendre. J'ai des cavaliers dans ma famille, jamais accidentés. Mon père, bien que j'ai passé la prime jeunesse, ne comprend toujours pas vraiment ce sport qui n'en est pas un pour lui, pourtant il s'est fait tibia peroné au foot, pourtant il est BE2, pourtant il sait ce qu'est la passion pour un sport, mais il s'imagine que l'équitation c'est du danger absolu et permanent au delà du reste. C'est comme ça. Plein de gens pensent ça, c'est pénible de les entendre, même aux urgences "oh bah ça va, ça aurait pu être pire, dans le service on voit bien pire avec les cavaliers, ça va c'est pas le crâne"... c'est tellement maladroit sans le vouloir. Idem les spécialistes qui te suivent et qui t'expliquent quels sont les risques à garder ta ferraille tout en disant qu'il faut la garder...
Moi j'ai pas d'enfant à la maison, par contre j'ai deux périodes de direction d'école qui ont été bien mises en bazar par cet accident.
Ma vie non professionnelle est rythmée par les chevaux. Toute évolution de ma vie même professionnelle, est conditionnée aussi par les chevaux. Donc arrêter les chevaux, c'est repenser ma vie, c'est en casser sa dynamique et son équilibre. On se met en veille pour des convalescences longues, mais se mettre en veille définitivement je ne sais pas si c'est sain. Enfin si, je sais que ce n'est pas sain.
Tu peux peut-être réduire ta part de risque en cessant de franchir du fixe mais regarde, je me suis éclaté les malléoles en tombant d'une embardée de ma 5 ans. On était sur le plat, dans une carrière.