Pourquoi les garçon ?...

superponey74 et cath87

Je pense aussi que ça joue. Combien de jeunes filles veulent faire du poney parce que c'est trop mignon ? Ces profils là se lancent dans la compétition car c'est sympa et on se dépasse, mais quand la technicité augmente, elles peuvent trouver ça un peu moins marrant que faire des nattes à Pompon.

J'ai pas croisé beaucoup de mecs qui ont commencé l'équitation car les poneys c'est trop mignon et on peut leur faire des calinous.
Ou alors ils n'assument pas et se cachent.

shiho : et combien d'hommes engagés ? C'est intéressant de comparer, je trouve.


En tout cas mes parents ont toujours essayé le "Soit sage et soit prudente", mais ils n'ont pas eu la bonne fille. On peut recevoir cette éducation, mais à côté avoir des parents qui ont les pieds sur terre et qui savent parfaitement qu'une fille est autant capable qu'un homme.
Du coup je suis sage ET casse-cou.

corleone : au mieux 1/3 de mecs... au mieux Certaines épreuves c’est à peine 20%.
Soit il n’y a pas eu beaucoup d’hommes qualifiés, soit il ne sont pas venus courir les championnats.

Je pensais aussi, perso beaucoup des garçons qui montait à cheval avec moi avait au moins un parents cavalier. Et beaucoup des gamins qui réussissent bien en compet ont des parents dans le milieu du coup peut-être meilleur coaching dès le départ, meilleur poney meilleur résultat ?

De plus je rejoins d'autres avis beaucoup de filles commence le cheval pour l'animal. Les garçons sont plus eux à la recherche de la performance.

Quand j'étais enfant (années 80 et 90), j'avais plusieurs amis garçons qui aimaient les chevaux et l'équitation, dont un ayant un poney. Plusieurs années plus tard, à l'l'entrée dans l'adolescence, ils n'en avaient plus rien à faire. Faut croire que les poneys étaient trop connotés "fillette" et qu'ils voulaient avoir l'air plus virils. D'ailleurs, mes amies et moi passionnées de chevaux étions très souvent moquées par les garçons de la classe car pour eux, c'est soit qu'on était de petites bécasses voulant faire "à dada" sur un poney avec des noeuds roses dans la queue, soit que nous étions davantage intéressées par l'organe reproducteur de l'animal (le choc quand on te dit ça à 11 ans alors que tu ignores tout de la sexualité).

J'ai eu l'exemple aussi avec le neveu de mon conjoint. Il a fait de l'équitation deux ou trois ans, semblait vraiment à fond, puis son père lui a fait comprendre que ce serait soit le foot (de façon intensive et très compétition), soit le poney. Bon, le gamin n'a pas hésité longtemps malheureusement.

Faudrait quand même leur dire, aux mecs, qu'un cavalier ça en fait craquer plus d'une...
... ou plus d'un, d'ailleurs !

marwari74 Le problème c'est souvent que un garçon cavalier est entouré de fille, tandis que ses copains son au foot. Donc c'est un peu frustrant quand on voit les copains de les entendre parler de leur match alors qu'on n'y étais pas ^^.

atom J'imagine que tous les enfants ne font pas du foot non plus pourtant :/
Mais le poney a vraiment cette connotation "fillette", je ne comprends pas trop pourquoi.
Ce qui me saute aux yeux également, c'est que dans les années 50-60, la littérature "équestre" mettait toujours en scène de jeunes garçons qui devenaient des hommes grâce à leur cheval (L'Etalon Noir, Flamme, Flicka et autres). Ensuite, ça a toujours été des filles dans ce genre de littérature: on est passé de plus à une littérature plus ou moins d'aventure et d'apprentissage, à une "littérature" enfantine plus ou moins pour minettes avec les Grand Galop et autres niaiseries.
Par exemple, Flicka qui a été un de mes romans préférés, avec un gamin qui devient un homme avec une histoire sérieuse, le cinéma l'a remplacé par une gamine qui s'éprend d'un cheval qui n'a rien à voir avec celui du roman. Déception!
Mais je m'égare :)

marwari74
Facile à comprendre : le marketing.

On a beau nous servir l'égalité, les genres etc... Le fait est que les hommes et les femmes ont des différences, ne serait-ce que par leurs hormones.
Les manières d'exprimer l'attachement à un être vivant sont donc différentes. Mon père est un beau spécimen masculin, et même s'il adorait notre chien autant que nous, il le montrait différemment, et n'allait pas se mettre à 4 pattes pour lui gratouiller le ventre et l'appeler par tous les petits noms possibles.
Mes frères et moi avions également une approche différent de ce chien. Ils montraient une affection plus froide et raisonnée que moi, qui le voyais comme une peluche vivante et l'emmerdais un peu trop en voulant qu'il soit mon petit toutou comme dans les dessins animés ou livres jeunesse.


La publicité et le marketing jouent sur ces tendances et ces différences. Ils vont donc servir le cheval avec une sauce "performance" et "dresser un animal puissant" aux garçons, et aux filles, la sauce "petit animal tout gentil" et "tu peux le décorer avec du matériel".

La FFE a surfé aussi sur la vague en vendant une équitation féminine : le cheval c'est trop génial, on va aller galoper en liberté dans les champs, on est en bande d'amis comme dans les livres jeunesse, on vit plein d'aventures trop chouettes avec un animal qui est notre fidèle ami.

Forcément, ça parle moins à des garçons dont les relations - je le vois chez mes frères et mes amis - sont plus terre à terre, avec un affect moins fusionnel, et moins dans le chichi que les adolescents.
Ils vont donc être naturellement moins attirés par un sport vendus comme mignon, plein d'émotions avec du rose et du vert et du bleu flashy partout.

Mes deux frères sont assez différents. Enfants, l'un était plus sensible que le second qui était fonceur. Ben l'aîné a adoré ses cours de poney et le second s'est défoulé au judo, où il a aussi appris à se canaliser. Le cheval demande une attention particulière, il transmet des émotions auxquels tout le monde n'accroche pas, surtout les garçons bagarreurs (et dans mon entourage chez les -10ans, j'en vois beaucoup !)

A cet âge aussi, peut-être les garçons cherchent-ils plutôt à se comparer les uns aux autres, à faire le concours de celui qui a la plus grosse, à vanter des exploits qu'ils n'ont jamais faits (dans mes classes de collège, c'était flagrant !). Donc c'est facile de faire ça dans des sports comme le foot, le rugby, tennis... où les résultats sont là tout de suite.
En équitation, il faut bosser dur pour avoir du résultat, donc difficile de comparer de suite aux copains.



Je parle bien sûr de généralités, de ce que j'ai pu voir dans mon entourage et les expériences avec des enfants il y a évidemment des filles qui réagissent comme des garçons, et inversement.

corleone Ce que tu cites comme " ne pas appeler le chien par des petits noms "... c'est encore une fois de l'éducation :)

Je repars en sous-marin, je partage le reste :D

marwari74 L'étalon noir est écrit dans les années 40 c'est un phénomène de société où c'était les hommes qui travaillaient et les femmes étaient au foyer et soumises à leur père ou mari.
Flicka et L'étalon noir parle d'un monde d'homme culturellement parlant les cow boys et le monde des courses.

Oui je sais bien atom,, mais je trouve ça dommage que ça ait dévié ainsi.
Maintenant (même depuis qq décennies), la littérature équestre n'est destiné qu'aux filles.
Et puis, quand on regarde les catalogues de produits équestres ou leurs pubs, c'est pareil: quasi que des femmes (et des bombasses en général), avec leurs équipement à paillettes et strass. Rarement des hommes. Du moins c'est mon impression.
Vous n'avez jamais été moquées, vous, à cause de votre passion? Je suis quand même pas la seule hein ^^

Que veux-tu dire ?

Je peux simplement voir l'éducation de mes frères...
Mon père ne leur a jamais dit qu'en tant que garçons il ne pouvaient pas faire des papouilles aux animaux, et c'est au contraire lui qui trouvait que le poney était adapté à l'aîné qui était plus sensible et émotif que l'autre.

Et pourtant, mon frère aîné à 10ans, n'avait pas la même attitude avec les poneys que je ne l'ai à 32ans avec les chevaux ^^

marwari74
J'en ai même souffert.

On m'a affichée devant toute la classe en Seconde, en m'offrant le truc des éditions Atlas, avec le poney Tornade et son écurie.
Cette bande de cons trouvaient marrants de me demander de temps en temps comment allait Tornade.

Ça blinde. Mais aujourd'hui, quand je suis à cheval en uniforme, je me dit que ça les ferait moins rigoler...

corleone Je me rappelle qu'on m'avait volé, en 5eme, tous mes autocollants pailletés Panini, les plus beaux de ma collection. Une saleté m'avait volé le frison pailleté, alors qu'elle en avait rien à secouer des chevaux.
C'est bête mais j'en souffrais pas mal à cette époque. Surtout à force qu'on te dise "PONEY, Emilie aime les PONEYS" à chaque fois que tu traverses la cour. Pas méchant, mais humiliant à la fin.

marwari74
C'est ça, humiliant. Heureusement que mes parents étaient là.

Avec le recul, c'était en fait typique du harcèlement scolaire.