... faut il mieux subir les parcours de Gregory Cottard en mors simple avec des chevaux en défense permanente et des erreurs de distance régulière (...) ou de voir des parcours fluide avec une embouchure plus « sévère » mais une main plus souple et une action plus discrète ?
Peut-être ni l'un ni l'autre

Et plutôt préférer à tout ça un juste milieu et comme le souligne
romane_lefr ramener les épreuves (toutes disciplines confondues) à des niveaux de difficultés plus raisonnables pour ne pas se retrouver "obligé" à l'emploi d'outils coercitifs, de méthodes douteuses ou de mauvais gestes.
Citation :
Qu’il y ait des dérives c’est un fait, comme dans chaque domaine ou intervient l’homme, mais il faut peut être voir plus loin que « l’outil » utilisé et peut être se concentrer un peu plus sur l’artisan ….
Sauf qu'ici il ne s'agit pas de fabriquer une pâtisserie, un portail en fer forgé ou une table en marqueterie ! L'art s'exerce sur du vivant, à mes yeux l'outil ne devrait jamais avoir priorité sur l'intégrité de l'animal surtout quand il s'agit de faire briller le cavalier ou la cavalière.
Citation :
Pour conclure et ne l’oublions pas, même si cela ne plaît pas, c’est la filière course et la filière sport qui permet de faire vivre notre filière et qui permet l’accès à notre passion a de nombreux pratiquants. Sans sport ni course, pas d’argent, pas de fond éperon, un nombre de maréchal, vétérinaire, ostéopathe et enseignants divisés par deux voir trou.
Ceci ne me parait pas exact car la filière sportive et plus précisément celle de la compétition est loin d'être la plus représentative du milieu équestre. C'est celle qui fait le plus parler d'elle, qui s'affiche, mais c'est en fait une minorité des équitants. Sur 670 000 licenciés, un quart font de la compétition ( soit un peu plus de 150 000) et j'imagine que parmi ce quart il y a des compétiteurs réguliers et d'autres occasionnels.
Il y a 3 millions de pratiquants en France ! Les compétiteurs représente donc 5% de la filière, pro et amateurs confondus !!! Ce n'est certainement pas eux seuls qui justifient l'existence de toute l'économie du secteur et des professionnels du monde équins ! Il existe aussi une quantité non négligeable de propriétaires de chevaux, poneys, mules, ânes,... qui n'ont aucune pratique équestre.
Il n'est donc pas du tout réaliste d'affirmer que sans la compétition, il y aurait moins d'ostéopathes équins, maréchaux et véto, etc...

et que l'accès à l'équitation subsiste grâce aux compétitions.
On trouve de mauvaises pratiques partout et pas qu'en compét, et maintenant qu'on a dit ça, on fait quoi ? La compétition, les pros ou amateurs de la compétition, ne sont pas excusables du fait qu'ils sont compétiteurs et de mon point de vue, encore moins quand ils sont pros. Ce qui a mon sens les rend encore plus condamnables en cas de mauvaises pratiques, c'est justement qu'ils ont bien plus de visibilité que tout autre, qu'ils sont minoritaires et pourtant ils véhiculent l'image de l'équitation aux yeux de tout le monde.
Ils influencent négativement les pratiquants, véhiculent de mauvaises notions auprès des non équitants et finiront par attiser les foudres de tous les défenseurs des animaux contre tous les pratiquants, bons ou mauvais sans distinction. Il est important que les équitants fassent le ménage dans leur rang, surtout les compétiteurs dans leur microcosme à cause de cette vitrine, avant que cela ne vienne de l'extérieur du monde équestre. On a tous à y gagner. Les bons pratiquants compétiteurs en priorité, ils ne devraient pas accepter que d'autres compétiteurs, même au plus haut niveau, s'autorisent des dérives parce que les obstacles sont "monstrueux", parce que le cheval "à trop de sang", parce que qu'ils sont pros...blablabla.
C'est toujours la faute du parcours qui est compliqué et du cheval non maitrisable. Et bien la solution : simplifier les parcours, ne pas y aller si c'est hors de portée en restant dans une pratique respectueuse, ou si le cheval est non maitrisable sans qu'on lui casse la bouche ou le saucissonne de partout.
Il arrive à tout le monde de faire des erreurs, la perfection n'est pas de ce monde, le problème c'est plutôt d'élever au niveau de norme des pratiques douteuses ou préjudiciables aux chevaux, de fermer les yeux, parce que l'économie, la compétition, le professionnalisme, la célébrité...
Il s'agit ici du rapport au vivant. Un vivant sensible, émotionnel, pensant, souffrant.
Le solarium, le box 5 étoiles, le groom et les podiums ne sont que des pansements pour donner l'illusion à l'humain qu'il est bientraitant. Mais fondamentalement rien de tout ça ne fait le bonheur d'un cheval et efface comme par magie les taquets qu'il s'est pris dans la tronche pour éviter de se viander dans un obstacle monstrueux devant lequel son cavalier a délibérement choisi de l'emmener ou oublier les heures passées le nez dans le poitrail et les yeux plantés dans le sable pour coller à une image flattant l'oeil des juges mais ne flattant certainement pas ses cervicales.
Des fois je me demande si certains ont encore conscience que le cheval vit, ressent, pense... Et s'ils accepteraient d'échanger leur place contre la sienne et encaisser tout ce qu'il encaisse.
Vis ma vie de cheval.