@sand_sand ma mère peut m’emmener bosser. Je demanderai au médecin
Bonjour, je me répète et ça fait vraiment vieille grand-mère pénible mon sermon mais vraiment c'est une mauvaise idée.
J'ai fait exactement ça.
J'ai refusé qu'on me pose un congé maladie de huit semaines correspondant au temps de plâtre parce que je suis directrice d'école et que je ne voulais pas lâcher mon équipe.
Donc j'ai fait poser deux semaines et demi, ensuite il y avait les vacances et j'étais persuadée que travailler ne poserait aucun problème à la rentrée suivante.
Je me suis fait prescrire un fauteuil roulant pour me déplacer dans les couloirs (j'ai une rampe handicapé), et j'ai demandé à mon conjoint de me conduire tous les matins.
Résultat: il m'a conduite et ramenée tous les jours et on s'est vraiment fâchés car la contrainte était énorme pour lui, notamment pour plier le fauteuil et l'embarquer (les béquilles glissent pas mal sur un sol carrelé, et quand l'appui est interdit c'est vraiment dangereux).
Les journées était épuisantes et moi qui n'avais pas de problème de retour veineux à la maison c'était compliqué à l'école de trouver une posture confortable, y compris au bureau (impossible d'étendre la jambe sous mon bureau).
J'étais tellement fatiguée que le jour du déplâtrage, quand j'ai constaté que je n'allais toujours pas marcher car la botte (attèle) qui remplace le plâtre est presque plus contraignante que le plâtre lui-même, de stress j'ai déclenché un eczéma facial carabiné et là le médecin m'a arrêtée d'office pour trois semaines supplémentaires.
J'étais moins efficace au travail à ce moment là et j'ai des familles qui en ont profité ça a été absolument nocif. Quand je suis retournée travailler après le second arrêt, je remarchais ce qui est très motivant, je pouvais donc ressortir et être efficace, c'était beaucoup mieux.
Je déconseille donc vraiment de tenter de passer par-dessus les préconisations d'arrêt.
Autre raison: la rééduc. Je me répète mais une fracture sur l'articulation ça ne plaisante pas, c'est le type de fracture qui a le pronostic le moins favorable, et de fréquentes évolutions d'arthrose ou d'algodystrophie, il est donc crucial de se concentrer sur une bonne rééducation et ça ne peut pas se faire en bossant tous les jours. Quand on est coincé chez soi on ne vois pas les choses de cette manière mais il faut aussi se dire que ces imprudences vont se payer sur le délai de reprise de la marche, puis du sport et donc de l'équitation. Perdre des semaines supplémentaires parce qu'on a fait du zèle c'est vraiment c*on.
Concernant la conduite, j'ai repris le volant un peu moins de trois mois après l'accident. Ma fracture était grave, donc ça dépend évidemment le chacun.