Par contre n'autoriser QUE les éleveurs diplômés pour la repro aurait déjà plus de sens - je crois que pour les chiens il y a un certificat à passer pour élever... (??)
Après tout, seuls les moniteurs diplômés peuvent enseigner, les médecins diplômés peuvent soigner, les MF diplômés peuvent ferrer, etc...
Diplômé de quoi ?
Je n'ai aucun diplôme agricole. En revanche, je fais naître avec mon mari des poulains qui partent à 3500 euros au sevrage et un certain nombre des chevaux que j'ai fait naître court en CEI, y compris à l'étranger. Il arrive de plus en plus souvent que des cavaliers internationaux et des courtiers appellent pour savoir ce qu'on a fait naître et ce qu'on a éventuellement à vendre. Là, le prochain poulain de ma R., à naître en 2019, est réservé par un cavalier qui bosse pour la cavalerie royale d'Oman. Pourquoi ? Il a fait acheter aux Omanais la première pouliche de ma jument (à l'époque, elle ne m'appartenait pas encore, je ne suis pas la naisseuse) et il sait ce que produit la mère. Dès qu'il a su quel père on a mis sur la jument cette année, il a voulu sortir le chéquier direct.
On fait peu naître, mais on fait très attention à ce que l'on fait naître.
Nous avons la chance d'avoir une fille de Bosphore et une fille de Pigale, tous deux décédés.
Il n'y a que 32 filles de Bosphore en PSA dont seulement 7 ont moins de 16 ans. Sur ces 7, 4 seulement sont nées lors des deux dernières années où Bosphore a sailli et ont donc une dizaine d'années. La mienne est la seule indicée en endurance (petit indice, puisque seulement qualifiée en 1*). Elle vend donc un peu de rêve.
Pour Pigale, c'est 23 juments PSA (22 nées entre 2003 et 2018 et une de 1995). Et Pigale demeure aussi une génétique appréciée et recherchée.
Partant de là, on ne fait pas de la génétique au petit bonheur la chance, tout non diplômés que l'on soit.