natt93 j'ai de gros antécédents anxieux et dépressifs également, je suis également bipolaire... Au point qu'il m'était carrément interdit d'envisager l'arrêt de la cigarette à ce moment... Trop fragile, j'aurai rechuté dans la maladie et j'étais encore jeune. En matière de bénéfices/risques, mes médecins ont voulu faire le choix de me laisser la cigarette le temps que la psyché reprenne un équilibre moins précaire.
Et finalement, j'ai choppé cette infection pulmonaire qui a résisté à deux traitements antibiotiques. Mes radios des poumons étaient éloquentes: mes poumons étaient plein. L'arrêt de la cigarette est devenu urgent. J'ai supplié mon médecin d'essayer un dernier antiobiotique avant de m'envoyer en infectiologie, en échange de quoi j'arrêtais la cigarette. J'ai eu tellement peur que même en sortant de chez le médecin, je n'ai même pas osé allumer la der des der.
J'avais peur de rechuter dans la maladie psy. Mais l'urgence était dans mes poumons. J'avais trois jours pour que la fièvre tombe pour de bon... Et ça a marché.
Et à mon grand étonnement et à celui de mes médecins encore plus, je n'ai pas vécu de hausse de l'anxiété ni de phase dépressive. La cigarette électronique y était pour beaucoup mais j'ai rongé mon frein: je n'en ai acheté une que lorsqu'on était certains que mes poumons allaient bien. Par contre, passé la fatigue de l'infection, j'ai été exécrable une bonne semaine. D'une humeur de chacal. Et j'avais eu le réflexe de confier mes paquets de cigarette à quelqu'un... Qui n'a jamais cédé pour m'en donner une. Que je sois souriante, implorante ou en colère. Sans cette personne, ou si elle avait cédé, je pense que j'aurai aussi vite rechuté dans la cigarette.
Et maintenant, ça fait trois ans que je ne fume plus !
Les cigarettes «pour le plaisir» ne sont venues qu'après une bonne année sans rien du tout. Et au final... Même si j'aime bien de temps en temps. J'ai de plus en plus de mal avec cette sensation de poumons lourds et reduits qui suit la moindre cigarette. Je n'ai pas dû toucher une seule clopinette depuis quatre mois. Et la dernière était pas ouf.
Et crois-moi, je suis pas surhumaine. Tu peux y arriver
N'hésite surtout pas à te faire conseiller par ton médecin pour trouver la technique la plus adaptée à toi. Chaque personne est différente. L'idéal c'est même d'aller voir un tabacologue! C'est son métier que d'aider les gens à arrêter. Et si tu as besoin d'une petite aide médicamenteuse, il n'y a aucune honte à ça. Le médecin ou le tabaco examineront ton profil en profondeur pour te faire éviter l'anxiété et la dépression. Nous avons la chance d'avoir énormément de techniques désormais.
Tu peux aussi te tourner vers la sophrologie, l'hypnothérapie qui a de très bons résultats chez certaines personnes. Le copain de ma mère a arrêté de fumer au bout de deux séances d'hypnothérapie. Et c'est plutôt agréable d'ailleurs (j'en fais pour de toute autre raison).
Ça peut être un peu long de trouver ce qu'il nous faut. Au début on tâtonne et parfois on refume... Et tu sais quoi? C'est PAS grave! C'est ce qui va te permettre de trouver tes points faibles, mais aussi tes points forts et enfin LA technique qui t'aidera à arrêter. Refumer une fois ne réduit pas tous tes efforts à néant.
En réfléchissant sérieusement à arrêter, tu as déjà fait le premier pas. Et ça, c'est vraiment super!
Ah, et une autre astuce... L'application suisse «stop-tabac.ch» qui m'a bien aidé. C'est gratuit et ça t'aide à suivre le nombre de cigarettes fumées, l'état d'esprit, c'est plein de conseil en cas d'envie furieuse de fumer... tu vois même l'évolution dans ton corps chaque jours.
Vraiment une appli très chouette! Mise au point par des tabacologues. Elle est bien meilleure que son équivalent français, je trouve... Et elle est entièrement francophone! Je la conseille, c'est un bon soutient.
Tu as toutes les cartes en mains. Dès que tu te sentiras prête, tu y arriveras!
Ah... Dernière chose... Arrêter de fumer ça ouvre l'appétit dans un premier temps. Alors achète toi plein de fruits et de graines pour contrer les fringales sans prendre de poids. Et même si tu en prends... C'est temporaire. C'est comme tout: de l'activité physique (qui en plus nettoie les poumons) et une alimentation équilibrée feront vite disparaître les quelques kilos que tu pourrais prendre. J'insiste sur le «pourrais», c'est pas une étape obligatoire à l'arrêt
Et puis retrouver l'odorat, un meilleur teint, de plus jolies dents, sentir bon, avoir une meilleure capacité pulmonaire... Ce sont des signes qu'on voit vite et qui font plaisir