Sensation travail juste

ramboderetz oui on est dans le 91, à Breuillet.
Les intervenants seront Francis Rebel et Françoise Fromet ( lBEES3 tous les deux) et à voir pour le veto Osteo, on attends encore confirmation

alma
Ah mais je ne vais pas te faire ce coup là en ce moment, pas facile de rester immobile sans congeler

ramboderetz

suis pas frileuse et pis j'ai des gants ...
juste, pas sous la pluie, je déteste ça ..

ramboderetz

Du coup, puisque les combinaisons d'exercice te semblent encore un peu périlleuse à aborder, alterne le travail qui équilibre et celui qui dynamise.
Il ne faut pas partir avec l'idée de réaliser l'objectif, mais plus simplement de s'en approcher. Esquisser un peu de deux-pistes, même si la réalisation est approximative, ça permet de dégrossir la "mécanique" du geste.
Tant que les choses sont faites dans la proposition, avec des aides perméables, pas de coercition, en veillant toujours à ne pas insister dès que le cheval se contracte, à sortir de l'exercice lorsque ça se dégrade, les tentatives seront bénéfiques. Il faut oser ;-) Il faut faire confiance à son cheval ;-)

Alterne ce que tu faisais avant avec ce que tu fais maintenant. Une façon bénéficiant à l'autre au fil du temps

ramboderetz ca y est, on a les dates de notre stage "Rendre son cheval juste: observer, ameliorer, préserver" les 6 et 7 avril à Breuillet dans le 91.

adn_arn
Merci beaucoup pour l'info !
Je me le note, on verra bien d'ici là ce que je fais

Le thème est bon mais vous aurez autant d'avis différents que vous pouvez trouver d'intervenants. Certains ont des critères et des observables, quasi opposés pour apprécier de la justesse d'un cheval.
Tout stage est bon à prendre pour se faire sa propre culture, son propre avis et avoir des angles de vues différents. Je crois qu'il ne faut pas attendre de ce type de stage une vérité.
Je ne critique pas votre annonce loin de là, rien à voir non plus avec les intervenants que vous citez.

Juste que si quelques temps après vous assistez à un stage sur le même thème avec des intervenants différents, il ne faudra pas vous étonner d'y entendre probablement tout l'inverse ou presque.

Des avis différents sont aussi fréquents au cours d'un même stage , voir 2 intervenants un entraîneur et un ostéo se "clasher" en milieu de journée j'y ai assisté, un grand moment...de solitude pour les auditeurs surtout. Et puis après il y a eu, comme qui dirait "un vide juridique" pour le reste de la journée qui s'est terminée en queue de poisson forcément.... Du coup ce qui semblait clair jusqu'au "clash" l'était moins ensuite et puis après les démos ont tourné court bizarrement....

Personnellement, j'ai un critère assez particulier. Pour savoir si un cavalier travaille "juste", je regarde la longévité de ses chevaux au travail. Ceux qui ont, dans leurs écuries, des chevaux âgés, sans tares, capable de continuer à enchaîner les changements rapprochés et de correctes transitions piaffer passage, sont ceux qui les ont travaillés "juste".

mundial
Ah oui mais quand mon cheval sera vieux, je serai vieille aussi, alors si je m'aperçois (horreur) que je l'ai mal monté pendant des années, je ne pourrais même pas essayer de me rattraper avec un autre cheval plus chanceux !
Bref, il faut que je sache maintenant si c'est juste ou pas

Mais moi aussi je regarde les chevaux en fin de carrière. Je trouve que c'est éloquent.
Dans une de mes anciennes écuries, il y avait une cavalière qui sortait en CEE, niveau international. Au début ça m'a impressionnée... Mais après l'avoir observée, et bien regardé l'état de son "vieux" (entre 17 et 20 ans je dirais) eh bien j'ai été plutôt atterrée qu'impressionnée ! Le pauvre, une vraie bassine...

frison78 Pas de soucis ! je veux bien croire qu'en fonction des intervenants, le discours change. Après, je fais régulièrement des stages avec l'un d'eux ( F. Rebel) et nous travaillons au quotidien avec l'autre ( F. Fromet). Donc pour nous, pas de changement de méthode ou de vision.

couagga




Tu proposes d'arrêter l'exercice dès que ça se dégrade. Mais est-ce que le cheval ne peut finalement pas faire le lien entre exercice mal fait et arrêt de l'exercice? Du coup si quelque chose est exigeant pour lui, il peut trouver la solution pour le faire le moins possible?

Lorsque je parlais du bon vieillissement des chevaux comme preuve de la justesse du travail, je pensais à ceux de vos professeurs!

Comme une petite poignée de cavaliers chanceux, j'ai le bonheur de sentir assez aisément si mon cheval travaille "juste" (par rapport à mes critères lesquels correspondent à l'équitation que je recherche). Attention, je ne dis pas que je travaille toujours juste, ce serait trop beau, mais lorsque je me rapproche de la justesse, je le sens! Cette "chance" tient d'abord au fait que pendant 9 ans, j'ai vu très régulièrement, celui qui restera mon mon modèle et, ensuite, au fait que j'ai aussi très régulièrement monté des chevaux professeurs.

Souvent, je me dis que l'équitation est un chemin ardu, mais que j'ai la chance de savoir où je veux aller! Je pense qu'en effet, faute d'avoir, régulièrement la possibilité de sentir sur des chevaux déjà mis, beaucoup de cavaliers ne savent pas vraiment ce qu'est l'équilibre, la rondeur (qui n'est pas la même selon les types de chevaux), la cadence, l'incurvation et que cela ne les aide pas. Pourtant en cherchant, les chevaux d'école se trouvent encore, même s'il faut souvent faire des kilomètres!

Ah le fameux gagnant/perdant

Non, pas du tout, dans la mesure où tu vas continuer à travailler cet exercice, dans le calme, en encourageant et en récompensant la moindre esquisse de bonne réponse

L'idée n'est pas d'interrompre un exercice qui se passe mal et de passer à autre chose. L'idée est d'arrêter un exercice qui vous envoie tous les deux dans une impasse et un rapport conflictuel, qui peut installer des tensions, atteindre la bonne volonté ou la curiosité du cheval. l'équitation ne doit pas, à mon sens, être vécu comme un "combat", avec un gagnant qui s'impose et un perdant qui cède.
L'équitation doit être un plaisir partager d'apprendre et de s'améliorer ensemble. Un cheval qui fonctionne bien gymnastiquement est un cheval bien dans son corps et sa tête.
Donc si on lui laisse le temps de comprendre un exercice, qu'on lui rend accessible la réussite en prenant en compte chacune de ses difficultés pour réadapter la façon de demander jusqu'à ce qu'il reçoive une gratification : caresse, voix, friandise, arrêt total du travail si l'exercice a été particulièrement délicat à comprendre. Il va tirer un vrai bénéfice pour lui, en tant que cheval : être mieux physiquement dans son corps : plus détendu, plus souple, plus puissant et satisfait dans son relationnel : sécurisé, gratifié.

C'est tout bénéf, pour tout le monde et du coup ça se déroule toujours dans la sérénité et la bienveillance réciproque, que du plaisir partagé.


Le cheval recherche toujours une situation qui l'apaise et lui soit agréable. Si le travail d'un exercice devient douloureux, stressant, inquiétant pour X raisons, même si le cavalier est au final satisfait d'avoir obtenu ce qu'il cherche, le cheval, lui, associe juste son cavalier et le travail comme un truc bien désagréable.

Il va mémoriser positivement ce qui lui est favorable et il répétera alors volontiers et de plus en plus spontanément tout ce qu'il a associé à une issue agréable.
Le cavalier qui arrête une demande pénible pour remettre son cheval dans un état de calme et proposer une manière de faire plus facile et débouchant sur un truc agréable sera associé à du positif.
Il faut toujours faire partie des solutions, pas des problèmes.

Lorsqu'on ne trouve pas de chemin agréable pour aboutir un exercice, il faut aussi abandonner un temps celui-ci mais derrière, il faut aussi tout de suite proposer au cheval un exercice qu'il connait pour le remettre dans la réussite.
On consacre alors un peu plus de temps à améliorer les préalables de l'exercice qui n'a pas abouti avant de le retenter plus tard.
Il faut aussi ne pas hésiter à décomposer au maximum les difficultés.
le cheval est capable de fournir des efforts et de taquiner ses limites pour progresser mais il faut faire cela intelligement pour préserver sa bonne volonté. L'épuiser a une tâche, le fatiguer, le faire renoncer en allant jusqu'au bout "pour ne pas perdre" tout cela ne fait, à plus ou moins long terme que détruire son enthousiasme, sa curiosité, sa confiance et toute forme de propositions qu'il pourrait faire.

Un cheval maintenu dans un état d'esprit positif, de réussite, va toujours finir par offrir plus que ce qu'on attend de lui, c'est surprenant et tellement gratifiant pour nous