7 j'aime
Riders not abusers : sexisme en équitation
Posté le 06/03/2019 à 22h22
L’équitation est, comme d’autres espaces sociaux, très fémininsée à la base mais beaucoup moins au haut niveau. Non pas que les filles soient moins douées, mais simplement parce que les freins sociaux (y compris les freins internalisés par les femmes elles-mêmes) limitent l’accès des femmes aux niveaux supérieurs.
Un grand classique qu’on dû vivre beaucoup de cavalières : je me suis vu retirer un jeune cheval que j’avais au travail dans une écurie de valorisation quand il a commencé à bien marcher en concours, pour le confier à un cavalier car il était entier et que « maintenant qu’il commence à prendre de la force, il va falloir de la poigne, c’est plus un cheval de gonzesse » (cavalier qui objectivement n’avait pas un meilleur niveau que moi et qui à force de lui rentrer dedans a rendu le cheval complètement rétif... c’est finalement... une cavalière pro qui a réussi à le récupérer et à l’emmener au plus haut niveau)
Dans un tout autre domaine, le premier instructeur chez qui j’ai commencé ma formation BEES quand j’avais 18 ans exerçait un véritable droit de cuissage sur ses jeunes stagiaires... il n’abusait pas de sa force mais se servait de son aura et de l’admiration qu’il suscitait pour mettre dans son lit des gamines qui avaient 20 ans de moins que lui. Celles qui ne cédaient pas à ses charmes finissaient toujours pas se faire virer sous un prétexte quelconque (j’en ai fait partie... pour mon plus grand bonheur d’ailleurs, car c’est quand il m’a poussée dehors que j’ai fait la rencontre équestre la plus marquante de ma vie de cavalière, mais c’est une autre histoire)