Donc si je comprends bien, si mes mains ne passent pas sous la bouche du cheval, ce n'est mas trop grave ? Ce qui compte c'est de ne pas aller contre le cheval et de ne pas être rigide et figer.
Exactement
Il faut relativiser cette histoire de mains hautes mains basses, rapprochées ou écartées. Selon le cheval, le cavalier, le niveau de travail de l'un ou l'autre, la situation, l'exercice, … Et ce qui compte c'est exactement ce que tu as dit.
Citation :
La main doit accompagner et aller dans le sens du cheval.
Pas forcément…
Sinon ce serait trop simple
La main indique. La bouche aussi. Chaque information appelle l'autre. Réciproquement. c'est à dire que le cavalier va demander des choses et le cheval aussi. Les deux doivent donc apprendre à s'écouter et se parler via le mors et les rênes.
Pour prendre un exemple concret :avec un jeune cheval, au pas, on suit le balancier de l'encolure pour ne pas contrarier le mouvement en avant. Donc les mains vont se "fixer" par rapport au mouvement de la tête de façon à proposer un contact constant sans heurter la bouche ni l'abandonner.
Mais avec un cheval travaillé, déjà un peu avancé, la main va se "fixer" par rapport au corps du cheval afin de donner au cheval un cadre dans lequel il va adopter un attitude stabilisée. La main ne doit pas aller contre le mouvement en avant du corps du cheval mais elle va limiter le balancier de l'encolure pour que le cheval concentre son effort dans la tension de sa ligne du dessus. Attention, je ne dis pas que la main ramène le cheval et le fixe
Seulement qu'elle indique une barrière que la bouche ne doit pas franchir. En revanche tant qu'il reste derrière cette limite, le cheval peut adopter l'attitude qu'il veut en réponse au travail fourni par l'assiette, le dos et les jambes du cavalier.
Si le cheval a une bonne relation main/bouche, et que le cavalier sait correctement évaluer l'ouverture ou la fermeture du cadre des aides, il n'y a pas de conflit à la main, pas d'appui, par de bouche fuyante.
A travers ces exemples, l'idée est d'illustrer la relative fixité de la main. Les situations où l'on peut accompagner et suivre la bouche du cheval, les situations où c'est la bouche qui va suivre la main.
C'est le même principe pour faire descendre l'encolure, la remonter, fermer l'angle tête encolure ou l'ouvrir.
Parfois l'un suit l'autre, des fois c'est inversé et des fois l'un indique un cadre à l'autre. La main doit écouter la bouche et le dos du cheval lorsque celui-ci indique que le cadre est trop court (trop difficile) ou même trop long (trop d'instabilité)… Tout ça n'est que nuances et à propos. Plus on l'acquiert plus on a de tact.