annerobert
Je suis moyennement d’accord avec ça…
Citation :
L'équitation théorique apprise dans les livres ne marche qu'avec le cheval parfait (qui n'existe d'ailleurs pas).
Et en fait même pas du tout d’accord !
Les auteurs des livres de référence n’avaient pas de chevaux parfaits (puisque ça n’existe pas comme tu le dis !
). Même si certains chevaux étaient parfois mieux dotés que la moyenne, tous ne l’étaient pas et ces auteurs étant des écuyers, il n’y a rien de théorique dans ce qu’ils ont écrit. Ils livrent la réussite de leur expérience bien concrète. En revanche, eux, avaient un talent que la majorité d’entre nous n’ont pas. Ce qui doit nous conforter dans l’idée de rester humble, de ne pas vouloir les imiter, de ne pas se prendre pour eux, et surtout de s’octroyer 5 ou 10 fois plus de temps qu’eux pour obtenir des résultats équivalents.
L’art d’une belle et bonne équitation c’est bien d’amener chaque cheval, avec son potentiel propre, à progresser sans aller au-delà de ses ressources. Il faut donc apprendre à savoir identifier les points forts et les points faibles de chacun et avoir la capacité à puiser dans la multitude des techniques équestres avec raison pour mettre en face de chaque cas le menu approprié. Ce qui signifie que tout repose intégralement sur un travail attentif du cavalier sur lui-même tout au long de sa vie.
Pour avoir assisté à des dizaines et dizaines (surement plus d’une centaine en tout cas) d’heures de cours particuliers donnés par quelques enseignants triés sur le volet (dont certains ne sont pas des inconnus) pour chacun de ces bons écuyers, j’ai toujours vu les chevaux positivement transformés entre le début et la fin du cours. Et ces élèves étaient loin de tous présenter des chevaux supérieurs à la moyenne, oh que non
Ces élèves avaient aussi des niveaux très différents, de l’enfant à l’adulte mûr, du débutant au compétiteur. Pour moi il est évident que concernant la justesse et la progression ça ne relève que de la qualité du travail du cavalier, et donc de la qualité de l’enseignement qu’il a reçu en grande partie.
Il n’y a pas de moule dans lequel il faudrait tenté de faire entrer son cheval. Les principes d’équilibre, de souplesse, de décontraction, de biomécanique, et même de légèreté sont les mêmes pour tous. La seule chose qu’il n’est pas possible de transformer sur un cheval c’est son brio. Même si la progression par le travail peut être significative sur la qualité de la locomotion : ma SF (et tous les chevaux que j'ai pu monter) ne trottera pas comme Valegro, parce qu’elle n’est pas Valegro. CQFD. Mais, juste, souple, décontractée, en équilibre, ça elle peut le faire grâce à notre travail, si je m’y prends bien, comme n’importe quel autre cheval avec n’importe quel autre cavalier s’il s’y prend bien.
cavaliereseule, je trouve extrêmement encourageant pour la belle équitation de voir une jeune cavalière s’interroger ainsi (en plus de la qualité de ton écriture, ça fait du bien aux yeux !), ne pas se laisser illusionner par le costume du « pro », ne pas abandonner l’idée d’une belle et bonne pratique respectueuse des chevaux. C’est valable pour tous les cavaliers que je peux lire ou croiser et qui démontrent cette conscience des choses. Personnellement ça me rassure même si je mesure aussi combien l’enseignement en club est encore et trop souvent pris en défaut.
Plutôt que « pianoter », essayer de faire vibrer tes doigts (auriculaires/ annulaires/ éventuellement majeurs) sur les rênes, tout en gardant la pince pouce/index très stable. Cette vibration c’est comme un tremblement des doigts sur les rênes, comme la vibration du portable ! Rien de plus. Ce n’est pas désagréable, pas fort, juste la petite information très furtive de la main au cheval proche de se décontracté mais encore un peu sur la retenue. S’il est prêt, il livre la cession de mâchoire et peut-être de nuque juste avec cela. S’il ne le fait pas, c’est qu’il y a quelque chose à régler avant et ailleurs qu’à la bouche.
cavaliere94
Les traces ne sont pas un signe d’engagement. Comme le souligne cherchour.
Le piaffer est le summum de l’engagement pourtant le cheval n’avance pas ses pieds d’un cm, donc il ne bouge pas de ces traces. La vérité est ailleurs !