Je n'ai pas lu toutes les réponses, mais néanmoins les dernières.
Je rejoins totalement les avis de vois faire aider dans votre couple, par un conseiller conjugal/psy ou autre personne compétente. A force de vivre dans une bulle, on ne peut prendre le recul nécessaire pour déterminer les problèmes et les solutions à envisager.
Les chevaux sont évidemment le punching-ball sur lequel votre mari cogne pour se défouler... Ça crève les yeux, vu de l'extérieur.
Lorsqu'une personne découvre une maladie, son entourage moins proche à tendance à lui dire de penser à elle, de profiter des bons moments et l'entoure de tout son soutien.. Certains estiment qu'on doit tout faire pour le malade car il a besoin d'être entouré, supporté dans sa souffrance.
Mais si j'ai découvert une chose en travaillant dans le milieu hospitalier, c'est qu'il y a des personnes qui méritent autant d'attention : les aidants.
Ce sont eux qui vont supporter le malade, le veiller, l'accompagner, le soutenir dans ses crises de santé, dans ses périodes de déprime; c'est l'aidant qui va soutenir le malade pour ne pas qu'il baisse les bras, qu'il se batte, qu'il continue d'y croire, qu'il garde de l'espoir. Il va peut-être le soutenir financièrement, le soulager dans la vie de famille... Il peut sentir de profonds désarrois ou ne pas se sentir à la hauteur. Certains peuvent être terrifiés, la maladie inquiète.
L'aidant peut énormément porter sur ses épaules, sans recevoir le soutien que peut recevoir le malade. Ça n'est pas à lui qu'on souhaite bon courage dans la rue, à qui on demande des nouvelles, vers qui on se tourne avec un regard d'appitoiement.
Votre mari doit supporter financièrement une famille, des chevaux, des sorties extérieures... Mais aussi votre burn-out puis l'annonce de votre SEP, maladie ô combien méconnue, aux symptômes différents et qui inquiète.
Réjouissez-vous qu'il soit encore là, car un autre aurait peut-être claqué la porte par peur de ne pas pouvoir tout assumer. Réjouissez-vous qu'il vous l'ai fait comprendre, de manière difficile et évidemment maladroite, mais il a lancé un appel au secours, d'une manière difficile, mais il l'a fait.
Votre mari est quelqu'un de bien s'il est resté près de vous et vous a soutenu tout ce temps, d'autres n'ont pas ce courage. C'est une belle preuve d'amour qu'il vous montre là.
Une amie qui a une SEP voit sur qui elle peut compter lorsqu'elle est en crise et demande du soutien.
Il a craqué, il a explosé, c'est compréhensible. Vous vivez tous deux des pressions différentes, mais des pressions bien réelles.
Vous devez certainement vous inquiéter tous deux de l'avenir, même si les sujets et la manière de le montrer sont différents. Nos angoisses se traduisent toutes de manière différentes.
C'est super que vous ayez pu parler, que vous ayez pu crever cet abcès. Continuez dans la communication, faites-vous aider.
Il existe des groupes de rencontre pour les personnes aidantes, je pense que cela pourrait faire du bien à votre mari, de rencontrer et partager avec d'autres aidants. Ils peuvent se conseiller et se soutenir. Pour vous également, trouvez un groupe de soutien et de paroles, mais sans lui.
Je pense que vous le faites déjà, mais n'oubliez pas de lui demander régulièrement comment il va, comment il se sent par rapport à cela et ce que vous pouvez faire pour l'aider.
La SEP évidemment plusieurs degrés, donc faites-le en fonction de votre forme physique. Mon amie, par exemple, vit tout à fait normalement, alors qu'une connaissance de les parents a très vite été diminuée physiquement.
Aussi bien vous que lui: ne restez pas seuls.
J'espère que cette crise et ce signal d'alarme vous permettront de rebondir et de donner un nouveau souffle à votre couple. Je vous le souhaite de tout cœur.
Bon courage, et profitez des vacances pour vous ressourcer !