Ecrire à des détenus ?

sujet assez sulfureux....
20 ans que je reconstruis des jeunes abusés,maltraités,je ne dois pas porter de jugement sur ces tarrés qu'on appele "parents".
je sers les dents et n en pense pas moins.....

bonjour ,

Je comprend vos deux dernières interventions, pour autant je voudrai juste nuancer un peu: je le répète les prisons ne sont pas remplie que de ''monstres'', donc une fois encore l'image que vous en avez est tres réductrice (merci les médias). je parle en connaissance de caus pisque je travaille dans les prisons.

En ce qui concerne la place de la victime, il y a eu beaucoup d'évolution, certes pas assez malheureusement.

Je pose la question : faut il être toxicomane pour parler des drogues, être cinéaste pour avoir un avis sur un film ?
Ce n'est pas parcequ'on a pas était victime qu'on a pas le droit d'en parler.

Au contraire même, on a certainement plus tendance à faire preuve de neutralité.


Encore une fois, vouloir améliorer les conditions de détention, favoriser la réinsertion des détenus, ce n'est PAS être indulgent sur leur délit. Pour info, si il y a environ 60000 détenus,il y a environ
200 000 personnes placées sous main de justice et suivies en milieu ouvert (merci les médias de bien informer les citoyens sur la réalité du milieu pénitentiaire).

je reconnais que sur ce genre de sujet,je ne suis pas tolérante.
je vais meme dire des choses assez méchante donc je vais me taire.
quand on voit ce que cela coute à l'état.
et que les smic,alloc ou retraites sont augmentés d'1% .....
et que ce n est pas une obligation d'aller en tole.
bon,j'arrete là,car c est une belle journée qui commence.

Une belle journée et puis pour continuer à dire n'importe quoi ça peu prendre tres longtemps.

Propose autre chose qu'une comparaison entre des allocations, le cout des détenus et les hausses du SMIC car j'ai l'impression de lire un discours du FN... quoique tu n'as pas parler des immigrés dieu merci

Je l'ai fait 3 fois.

La première fois, condamné pour une lourde peine, j'ai arrêté au bout de deux ans car je sentais que je prenais trop de place dans sa vie et je ne gérais pas ça. J'étais super jeune, tout juste majeure.

Deuxième cas, un jeune homme condamné pour une peine légère, super courtois, très gentil, il a continué à me donner des nouvelles de sa réinsertion. Une très bonne expérience.

Troisième cas, un jeune marocain que je connaissais bien, condamné à Marrakech car arrêté avec du shit sur lui. Je l'ai accompagné pendant 2 ans.

et alors?

ton ressentit par rapport a ca?

Je ne porte pas de jugement. Ce n'est pas à moi de déterminer qui mérite ou pas. Chaque expérience est différente.
Ce serait à refaire, personnellement je le referais.
Et si je devais me permettre un conseil, je dirais juste aux plus jeunes d'entretenir cette correspondance en étant si possible accompagné par une personne de confiance et surtout de garder un minimum de distance comme je pense que nous devrions garder dans toute correspondance avec des gens que l'on n'a jamais rencontré (détenu ou pas).

Entièrement d'accord avec toi, détenu ou pas, les correspondances doivent être surveillées par des adultes. Y a qu'à voir ce qui se pase avec MSN, face-Book et cie.....

Merci SophieAngel pour ton avis et ton expérience !

kimen47 a écrit le 04/07/2009 à 15h35: Exemple typique de l'amalgame brut. en prison il n'y a pas que des agresseurs, il y a des ''monsieur/madame tout le monde'' qui a un moment de leur vie ont fait de mauvais choix. Ce n'est pas pour autant qu'il faut qu'ils subissent plus que ce que la Justice leur inflige comme peine sinon cela deviens de l'acharnement.

C'est bien pour ca qu'il faut bien faire une distinction entre les maisons d'arrets et les prisons.
En écrivant en maison d'arret, on est sure de soutenir des personnes qui purgent des peines courtes donc pour des délits (rarement pour des crimes, heureusement). Là je trouve ca interessant.
Ecrire en prison, apres c'est un choix, certaines personnes sont condamnées pour crimes, on ne choisira pas, donc à chacun son choix, mais je peux comprendre que l'on ne veuille pas écrire dans ce cas (ce qui est mon cas car vécu trop lourd)

kimen47 a écrit le 16/07/2009 à 10h51: Entièrement d'accord avec toi, détenu ou pas, les correspondances doivent être surveillées par des adultes. Y a qu'à voir ce qui se pase avec MSN, face-Book et cie.....

on est censé etre majeur et donc adulte (du moins au yeux de la loi car c'est rarement le cas dans la vraie vie) lorsqu'on prend la décision de leur écrire non?

j ecris a un ami qui est en prison depuis 2 mois. IL n y a pas que des tarré dans les prisons.

Lui est condamné pour avoir plusieurs infractions au code de la route légère. Mais possédant un permis portugais ls points ne peuvent lui etre retiré. de ce fait il est en prison.

Ils ont besoin de corespondance.....

qui a dit que ton ami était taré??
personne je crois...

la situation est différente dans ton cas car tu connais la personne, on peut donc pas comparer...

j'ai l'impression de lire un discours du FN... quoique tu n'as pas parler des immigrés dieu merci[/quote]

tu es un peu démodée toi ! le fn ??ça existe encore??d'autres partis commencent à prendre le relais !! et peuvent avoir des phrases qui mettent le feu aux cités ....
j'ai dit que la population carcérale coutait cher ,et que de pauvres gens trimaient pour bouffer et etre logé.ce n est pas une réalité???
mon lieu de vie accueille une majorité de jeunes black,beur,manouche.
et là,ça fait 2 jours que je vais au tribunal avec une jeune ,le mec vient d en prendre pour 12 mois ferme avec obligation de soins ;et je ne vais pas lui écrire.
alors traite moi de ce que tu veux ,ça ne me gène pas ,je suis une "68arde"!!!et ma journée a été formidable.
et je sais faire la différence entre un pauvre type qui n a pas eu de chance et qui n a rien a faire en tole et les autres .salut

lamono a écrit le 16/07/2009 à 12h26: on est censé etre majeur et donc adulte (du moins au yeux de la loi car c'est rarement le cas dans la vraie vie) lorsqu'on prend la décision de leur écrire non?

Censé dans le sens supposé. Mais qui l'impose. Personne.
Moi, pour la première correspondance j'avais 17 ans.
J'avais tout simplement répondu à une annonce qui m'avait émue lue dans un canard, à une époque où j'avais envie de consacrer du temps aux autres.
Après majeur ou pas, il y a des gens plus ou moins sensibles, plus ou moins influençables.