J'ai identifié les chemins routiers, je les prendrais à pied et monterais au bout. Pour l'instant pas de galop en groupe.
Si j'ai une difficulté, c'est le prof qui le monte. Si je repère un problème, j'en parle. J'ai choisi un brave cheval qui connait son métier. Je fais du travail à pied pour améliorer sa "conscience de moi" on va dire.
On ne peut pas tout contrôler. Mais si le risque potentiel est mortel, on peut au moins se donner un peu cette peine.
Ce que tu décris n'a pas grand chose à voir avec les deux situations dont il est question:
- une chute d'une professionnelle qui monte en condition optimale dans une discipline représentant le plus gros risque en quitation
- un cheval qui trébuche, risque potentiel pouvant survenir à à peu près n'importe quel moment avec n'importe qui, et plus encore avec un cavalier novice comme toi dont la maîtrise technique de l'équilibre équin n'est pas construite.
Ton raisonnement se situe tout de même plus dans le refus catégorique du risque que dans la prévention. Attention les control freaks (je les connais bien, je me fréquente depuis très longtemps) se mettent toujours des bâtons dans les roues à un moment.
Sinon dans les détails de ce que tu décris, attention, tu risques dans les fais plus en étant en main su l'axe routier qu'à cheval. Et d'une manière général, l'extérieur en main, ce n'est pas anodin du tout.
Le meilleur pare-feu face au risque équestre, c'est la technique. Aucun cavalier n'est à l'abri d'une faute, mais en l'occurrence les cavalières victimes évoquées précédemment présentaient une maîtrise avancée de leur équitation, ce qui renvoie au caractère contingent de leur chute, avec une limite cependant: peut-être qu'à ce moment là, la jeune endurancière était relâchée et n'a pas été en mésure de récupérer son cheval (cependant pour avoir eu une trébucheuse en chef et avoir fini bombe en miettes après trois foulées de galop de travail, en pleine concentration, parfois ça arrive, et c'est comme ça); quant à la complétiste, 8 championnat d'europe, gros niveau inter, elle n'est pas née de la dernière pluie. Peut-être qu'elle pensait à qqchose à ce moment-là. Peut-être que le cheval touche 1cm de trop et ça, malheureusement c'est aussi comme ça. Pour qui a regardé des gros cross, c'est beaucoup de maîtrise, beaucoup de confiance, beaucoup de lucidité, beaucoup de cran et aussi un peu de défi à la mort parce que ça touche. Le risque à éviter ce serait le cross lui-même, mais le cross, c'est comme le ski, c'est comme la chute libre, c'est parfois juste 1 mm et ni la sécurité ni la préparation ni la concentration ni la maîtrise ne peuvent interférer avec ce mm de défi perdu contre la mort. C'est le deal à accepter.