Vendre un poney invendable : je ne vends plus !

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Lipstyxxx

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Vendre un poney invendable : je ne vends plus !
Posté le 21/09/2019 à 22h50

Bonjour à tous,

Merveilleux titre, n'est-il pas ?

Alors pour ceux qui veulent la version longue, vous pouvez jeter un œil à ce post : https://www.chevalannonce.com/forums-11054945-comment-avancer-avec-mon-poney-desesperee, et à celui-ci pour ceux qui ont accès au forum adultes : https://www.chevalannonce.com/forums-11703898-mon-poney-point-de-non-retour-atteint.

Pour les autres voilà le topo : en avril 2016, j'ai acheté mon premier poney. J'ai pas mal d'année de club derrière moi, et j'ai un cheval confié depuis un an et demi (qui vit à la maison), je n'ai pas un gros budget, mais l'idée est de mettre dans des cours et un encadrement l'argent que je ne mettrai pas dans le cheval en lui-même, sachant que je n'ai pas d'objectifs de compétition ni rien. J'achète un poney vendu par un centre équestre car pas pratique du tout en cours. C'est un poney hyper anxieux et stressé. Je l'essaie deux fois, il est chaud et sur l'œil, mais je me dis que ça se gère (il n'est pas vicieux), qu'avec du temps ça ne peut que s'arranger. Je fais une visite véto (basique, sans radios) par acquit de conscience, qui se passe assez mal (poney ingérable, la véto dit en plaisantant qu'elle a l'impression de voir un poney tout juste sorti du champ au débourrage, pas un poney de club de 8 ans... J'aurais dû l'écouter) mais on parvient à nos fins et j'ai le feu vert, tout roule.
On me l'amène à la maison (en me disant juste "on a eu du mal à le faire monter dans le camion". Gros lol, vu les dégâts aujourd'hui je serais curieuse de voir comment ils s'y sont pris), et c'est le début de la galère. Je veux faire les choses bien. je fais passer le maréchal, impossible de le parer. Je fais passer l'ostéo, impossible de le manipuler, je fais le dentiste... oh, miracle, là ça marche. Je prends des cours dans le club près de chez moi, où ça ne se passe pas bien, bref, rien ne va. Je sors en balade quand je peux, et là c'est plutôt cool, moi qui ne suis vraiment pas branchée extérieur, il m'apprend à apprécier ces moments. Il reste sur l'œil, mais il aime se promener et se donne à fond.

J'ai par deux fois mis poney en pension travail chez des pros triés sur le volet (vraiment, j'ai pas pris les premiers venus, et aujourd'hui, même si je n'ai pas eu les résultats escomptés avec ce poney-là, je leur reconfierais un autre cheval les yeux fermés), sans réelle amélioration. Alors bien sûr, il y a du mieux à différents niveaux depuis son arrivée, mais il reste hyper délicat à manipuler, à monter, et si les progrès étaient flagrants les premiers mois, ça fait longtemps qu'on ne fait que stagner ou régresser.

Au moment où je me dis que je vais m'en séparer (plus l'envie, il était en train de me dégoûter de ma passion), je tombe enceinte. Entre la grossesse de merde, l'accouchement compliqué, les soucis de santé par la suite et un emploi du temps bien chamboulé par l'arrivée d'un bébé, c'est le stand-by pendant 14 mois. 14 mois, donc, sans sortir poney du pré. Je m'en occupe autant que possible, il a de la visite tous les jours, il est nourri, pansé une fois de temps en temps, je continue de le faire suivre niveau dentiste, vermifuges, vaccins, enfin voilà il n'est pas abandonné ! J'ai donc eu tout le loisir de mûrir ma décision de vendre mon poney. Pour faire les choses le mieux possible, je rappelle le pro comportementaliste qui l'avait eu au travail pour qu'il refasse quelques séances à la maison (le faire embarquer dans un van dans le calme, et monter dessus pour voir ce que ça donne). Depuis le début je sais que je suis perdante sur toute la ligne avec ce poney (acheté 1000 €, un paquet de frais pour le remettre sur les rails, et un prix de revente proche de zéro je pense), donc l'idée n'est pas de récupérer mes sous mais de m'acheter une tranquillité d'esprit. Je ne veux plus de ce poney chez moi, il me pèse, jour et nuit, ça fait des mois et des mois que je n'ai pas partagé un moment agréable avec lui, je veux qu'il parte, vraiment il le faut. Mais je ne veux pas qu'on me l'achète pour me le ramener un mois plus tard, donc je veux être honnête avec l'acheteur, sans non plus me tirer une balle dans le pied. Mais aujourd'hui, le pro m'a clairement dit qu'il était invendable en l'état, et que le connaissant, il ne pouvait pas garantir qu'avec (beaucoup beaucoup) de travail, il deviendrait pratique. Pour lui, soit il y a problème physique, soit il y a eu maltraitance (ça j'en suis sûre), soit les deux, mais voilà, quoi. Il me conseille de le vendre voire donner pour compagnie, mais pas comme un cheval montable, pour m'éviter des problèmes (le risque d'accident n'est pas négligeable, il faut vraiment un bon cavalier expérimenté et encadré, sauf qu'un cavalier comme ça ne va pas s'encombrer d'un poney ONC de 11 ans à reprendre de zéro, a priori), ou de me rapprocher d'une association.

Sur le principe ça m’embête, car je sais que les associations croulent sous les demandes, et que mon poney n’est pas en urgence boucherie (ça fait déjà un an et demi qu’il est chez moi à rien faire alors que je n’en veux plus^⁾. Mais d’un autre côté, ça me permettrait de m’en « débarrasser » assez vite et d’être à peu près assurée qu’il ne finira pas à la boucherie.

Le donner, je veux bien si je suis sûre qu’il est dans une bonne famille, mais je me dis que c’est risqué, quoi. On connaît tous ces histoire de genre biens sous tous rapports qui se voient confier des chevaux et les revendent à la boucherie derrière pour se faire des thunes.

Alors concrètement… Vous me conseillez quoi ? Je le vends 500 € comme un poney compliqué, pour cavalier averti ? Je le vends pour un euro symbolique comme poney de compagnie pour un autre cheval (il est rustique, pas dominant, vit au pré avec abri toute l’année, sans couverture, ne mange que du foin/CMV) ? Je le donne à une asso qui se charge de lui trouver un propriétaire (ça reste malgré tout un poney sans souci de santé, pas trop vieux, plutôt joli) ?

L’idée de revendre ce poney est déjà dure à digérer, mais comprendre que j’ai juste été la dernière des c***es en l’achetant à des gens clairement malhonnêtes, ce qui me met dans une situation bien pourrie aujourd’hui… Je sature un peu quoi. Dans tous les cas, on est d’accord que trois ans après achat, même si j’ai acheté à un pro, je ne peux rien faire ? De toute façon concrètement je ne vois pas ce que ça changerait si je pouvais leur rendre le cheval et récupérer mon argent : il finirait à la boucherie ou délaissé au fond d’un pré, c’est 99 % sûr. Donc j’aime autant éviter !

Édité par lipstyxxx le 24-08-2020 à 23h27

Cymoril

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Posté le 26/08/2020 à 15h28

lipstyxxx Faut juste pas essayer de regarder par dessus son dos il a l'air très beau par contre!

Expar

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Posté le 26/08/2020 à 15h38

lipstyxxx

Le "monstre" rentre dans l'abri, c'est que c'est à sa taille.

Si Uta a déjà un pote, ça va le faire.

Il va falloir laisser un peu de temps à tout le monde de s'adapter au changement...

Lipstyxxx

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Posté le 26/08/2020 à 15h38

cymoril C'est clair... C'est pas sur lui que je vais essayer le western, déjà que j'arrive pas à seller ton poney d'1,40m...
Mais oui, c'est un beau bestiau, il a des petites égratignures de partout surtout sur la tête (il a fait une allergie cet été avec les mouches je crois) mais à part ça il est pas mal, pour un cheval peu bossé il a un physique correct, et l'avantage de mon pré c'est qu'il entretient les chevaux vu le dénivelé. Il va en revanche falloir que je me construise un montoir si jamais un jour je me décide à monter dessus ! Et aussi que je voie si ma selle lui va (il va falloir déjà acheter une sangle !). On m'a donné son filet, c'est déjà ça.

Lipstyxxx

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Posté le 26/08/2020 à 15h44

expar Ah oui l'abri ça va, c'est un grand hangar qui doit faire 7 mètres sur 4 donc il a de la place ! Mais comme à l'écurie il n'y a que des abris naturels dans les prés, il devait se sentir à l'étroit malgré tout. Je lui ai montré tout à l'heure que je savais faire les grattouilles, il était comme un dingue. Il se laisse attraper sans souci, est respectueux en main, rien à redire. C'est juste qu'il est "balourd" et pataud donc je me méfie de ses grands pieds qu'il ne sait pas toujours où poser, mais c'est plus de la négligence que de la méchanceté, clairement !

Cymoril

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Posté le 26/08/2020 à 15h49

Ha ouais puis pour trouver la selle, moi je te le dis j'essaie même pas j'ai mis 2 ans pour le poney, on va éviter le trotteur maintenant :p
Puis faudra éviter de devoir remonter en balade après quoi ^^

Lipstyxxx

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Posté le 16/09/2020 à 23h28

Pour donner des nouvelles…

Alors déjà, commençons par la bonne : je suis on ne peut plus soulagée de ne plus avoir à gérer et croiser Uta au quotidien. Ça m'a énormément surprise, mais ça prouve bien à quel point il a "cassé" quelque chose en moi. Je suis du genre à psychoter du tout puissance 1000, à m'inquiéter, à imaginer le pire, et là, ben... rien. Je ne pense que très peu à lui, et mon Dieu que ça fait du bien !! C'est dingue car concrètement ce poney n'était pas un réel poids au quotidien (il me demandait pas plus de travail que le nouveau, voire plutôt moins en fait) et pourtant je me sens plus légère. Et je sais qu'objectivement il est bien là où il est, j'ai confiance, ça aide.

Pour le moins bon : je suis allée le voir le lendemain de son arrivée à la pension, il était collé au soumis du troupeau, ils ne se lâchaient pas, je lui ai fait un câlin mais ne l'ai pas embêté. J'y suis retournée quelques jours plus tard dans l'optique de le sortir du pré et de faire un mini promenade en main. Déjà, j'ai découvert la joie d'avoir un poney dans huit hectares : il était à l'opposé, et quand il m'a aperçue de loin, il a commencé à courir comme un neuneu (pas pour me sauter dans les bras hein, vous l'aurez deviné). J'ai mis 10-15 minutes à l'attraper, donc à peu près comme quand je l'ai acheté (ça a mis du temps avant qu'il se laisse attraper facilement, et il y a régulièrement des couacs). Je m'y attendais, je pensais même ne pas pouvoir du tout le chopper, donc pas trop mécontente. Par contre ensuite sur le chemin pour retourner à l'entrée du pré (très long !), ça s'est corsé. Je le sentais hyper tendu, je ressentais la connerie qu'il s'apprêtait à faire. Il a tenté de s'arrêter deux-trois fois, il braillait, et il a soulevé les antérieurs de quelques centimètres. Avec le recul, j'aurais dû arrêter là, le féliciter du peu qu'il m'avait "donné" et le laisser rejoindre ses potes, peut-être. Mais j'ai choisi l'option sévère, donc grosse voix et hop, on avance. D'autant qu'il y avait la moitié du troupeau qui suivait, il n'était pas seul. Et puis là, fils qui se touchent, monsieur se met debout, fait un gros écart, se barre au galop, et moi (même si j'avais prévu le coup en mettant des gants, je le connais mon poney) ben... je peux pas le tenir, donc le voilà barré dans huit hectares avec la longe entre les pattes, youpi ! Il retourne au triple galop là où je l'avais attrapé plus tôt, où était restée la leader du troupeau. Et là je comprends : c'est d'elle qu'il ne voulait pas s'éloigner, son pote du début, il s'en fout, maintenant. Il se laisse rattraper sans souci, je lui redemande de s'éloigner de la jument, juste quelques mètres, demande quelques exercices, et puis je laisse là-dessus, pas envie d'avoir un accident. Qu'il se barre dans le pré c'est une chose, mais dehors ce serait moins rigolo.

J'y suis retournée dimanche avec comme objectif : l'attraper, lui donner une carotte, le vermifuger, câlin et basta. Ça a été l'affaire de quelques minutes, RAS. En même temps je lui ai rien demandé^^.

Aujourd'hui, j'avais un cours (sur un autre cheval) donc je suis juste passée au pré lui faire coucou avant de rentrer chez moi, il était d'abord méfiant puis ensuite j'ai pu le câliner un moment, il était comme d'habitude. En revanche il était un peu à l'écart du troupeau, seul avec la fameuse jument. Et couvert de plaies (superficielles) en cours de cicatrisation.

Donc mon nouveau souci, c'est que Uta se prend pour le petit étalon noir où un truc du genre, il passe son temps à protéger "sa" jument (tous les autres chevaux sont des hongres) et n'hésite pas à se confronter au chef du troupeau, qui fait 2 fois sa taille et n'est pas tendre avec les merdeux… Sauf que connaissant Uta, il est pas du genre à se faire dicter sa conduite. Autant c'est pas un méchant (lui il ne tape pas et ne mord pas), autant il a un carafon gros comme ça et un instinct de survie proche du néant quand il a décidé de faire/ne pas faire quelque chose envers et contre tout. J'espère donc que ça va se tasser, qu'il va finir par comprendre que s'il sort du pré, c'est pour y revenir ensuite, et qu'il n'est pas un étalon, que ce n'est pas sa jument (laquelle n'en a d'ailleurs rien à carrer du petit nouveau).

De ce que m'a expliqué la gérante, la jument est la leader du troupeau, c'est-à-dire que c'est elle que tout le monde suit, mais elle ne prend jamais part aux bagarres ou quoi. Le chef, celui qui domine physiquement, c'est celui qui fait des zébrures à mon poney, et que ce dernier a apparemment décidé de pousser dans ses retranchements... Elle m'a dit qu'Uta se comportait clairement comme un étalon, chose qu'on m'avait déjà fait remarquer dans son comportement au travail et à pied.

Je ne sais pas trop quoi prévoir dans l'immédiat, j'hésite entre me dire que je m'en fous, que je vais savourer encore un peu l'absence de prise de tête avant d'y réfléchir, et retenter rapidement une sortie du pré pour une promenade ou un pansage rapide, histoire de dire, quoi. L'idée de lui mettre un chiffney m'a traversé la tête aussi, je me dis que s'il ne bouge pas, il ne le sentira même pas, mais qu'au moins s'il rejoue au con, j'aurai un moyen d'action... Il est dans tous les cas prévu que je prenne quelques cours à pied avec ma prof mais ce sera pas avant 15 jours, donc à voir si je m'y colle seule d'ici là ou pas !

Bref, je suis clairement pas sortie de l'auberge avec ce poney

Lipstyxxx

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Vendre un poney invendable : je ne vends plus !
Posté le 28/11/2020 à 22h35

Quelques nouvelles pour ceux qui suivaient :).

Alors il aura fallu un bon mois et demi pour que la routine se mette en place et que poney se détende, mais là je crois que c'est bon ! J'ai pas tenté de méthode particulière, à part juste lui laisser du temps et me concentrer sur autre chose en attendant. Je peux maintenant l'attraper et le sortir du pré dans le calme. Je n'utilise en général jamais les friandises mais là j'ai décidé de changer mon approche, donc il sait qu'il aura un petit quelque chose quand je viens le chercher (ça ne l'empêche pas de se mettre à trotter la tête en l'air en me voyant arriver, mais il se calme au bout de 2 minutes et accepte le licol). La seule fois où j'ai oublié et que j'ai voulu lui passer le licol direct, il m'a regardé genre "tu plaisantes là ?" et il s'est barré . J'ai sorti le bonbon de ma poche, je lui ai dit "ahh attends, j'avais oublié, reviens !", hop il est revenu, il a mangé son bonbon et c'était bon. Je vous jure… J'aime pas trop le principe, mais étant donné que les choses sont cadrées, il ne réclame jamais la moindre friandise en dehors de ce moment-là. Il sait pourtant que j'en ai dans ma poche. Mais je sais pas, peut-être qu'il sait que je déteste marchander avec la nourriture et que si il abuse, je vais tout remettre à plat et il n'y aura plus de friandises du tout ahah.

Il est toujours un peu tendu, c'est-à-dire qu'il va être du genre à hennir à tort et à travers, mais tant qu'il n'a pas un comportement dangereux, je lui laisse cette liberté de s'exprimer, et d'ailleurs il le fait de moins en moins.

À l'attache, après avoir tiré X fois au renard les premières fois (souvenirs des débuts, il faisait ça tout le temps quand je l'ai acheté), là aussi on est revenus à la normale, ouf. La solution pour le moment est de l'attacher à proximité des chevaux en boxe quand je le prépare, comme ça il a de la compagnie et ça le rassure. Si je le mets seul quelques mètres plus loin, il est trop anxieux pour le moment, mais ça va se tasser.

Pour le travail monté, j'ai fait une première séance (un peu poussée par ma prof qui sentait que si elle me secouait pas je remonterais jamais dessus). Je l'ai donc monté, en panique totale (je n'avais jamais été comme ça à cheval... ridicule^^). Donc j'étais au bord des larmes, à supplier ma prof de le tenir, donc on a marché au pas, elle me le tenait, au bout de quelques minutes elle m'a lâchée, j'ai fait un cercle, elle m'a dit de l'arrêter, moi tellement tétanisée que je ne savais plus comment faire, donc forcément lui il a continué de marcher. La prof l'a rattrapé, et on est restés là-dessus ! Ça paraît idiot mais c'était déjà énorme. On a refait ça quelques jours plus tard, cette fois j'ai réussi à monter sans qu'elle me tienne et même demander quelques foulées de trot. Rebelote quelques jours plus tard, on a commencé quelques exercices au pas, mais toujours de toutes petites séances le temps, et toujours avec la consigne de chanter non stop. Ça semble fonctionner pas mal ! De fil en aiguille, j'ai osé remonter seule, toujours sur de mini séances, et puis un jour les circonstances ont fait que je me suis retrouvée avec deux autres cavaliers pour un cour "classique"… Donc ça a évolué assez vite, et aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir un cheval normal en pension !

Il a vu le maréchal... et l'ostéo ! Après mes déboires des premiers mois qui se sont soldés par des échecs cuisants, j'étais dubitative, mais après deux ans et demi de vacances, un déménagement et pas mal de baston au pré, c'était nécessaire d'au moins essayer. Miracle, cette ostéo fait partie des gens à qui il dit "d'accord" sans discuter. Elle a donc pu en faire ce qu'elle voulait, sans la moindre rétivité de sa part. Il soupirait de plaisir, bref, il a passé un bon moment, et moi aussi ! Il était bien sûr bloqué de partout, et surtout au niveau des rotules où ça coince sévère et doit le faire beaucoup souffrir (et potentiellement expliquer les soucis pour donner les postérieurs). On refera un point dans un moins, peut-être qu'une deuxième séance sera nécessaire, elle m'a aussi parlé d'injection d'un truc qui permettrait "d'huiler" l'articulation...

Je l'ai remonté deux fois depuis, mercredi dernier pour une mini séance de dérouillage post-ostéo, et il a été tellement sage que je me suis dit "allez, je vais faire un tour dehors !" (bon, rien que ça, on voit le chemin effectué !). Je me suis retrouvée sur une pile électrique montée sur ressort, je m'attendais à ce qu'il me dépose dans un coin pour aller galoper tellement il était heureux ! Mais j'ai réussi à gérer sans trop le contraindre (parce que sinon clairement il m'aurait dit merde, serait parti dans des figures aériennes et ça se serait mal terminé). Donc j'ai fait un tour un poil plus grand que prévu et je l'ai laissé trotter un peu pour refaire descendre la pression, ça nous a pas empêchés de faire tout le retour au trot sur place, mais ça allait^^. Et surtout, je n'ai pas stressé, j'étais sûre de moi, et ça a payé.

Aujourd'hui j'avais un cours de prévu mais vu le temps, on a décidé de faire une vraie balade en groupe. Il était heureux, mais heureux... ça irradiait littéralement de tout son corps, un truc de dingue ! Il a été parfait. On s'est tapé deux gros galops où il a tracé comme un fou mais est super bien revenu derrière, il a été en tête et derrière, RAS, deux trois écarts mais bon classique quoi. Pour un poney qui n'avait pas vu l'extérieur depuis si longtemps, il n'y avait aucune différence avec la dernière fois qu'on s'est promenés. Du pur plaisir donc, et une folle envie de remettre ça très vite (surtout que les chemins par là-bas ne manquent pas).

Bref, je suis HEUREUSE ! Je sais que maintenant on ne va que pouvoir progresser, moi dans mon équitation, nous dans notre relation. J'ai accepté le fait que j'avais un hyper-sensible, que je devais être irréprochable sans quoi il se braque (et je ne le suis toujours pas, mais on compose mieux avec, disons). J'ai appris à déplacer les hanches d'une pression de la fesse quand je m'évertuais à reculer ma jambe, ce qui l'agressait littéralement, je me force à tenir la poignée installée sur ma selle avec ma main extérieure pour qu'elle ne bouge pas d'un centimètre, et miracle, il reste sur la piste et arrête de m'emmener n'importe où, je travaille à mort sur ma position car je sais que 99 % de nos problème viennent de là...

Parmi les projets à court terme : profiter du simulateur équestre qui va rester à l'écurie tout le mois de janvier pour bosser à fond avec ma prof et enchaîner simulateur/Uta à chaque fois.
Et Guillaume Hennequin vient animer un stage CSO dans quinze jours (oui, dans une écurie de dressage, mais on n'a peur de rien ahah). Je ne pourrai pas participer au cours de saut à proprement parler car il aura lieu dans une autre structure (on n'a pas de carrière de saut !), qu'Uta ne monte toujours pas en van, qu'on n'est de toute façon pas du tout prêts à enchaîner un parcours, et que les rares chevaux de l'écurie qui sautent sont déjà pris. En revanche, je vais prendre un cours de "dressage option obstacle" avec lui, on ne sera que deux élèves, l'autre n'a pas un grand niveau, donc j'essaie de ne pas me mettre la pression, normalement le prof s'adaptera à nous et nos capacités, et si ça roule, je pourrai sans doute sauter quelques barres quand même en fin de cours ? J'ai hâte en tout cas !
J'ai aussi investi dans une selle de dressage, parce que la selle de cross pour la position, ça m'aide pas !

Expar

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Posté le 28/11/2020 à 23h09

lipstyxxx

C'est super que tu retrouves le plaisir de le monter, même si le chemin a été dur.

Khady

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Posté le 28/11/2020 à 23h26

Impressionnant tout ce chemin parcouru!! Bravo!

Lipstyxxx

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Posté le 28/11/2020 à 23h44

khady

Merci :). On n'est pas encore rendus, mais disons que là je me retrouve avec les mêmes envies/projets que quand je l'ai acheté. On pourrait donc dire que j'ai "perdu" quatre ans, le mettre en pension avant aurait clairement changé la donne (et je le savais, mais je ne pouvais/voulais pas). Aujourd'hui je sais qu'Uta ne reviendra pas à la maison. Si notre arrangement avec ma prof doit s'arrêter, je pense que je le laisserai quand même en pension là-bas (en la payant du coup), quitte à devoir trouver un shetland ou un deuxième âne pour tenir compagnie à mon ânesse. Et si financièrement c'est pas jouable, je le vendrai j'imagine. Mais poney à la maison, je sais que c'est voué à l'échec, donc si j'ai pour ambition de le monter, c'est pas envisageable. Et puis j'ai beau retrouver le plaisir de le voir et de le monter, je ne suis pas frustrée du tout de ne le voir que deux fois par semaine, il ne me manque pas du tout, curieusement. Je suis heureuse de le voir quand je le vois, ça s'arrête là !

Lolytop1

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Posté le 29/11/2020 à 07h47

Je vous suis depuis vos débuts et je suis très sincèrement heureuse de lire ton dernier résumé.
Je pense que vous étiez faits pour vous rencontrer et que vous avez beaucoup de chance de vous êtres trouvés

Lipstyxxx

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Posté le 29/11/2020 à 14h50

lolytop1 Merci

Lipstyxxx

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Posté le 13/12/2020 à 00h31

Et encore des bonnes nouvelles pour nous !

J'ai essayé ma nouvelle selle (de dressage, donc) lundi en montant toute seule, et ça a été un peu la révélation ! Sur le coup je me suis dit t'emballe pas, ce sera peut-être pas pareil demain, mais en fait si ! Ma position est forcément modifiée par rapport à mon habituelle selle de cross, et malgré le fait que ma selle ne soit pas du tout "encadrante" (pas de gros taquets ni rien), je me rapproche sans doute de ce qu'il faut atteindre, enfin ! Uta me l'a clairement fait comprendre en tout cas. Je n'avais pas l'impression ma façon de monter, et pourtant pas une fois je l'ai senti sur le point de se braquer/m'embarquer. Mes jambes devaient être placées comme il faut, et comme monsieur est un gros sensible, ça se joue au centimètre sinon ça vrille. J'ai du coup tenté de demander un bout de session à la jambe, m'attendant à ce que comme d'habitude il se tortille/parte au trot/secoue la tête, mais non : il a tâtonné tout en restant CALME jusqu'à ce qu'il amorce le mouvement voulu, donc là grosse récompense verbale, et voilà poney parti pour sa session, inarrêtable J'ai refait plusieurs fois l'exercice, c'était de plus en plus fluide. Plus compliqué la session jambe droite, car c'est notre mauvais côté à tous les deux. J'ai tout de suite vu que malgré mes efforts, n'étant pas assez symétrique, mes demandes n'étaient pas claires, donc il essayait de répondre comme il pouvait : tu veux reculer ? bon... tu veux que je bouge les épaules ? T'es sûre que tu veux pas reculer, je comprends rien ! Pauvre poney^^ J'ai réussi à obtenir un début de déplacement et j'ai laissé là-dessus pour pas le saouler avec mes bêtises, on reverra ça en cours.

Ce matin avait lieu mon cours avec Guillaume Hennequin. J'étais assez sereine, j'avais pris un cours particulier il y a deux jours où ma prof m'avait mis des barres au sol et voulu me faire galoper sur quelques foulées derrière pour que je ne panique pas le jour J si Uta prenait le galop à un moment ou à un autre (car oui, on en est toujours au stade zéro galop en carrière, je bloque complet). Ce fut l'occasion de tester le galop dans ma nouvelle selle. Et là encore miracle, j'arrive (enfin) à m'asseoir. Donc même si je suis encore trop en avant et que j'ai trop tendance à tirer sur les rênes, ça me redresse malgré tout, donc je contrôle mieux, et il est super bien revenu derrière à ma demande.

Et donc ce matin le fameux cours qui a été juste génial !! On a bossé comme on n'avait jamais bossé, j'ai demandé à Uta des exercices qu'on n'avait jamais fait (et moi, ni avec lui ni avec un autre cheval je crois bien). Grosse gymnastique à base d'épaules et contre-épaules en dedans, sur des exercices hyper bien menés et de difficulté graduelle, si bien qu'à aucun moment je ne me suis sentie dans l'impasse. Uta d'une bonne volonté épatante, un prof très à l'écoute de nos particularités mais dynamique et qui fait que tu ne te poses pas de questions. Une contre-épaule en dedans au trot avec transition au pas puis retour au trot, le tout sans marcher droit ? Ben ma foi... À main gauche, je suis hyper fière de nous. À main droite, c'était plus compliqué (mais vraiment, 200% ma faute :( ) mais on a eu de belles choses malgré tout.
Il m'a aussi fait galoper en mettant en pratique ce qu'on avait développé pendant la détente (à savoir : incurvation, incurvation, incurvation). J'ai vraiment ressenti un déclic, j'ai enfin compris ce qui faisait que le galop se dégradait à vitesse grand V avec Uta. Jusqu'ici je me disais "il me prend la main, puis se fige dans la bouche, puis tire à l'inverse d'où je veux aller, et c'est la fin". Alors qu'en réalité, non, le cheminement, c'est : il se contre-incurve, et s'ensuit tout ce que je viens de lister. Mais s'il reste incurvé, tout va bien. Et aujourd'hui, j'ai bossé une heure avec un poney incurvé à toutes les allures et aux deux mains. Donc ça veut dire que je sais faire, et que je sais comment éviter l'escalade en coupant le truc à la base. Le genre de truc qui fait tellement plaisir !!

Alors voilà, à reconfirmer dans les semaines à venir, je reprends un cours jeudi, je monterai peut-être une fois seule avec ça, et puis en janvier, on aura le simulateur à l'écurie donc je vais pouvoir me concentrer sur moi pendant ces séances et je suis certaine que ça va nous faire progresser de ouf.

Et dernière bonne nouvelle : ma prof a commandé six petits chandeliers pour qu'on puisse se mettre quelques barres quand l'envie nous en prend (on n'a pas de carrière de saut, on ne fera pas des trucs de fou, mais pour une remise en route c'est parfait), et j'ai déjà hâte de m'y remettre ! Et si on se découvre une passion pour le CSO Uta et moi, il y a une bonne écurie de CSO dans le même village que mon écurie, 20 minutes à cheval, où je pourrai aller prendre des cours occasionnellement !

Je sens que la redescente de mon petit nuage va être dure quand ça va arriver, mais ma foi, en attendant, je profite !!
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Vendre un poney invendable : je ne vends plus !
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