*Pavé XXL!! A vos risques et périls!*
Bonjour à tous.
Alors voici le problème: j'aime beaucoup les chevaux, mais ils me font peur, à pieds comme montés.
Pour repartir du début: j'ai eu la chance de commencer à monter à poney avec ma classe de CM1 (ça date!). Ça faisait longtemps que je souhaitais monter à cheval, sans pour autant être fascinée/passionnée par la chose, soyons honnête. Et puis la ville où j'étais scolarisée m'a mise sur un poney; avec ma classe on avait un "contrat" de 2 ans dans le CE qui nous accueillait. Une sacrée chance, j'en conviens!
Durant la première année à poney, j'ai découvert deux choses: mon attirance pour l'animal et les disciplines qui s'y rattachent, et une trouille phénoménale dès que je suis sur le dos dudit animal... Autrement dit je me suis prise de passion pour les chevaux, tout en ayant la boule au ventre dès que j'allais au club. Dès que le pauvre poney bougeait une oreille, c'était pour moi l'annonce d'une catastrophe imminente, j'étais littéralement terrorisée!
A la rentrée suivante, mes parents m'ont proposé de m'inscrire au club, ce que j'ai accepté (c'était soit le club, soit le cours de dessin que je suivais depuis 2 ans).
C'est donc à ce moment-là que j'ai commencé à apprendre à monter (beh oui, les cours avec la classe c'est chouette, mais quand on est dans le groupe des "nuls", on n'apprend pas grand chose!)
J'ai passé presque 5 ans dans ce club. J'ai validé la galop 5 en obstacle. Franchement, je pense que c'était parce qu'on payait cher pour tout ça. (j'ai bien plus appris par la suite dans un cours supposé de niveau inférieur...)
J'ai quitté le club car ma mère m'a punie à cause de mauvaises notes en maths. (Encore aujourd'hui, ça me met un peu la rage...j'ai plus de 30 ans et je n'y comprends toujours rien aux maths, c'est pas faute d'avoir essayé, mais ça veut pas!
...)
J'ai passé les années suivantes à monter occasionnellement. En fait je ne montais que lorsque j'étais chez mes grands-parents (en Touraine, surtout de la balade), puis quand ma grand-mère a déclaré un cancer, j'ai cessé de monter là-bas car je ne vouais pas qu’elle pense que je venais chez eux juste pour ça, et je ne voulais pas la fatiguer avec les conduites au CE.
J'ai repris l'équitation il y a 4 ans avec ma sœur, qui en avait fait également étant plus jeune. C'est là où j'ai beaucoup appris. Le mono nous demande beaucoup; sur des reprises G3/4, on en est aux épaules en dedans, aux reculers, aux mises sur la main, choses que je n'ai jamais apprises dans un cours sensé être de niveau supérieur dans mon ancien club.
Et il y a quelques semaines, j'ai pris la décision d'arrêter de monter.
Tout simplement parce que ça me stresse beaucoup trop... je n'ai pas beaucoup évolué depuis la petite fille qui hurlait de peur dès que le poney osait remuer un minimum...J'ai toujours été très stressée à cheval mais là c'est devenu handicapant. ça freine clairement ma progression. J'ai la boule au ventre 3 jours avant d'aller monter...j’ai peur tout simplement.
Pourtant, je suis contente quand je descends de cheval, les endorphines font leur effet. Mais cette trouille qui m'habite avant... j'ai persisté quelques temps, mais j'ai abdiqué, ce n’est pas supposé être une contrainte...
Je me retrouve donc piétonne.
J'ai tenté le TAP il y a un an et demi, avec mon cheval préféré, mais bon... jeune cheval, aucune expérience du TAP, cavalière pas très franche et avec aucune expérience du TAP non plus... bref je me suis fait peur, encore plus que dans le travail monté. ( les cours de TAP étaient encadrés pour info, et la patience de mon mono n'a pas suffi malheureusement, il a fait ce qu'il a pu, mais je ne suis plus raisonnable que je suis en panique...).
Bref, il y a quelques semaines, j'ai pris la décision de faire une pause. Temporaire, définitive? Je ne sais pas. J'espère que ce sera temporaire. Je continue d'aller au club pour voir ma sœur monter. J'aime bien juste regarder son cours, sentir l'odeur des chevaux, faire une petite caresse sur le nez, entendre parler d'eux.
Pour autant, j'ai aussi des moments de manque.
J'ai envie de tenir des rênes entres mes mains et sentir le cheval à l'écoute à l'autre bout.
J'ai envie de régler des étriers.
J'ai envie de discuter de mes reprises avec les copines.
J'ai envie de caresser le cheval après la reprise car j'ai passé un bon moment avec lui.
Et je suis morte de trouille à l'idée de remonter, même si ça me démange. J'ai été soulagée d'arrêter, mais voilà quoi..ça me manque quand même.
Pas les finances nécessaires pour prendre des cours particuliers.
D'autres se sont retrouvés dans cette situation? La panique dans cette activité qui vous plait pourtant tellement?
(Merci à ceux qui auront eu la patience de lire le pavé..)