Les chevaux " testent " ils ?

Je plus sois danslesbois et carapace !

Faut voir mes poneys tester les clôtures et redoubler d'inventivité pour venir à bout des dîtes clôtures.
Ils ont essayés et testés tellement de méthodes et d'endroits, c'est juste fou que certains ne leurs accordent toujours pas cette intelligence.

fandada Je partage exactement, mais à 200%, ton avis.

Après quand je parle de tester je ne parle pas des clôtures etc.
Mon retraité fait exactement ça avec les chaînes qui entourent la porte de son box (chaînes rajoutées parce qu'il réussissait à ouvrir toutes les fermetures de l'écurie). Il les tossote pendant de longues minutes pour essayer de comprendre comment il pourrait bien les défaire.

bein, pour moi la question n'est pas de savoir s'il ont un cerveau , mais s'ils ont des intentions!

liteulorce Clairement je pense que oui. Mon cheval ne défait pas les fermetures de box dans le but de les défaire, il le fait dans le but d'ouvrir la porte, pour sortir puis pour aller manger dans la brouette suis se trouve au bout de l'allée de l'écurie.

Il défait les loquets dans l'intention d'aller manger.

Je rejoins pas mal ce qu'évoque liteulorce

A savoir ce que souvent les cavaliers mettent derrière le mot tester et la réalité des motivations des chevaux.
souvent lorsque les cavaliers disent que les chevaux testent, c'est dans l'idée qu'ils voudraient la faire à l'envers. Il y a une notion de vice, d'opposition, de sournoiserie... et c'est ça qui est faux.

Les chevaux évaluent les personnes, les situations et en fonction adoptent un comportement, prennent des décisions. Ils sont motivés par ce qui les sécurise, les apaise, leur procure satisfaction. Ils évitent, fuient, se débarrassent de ce qui leur donne le doute, la peur, le stress, la douleur, l'incertitude.
S'ils perçoivent une hésitation, ils tenteront quelque chose parce que le doute n'est pas une chose rassurante pour cet animal en quête permanente d'apaisement.

Ils font pas les choses contre le cavalier, ils font les choses pour eux. Si le cavalier leur pose problème, ils cherchent à se débarrasser du problème.

Un cheval qui commence à sauter un peu en l'air dans un exercice ne teste pas le cavalier, il lui dit simplement à sa manière qu'il y a un problème. Un problème qui peut être varié, qui peut venir du cavalier, le cavalier ne s'en rend pas forcément compte et trouvera que le cheval le teste... Mais non. Il est juste en train de dire qu'il y a un truc qui merdouille.

Le cheval qui envoie des menaces à un cavalier qui entre dans son box, ne teste pas ce cavalier, il lui dit juste clairement "tu me déranges". Et le cavalier va commencer à se faire un film (il est méchant, il me teste, il a été battu, etc etc etc...) Et si le cavalier n'a pas une réponse adéquate, qu'il hésite, fuit ou se fâche, cela va déclencher d'autres réponses de la part du cheval qui en tirera un apprentissage : la personne hésite, ok, il répète sa menace de façon plus déterminée pour obtenir la réponse qu'il veut depuis le début : être tranquille. La personne s'en va : ok, c'est bon, il a compris, c'est bien ça qu'il faut faire pour être tranquille, donc il ancrera son comportement puisqu'il a abouti. La personne se fâche. si c'est trop fort le cheval enregistrera peut-être une menace, un stress, une douleur et cela le rendra plus agressif ou moins confiant. Si la réprimande est faite dans le calme, comme une simple réponse comportementale et suivi d'un comportement normal, sociable, agréable avec une personne qui suit son objectif initial sans crainte et sans colère, le cheval comprendra qu'il ne sert à rien de menacer et que finalement, il n'a peut-être même profité de quelque chose de bien plutôt que d'être dérangé...

Bien sûr ce que je décris précédemment est "humanisé" pour tenter de décrire tout ce qu'un échange relationnel peut hypothétiquement recouvrir.
Tout ça pour dire cheval communique par ses attitudes et qu'il ne s'agit là que de questions et de réponses comportementales pour "discuter". Et que ces attitudes, lorsqu'elles nous sont déplaisantes, ne restent pourtant que de la communication sans sournoiserie.

Définir cela comme des "tests", avec une connotation "il essaie de me la faire à l'envers, de profiter de moi, de se moquer de moi", c'est se mettre dans un état d'esprit négatif, et cela influencera négativement le sens de nos actions, notre regard et notre interprétation. Ce qui donnera bien souvent des décisions inappropriées qui ne feront qu'aggraver les choses.

Un cheval qui se sent bien dans la relation, le cadre éducatif donné, le travail proposé ne joue jamais contre la personne mais avec elle, même en ayant un caractère sensible, réactif, susceptible, émotif etc... Il s'accroche à son partenariat et exprime les choses pour être entendu, pas pour la faire à l'envers.

En fait si je ne me trompe pas le cheval n'a pas la capacité de construire un raisonnement de cause à effet complexe. Si vous préférez il va pas regarder la porte et se dire qu'en utilisant telle action il pourra sortir et aller manger. Il aura une intention : il va tâtonner et essayer pour réaliser celle ci et s'il est couronné de succès il reproduira.
Il y avait eu je crois me souvenir des tests sur les éléphants qui eux seraient capables de raisonnements plus complexes : pour aller chercher un fruit en hauteur ils ramenaient un objet de la bonne hauteur pour leur permettre d'atteindre l'objet de la convoitise là où un autre animal pourrait tâtonner et expérimenter divers objets de taille différente avant de réussir.

Je pense que c'est pareil pour le cheval. Il se dit pas " oh tiens je vais voir si celui là a du caractère ou s'il va être plus cool que les autres " et hop il entreprend de mettre en place une stratégie.
Il a plutôt un objectif de base : oh bah j'ai pas envie d'être dans l'inconfort et tout de suite le boulot avec toi est plus inconfortable que de me rebeller.
Du coup sur un cheval qui n'a pas envie pour x ou y raison, un cavalier pourra le conforter dans son absence d'envie ou au contraire option A : lui donner envie de faire, option B : ne pas le laisser dire non.
Je crois moyen au coup du cheval qui sait à qui il a à faire et qui n'obéit qu'à son divin proprio .. peut être que le proprio lui donne juste plus envie, peut être qu'ils ont des codes tellement bien ancrés qu'ils deviennent inconscients et le cheval ne répond pas aux codes d'un autre. C'est comme penser que le cheval fait pour nous faire plaisir. Je dis tout le temps de mon trotteur qu'il est généreux mais c'est surtout parce qu'il voit pas l'intérêt d'aller contre moi. Et qu'il envisage pas comme solution à ses problèmes de se débarrasser du machin sur son dos. Du coup quand il dérobe par exemple ou qu'il embarque je me dis pas qu'il teste mon autorité, d'ailleurs ça s'était à l'époque résolu sans que je me fâche du tout. Je lui ai juste indiqué plus clairement les choses et je l'ai mis en situation de faire plus facilement, du coup il a pas eu besoin de se saisir d'une porte ouverte même si elle l'était toujours autant parce que c'est pas ma petite force de cavalière flippée qui l'aurait empêché de dérober.

Comme ces chevaux de club malheureux qui menacent de bouffer le cavalier qui rentre dans son box :/

C'est fou comme les gens pensent encore que les chevaux sont bêtes ou dénués d'intelligence.
Un cheval ça peut tester. Tester n'est pas un terme négatif, si je prends la définition du Larousse :



Et c'est ce que font régulièrement les chevaux. Ils vont éprouver nos limites régulièrement, certains vont tester les clôtures, d'autres les ouvertures de portes.
Et certains vont nous tester nous : jusqu'où ils peuvent aller, à quel moment on leur dira stop, etc ...

Si ça n'est pas tester, je ne sais pas quel terme il faut employer alors.

listoire

euh.... le fait de ne pas tester ne remet aucunement en cause l'intelligence

Je pense qu'on devrait peut-être voir effectivement ce que chacun d'entre nous met derrière le mot "tester".
Parce que quand je le vois ici la plupart du temps employé, je le vois plus comme une façon de prêter au cheval une démarche sournoise pour mettre le cavalier en faute. Et c'est cette vison là que je dénonce.

couagga Ah non ça on est d'accord. Mais si on suit la définition du dico, les chevaux testent et on ne peut pas le nier.

Et je n'ai jamais dit qu'un cheval qui ne testait pas était bête ! J'ai dit que beaucoup de gens pensent encore que les chevaux sont "bêtes" ou simples d'esprit. Sous-entendu que c'est pour ça qu'il refusait d'admettre que la notion de tester entre dans les compétences d'un cheval.
En tout cas en me relisant je ne comprends pas le pourquoi de ta première phrase.

listoire

j'avais cru comprendre que pour toi, dire que le cheval ne testait pas c'était comme dire qu'il n'était pas intelligent. Mais apparemment, ce n'était pas le sens de ton intervention.

C'est pourquoi, perso, je préfère parler d'évaluation que de test. Je trouve que le mot "tester" est souvent connoté.
On voit souvent ici des sujets avec des chevaux refusant un exercice, que l'on accuse donc de "tester" avec souvent en arrière plan une recommandation du prof pour que le cavalier sévisse et "ne se laisse pas faire", parfois même agrémenté d'un subtil "croyez -vous que mon cheval se fout de moi ?"

Alors moi j'ai une vision un peu différente de celles évoquées jusqu'ici. En effet, pour moi, le cheval se comporte avec nous comme il le ferait avec ses congénères.
Une hiérarchie doit se créer, c'est ce qui se passe avec chaque animal qui vit en troupeau / meute. Chaque individu impose ses limites auprès des autres, et ils trouvent un compromis.
Il n'y a qu'à observer deux chevaux qui ne se connaissent pas, en liberté ensemble : chacun cherche un peu l'autre, pour voir ce qu'il a le droit ou non de faire, il se rebelle quand l'autre dépasse les limites, etc.
En général plus le temps passe et moins ils se cherchent.
Les 2 premiers jours ça couine / tape / mord assez régulièrement, puis chacun sait ce qu'il peut se permettre et ce qu'il n'a pas intérêt à faire et tout se passe mieux.
Pour moi c'est exactement la même chose avec les gens : le cheval va au début regarder ce qu'il peut se permettre ou non, pour ensuite adapter son comportement. De la même façon, il cherche à imposer ses limites, que nous acceptons ou non, puis c'est un peu à celui qui se laissera le moins faire.
Je pense qu'on peut tout à fait employer le mot "test", même si volontairement je ne l'ai pas mentionné, car il teste l'autre pour savoir où se situer par rapport à lui. Mais l'autre le teste aussi, finalement! Dans l'espoir de trouver un terrain d'entente.

Je pense pas qu'ils testent mais qu'ils sont extrêmement minutieux (instinct du survie).

Reprise des cours je monte un cheval jamais vu, on ma juste dit pas de cravache. Habituellement j'endors les chevaux alors je lui a fait une détente dynamique pour qu'il soit réveillé. Il a été explosif, à embarquer au grand galop, très peut de freins. J'ai compris que j'avais déja un cheval dynamique.
Puis ayant très peu sauter, un cours les barres ont monté trop vite et j'avais peur. Je me suis focalisé sur un oiseau. Au moment d'aller sur l'obstacle l'oiseau s'est envolé le cheval à été terrorisé. Ont a sauté mais mon coeur était à 150 et le cheval galop à fond en mode on joue notre vie là! Le cours suivant il était sur l'oeil de 15milles choses. Pas du test juste qu'il a ressenti mon stress et se l'es imprégné. Cours encore après j'ai totalement zappé ma peur et on a joué pendant la détente et le reste du cours on était comme "lié" suffis de penser on fait ça et hop ça roule (faut dire qu'il a vraiment eu un très bon dressage). Depuis on se "comprend" jusqu'à notre prochain couac où on se remettra en question les deux.

Si je m'arrête à un cheval test alors je pourrais dire : première séance il a essayé de me faire peur en embarquant. Puis après il a trouvé une excuse pour ne pas écouter, et ensuite voir des fantômes parce qu'il comprit qu'il évitait le travail. Mais je lui ai montré qui est le chef donc maintenant il s'est calmé.

La remise en question du cavalier toujours!

Perso quand j'entends parler de "sournoiseries", j'anone à l'auteur: ça n'à rien de personnel!

C est l homme qui perverti tout en intellectualisant les mots et en pensant qu' il est au centre de tout...
un cheval teste pour son confort et non contre l humain.
nous testons tous sans pour autant avoir la volonté de nuire même si parfois y a des conséquences plus importantes que voulues...
un cheval pense, réfléchit, anticipe, apprends, nous utilisons ses qualités dans l équitation... son intelligence est différente de la nôtre mais ne les sous estimons pas.