Bon je crois que j'ai besoin d'évacuer un peu mes humeurs là, ça commence à vraiment me peser cette sensation d'isolement et de solitude.
J'étais très bien dans ma tête avant tout ça et clairement, même si ma vie était pas toute rose j'étais fière de la manière dont je la prenais et de tout ce chemin que j'avais parcouru, être si indépendance émotionnellement parlant et si épanouie après avoir eu un si grand besoin d'attention et ma dépendance affective c'était très satisfaisant pour moi, et mes relations ne s'en portaient que mieux évidemment !
Mais voilà, je sens que je replonge, j'ai des nouvelles de mes proches évidemment, mais que vaut quelques messages écrits ou un facetime de temps à autre comparé à avant ? Mon manque de liberté me pése également, habituée à partir des heures dans la montagne randonner c'est un véritable choc cet enfermement pour moi, ma thérapie passe par le contact humain mais surtout par l'occupation mentale et physique, et je n'ai même plus mon travail avec tous mes collègues que j'adore. Je fais d'autres choses autorisées comme du bénévolat et de la livraison de courses donc ça m'occupe et ça aide un peu, mais ça ne remplace pas et ne comble pas le vide. Dès que je tourne en rond je me prend la tête en me bourrant le crane et en me disant que tout le monde m'a oublié, ça fait pitié hein ?
Bref je commence à sérieusement déprimer, je chiale pour un rien, je me sens abandonnée en permanence, j'ai perdu toute joie de vivre, et depuis 2 jours je n'arrive même plus à manger, coté positif je vais perdre mon bide que je traîne depuis des mois
Ça m'emmerde clairement d'avoir cette impression de retour en arrière et de perdre cette indépendance affective que j'avais mis tant de temps à acquérir, j'ai une grosse reconstruction personnelle à faire, enfin maintenant j'ai les clés et je sais comment faire c'est déjà ça, il ne me reste plus qu'à attendre d'avoir le droit de le faire, et à ne pas oublier que tout ça aura une fin, ça c'est le plus dur.
Voilà ce message n'a pas pour vocation d'inspirer de la pitié, mais fallait que ça sorte ! J'ai conscience que je suis chanceuse de ne pas avoir à faire un deuil de l'un de mes proches et merci de ne pas me le faire remarquer d'ailleurs, chacun a le droit de vivre son confinement comme il l'entends et de ressentir ce qu'il ressent, moi c'est l'isolement qui me pèse et pas la peur du virus, merci de le respecter
