Alors voilà, confinement oblige, je ne peux pas voir ma jument et je flâne sur les réseaux... mais je ne perd pas de temps malgré tout, je cogite!
Et là je suis peut-être partie loin . . .
Je suis retombée sur cette "vieille" vidéo (qui n'est pas top tournée et parfois un peu limite dans les propos subjectifs, mais au moins le fond permet de réfléchir)
https://www.youtube.com/watch?v=YQVodZX4w1s
Ca m'a fait repenser à un cavalier "pro" de spectacle, qui s'est fait lynché sur Fb car une vidéo de lui très choquante à été publiée. En parallèle, j'ai aussi repenser à toutes ces vidéos sur YouTube de la cavalière à la relation si forte entre elle et son cheval au début de sa chaine une quinzaine d'années en arrière et qui en 2020 par soucis de transparence demandée par la société en général finit enfin par nous montrer ces déboires. C'est en général à ce moment qu'elle te révèle que oui, elle sait coucher son cheval à la demande mais avant ca elle en a essuyer des cabrés involontaires et des difficultés et coup de chance pour toi petite abonnée, elle va te montrer qu'elle galère encore à lui apprendre un nouveau tour.
Ca m'a aussi fait penser à toutes ces réflexions qu'on peut se faire tout seul dans sa tête sur un simple photo. Cette cavalière sait mettre son cheval en place/demander un trot espagnol/demander un piaffer...et moi à côté j'arrive tout juste à oser galoper avec Pompom dans les champs, me sens nulle...
Bref, j'ai repenser à tout ca et j'aimerais votre avis.
Car pour moi dans cette relation complexe entre l'homme et le cheval, on a quand même rajouter une troisième partie qui sont les réseaux sociaux. Et ca complique vachement les choses! Même sur CA on arrive à des moments compliqués car on a parfois du mal à se comprendre ou a se montrer des photos/vidéos sans jugement, c'est vraiment pas simple!
J'ai donc commencer à réfléchir au cheval en lui-même et d'un point de vue général. Car en fin de compte il y en a une multitude. Celui avec le contact facile, celui qui au contraire fuit le moindre bipède, même si c'est une poule, celui qui te considère autant voire moins que son dernier crottin à moins que t'es penser à amener une carotte à Monseigneur Pompom. Et là je ne parle que du moment de la rencontre! Vient celui du pansage, de la monte, puis le moyen et le long terme, les situations un peu hors-normes etc. Où tu découvres un Pompom pas tous les jours cool, pas tous les jours plein de fougue.
A côté de ca on a un humain qui a plus ou moins les mêmes caractéristiques, mais plus facile à lire puisque sur CA (spoiler alerte!) nous sommes entre humains! On a chacun nos complexités, nos préférences, nos avis, nos plaisirs, mais le fait est qu'il y a autant de type d'humain que de type de chevaux.
Bref, les deux sont des individualité avec leur propre caractère et vécu, leur propre peur et envie.
Mais, au nom du saint like, il faudrait que ces deux individualités se complètent parfaitement pour avoir comme apogée ultime, THE photo sur Insta, Fb, Twitter etc. ou la simple reconnaissance de nos comparses d'écuries.
Pis bon, il ne faut pas oublier de faire la différence entre le cheval respectueux et le cheval éduqué! Je m'explique. A mon sens, un cheval respectueux, c'est celui qui ne sait pas forcément faire grand chose, mais qui sait au moins où est l'humain et qu'il faut faire attention à ce machin à deux pattes qui lui demande des trucs. Le cheval éduqué (avec toutes ses variantes et degrés) c'est celui qui sait réaliser des choses car il les a apprises.
Le cheval respectueux mais pas éduqué, typiquement ca serait le poulain qui ne nous saute pas dessus.
Par contre j'ai du mal à imaginer un cheval éduqué mais irrespectueux.
Sachant que tout cela dépend bien sûr de l'humain en face, de l'alignement des planètes, de l'humeur du dit cheval et du dit humain, de la vitesse et de l'orientation du vent etc.
Mais je constate quand même que sous prétexte qu'on se montre de l'affection par des mots doux et des démonstrations physiques, il faudrait que nos chevaux en fassent de même avec nous.
Alors certes, ils sont capables entre eux de se communiquer clairement qui ils aiment et qui ils n'aiment pas. Mais en fin de compte ca reste des choses assez subtiles, invisibles pour l'oeuil néophyte. Pour autant, on demanderait plus de démonstration à nos chevaux envers nous-même qu'ils ne s'en font entre eux? C'est pas vraiment logique, surtout quand on sait qu'on ne représente que rarement une grosse partie de leurs interactions...
C'est quand même plus simple que nous nous adaptions à leur mode de communication que l'inverse non?
Et si au lieu d'attendre de Pompom qu'il offre un cabré au couché du soleil comme demande en mariage on se dise simplement que le fait qu'il broute en nous regardant à peine était déjà un signe de confiance et (oserai-je?) d'amour envers nous. Qu'il nous considère effectivement tel que nous sommes : un humain avec beaucoup de défauts, mais quelques qualités qui rattrape cela?
Alors bon, peut-être que cette réflexion ne servira pas à grand chose. Peut-être que j'ai réfléchit à tout cela inconsciemment (merci Freud) dans le but de me rassurer quand ma jument ne hennit pas et ne galope pas vers moi à ma vue quand j'arrive (sauf, encore une fois, quand elle entend le cri de la carotte).
Bien, après cette (belle?) réflexion que je vous partage je retourne dans mon canapé pour flipper un peu, ou peut-être à la fenêtre pour revenir après le confinement dans un état d'esprit au plus simple avec ma jument. Intégrer vraiment le fait que ce que je vois comme un manque de considération, n'est peut-être que la meilleur forme d'affection qu'elle puisse me donner.