Bonjour !
A l'époque de l'accident il y a 2 ans j'avais chercher pas mal d'infos, de témoignage et n'avais pas trouvé grand chose, maintenant que c'est derrière nous, je me dit que si quelqu'un est dans une situation similaire a celle de mon hongre et la mienne de l'époque, ça peux peut-être servir.
Et parce que je pense que ça fait du bien de l'écrire car j'en ai fait des cauchemars longtemps et même maintenant.
Attention les photos des blessure peuvent choquer certains !
Tout d'abord, j'ai eu la chance d'avoir A, un vrai maître d'école en février 2018. Je l'ai acheté pour du dressage, il avait fait très peu de concours, élevé pour le saut. SBS de 12 a l'époque, 180, splendide pour moi qui montait en en club (même si j'avais ma jument, rien a voir), il enchainait 140 avec son premier proprio, et savait tout fait (piaffer, passage, changement de pied au temps, ...), même si moi j'était bien loin de son niveau.
Pour le transporter nous avons acheter un camion 2 places, de presque 40 ans (tout le budget était aller dans le cheval xD), il dépassait pas le 70 km/h, mais faisait son job, vérifier par le garage pour sa solidité coté cheval, pont arrière, entièrement en bois, et petite porte a l'avant.
Enfin on apprend a se connaitre, je galère, prend des cours en extérieur 2 fois par semaine et 1 ou 2 autre dans mon écurie, afin de progresser. Premier concours (premier transport), il passage le postérieur a travers le plancher, et deferre. On refait tout le plancher du camion, le bestiaux fait plus de 700kg !
Et puis un jour d'orage pour aller en cours, il refuse catégoriquement d'embarquer... On l'entraîne, j'y passe des heures avec une amie, il nous tracte dans tout les sens, se barre au galop avec sa force de titan. Enfin, a force d'aller en cours toutes les semaines ça va mieux, il prend l'habitude de sauter dans le camion.
Fin mai on fait refaire tout le système de frein, afin d'assurer la sécurité au maximum. En parallèle, A découvre la vie au prés, les copains, ...
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Le 6 juin 2018, on va en cours, je me gare comme toujours face au rond de longe (décaissé, 2m dessous le parking). Le parking est légèrement en pente, mais je n'y avait pas prêter attention. Je vérifie toujours 2 fois le frein a main, surtout que comme il venait d'être refait, il était plus dur a serrer. A fait un super cours, je commence a comprendre un peu mieux comment le monter, oser y toucher. Et puis une fille du cours vient m'aider comme a chaque fin de cours pour le rembarquer, et grande surprise, il monte super bien, sans sauter marchant tranquillement.
J'allais l'attacher, et là sans bien réaliser ce qu'il se passe, j'entend un peu de bruit, je ne réalise pas vraiment que le camion bouge, étant a l'intérieur, j'entend la fille crier, je saute du camion pour voir ce qu'il se passe, et je vois le camion qui tombe, A a l'intérieur qui reste immobile. Le premier réflexe qu'on as en fait c'est d'essayer de rattraper le camion, stupide, certes.
Le camion reste en appuis sur la barrière du rond de longe, a un angle d'un peu plus de 45°, le pare choc dans le sable.
Et Aïko qui ne panique pas, qui se retrouve assis avec la barre de poitrail pour le retenir, et qui attend. Sur le moment gros coup d'adrénaline, j'ai dû mal a réaliser ce qu'il se passe, et n'imagine pas la gravité du moment. La fille part chercher de l'aide, la monitrice, et on décide de fermer la petite porte a l'avant afin qu'Aïko n'ai pas l'idée de vouloir y passer et on me dit qu'il restera plus calme dans le sombre.
On essaye de trouver une solution pour remonter le camion, pas d'autre solution, mais pas de tracteur dans cette écurie, pas de chaîne pour tracter (il y avait 2 gros 4x4 dont les proprios se sont proposé pour tirer), rien. On appelle les pompier pensant qu'eux auraient le matos, et bien évidement un vétérinaire.
Je suis resté a coté du camion a parler a A tout du long, au bout de 5 min, il a passer les antérieur par dessus la barre de poitrail, se coinçant et s'est reposé un peu sur la couette situé au dessus de la cabine. et puis il glissait, en se débattant a commencé a détruire le coffre de bois contenant toutes les affaires qui était fixé devant lui.
J'ai rouvert la porte de coté, et évacuer ce que je pouvait, non pas pour la valeur du matériel, mais parce qu'il risquait de se blesser d'avantage avec, et que la seule solution pour qu'il sorte était qu'il passe par cette porte, bien qu'on ne pensait pas possible qu'il puisse y passer. On ne pouvait rentrer dans le camion qui risquait de basculer a tout moment.
Et il était de plus en plus coincé, le nez en appuie sur le sol, l'encolure a angle droit, et la barre de poitrail coincé devant ses postérieur, qui lui remontrait le ventre. Il faut savoir que tout du long il n'as jamais paniqué. Il se débattait quelques secondes, reprenait des forces, se redébattait, mais jamais de la panique pure. Il avait de plus en plus de mal a respirer , c'était si bruyant qu'on devait l'entendre a une centaines de mètre je pense...
Les pompiers sont arriver au bout de 30-40 min, 4 véhicules il me semble, mais mal informé de la situation, il ne pouvait rien faire, a part sécuriser les lieux, vérifiant que le réservoir d'essence ne fuyait pas et nous demandant de tous nous reculer (a part moi) au cas où le camion basculerait.
Concernant les vétos, pour les plus proche, l'un d'eux était en réunion (oui oui) et as refusé de venir, un autre avait finit sa journée et as proposé de venir le lendemain, seul le véto des pompier a accepter de se déplacer (mais il était loin) et mon véto habituel, qui a pris la route dés qu'il as pu, mais avait 1h de route.
A était de plus en plus mal, de plus en plus de mal a respirer, et quelqu'un m'as dit que c'était la fin, et m'as écarté afin que je ne le voit pas (ce qui partait d'une bonne intention). 2 minutes après m'avoir écarter, A a fait un dernier effort, a passer les postérieur par dessus la barre, et est tombé la tête la première, faisant un salto avec atterrissage sur le dos qui est tombé de plus de 2 m de haut, sur un des poteaux du rond (très costaud d'ailleurs) et cassant quelques planches. La gérante des écuries lui as aussitôt injecté un calmant et léger anti-douleur.
Ma mère est arrivée a ce moment, les pompier refusait qu'on reste a coté d'A, car il était collé au camion, qui risquait toujours de basculer, leur job c'est de sécuriser nos vie, il ont refusé qu'on déplace A dans un premier temps (il était coincé sous des planche et contre un poteau, si il avait voulu se relever il n'aurait pas pu) mais ma mère étant proprio du dada a insisté, et ils nous ont aidés le dégager. Je ne remercierais jamais assez toutes les personnes ayant été présente, car j'était vraiment sous le chocs, et pas en état de faire grand choses... A est resté 30 min couché, sans faire un mouvement, on l'as cru paralysé, ses postérieurs n'avaient plus aucune réactions.
Le véto des pompiers est arrivé, A as fait un immense effort pour se lever d'un coup, tout le monde a été prier de s'écarter et sortir du rond de longe, car si le camion risquait toujours de tomber, A était encore plus dangereux car très bancale, et avait du mal a tenir debout.
Je reste toujours stupéfaite par le courage de ce cheval, le "miraculé" comme il a été surnomé.
