Oui très costaud ! Heureusement certains s'en sortent bien :)
J'ai enfin le temps d'écrire la suite :
Début juillet, nous avons finalement décidé de rapatrier A a la maison (enfin dans ses écuries habituelles), où je ferai tout ses soins quotidiens, étant trop loin, c'est l'écurie qui s'en chargeait (massage 5-6 fois par jour, traumacédyl 10 fois par jour au début, étirement, changement de pansement, ...).
Pour être sûr que tout ce passe bien, nous avons fait appel a un transporteur ayant une formation pour les urgences, les chevaux en soin, enfin tout ceux avec lesquelles il faut faire encore plus attention (il peux par exemple transporter des chevaux couchés), qui sont en gros manque d'équilibre.
Et il a été juste top, j'ai souvent refait appel a lui par la suite, on pensait qu'A mettrai des heures a monter, mais il a vu le camion, est monté direct, sans hésitation. Grosse surprise pour nous ! (d'ailleurs depuis, mis a part quand il veut rejoindre sa copine et qu'il se barre au galop, il embarque parfaitement)
Le trajet s'est très bien passé, A n'as pas bougé une oreille, mais est descendu en nage, il a vraiment pris sur lui.
Et puis aux écuries, tout ne s'est pas passé comme prévu, A ayant besoin de marcher, on avait parler de le faire dormir dans le manège ou un grand box, mais il s'est retrouvé dans un box 3*3... Il allait au prés, d'abord séparé de ma jument (il lui barrait l'accès et refusait de sortir de sa parcelle), mais uniquement le matin, dû a la peau rose de ses anciennes cloques, il fallait éviter les coups de soleils. Et je le faisait trotter et galoper (sur 3 pattes, il ne posait pas l'antérieur) dans le manège. Ce qui est formidable avec lui c'est que je n'ai jamais eu a le pousser, il a une volonté hors norme.
Le véto continuait de passer, moi qui était au départ un peu dégoûté de sa plaie (je me sentait mal, tout qui tournait autour de moi, surtout quand il coupait au scalpel le bourgeonnement
), j'ai commencé a regarder de plus près, et au final , limite le nez dessus, sans que ça me pose le moindre soucis, maintenant les plaies, même ouvertes, bien dégueux, ça ne me pose plus de soucis xD
Et il m'as redemandé de monter dessus. Que c'était impératif si on voulait qu'il puisse de redéplacer normalement un jour, ne plus être gêné, qu'il fallait qu'il étire son épaule dans tout les sens, de lui même, lui demander tout ce qu'il fait en temps normal, même si il se rate, même si il boite, qu'il ne pose pas l'antérieur, lui faire tout. Mais que les nerfs qui ont déjà un temps de récupération très long, plus on attend, moins ils peuvent récupérer.
Ce conseil n'est pas valable dans tout les cas de parésie, et pour tout les cavalier, c'est aussi parce que j'ai beau être grande, je suis légère, par rapport au gabarit d'A, même très maigre et démuscler, il n'y avait pas de risque de créer des lésions au dos.
Photo du 5 juillet, (je l'ai monte vers le 15 juillet je crois, on a pu recommencer a augmenter les repas une fois qu'il est revenu) a son retour a la maison, toutes les photos sont prise au même moment, comme quoi, d'un angle a l'autre, on voit un cheval maigre, ou cadavérique... Depuis je me méfie des photos qu'on voit passer sur internet, il suffit de changer de point de vue, d'une position différente, et ça change tout.
Ma mère m'as dit que si je refusait, elle trouverait quelqu'un pour le monter, mais qu'il fallait impérativement qu'il travail monté. Enfin, j'ai pris 3 tapis, 2 amortisseur, pour pouvoir poser la selle qui lui allait 1 mois avant. Je faisait des séances de 10 min, 1 fois tout les 2-3 jours au départ, puis sous les ordres du véto qui voulait qu'il soit monté 2 fois par jour (avec des séances de 20 min maxi avec beaucoup de pas), je l'ai monté presque tout les jours (mais qu'une fois).
Et A qui était super content d'aller en carrière, qui essayait de faire plein de choses, qui faisait de son mieux. Il a naturellement des allures très bondissantes, et il essayait de rebondir, mais il poussait derrière, montait en l'air, mais ne pouvait se réceptionner devant, petit a petit au fil des mois il a abandonné et adopté une allure plus rasante.
Ce qui est formidable, c'est vraiment que je n'ai jamais eu a le pousser, a demander fort, il proposait de lui même, il galopait sur 3 pattes, sans chercher a repasser au pas, il changeait de pied, ... Et je le laissait faire un peu ce qu'il voulait, les EED, cessions appuyer je cherchais en aucun cas a faire quelques chose de correct en dressage, juste qu'il croise un peu les pattes, sans faire attention a son attitude, il a commencer a s'appuyer sur le mors, a être un peu sur les épaules, et je l'ai laisser faire, j'ai estimé que ce n'était pas le moment de lui demander quoi que ce soit de plus.
Par contre, monter A, ça as été très mal vu par mes monos (qui ne jurait que par mon véto et étaient pourtant là lorsqu'il a insisté pour que je le fasse), avec quelques remarques puis franchement désobligeantes dans mon dos. A parler de maltraitante. Et ça, ça fait vraiment mal, car tout ce que je faisait c'était pour qu'A puisse vivre une vie normal, et uniquement sous les directives du véto. Surtout que j'avais été en stage chez eux 1 années, qu'ils me connaissaient bien, et ça as fait vraiment mal.
J'ai dû partir une semaine mi-juillet, j'ai demandé a une amie de le monter, et c'était a un point où ma mère devait être présente pour qu'elle puisse le monter (et elle avait quand même des remarques elle aussi...). Durant cette semaine, le véto est repassé, a dit qu'il fallait vraiment qu'il bouge, si il ne pouvait pas être au moins en stabu la nuit, il fallait qu'il vive au prés h24. Et sa parésie n'évoluant pas beaucoup, il a fait une première mésothérapie, et a suggéré de l'envoyer dans un centre de balnéothérapie si il n'évoluait pas assez (j'ai fait la connaissance il y a peu de la dame qui s'occupait de ce centre, je regrette de ne pas l'y avoir emmener, elle est formidable et mon véto avait discuté avec elle du cas de A (connu dans toute la région )
En revenant de cette semaine, ça as vraiment clashé avec mes monos ( a propos de ma jument mais c'était un cumul des choses), mais on a finit par discuté, et j'ai pu leur expliquer que dans tout les cas, c'était mes chevaux, moi qui décidait, et que oui je ferait des erreurs, mais que sinon je n'apprendrais jamais. Que je prenait en compte leurs avis, mais tant que ça ne mettait personnes en danger ou souffrance, j'avais besoin de suivre mes choix (qui étaient entre autre de ne pas faire sauter ma jument tout les jours avant un concours). On s'est vraiment éloigner a ce moment, je pense qu'il n'ont vraiment compris qu'1 an après, mais les remarques ont cessé.
A as donc rejoint ma jument au prés (qui n'était pas en pension dans l'écurie, mais chez mon voisin, A n'as jamais pu aller dans les paddock de l'écurie pour diverses raison... ), et les débuts furent durs, pour une grand dadais qui a 12 ans n'avais jamais dormi dehors, il ne sortait pas du box avant que je l'ai. Les premières nuit, on allait le voir plusieurs fois, il était a 500m de la maison, et il hennissait toute la nuit. Et puis ma jument l'as pris sous son aile (très dominante, mais dans le bon sens, elle dirige son troupeau, elle tape pas sur les autres.
Il a appris a se mettre a l'ombre, que l'eau pouvait tomber du ciel (la panique ! ), ...
Et puis mi-août, bonne évolution de sa parésie, on commence désormais a le balader dans le relief pour diversifier un peu, et il a une seconde mésothérapie. Il était doublement shooté, mais dangereux, on a dû se mettre a 3 pour le tenir... L'enfer... Mais les mésothérapies étaient très efficace sur lui. On a également pu arrêter de lui mettre un pansement a l'antérieur, la peau étant repassé au dessus du bourgeonnement. Par contre au travail il en avait besoin car se tapait dedans. Un grand merci a une proprio infirmière qui m'as fournie en compresses, car ça fait vite une grosse quantité...
Le premier passage du maréchal a été un peu dur aussi, il fallait faire beaucoup de pause pour faire le sabot de l'antérieur non blessé, et celui qui avait la parésie, pas possible de l'ammener trop en avant.
Et le 5 ou 6 septembre, 3 mois après l'accident, A est déclaré guéri. En 3 mois au lieu d'1 an. Le véto (osthéo) le manipule un peu, nous dit que maintenant pas question de s'arrêter, il faut remuscler ( il avait une grosse différence de muscle entre les 2 épaules, encore légère aujourd'hui) pour le remettre en état. Moi qui pensait le mettre en vacances pour le laisser récupéré, c'est raté !
On décide de ne pas continuer au même endroit, j'adore mes monos, mais j'avais besoin de changer, et d'aller dans une écurie axée dressage, donc A part en pension dans l'écurie où il a été accidenté, en prés/box.
De cette période, je retient que le regard des gens est très dur. J'ai souvent été la première a m'inquiéter du sort d'un cheval qui maigrit soudainement en passant devant un prés, et là je me suis rendue compte qu'il y a des tas de raisons, quand A est revenu, c'était un tas d'os, certains n'étaient pas au courant de son accident (une écurie de proprio était a coté du club, moi je fonctionnait avec le club, ce n'était pas les mêmes gérants), il ont vu le cheval partir, 1 mois après ils le voient revenir dans un état lamentable. Et j'ai été bien contente que les gens me posent des questions pour savoir, plutôt que d'appeler direct une asso.
Bon le fait qu'A ai 4 repas par jour et que je passe quasiment mes journées avec lui aidait également, ils voyaient toujours quelqu'un avec lui.
Mais également que même si A était toujours trop content d'aller en carrière, c'est très dur psychologiquement de monter un squelette raide boiteux. Avoir toujours l'impression qu'on va le casser, qu'il va s'écrouler. Et pourtant j'ai des photos monté, il paraît tout a fait normal !