Cette pension qui vous énerve ...

Bonjour,
pour ma part, j'ai eu ma première jument pendant presque 10 ans et ma jeune pendant presque 3 ans dans la même pension.

J'avais totalement confiance, je me déplaçais beaucoup pour le boulot la semaine, et je partais loin en vacances, j'étais sereine, je savais que mes juments ne manqueraient de rien..

Elles étaient dans des beaux paddocks individuels, et allaient au pré la journée d'avril à octobre.

Mais, petit à petit, je me suis mise à cogiter sur certaines choses qui me dérangeaient : ma vieille étant dominée, on la mettait souvent seule au pré pour qu'elle ne soit pas embêtée;
et ma jeune étant ultra dominante, ben dès qu'elle se mettait à faire la con à galoper (et faire galoper les autres), hop, retour au paddock.

J'ai essayé d'expliquer qu'il fallait le temps à la hiérarchie de se faire, mais ils avaient trop peur qu'un cheval se blesse, et il n'y avait pas que mes juments, je devais faire avec..

Puis, les gérants ont ajoutés des horaires stricts (fermé entre midi et 14h et après 19h), donc, ça devenait de plus en plus compliqué pour moi..

Et puis, si j'oubliais de ramasser quelques crins sur l'aire de pansage, je me prenais une réflexion.

L'accumulation de ces petites choses ont fini par me motiver à regarder ailleurs, et j'ai découvert d'autres choses: une pension dans un club à 3 minutes de chez moi, accessible 7j/7 à l'heure que je veux (bon, je ne compte pas venir en pleine nuit non plus..)
Le côté club me faisait peur, mais en ayant visité plusieurs fois, j'ai découvert que c'est un club très familial,
avec des endroits très tranquilles, de très grands paddocks où on peut mettre les chevaux à plusieurs, et des départs de balade merveilleux. Ajouté à celà, une gérante très sympathique et dont on sent qu'elle aime les animaux.. J'ai donc donné mon préavis pour ma jeune, mais un mois avant que je parte, les gérants m'ont demandé de rester en me promettant des concessions, je suis restée car ce sont des gens très gentils qui ont réussi à me convaincre..
Mais cette pension à côté de chez moi était toujours dans un coin de ma tête, et finalement, après un début de fourbure de ma jeune, avec interdiction d'aller trop longtemps à l'herbe, j'ai décidé de la déménager (début novembre 2019) pour un paddock beaucoup plus grand avec une copine, et accès à l'herbe quelques heures par semaine, elle y est super bien..Et je peux aller la voir en coup de vent entre midi et deux quand ça me chante..

Peu avant de la déménager, je suis tombée par hasard sur une annonce qui parlait d'une pension H24 au pré en troupeau à 12 minutes de chez moi, j'ai visité, et je me suis dit que c'était le meilleur que je pouvais offrir à ma retraitée (qui à cette période là n'avait pas accès au pré, et pataugeait donc dans son paddock boueux, mais je ne reproche rien à la pension, il a plu des trombes d'eau et la majorité des pensions étaient dans le même état..

En début d'année 2020, on a constaté avec une autre pensionnaire que nos deux chevaux s'entendaient super bien (on les lâchait ensemble dans un grand rond de longe en herbe, et ils mangeaient côte à côte, ce que je n'avais jamais vu faire avant pour ma jument), on a donc demandé au gérant s'il pouvait les mettre dans deux paddocks adjacents et les sortir ensemble au pré. Il n'a pas voulu, en nous donnant quelques arguments, mais ça a été l'élément déclencheur.

Donc je me suis décidée, j'ai attendu la fin de l'hiver pour la déménager, et maintenant, elle est intégrée dans son troupeau et a l'air la plus heureuse du monde..
Bon pendant les deux premiers mois (pendant le confinement) où je n'ai pas pu la voir, elle a pas mal décollé à cause du changement de vie et d'alimentation, et j'ai dû la complémenter pour qu'elle reprenne, mais maintenant, elle est au top..

Je suis partie en bons termes, car je n'ai rien à leur reprocher, c'est juste que moi, j'ai évolué dans ma façon d'envisager la vie de mes juments..

Voilà pour mon expérience, et ce roman pour expliquer ce qui m'a décidée à changer...

isrene
Ben, je préfère un gérant qui ne me répond pas pour ça, qu'un qui va répondre pour me faire plaisir sans aller regarder, car le cheval est au pré, "trop loin" et n'a pas le temps d'y aller, là, tout de suite.

Dans ton cas, par exemple, je serais restée sur place pour bien regarder si le cheval boitait ou pas. Puis dans le doute, je serais revenue le lendemain pour confirmer/infirmer mon impression et aviser pour la suite à donner. En passant, peut-être un coup de fil au gérant à ce sujet, mais si la boiterie n'est pas flagrante-flagrante, il ne va pas voir mieux que moi, sachant que le mien est tout seul pour gérer les chevaux.

Pour bien voir, il faut être 2 : un qui regarde et l'autre qui tient le cheval en longe ou le fait bouger.

A toi de voir, si tes demandes restent systématiquement lettres mortes ou pas. Mais ne pas non plus tout attendre de la pension, la plupart de la responsabilité de gestion d'ennuis de santé restent chez toi, donc à toi de t'organiser pour être et avoir le gérant disponible pour ne pas tout faire à distance...