Petites questions lorsqu'on monte seul

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Gomar_trp

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 12h09

Bonjour à tous,

Un petit post parce que je n'ai pas (encore) trouvé de réponses à mes questions et qu'il est parfois plus simple d'en parler ici qu'à son coach / qu'on a l'avis de plusieurs personnes / qu'il faut chercher partout et être curieux.se.

J'explique rapidement mon profil : j'ai monté en club à partir de l'âge de 5 ans - on peut cependant pas dit que j'ai fait de l'équitation, les cours de baby poney on connaît tous - puis j'ai monté en cours particuliers une année avec ma mère dans une mini écurie avec toujours le même cheval. Cours très intéressant mais trop technique pour mon âge et pour que j'en retienne quelque chose profondément. Puis à 10ans j'ai trouvé mon centre équestre et monté e cours collectif avec des enfants de mon âge de manière ludique pendant 5 ans. J'ai repris toutes les bases et passé mon galop 4. J'ai pas validé mon galop 5 bien qu'ayant probablement le niveau - j'ai arrêté avant - puisque j'avais mon bac, les premières sorties, j'étais interne, mes parents divorcé (donc financièrement voilà !)... bref. La vie. Je viens de reprendre cette année (après 9 ans !) avec le plaisir de me payer moi même mes cours particuliers et de découvrir l'équitation avec une conscience d'adulte (et un corps d'adulte aussi... aïe les courbatures !!! Et les chutes ... mon dieu c'est plus la même !). J'ai pris mes cours qui avaient pour principal objectif que je retrouve mes sensations, ma souplesse, mon assiette et une meilleure position. On a revu les grosses bases : incurvation, allongement, session à la jambe, etc. J'ai découvert que plus jeune je me posais moins de question sur les sensations ; ma mono disait " c'est bien " bah c'est bien. Maintenant j'essaye de sentir mais pas évident.
L'été arrive et je commence une dp bientôt. Ma mono est sereine et moi aussi en terme de sécurité etc.
Mais pour elle, je ne peux pas faire de " bêtise " j'en sais assez. Voilà.

Je m'interroge sur un sujet qui va faire gros débat : ne me tapez pas, je suis en formation - technique mais aussi intellectuelle. Je cherche encore.

Jusqu'à présent je montais en gogue la plupart du temps : pour que je puisse me concentrer sur d'autres choses sans que le dos du cheval se creuse et blesse.
La déjà je sais que certains tiquerons.

En même temps, je n'ai pas encore les connaissances pour mettre en place un cheval tout en essayant d'ouvrir mon bassin pour avoir une descente de jambe correcte sans oublier de garder la rêne externe tendu.... c'est un exemple, mais je pense que vous pouvez comprendre.
Alors plutôt que de faire le fameux droite gauche... et bien pour l'instant on fait comme ça ????? mieux / moins bien ? En réalité je n'en sais rien...

La position commence a aller mieux : maintenant il s'agit de ressentir... et la ! Bah en faite... c'est dur. Tout ce qu'il se passe derrière moi... c'est... hum... je ne sens pas vraiment. L'engagement des postérieurs, les hanches, etc.
Et il me semble qu'il faut avoir ça dans son baluchon pour prétendre avoir un cheval mis en main correctement, non ?

Alors quid de gogue / pas gogue ?

Deuxième question : quand on monte seul.e (en dp par exemple) - en sachant que je continue évidement à prendre des cours particuliers mais l'été vous le savez c'est un peu plus compliqué (stage, ballade, rando, tourisme) - et qu'on monte en gogue, on fait comment pour la détente par exemple, vous montez détendez puis descendez mettez le gogue ? Gogue commandé ? Rien ?

Bref, si je peux avoir vos retours d'expérience / astuces.

Je veux bien aussi un débat sur les enrennements mais si celui ci est argumenté / expliqué et correspond à ma situation ; évidement l'idéal c'est d'apprendre à faire sans, très bien, mais en attendant ? Je fais un tac tac pour faire plaisir ? Sans ressentir, comprendre ?
Ou alors je ne peux pas monter (selon vous, je peux respecter cet avis également) seule sans savoir faire ça ?

Bref, j'ouvre les hostilités - je plaisante ! - à vos claviers !

Édité par gomar_trp le 22-06-2020 à 12h33

Juu_lie

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 13h44

cymoril amen aussi ^^

Juu_lie

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 13h52

cymoril amen aussi ^^

Expar

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 14h11

Je n'ai pas lu les autres réponses encore.

La 1ère fois que j'ai monté un cheval de club en gogue fixe, j'avais un G4, à peu près assimilé comment faire avancer un cheval. Mais ça, c'était de la chance et les circonstances qui ont fait "que" : grosse grosse chance d'avoir un instructeur pendant 1 an pour passer mon G4 et un cheval qui virait si on ne l'avait pas vraiment fait avancer dès la détente au pas... . Entre chutes et instructeur, j'ai appris.

Pour revenir à mon 1er cheval avec gogue, je n'étais pas trop sûre de comment faire. Cheval en gogue pour cause de passage d'ostéo et monte gratuite du club, histoire qu'il soit "correctement" monté pendant une détente améliorée. Et bien, c'est simple, j'ai juste demandé au cheval d'avancer, direction au poids du corps et j'ai laissé le gogue fixe faire son boulot en restant rênes à la couture. Apparemment, c'est juste ce que voulait la mono et j'ai bien senti le cheval fonctionner un minimum dessous (trot enlevé et galop en suspension).

Ensuite, j'ai monté mon cheval en gogue fixe en concours de dressage, car trop de choses à gérer pour moi, avec mon niveau G5 de l'époque.

Par contre, en cours, c'était majoritairement sans gogue avec une coach qui s'évertuait à me faire "ressentir" le bon ressenti.

Jusqu'à ce que, peu à peu, j'apprenne à vraiment mettre un cheval sur la main, à fonctionner avec, etc.

A contrario, après la mise à la retraite de mon cheval, j'ai repris dans un club qui mettait le gogue fixe à la majorité de leurs chevaux. Les chevaux étaient "figés" sur leur gogue. C'est pour ça que j'ai changé de club et j'ai retrouvé avec plaisir, la sensation de monter un cheval de club sans rien, donc de mieux ressentir quand on fait des bêtises... ou quand le cheval ne bosse pas vraiment.

Donc gogue, pas gogue, ça va dépendre de ton niveau, des outils qu'a mis à ta disposition ta mono pour bosser seule. Et aussi, comment le cheval est bossé par ailleurs.

Ce n'est pas parce qu'il n'est pas sur la main et que tu es rênes longues qu'il ne va pas engager correctement. Mais ça, il faut qu'un prof te montre, te fasse ressentir l'engagement du postérieur interne quand tu pars du pas au galop, avec les rênes semi-longues, sur un cercle, par ex.

Là, sans plus d'information que ce que tu donnes, j'ai + l'impression que tu es dans le faux habituel, que si la tête du cheval est à la bonne place, il fonctionne => et non, au contraire. Mon loulou était champion de se "mettre sur la main" (traduction : mettre sa tête là, où on voulait) et laisser ses postérieurs à 3 km derrière sans bosser avec son dos. J'en ai entendu des "là, il a fait son cheval de club, reviens et monte-le vraiment !"

Donc avant de t'occuper du bout de devant, essaie d'obtenir de ta mono qu'elle arrive à te faire ressentir un cheval qui "fonctionne", que tu "enregistre" ce ressenti avant d'essayer d'aller + loin.

Pour moi, tu feras moins de mal à monter sans rien, quand tu es seule qu'à mettre un gogue fixe, si tu n'es pas encore capable de ressentir si le cheval bosse ou s'il est simplement "figé" avec son gogue mis.

Expar

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 14h49


gomar_trp a écrit le 22/06/2020 à 12h39:
Et dans ce cas, on enlève le gogue et puis... on a cheval en l'air et c'est quand même mieux ?


Es-tu déjà en mesure de savoir si le cheval se creuse vraiment ou s'il est simplement pas sur la main, mais fonctionne raisonnablement, donc s'il ne se muscle pas vraiment, au moins, il ne se fait pas mal ?

Pour ça, j'ai l'impression qu'il faut que tu te forces à sortir de ton bac à sable => va en extérieur avec un cheval "libre", ressent son trot, son galop, son impulsion en extérieur. Diversifie tes expérience en payant pour 2 ou 3 grandes balades cet été. Ne crois pas "ne rien apprendre" : tu vas t'aérer la tête, enmagasiner du ressenti, et j'espère que tu pourras monter un cheval sans gogue, ni rien pour bien tout ressentir.

L'expérience variée doit aussi faire partie de ta progression, à toi de faire attention à ne pas passer à côté de cette diversité (extérieur, jeux, longe, rênes longues, etc.).


gomar_trp a écrit le 22/06/2020 à 12h39:

Gogue commandé avec souplesse et moelleux pour pouvoir ne pas être vraiment trop tête en l'air sans imposer pour autant et contraindre ?


Un enrênement contraint, sinon ça ne serait pas un enrênement.
Un enrênement est pour régler un problème du cheval, donc normalement, utilisation ponctuelle et non en "continu". Normalement, pas là pour remédier aux problèmes des cavaliers (dixit la fille qui y a eu droit sur son cheval pendant plus d'une saison de dressage club, le temps d'arriver à "activer" son cheval et gérer le stress du concours... )


gomar_trp a écrit le 22/06/2020 à 12h39:

Et pourquoi dans la plupart des CE il est partout ?


Car facile à utiliser, donne la fausse impression d'avoir un cheval sur la main, chevaux qui ne peuvent pas trop partir en live aussi...
Un inconvénient du gogue, c'est aussi que le cavalier ressent beaucoup moins de choses sous la selle, puisque le cheval a moins de liberté pour bouger.

Tu devrais demander à faire quelques cours sans le gogue fixe pour voir de ton côté. Après tout, tu es en cours particulier, donc la mono devrait être en mesure de te faire bosser correctement à ton niveau, sans "abîmer" le cheval...

Komilb1a2open

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Posté le 22/06/2020 à 14h54

Si tu veux un conseil si tu ne sais pas trop monter à cheval, un Howlett sera bcp plus adapté et le cheval ne pourra que bien fonctionner.Perso, je suis pour que les gogues soit bannis,enrênement à ne mettre qu'entre des mains expertes.Pour des débutants, il vaut mieux Howlett ou Martingale fixe.

Eldeilla

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Posté le 22/06/2020 à 14h56

Dans tous les cas, un gogue fixe n'autorise qu'une seule attitude. Or, une attitude fixe sur une longue durée peut rapidement figer le cheval. Si le gogue est mal réglé, les conséquences sont néfastes pour le cheval et le cavalier n'a pas de marge de man?uvre pour comprendre et apprendre. Même si le cheval a une bonne attitude avec le gogue, si le cavalier le gène, le cheval va se contracter quand-même et se figer sans pouvoir se défendre. Aucun intérêt.

Donc, pour moi, le gogue à petite dose dans des cas exceptionnels, pourquoi pas où alors pour raison médicale. Si c'est pour palier à des erreurs de cavaliers inexpérimenté, non.

Quand aux enrênements commandés, ils n'ont rien à faire dans les mains d'un cavalier qui n'est pas capable de s'en passer, surtout s'il n'arrive pas encore à sentir ce qu'il se passe sous ses fesses.

Bref, à mon sens l'utilisation des enrênements est proscrite dans la majorité des cas. A moins d'une nécessité médicale ou d'un cas particulier exceptionnel, on ne s'en sert pas. Bien entendu, il ne s'agit que de mon avis qui peut évoluer.

Dans ton cas, je pense que tu devrais plutôt prendre un cheval gentil mais qui a un bon dressage avec une prof qui saura te guider pour avoir un bon contact et ce que tu dois ressentir. Si tu dois monter seule de temps en temps, travaille au pas sans gogue en essayant juste de resentir, tu peux fermer les yeux sur des exercices simples. Par exemple, un cercle sans rien chercher, puis en essayant d'incurver un peu. Essayer de sentir le mouvement de chaque membre. Bref, cherche, essaie sans contrainte. Laisse toi du temps pour progresser ^^

Callysto

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Posté le 22/06/2020 à 15h20

La mise en place ça commence toujours, toujours, toujours par derrière. Tu pourras mettre la tête de ton cheval entre ses antérieurs, si les postérieurs traînent, les abdos ne remontent pas, et le dos ne se tend pas. Gogue, rênes allemandes, gogue co martingale etc. A moins de savoir très bien s'en servir dans des cas particuliers, c'est des cache misères qui ont au mieux aucun effet, au pire l'effet inverse que ce que tu recherches, parce que le cheval poussent contre et se musclent donc à l'envers.

Personnellement un club où je vois tout les chevaux en enrênement, je n'y met pas les pieds. Avoir une véritable mise en place avec un cheval qui se tient tout seul, c'est un mélange délicat de tension et de décontraction, c'est un travail de légèreté, de finesse et de justesse. Si tu as des ampoules en tenant tes rênes, ta main est très probablement beaucoup trop forte, et si tu as l'impression que ton cheval pèse une tonne dans son mors, c'est qu'il tombe vers l'avant, et n'est pas en équilibre.

Ce n'est pas toi qui place la tête, elle viendra se placer toute seule correctement si tu mets le reste en place, en commençant par un cheval qui s'engage sans se précipiter, et qui se décontracte dans toute sa ligne du dos, de la bouche à la queue. Si tu ne sais pas comment obtenir ou même aborder cela, ne travaille pas seule. Partir en balade c'est une chose, organiser une séance productive où tu travailles ton cheval dans le bon sens sur des exercices abordables à votre niveau à tout les deux, avec des objectifs à court, moyens et long terme, s'en est une autre.

Fsi64

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Posté le 22/06/2020 à 15h40

J ai une coach anti gogue, donc j ai pas monté très souvent avec, elle a eu une crise quand mon groupe on était galop 6, que ça serait bien quand même qu on sache monter en gogue mais commande plutôt! Le fixe on l a jamais trop eu

Pour ma coach je cite : " le gogue c est de la peinture sur merde" , autrement dit, faire croire par une attitude Ronde et fermée que le cheval travaille mieux alors qu il n en est rien, qu on contraint juste le cheval devant, mais si derrière ça ne suit pas c est plus un mal qu un bien

Et ce n est pas avec un gogue qu on sentira davantage ce qui se passe dessous, comment le cheval travaille
C est avec le temps, l experience que va venir le ressenti

En soi, pourquoi vouloir a tout prix avoir son cheval sur la main lorsqu on manque encore de sensations et de ressentis de ce qu se passe en dessous ? C est un coup a faire plus de mal que de bien
Surtout qu au final, on ne met pas le cheval sur la main, il vient s y mettre quand on le met dans de bonnes dispsitions pour.
Avec un gogue, surtout fixe et d autant plus si trop serré comme on peut malheureusement beaucoup voir, les bonnes dispositions n y seront peut-être pas, et la contrainte que lui exerce le gogue n ira pas a son avantage

Perso j enleverai le gogue
Ton cheval sera peut-être un peu haut, laisse le se mettre dans la position qui lui est confortable à lui, même s il a le nez un peu en l air n importe, et cherche par toi-même ce qui marche ou non plutôt que d utiliser des artifices qui, en plus de ne pas forcement avoir un effet bénéfique sur le cheval si mal utilisé, ne t aideront en rien à faire progresser tes sensations

Cavalierevendee

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Posté le 22/06/2020 à 15h52

Je vais essayer de compléter ce qui a été dit, sans juger quelle est la meilleure des techniques.

Le gogue ça fait quoi : clairement ça va empêcher le cheval de lever la tête (pression sur la nuque) et empêcher de bout du nez de partir en live (passage dans le mors).

ça implique forcément une contrainte puis que tu empêches ta monture d'adopter une position (que nous cavalier, nous savons néfaste pour que dada nous porte)
Pourquoi cheval veut-il adopter cette position
-> A court terme, c'est moins fatiguant pour lui
-> Il a une DOULEUR qu'il essaie de fuir (premier point à vérifier : selle ? ostéo ?)
-> Il n'est physiquement pas capable de tenir le cavalier sur son dos

Car la mise en main dont une parle nécessite plusieurs étapes :
-> L'engagement des postérieurs est un vrai exercice sportif pour le cheval. Il va devoir utiliser des muscles fléchisseurs qui s'attachent au niveau des lombaires (si je ne dis pas de bêtise, faudrait que j'aille vérif)
-> ce qu'on appelle "tendre le dos" que le cavalier peut sentir comme un cheval qui "monte" son dos résulte de deux choses : la colonne vertébrale qui s'étire puisque les muscles en dessous (les abdo au niveau du ventre) se contractent et se raccourcissent. Nouvel effort sportif
-> Enfin effectivement, l'encolure s'abaisse (selon ce qu'on cherche la nuque doit rester le point le plus haut toussa toussa, je n'ai pas suffisamment d'expérience pour expliquer le pourquoi du comment, je l'admet), le chanfrein se porte à la verticale et le cavalier a dans ses mains un contact doux, moelleux et permanent.

Chaque cheval est différent. Certain vont trouver cette mécanique avec un angle tête - encolure beaucoup fermé que d'autre.

Cette position, le cheval ne peut pas l'adopter s'il ne peut pas bouger, c'est pour cela que les enrênements vont souvent office de "cache misère". Alors non, on ne va pas tous les jeter à la poubelle, pourtant je pense qu'ils ne vont pas t'apporter de solution.

Pour moi, ce n'est pas grave si tu ne "ressens" pas, ça va venir. je suis pas du tout douée à ça non plus.

Personnellement, avec mes anciennes dp je travaillais en premier lieu l'impulsion avec très très peu de contact, puis j'introduisais le contact peu à peu, surtout dans les courbes, en gardant l'incurvation. Je faisais beaucoup de transition, courbe, 8 de chiffres, reculer et même cession à la jambe en demandant au cheval de se mobiliser en premier lieu, tout en le laissant faire ce qu'il veut avec sa tête (oui alors, c'est pas du niveau grand prix mais c'est pour l'échauffement. Pas taper)

Et surtout, quand le cheval commence à comprendre la demande, rendre pour récompenser. Alors au début ce sera sûrement un peu chaotique. Possiblement le cheval prend le contact mais tu perds l'impulsion derrière bon… chaque chose en son temps, il faut y aller étape par étape.

Sans avoir un cheval en main j'ai eu assez rapidement des montures qui se mettaient beaucoup plus à l'horizontal, voir nez au sol (attention, ce n'est pas la solution miracle mais j'y vois un signe que le cheval cherche à répondre à la demande. Dans cette position, ça reste compliqué pour eux de continuer à engager souvent. il faut un juste milieu.)

Bon, je ne prétends pas du tout être une grande cavalière, et encore moins avoir des compétences en dressage mais peut être que ça va pouvoir te donner des pistes à tester

Edit : précisions

Édité par cavalierevendee le 22-06-2020 à 15h53



Komilb1a2open

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Posté le 22/06/2020 à 16h34

Le gogue reste et restera destiné à la longe pour moi. Par contre, les enrênemnts peuvent être utiles(pas le gogue)pour des chevaux aux trajectoires de saut mauvaises et qui sont compliquées à corriger.

Édité par komilb1a2open le 22-06-2020 à 16h37



Couagga

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Posté le 22/06/2020 à 17h38

Bonjour gomar_trp

Je te livre mon sentiment à la lecture de certaines de tes interrogations. Je n’ai pas lu les réponses précédentes volontairement pour l’instant. Peut-être y trouveras-tu des pistes de réflexions utiles.



Citation :
En même temps, je n'ai pas encore les connaissances pour mettre en place un cheval tout en essayant d'ouvrir mon bassin pour avoir une descente de jambe correcte sans oublier de garder la rêne externe tendu.... c'est un exemple, mais je pense que vous pouvez comprendre.
Alors plutôt que de faire le fameux droite gauche... et bien pour l'instant on fait comme ça ????? mieux / moins bien ? En réalité je n'en sais rien...


Si je remettais les choses dans l’ordre de mon point de vue, je te dirais que la mise en place n’est pas un point de départ pour éduquer ses sensations et encore moins un point de départ du fonctionnement correct d’un cheval.
Ceci étant dit : exit le gogue, exit le droite/gauche, exit tout bidouillage ou artifice pour mettre en place. On s ‘en fout complétement à ce stade. Et pour te rassurer le cheval aussi s’en fout. Car… même si au départ et pendant un certain temps ton cheval navigue le nez au vent, l’animal n’est pas maso et même si sa posture n’est pas idéale elle ne sera jamais préjudiciable si tu t’attaches déjà tout simplement à travailler le cheval. Travailler pour construire l’attitude idéale et non l'inverse. La position naturelle et libre doit donc être considérée comme neutre. C’est une page blanche.

Fabriquer visuellement l’attitude avec un outil (par exemple le gogue) ou des actions coercitives ( par exemple droite/gauche) c’est contraindre le corps à adopter une forme dont il n’a pas la capacité. En creusant un peu sur la biomécanique du cheval, on trouve des éléments démontrant l’intérêt de telle ou telle attitude, de telle ou telle outil, de telle ou telle méthode de travail.

C’est comme s’assoir sur les épaules d’une personne non entrainée pour lui appuyer dessus afin de l’obliger à faire le grand écart. Ça n’a aucun sens gymnastiquement, et c’est préjudiciable, même si le grand écart est obtenu par cette méthode.

Il y a une dimension physique sur ce sujet mais aussi mentale. Pour avoir un cheval curieux, motivé et épanoui dans le travail, il faut lui donner le goût de l’activité qu’on lui propose. On doit donc être dans l’explication, la proposition, la discussion, l’accompagnement, l’encouragement et la valorisation.

Souvent l’argument du réglage lâche d’un enrênement semble en minimiser l’impact. Certes, plus la ficelle est serrée, plus c’est préjudiciable. CQFD. Pourtant, le fait même de mettre une ficelle c’est matérialiser un cadre sans pouvoir de discussion au-delà. Donc en limitant l’expression. Les chevaux n’étant pas idiots, ils réalisent bien vite qu’il y a un mur proche ou loin et sont donc obligés de rester dans le cadre de cette contrainte et bien avant même : de cette menace dont ils ont parfaitement conscience.

Lorsque le cadre est exprimé par les aides seules du cavalier, le fameux couloir des aides et la barrière de la main, le cheval a toujours moyens de franchir ses aides et à mon sens, c’est une très bonne chose que cette possibilité soit préservée. Ainsi, en cas de manquement du cavalier le cheval peut immédiatement réagir, invitant le cavalier à prendre conscience de son erreur, à l’identifier et travailler ensuite à s’améliorer. En présence d’un enrênement, le cheval sera restreint dans cette expression, l’outil minimisera ou masquera les égarements, gardant le cavalier dans l’inconscience de la portée réelle de ses erreurs voire même pire dans leurs existences.

Gogue retiré, dans la majorité des cas, le cheval n’est toujours pas bien mis et le cavalier prend de plein fouet l’étendue de ses lacunes.
Tu as perçu il me semble, le cœur de l’équitation : les sensations, le ressenti… autrement dit : le tact.

Pour éduquer cela, il faut laisser le cheval libre de s’exprimer, travailler l’écoute du cheval, de ses réponses, se concentrer sur l’instant présent plus que jamais, être conscient de ce que l’on est en train de faire et non de ce qu’on l’on veut faire.

Ça ne signifie pas qu’on ne demande rien, qu’on ne tente pas des choses. Cela signifie qu’on privilégie le tête à tête avec le moins d’artifice possible, qu’on demande en pleine conscience de soi, de sa posture, de ses actes, qu’on laisse au cheval un espace/temps significatif pour lui permettre de répondre ce qu'il a envie de répondre librement, qu’on écoute avec attention (donc les sensations) ce que cet échange a produit et que tout cela va orienter des ajustements dans la façon de demander et peut-être dans la façon de recevoir les réponses.

Pour prendre un exemple simple : si je veux faire faire un cercle à mon cheval, je commence par prendre conscience de moi, de la façon dont je me positionne et des indications que je transmets pour me faire comprendre, j’attends de voir ce que ça produit sur mon cheval (entame t-il un tracé correspondant au cercle ?), comment cela se traduit-il dans mes sensations (sous la selle, sans l’assiette, dans mes bras, mes mains…résistances, flou, énergie, dérapage, déséquilibres..) et en fonction de ça, je sais (du moins de suis censée savoir) où je suis moi en défaut et ce qui fait que mon cheval ne peut pas faire ce que je pensais . Si mon cheval dérape, c’est que moi je suis mal équilibrée, qu’il y a une incohérence posture/action, que je le devance ou que je suis en retard, que j’ai trop agis, pas assez, pas au bon moment… etc..
Détailler ainsi ça parait prendre une heure mais le temps de décorticage prit au début se transforme bien vite en fonctionnement inné et instantané.

En fait, dans l’éducation de la sensation, l’important n’est pas d’obtenir un résultat mais de prendre le temps de l’analyse de l’instant en terme de sensations et de corréler sensation/action cavalier/action cheval. Pour avoir des sensations objectives, traduisant la réalité, le concret d’un mouvement ou d’une posture, que mouvement ou posture soit juste ou non, il ne faut pas troubler cette réalité avec des artifices. Ainsi on stocke un référentiel de sensations larges qui nous indique aussi bien nos erreurs que nos réussites instantanément.


Citation :
Et pourquoi dans la plupart des CE il est partout ?


Parce que les cavaleries sont rarement entretenues en terme de travail, parce que beaucoup d’enseignants n’ont pas le bagage/le temps pour entretenir eux-mêmes une base gymnastique de leurs chevaux, qu’ils ne savent pas plus concilier la formation de leurs cavaliers avec l’entretien physique des chevaux, qu’ils recoivent eux-mêmes une formation techniquement très limitée, plus proche de l’animation de groupe que la maitrise de l’équitation. Autrefois, il y avait des rênes allemandes plein les reprises de club, maintenant c'est gogues et martingales

Evidemment, ceci n'est que mon avis

Ardennesacheval

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Posté le 22/06/2020 à 18h29

je rejoins l'avis de pas mal de monde ici.
monter le dos ne s'obtient pas par une attitude du bout de devant mais par de la gymnastique.
Le cheval peut te porter sans être forcément placé.
Et pour ressentir et trouver les sensations il faut un cheval qui va te le permettre.

quand tu montes un cheval dressé, tu appliques les conseils du prof et quand TU as bien échauffé, travaillé, et que tu as la bonne attitude... subrepticement le cheval se met en place et là tu ressens le "moment magique".

Pour ça il faut un cheval qui "sait" évidemment. Qui a les bons codes, ces codes si tu les appliques, le cheval s'y prête.
C'est un cheval comme ça (et pas enrêné) qui va te permettre d'affiner tes sensations.

Même si tu sais qu'il faut travailler x, y et Z exercices sur le plat, pour obtenir l'harmonie (et encore au début, ça ne dure que quelques secondes) il faut que ton corps, ton assiette, le mouvement, tes jambes, tes mains, l'impulsion du cheval se combinent, c'est presque un "coup de chance".

Ensuite une fois que tu as saisi cette sensation, que tu as compris la technique d'approche pour y amener le cheval (assouplissements, figures de manège, cessions) et que tu travailles sur toi, ton corps, ta décontraction, ta justesse, tout va petit à petit "tendre" vers l'équilibre "parfait".

C'est une recherche longue et qui se fait par tâtonnements, mais le temps d'y arriver tu peux te passer d'un gogue !

Ce n'est pas pcq'un cheval fait du travail sur le plat sans être placé qu'il est dans une attitude néfaste. Des tas de chevaux, en carrière ou en balade, sont dans une attitude plus ouverte sans que cela leur nuise. Les chevaux en western sont méga-tendus sur des encolures horizontales. L'important c'est de ne pas gêner à la base, de ressentir l'harmonie, de faire des figures "propres", des mouvements fluides.

et quand ton équilibre, celui du cheval se combinent, hop il se place. A "bas" niveau c'est fugace et puissant. Ca ne dure pas le temps d'une reprise de dressage et encore moins 45 minutes. C'est une sensation éphémère qui donne juste envie de devenir meilleur cavalier pour recommencer.

Chichoux

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 21h37

gomar_trp
Sans doute parce que les cavaliers ne se remettent pas en question et écoute leurs coach sans se demander a quoi ça sert. Beaucoup le mette parce que on leurs a dit mais ils n'ont jamais chercher plus loin, de plus un cheval sans douleur sans aucun problème n'a pas la tête en l'air. Si il le fait pas parce qu'il a envie de faire la girafe faut aller plus loin que ça.

Gomar_trp

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 21h48

lune22140 C'est un cheval de club. Il n'est jamais tout le temps en gogue : ni à chaque séance, ni pendant toute la séance.

J'en ai à nouveau discuté avec ma mono : il faut s'en défaire c'est une certitude (personne contre dira) mais pour ça il faut les jambes : sauf que courbatures (je reprends avec un corps d'adulte pour rappelle ? soyez compréhensif sur mon niveau physique catastrophique) ou alors concentration sur autre chose font que... elles sont pas toujours là.
En même temps c'est un bon moyen - d'être sans gogue - de s'en rendre compte ! C'est la meilleure façon de se corriger !

Après, on peut des séances avec, sans, pas tout le temps, en fonction de ce qu'on fait - je parle toujours selon elle, et je l'écouterais en finalité, c'est son cheval, son club, ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un esprit critique et un dosage ; important dans un sport avec des êtres vivants encore plus qu'ailleurs !!

Étant curieuse, je cherche des avis avec argument pour comprendre et apprendre. Voilà ?

Gomar_trp

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Petites questions lorsqu'on monte seul
Posté le 22/06/2020 à 21h54

la-rowane Je ne remets pas en question les compétences de ma coach ! Personne n'est parfait et en discutant avec elle je comprends son point de vue ; on est en reprise de l'équitation avec un corps rouillé, des sensations perdus et donc au départ un peu de découragement et de dévalorisation de ma part ; donc on a oublié l'aspect technique de mise en main pour pouvoir me permettre de retrouver souplesse, force, assurance, précision dans mes demandes et tracés etc.
Ça ne me parait pas complètement stupide non plus.
Seulement avec le confinement, une grande partie de mes cours ont sautés et on a pas eu le temps de faire plus pour que cet été je sois prête à sentir / oser / essayer sans gogue.

On sait toutes les deux que c'est un cache misère. Mais un cache misère préférable à ce grand n'importe quoi qu'on a déjà observé (je trouve ; bien que je puisse entendre l'argument position " neutre " il dépend du cheval / cavalier).

Pour elle, et (je crois - mais je suis en formation) pour moi, c'est un objet de transition...

Mais je trouve logique et pertinent de ne pas en vouloir également... après prendre en compte tout les paramètres..?
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