skibiscuit Non ça se gère.
De foal à 4 ans. Ils sont dans un grand pré avec copains. Une personne assure le foin, l’eau, les clôtures et éventuellement des compléments 1fois par jour. C’est une amie éleveuse à moi alors je suis tranquille. Je viens juste pour les manipulations de base (licol, être touché partout, être sage et camion en cas d’urgence). Une fois que c’est acquis (ça prend quoi 4,5 séances en moyenne) j’y touche plus. Ils sont sollicités en cas de vermifuges et parages ou soins. Mais en gros ils vivent leur vie de cheval et c’est ce qu’il faut faire pour les avoir bien dans leur tête et bien dans leur corps sans perturber la croissance !
L’hiver des 4ans on les rentre chez mon cavalier. Là c’est le débourrage progressif. C’est un pro qui a + de 30 d’expérience et a débuté des chevaux olympiques. Il est ultra pro. On désensibilise (très important), on les habitue à tout et on grimpe gentiment dessus. Il y en a en 1 mois c’est bon. D’autres qui mettent du temps.
Et après on les construit pour le cycle jeunes chevaux : classique ou libre en fonction. Celle qui est montée jusqu’au 7 ans A et qui a commencé à tourner à l’étranger à changer de cavalier. Car mon cavalier peut pas se déplacer à l’étranger pour un seul cheval. Ça a pas duré longtemps elle a été vendue dans la foulée.
Après une fois au boulot, moi je suis « cavalière maison » depuis quelques années. J’ai pas le temps de sortir je suis très jeune, j’ai eu mes études (bac+5) et mon premier job. Du coup j’avais un peu laissé tomber et mon cavalier assure les sorties en concours. Et moi j’y vais en fin de journée en semaine. Certains jours je délègue aussi en fonction. Mais je suis partie plein de fois plusieurs mois à l’étranger en lui laissant tout et zéro soucis. Ma pension est tout compris : travail, grooming, nettoyage du matos, ramassage du crottin toute la journée, foin cuit à volonté, paddock stabilisé et photos et vidéos tout le temps. Du coup tu retrouves ton cheval encore plus beau qu’avant. T’as juste pas à oublier d’engager ton cheval avec ton cavalier même à l’autre bout du monde

. Et ça ça m’est déjà arrivée vu que je suis cruche !
Au moins pas de prise de tête, si je peux pas venir un soir ou je dois partir en déplacement, ils gèrent. Et c’est beaucoup de problème en moins et ça libère de la place dans le cerveau.
Après niveau boulot ça commence à se calmer. J’ai fait mes preuves et j’ai plus de temps libre. Du coup le jour où je décide de me remettre sérieusement à cheval, je reprends les concours et la valorisation de A à Z parce que c’est mon truc dans les chevaux. J’irai certains soirs et en concours. Après je déléguerai en fonction. Mais c’est vrai que les avoir à mes côtés c’est dingue. Ce sont des puits de savoir c’est rassurant

Et puis j’avoue que mon prochain cheval j’aimerai le garder jusqu’à sa mort. Comme avec ma douce jument décédée. Je veux retrouver un cheval de cœur même s’il ne remplacera pas LA première. Mais sinon j’arriverai pas à m’attacher. Le cheval qui m’a été confié un an, là quand j’ai arrêté. J’ai même pas sourcillé. Zéro attachement. Alors que même les autres chevaux, je savais qu’ils partiraient, j’étais même contente d’avoir participé à leur carrière ou leur vie de cheval. D’en avoir fait de supers chevaux bien dans leur tête et dans leur corps pour qu’il puisse trouver leur perle rare. Et d’ailleurs quand je les croisent en concours ou ailleurs je suis toujours contente de voir qu’ils vont bien, qu’ils sont heureux. Du coup je m’y attache toujours. Comme une tata
Mais là j’y arrive plus. Du coup c’est important pour moi que la prochaine fois ça soit MON cheval.
Je sais pas si c’est vraiment clair. Mais dans ma tête ça l’est
